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habits ㄨ solal
Ven 8 Nov 2019 - 21:09
habits
Elle avait passé le vigile sans grande difficulté, connaissant le mot de passe depuis des années mais une fois à quelques mètres de son objectif : elle est prête d’un doute. Main hésitante sur la porte, elle hésite à entrer et finalement elle la pousse d’un geste tranquille. L’ambiance tamisée ne change pas, l’endroit est silencieux et « Bonjour, est-ce que Landry est-là ? » Voix timide, moue un peu embêtée de se résigner à ça, l’étudiante s’était présentée au barman en quête de la présence du Grand Corbeau. Regard étonné de son interlocuteur, il fallait avouer que cela faisait bien longtemps que Cordelia n’avait pas mis un bien dans cet endroit : aussi longtemps qu’elle et Landry ne s’étaient pas vus. « Il est en déplacement à l’étranger en ce moment, je peux prendre un message peut-être ? » Une ombre qui passe dans le regard azur de l’étudiante, elle avait l’étrange impression que l’ancien grymm l’évitait : le sentiment désagréable de sentir sur son épaule, son regard glacial bien qu’il ne soit pas disponible pour la voir. Elle s’était fait violence pour passer au delà de sa fierté, venir demander des conseils, rechercher du réconfort malgré la dureté des mots qu’il pouvait avoir, en vain. « Ah… Non, merci, j’essaierai de repasser un autre jour. » Elle esquisse un léger sourire poli avant de s’éclipser tout aussi vite qu’elle était entrée dans l’établissement, ne souhaitant pas attirer les regards et oreilles indiscrètes en s’épanchant sur la raison de sa venue ici. Goût amer au fond de la bouche et coeur serré tandis qu’elle reprend son chemin dans les ruelles d’Inverness : elle cherche malgré elle le visage connu de son mentor, comme si elle ne comprenait pas que tout n’était pas personnel. Bientôt, le jardin botanique apparait à l’horizon, un coup d’œil à la grande horloge de la ville : la jeune femme est en avance, mais elle entre tout de même dans le parc, ne souhaitant pas particulièrement repasser à son nouvel appartement avant l’heure de son rendez-vous. Elle commençait à s’habituer à son changement d’adresse, mais elle n’était pas encore totalement en phase avec ses colocataires qui partageaient le même logement depuis bien plus longtemps.
Installée dans un coin un peu à l’écart sous la serre des plantes tropicales, Cordelia avait profité d’avoir un peu de temps devant elle pour travailler quelques minutes sur quelques dossiers du ministère. Malgré le fait quelle était officiellement en week-end, et qu’elle avait promis à ses proches de se ménager un peu, elle ne parvenait pas à décrocher. Idée persistante que si elle n’était pas à la hauteur, elle perdrait la dernière chose qui lui restait encore : l’ambition, la réussite professionnelle, elle en rêvait. Alors, malgré ses promesses, ces derniers temps, elle s’était jetée à corps perdu dans le travail, il ne lui restait plus que ça pour garder la tête hors de l’eau. Dans un tel environnement, entourée de moldus et même s’ils n’étaient pas très nombreux, elle ne prendrait pas le risque de sortir ses dossiers de parchemins mais elle connaissait par coeur les cas qu’on lui demandait d’étudier à force de soirées passées penchée dessus alors elle n’avait même pas besoin de se remémorer les informations les plus importantes. Griffonnant quelques notes dans un carnet elle se perd dans son travail, comme à chaque fois. C’est grâce à ça qu’elle tient le coup, parce qu’à chaque fois qu’elle s’intéresse à ces dossiers, elle oublie le désastre qu’est désormais sa vie. Evidemment le choc est passé, mais les mots sont encore persistants dans son esprit, les maux toujours visibles malgré cette envie qu’elle avait de donner le change. Plongée dans son travail elle entend néanmoins les pas de quelqu'un s’approcher d'elle, redressant la tête elle ne met pas bien longtemps à reconnaitre Solal : « Bonjour Solal, » Petit sourire qui s’affiche sur le visage de la blonde tandis qu’elle referme son carnet pour saluer son ami d’une accolade chaleureuse, « Tu m’as trouvée facilement j’espère, comment vas-tu ? » S’enquiert-elle en reprenant place sur le banc où elle s’était installée, regroupant ses affaires pour laisser un peu de place au sorcier pour s’installer. Voir Solal lui rappelait ses premières années à Hungcalf, les soirées passées avec les Grymm sous l’aile protectrice de Landry qui se débrouillait pour qu’elle ne soit pas importunée par ses camarades de maison. Les années étaient passées et maintenant, elle était plus proche du dragonologue que de son ancien protecteur même si leurs échanges étaient parfois plutôt houleux, elle n’avait pas hésité lorsque l’idée d’une parenthèse à leur travail respectif avait été évoquée.
solsken (code) @solal windsor
Installée dans un coin un peu à l’écart sous la serre des plantes tropicales, Cordelia avait profité d’avoir un peu de temps devant elle pour travailler quelques minutes sur quelques dossiers du ministère. Malgré le fait quelle était officiellement en week-end, et qu’elle avait promis à ses proches de se ménager un peu, elle ne parvenait pas à décrocher. Idée persistante que si elle n’était pas à la hauteur, elle perdrait la dernière chose qui lui restait encore : l’ambition, la réussite professionnelle, elle en rêvait. Alors, malgré ses promesses, ces derniers temps, elle s’était jetée à corps perdu dans le travail, il ne lui restait plus que ça pour garder la tête hors de l’eau. Dans un tel environnement, entourée de moldus et même s’ils n’étaient pas très nombreux, elle ne prendrait pas le risque de sortir ses dossiers de parchemins mais elle connaissait par coeur les cas qu’on lui demandait d’étudier à force de soirées passées penchée dessus alors elle n’avait même pas besoin de se remémorer les informations les plus importantes. Griffonnant quelques notes dans un carnet elle se perd dans son travail, comme à chaque fois. C’est grâce à ça qu’elle tient le coup, parce qu’à chaque fois qu’elle s’intéresse à ces dossiers, elle oublie le désastre qu’est désormais sa vie. Evidemment le choc est passé, mais les mots sont encore persistants dans son esprit, les maux toujours visibles malgré cette envie qu’elle avait de donner le change. Plongée dans son travail elle entend néanmoins les pas de quelqu'un s’approcher d'elle, redressant la tête elle ne met pas bien longtemps à reconnaitre Solal : « Bonjour Solal, » Petit sourire qui s’affiche sur le visage de la blonde tandis qu’elle referme son carnet pour saluer son ami d’une accolade chaleureuse, « Tu m’as trouvée facilement j’espère, comment vas-tu ? » S’enquiert-elle en reprenant place sur le banc où elle s’était installée, regroupant ses affaires pour laisser un peu de place au sorcier pour s’installer. Voir Solal lui rappelait ses premières années à Hungcalf, les soirées passées avec les Grymm sous l’aile protectrice de Landry qui se débrouillait pour qu’elle ne soit pas importunée par ses camarades de maison. Les années étaient passées et maintenant, elle était plus proche du dragonologue que de son ancien protecteur même si leurs échanges étaient parfois plutôt houleux, elle n’avait pas hésité lorsque l’idée d’une parenthèse à leur travail respectif avait été évoquée.
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Re: habits ㄨ solal
Ven 29 Nov 2019 - 11:45
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En temps normal, Solal n’accorde aucune importance aux paroles du Chineur. Il lit ce qu’il produit mais sans réellement s’arrêter sur les ragots qui y sont relatés. Sauf à quelques exceptions près. Comme lorsque ça concerne des gens qu’il apprécie. Ou que ce sont des situations qui peuvent lui être familières. Alors quand il voit un fait qui rassemble ces deux critères, il ne peut décemment pas rester indifférent et faire comme si de rien n’était. D’autant plus qu’il connaît la personne concernée. Et que, selon lui, elle ne mérite pas ça. Elle ne mérite pas d’être ainsi traînée sur la place publique. Parce que son sang, elle ne l’a pas choisi. Ce sont ces pensées qui ont poussé Solal à la contacter. Une entreprise pas bien difficile étant donné qu’elle travaille également au Ministère de la Magie de Londres. Facile de la retrouver, donc. Mais pour autant, ce n’est pas là-bas que le trentenaire lui a donné rendez-vous. Non, il s’est dit qu’ils avaient besoin d’autre chose. De discuter dans un environnement bien distinct, un qui ne soit pas en rapport avec leur travail respectif. Un terrain neutre, en somme. Alors, il lui a proposé le jardin botanique d’Inverness. Un lieu calme, paisible et tranquille. Idéal pour prendre un peu l’air et discuter sans être dérangé. Et puis, une pause ne peut pas leur faire de mal. Pour le garçon, souffler est permis si ça peut faire repartir du bon pied et améliorer les choses. Cela dit, il ne se fait aucun souci pour ça, Solal. Il connaît Cordelia, il sait ce qu’elle vaut et ce dont elle est capable. Elle peut rebondir, il en est persuadé et c’est aussi pour ça qu’il décide de prendre de son temps pour l’aider. Cordelia, l’une des rares Wright qu’il appréciait à l’époque où il était étudiant à Hungcalf. Et c’est encore le cas, aujourd’hui. Même s’ils étaient moins proches, auparavant. Compliqué de tisser un réel lien alors qu’elle était couvée par Landry, un autre Grymm pour lequel Solal n’a jamais vraiment eu de compassion. Il le voyait lors de leurs soirées mais c’était sans plus. Il n’est même pas certain qu’ils se soient un jour réellement adressé la parole. Mais ce n’est pas comme si Sol’ pouvait le regretter, maintenant. Et puis, le fait qu’il laisse la blonde lui a permis d’apprendre, un peu par hasard, à mieux la connaître et à l’apprécier. Il ne sait pas ni comment, ni pourquoi ; ça s’est fait, c’est tout.
L’heure du rendez-vous approchant rapidement, le Sorcier se met en route. Il n’a pas un très long chemin à parcourir pour arriver au jardin. Et puis, avec ses talents magiques, ce n’est pas non plus très compliqué. Même si dans cet environnement moldu, il sait parfaitement qu’il ne vaut mieux pas s’en servir. Une fois sur place, le véritable défi est donc de retrouver sa comparse. Enfin, si elle est arrivée en avance mais ça ne l’étonnerait pas vraiment. Si c’est le cas, elle ne doit pas s’être mise dans un endroit trop inaccessible. Du moins, il l’espère parce qu’il n’a pas franchement envie d’aller crapahuter à l’autre bout du parc, en plein milieu des plantes. Finalement, il arrive rapidement à la voir en allant dans la serre des plantes tropicales. Il pouffe légèrement en la voyant, carnet à la main. Elle travaille. C’est la première et la seule possibilité qui lui traverse immédiatement l’esprit. Elle travaille alors qu’ils ont convenu d’une trêve. Il hausse légèrement les épaules, espérant qu’elle va bien mettre ses affaires de côté, le temps qu’ils puissent avoir une discussion, tous les deux. « Bonjour, Cordelia. », répond sobrement le brun à la salutation de sa cadette. « Non, j’ai trouvé plutôt rapidement, je te remercie de t’en soucier. », il tente un petit sourire avant de pousser un léger soupir. « Moi je vais bien mais il paraît que ce n’est pas le cas de tout le monde. », il est comme ça, Solal. Il ne va pas par quatre chemin et il préfère ne pas perdre de temps. Pour quoi faire alors qu’ils savent tous les deux qu’ils vont inévitablement arriver sur ce sujet ? « J’aimerais beaucoup qu’on en parle, Cordelia. », lâche-t-il en s’asseyant à ses côtés, sur le banc. Le ton employé peut sembler un peu dur et sec mais il n’est pas malveillant pour autant. Bien au contraire. Il cherche le contact visuel avec la Wright en la fixant. Il n’a pas envie de prendre le risque de la voir fuir. Pas alors qu’il veut seulement lui apporter son aide. A sa manière, certes mais il ne sait pas s’y prendre autrement. Pour le moment, il attend. Il attend qu’elle daigne s’ouvrir. Qu’elle accepte de lui donner sa propre version de tout ça.
solsken (code) @Cordelia Warrington
L’heure du rendez-vous approchant rapidement, le Sorcier se met en route. Il n’a pas un très long chemin à parcourir pour arriver au jardin. Et puis, avec ses talents magiques, ce n’est pas non plus très compliqué. Même si dans cet environnement moldu, il sait parfaitement qu’il ne vaut mieux pas s’en servir. Une fois sur place, le véritable défi est donc de retrouver sa comparse. Enfin, si elle est arrivée en avance mais ça ne l’étonnerait pas vraiment. Si c’est le cas, elle ne doit pas s’être mise dans un endroit trop inaccessible. Du moins, il l’espère parce qu’il n’a pas franchement envie d’aller crapahuter à l’autre bout du parc, en plein milieu des plantes. Finalement, il arrive rapidement à la voir en allant dans la serre des plantes tropicales. Il pouffe légèrement en la voyant, carnet à la main. Elle travaille. C’est la première et la seule possibilité qui lui traverse immédiatement l’esprit. Elle travaille alors qu’ils ont convenu d’une trêve. Il hausse légèrement les épaules, espérant qu’elle va bien mettre ses affaires de côté, le temps qu’ils puissent avoir une discussion, tous les deux. « Bonjour, Cordelia. », répond sobrement le brun à la salutation de sa cadette. « Non, j’ai trouvé plutôt rapidement, je te remercie de t’en soucier. », il tente un petit sourire avant de pousser un léger soupir. « Moi je vais bien mais il paraît que ce n’est pas le cas de tout le monde. », il est comme ça, Solal. Il ne va pas par quatre chemin et il préfère ne pas perdre de temps. Pour quoi faire alors qu’ils savent tous les deux qu’ils vont inévitablement arriver sur ce sujet ? « J’aimerais beaucoup qu’on en parle, Cordelia. », lâche-t-il en s’asseyant à ses côtés, sur le banc. Le ton employé peut sembler un peu dur et sec mais il n’est pas malveillant pour autant. Bien au contraire. Il cherche le contact visuel avec la Wright en la fixant. Il n’a pas envie de prendre le risque de la voir fuir. Pas alors qu’il veut seulement lui apporter son aide. A sa manière, certes mais il ne sait pas s’y prendre autrement. Pour le moment, il attend. Il attend qu’elle daigne s’ouvrir. Qu’elle accepte de lui donner sa propre version de tout ça.
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Re: habits ㄨ solal
Jeu 5 Déc 2019 - 0:05
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Cordelia sent une bouffée de chaleur l’envahir lorsqu’elle reconnait Solal qui s’approche d’elle, heureuse de retrouver son ami dans un lieu plus intime que les froids couloirs du ministère. Le sorcier et l’étudiante n’avaient pas toujours été proches, mais, depuis quelques temps, elle devait avouer qu’il était une épaule solide sur laquelle elle pouvait s’appuyer en cas de besoin. Naïvement, elle avait toujours eu tendance à faire confiance aux autres, même de manière aveugle. Mais, en ce qui concernait Solal, elle était plus que certaine de sa bonne foi, malgré les apparences, ils avaient plus en commun que ce que le reste du monde pouvait croire. Et elle appréciait de pouvoir discuter avec lui dans un environnement neutre. Ainsi, lorsqu’il arriva, elle rangea rapidement son carnet et ses notes, se rappelant lui avoir promis de faire une trêve en ce qui concernait son travail, au moins pour quelques minutes. « J’en suis ravie dans ce cas, je me suis dit que nous ne souffririons pas du froid ici. » Elle parle trop, mélange de timidité et d’aise feinte, elle en disait trop, ou pas assez : difficulté pour elle de trouver une juste milieu, un air naturel. Néanmoins, Solal ne lui laissa pas le temps de ses perdre dans de vagues politesses, évoquant sans pour autant le dire clairement, le mal qui touchait l’étudiante depuis quelques temps. Inutile pour elle de jouer l’étonnée, elle pâlit en une seconde, sachant très bien ce dont il voulait parler. « Oh. » Elle baisse les yeux, prise de court par l’entrée en matière du sorcier. Evidemment, il ne pouvait en être autrement : il était au courant. « J’imagine que j’étais naïve de penser que le chineur n’était pas un journal des plus lus à Inverness. » Elle hausse doucement les épaules, air embêté sur le visage, regard fuyant, honteuse d’être ainsi prise à partie par les écrits d’un tel torchon, encore une fois. Elle se souvient que déjà, à l’époque, elle avait fait la une à cause, ou grâce, à sa relation, bien que platonique, avec Landry. Elle hésite un instant à parler de ce qu’il s’était réellement passé. Une once de fierté qui lui restait encore, instant de bienséance où elle ne souhaitait pas remuer le couteau dans la plaie, mais ce sursaut d’égo fut rapidement balayé par la confiance qu’elle portait au sorcier à ses côtés. Force d’habitude elle savait que dernière ses airs un peu froid, un peu bougon, il cherchait à l’aider ou à la soutenir du moins.
Elle soupire doucement, se perdant dans la contemplation de l’immobilité d’une plante colorée en face d’eux. « Y’a rien de spécial à dire tu sais. » Ses mains viennent triturer un bracelet en or qu’elle porte encore au poignet, cadeau de sa mère lorsqu’elle a quitté Poudlard et qu’elle n’a pas pu se résoudre à mettre aux clous contre une avance sur son loyer. « Ça fait des années que ça dure, elle fait une petite pause, avalant difficilement sa salive, avant de reprendre, lui et moi je veux dire. » Reginald faisait partie de sa vie depuis bien plus longtemps qu’elle voulait bien l’admettre, et si leur relation avait pris un nouveau tournant il y a plus de deux ans maintenant, le fait qu’elle soit aujourd’hui sa stagiaire rendait les choses d’autant plus difficile. Elle relève les yeux vers lui, sentant son regard la scruter, tentative de comprendre ce qu’elle pouvait avoir en tête. « Il est fiancé, enfin, ça ne l’a jamais empêché de faire quoi que ce soit, avec moi ou une autre. » Et ce n’était pas quelque chose que Cordelia se plaisait à se souvenir, ressentant parfois malgré elle cette pointe de jalousie lorsqu’il évoquait son officielle, cette tristesse lorsqu’il parlait de celles qui partageaient parfois son lit : cette rancune de ne pas être à la hauteur pour être l’unique, celle qui pouvait se pavaner à son bras sans en rougir, sans se cacher. « Mais ma mère l’a appris et puis… » Les mots lui reviennent en tête, impossible de passer outre malgré la mine détachée qu'elle cherchait à conserver. Froideur qui lui allait mal au teint, dureté qui l'écrasait plus qu'elle la protégeait des maux. « C’était une trop belle occasion pour elle de faire ce qu’elle n’a pas réussi à faire depuis des années : me rayer de sa vie et de sa famille si parfaite, si… » Ce dernier terme s’étrangle dans sa gorge elle grogne presque, fébrilité de son humeur se muant facilement en colère. « Pure. » Elle était amère oui, mais elle ne se remettait plus en cause dans ce qui était arrivé. Finalement consciente que quoi qu’elle ait pu faire, sa génitrice aurait toujours trouvé le moyen de le lui reprocher. Maintenant, il s’agissait pour elle d’apprendre à vivre sans cette ombre au dessus de sa tête. Sans cet objectif malsain de la rendre finalement fière. De vivre pour elle et pas pour l’image qu’elle lui renvoyait. Au bout de trois décennies, il était peut-être temps.
solsken (code) @solal windsor
Elle soupire doucement, se perdant dans la contemplation de l’immobilité d’une plante colorée en face d’eux. « Y’a rien de spécial à dire tu sais. » Ses mains viennent triturer un bracelet en or qu’elle porte encore au poignet, cadeau de sa mère lorsqu’elle a quitté Poudlard et qu’elle n’a pas pu se résoudre à mettre aux clous contre une avance sur son loyer. « Ça fait des années que ça dure, elle fait une petite pause, avalant difficilement sa salive, avant de reprendre, lui et moi je veux dire. » Reginald faisait partie de sa vie depuis bien plus longtemps qu’elle voulait bien l’admettre, et si leur relation avait pris un nouveau tournant il y a plus de deux ans maintenant, le fait qu’elle soit aujourd’hui sa stagiaire rendait les choses d’autant plus difficile. Elle relève les yeux vers lui, sentant son regard la scruter, tentative de comprendre ce qu’elle pouvait avoir en tête. « Il est fiancé, enfin, ça ne l’a jamais empêché de faire quoi que ce soit, avec moi ou une autre. » Et ce n’était pas quelque chose que Cordelia se plaisait à se souvenir, ressentant parfois malgré elle cette pointe de jalousie lorsqu’il évoquait son officielle, cette tristesse lorsqu’il parlait de celles qui partageaient parfois son lit : cette rancune de ne pas être à la hauteur pour être l’unique, celle qui pouvait se pavaner à son bras sans en rougir, sans se cacher. « Mais ma mère l’a appris et puis… » Les mots lui reviennent en tête, impossible de passer outre malgré la mine détachée qu'elle cherchait à conserver. Froideur qui lui allait mal au teint, dureté qui l'écrasait plus qu'elle la protégeait des maux. « C’était une trop belle occasion pour elle de faire ce qu’elle n’a pas réussi à faire depuis des années : me rayer de sa vie et de sa famille si parfaite, si… » Ce dernier terme s’étrangle dans sa gorge elle grogne presque, fébrilité de son humeur se muant facilement en colère. « Pure. » Elle était amère oui, mais elle ne se remettait plus en cause dans ce qui était arrivé. Finalement consciente que quoi qu’elle ait pu faire, sa génitrice aurait toujours trouvé le moyen de le lui reprocher. Maintenant, il s’agissait pour elle d’apprendre à vivre sans cette ombre au dessus de sa tête. Sans cet objectif malsain de la rendre finalement fière. De vivre pour elle et pas pour l’image qu’elle lui renvoyait. Au bout de trois décennies, il était peut-être temps.
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Re: habits ㄨ solal
Lun 13 Jan 2020 - 2:42
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D’ordinaire, Solal est un garçon qui se moque bien de la détresse des autres. Elle l’indiffère complètement et il ne prend pas le risque de venir en aide aux concernés, sauf peut-être s’il a quelque chose à y gagner. Mais pas cette fois. Aujourd’hui, c’est totalement désintéressé qu’il vient parler à Cordelia. Alors oui, elle peut se détendre lorsqu’il s’assoit à côté d’elle avant de la saluer. Et puis, l’atmosphère alentour est d’une aide non-négligeable. Ils sont à l’extérieur, ils respirent l’air frais du plein air tout en étant juste tous les deux. Loin des couloirs du Ministère et des éventuelles oreilles indiscrètes. Même pour le trentenaire, c’est une situation bien plus gérable. Au moins, là, il peut s’entretenir franchement avec l’étudiante. Il peut lui dire ce qu’il pense, lui faire part de ses potentielles inquiétudes, etc. En public, il se contente de l’ignorer. Ce n’est pas forcément la meilleure attitude à adopter alors qu’il sait que maintenant, il a une réelle affection envers la blonde. Mais devant les autres, collègues ou non, il ne peut pas se permettre de présenter la moindre faiblesse. Il se dit que c’est quelque chose que Cordelia peut comprendre et c’est pour ça qu’il ne se formalise pas de la conduite qu’il a avec elle, quand il y a d’autres gens. De plus, Solal est convaincu qu’elle sait qu’elle peut autrement compter sur lui, désormais. Avant, quand ils ne se côtoyaient pas, la question n’avait même pas lieu d’être. Mais cela fait quelque temps qu’elle peut se reposer sur lui si elle en éprouve le besoin. Il est une épaule sur laquelle elle peut même pleurer. Solal n’a pas l’intention de lui faire de faux bond. Ni de profiter d’elle. Il lui a déjà prouvé sa bonne foi et il est prêt à recommencer si ça s’avère nécessaire. Pourquoi il agit de cette manière avec Cordelia plus qu’avec une autre ? Tout simplement parce qu’il a un point commun avec sa cadette. Un seul point commun qui suffit pour qu’ils soient liés de façon bien plus intime que la plupart des gens ne peuvent l’imaginer. En effet, en surface, rien ne semble destiné à les rapprocher. Et pourtant… La réalité est toute autre.
Et au fond, Solal, il apprécie de passer un peu de temps avec la blonde. Moins quand il faut discuter de sujet comme celui qu’il s’apprête à lancer… Mais il leur arrive parfois d’avoir des discussions moins houleuses, dans des environnements qui n’ont rien à voir avec le Ministère. Du reste, le brun est vite rassuré quand Cordelia range finalement ses notes. Elle n’a pas oublié sa promesse de trêve à propos de son travail. Au moins durant un temps… Peut-être jusqu’à au moins la fin de leur entrevue. C’est le minimum espéré par le Sorcier. « Le froid n’a jamais vraiment été un problème pour moi. », rétorque doucement Solal en réponse à l’explication de la Wright. « Mais sache que j’apprécie ton initiative d’avoir choisi un endroit où il fait chaud. », qu’il ajoute comme pour la rassurer. Et puis, il est vrai que si le froid n’a effectivement jamais été un réel problème pour lui, il apprécie tout de même de se trouver dans un lieu où il peut être à l’aise sans une tonne de vêtements sur le corps. Mais rapidement, le sujet de leur conversation bifurque. Solal ne souhaitant pas lui laisser le temps de tergiverser et préférant aller immédiatement au coeur du problème. Attendrir à coups de paroles mielleuses, il n’aime pas ça. Il préfère être franc, quitte à ce que ce soit douloureux et choquant, le temps que ce soit clairement dit. Il ne bouge pas d’un iota quand Cordelia pâlit après sa réflexion. Il attend simplement que la pilule passe, qu’elle accepte qu’il sache pour qu’ils puissent ensuite en parler comme il se doit. Solal ne cherche pas à la réconforter, même quand il voit ses yeux descendre vers le sol. « Je pense même que c’est le journal le plus lu, à Inverness. », répond-il simplement. Il estime qu’il n’a pas à ajouter qu’il ne fait habituellement pas grand cas des commérages du Chineur. Mais que là, c’est différent. Parce que c’est elle. Elle n’a pas à le savoir.
Solal n’est pas aveugle, il voit le mal être soudain de la Sorcière mais il ne bouge pas plus pour autant. Il se moque bien qu’elle n’ait pas envie de le regarder en face ou qu’elle ait honte. Il n’est pas là pour émettre un jugement à ce niveau-là. Il veut juste comprendre. Comprendre pour tenter d’aider l’étudiante à ne pas se laisser abattre. Ou s’il ne peut lui apporter son aide, il est persuadé qu’il peut au moins s’efforcer de la soutenir. Il ne veut pas parler des frasques passées de Cordelia. Non, ce qui l’intéresse : c’est son présent et par extension, son avenir. Alors malgré son impatience, il ne brusque pas sa camarade, se contentant de planter son regard sombre dans les yeux clairs de la jeune femme. Quand les mots franchissent enfin la barrière de ses lèvres, Solal soupire. « Et moi, je suis persuadé du contraire. Il y a à dire et si je peux me permettre, tu le sais. », il insiste sur les derniers mots, finissant sa phrase de la même manière que Cordelia, espérant que ça apporte un impact un peu plus fort à sa remarque. Il continue de la fixer avec pour objectif qu’elle daigne enfin lui accorder un regard, qu’elle lâche ce qui semble pour l’instant accaparer sa vision. Sa décision est prise : il n’a pas l’intention de partir tant qu’elle refuse de se livrer à lui. Quitte à se montrer de plus en dur et sec avec elle. C’est pour son bien, se dit-il pour se persuader de faire ce qu’il faut.
Il attend et peu importe s’il doit rester assis là durant plusieurs minutes - voire des heures. Heureusement, elle commence tout de même à s’ouvrir et Solal, il écoute très attentivement. « Et ça te convenait, cette relation avec lui ? C’était ta volonté de faire ça ? », des années que ça dure… Elle doit bien se douter que ce genre de chose devait finir par se savoir. Certes, il aurait mieux valu que ce soit moins brutal et que ça ne s’ébruite pas ainsi. Mais pour ça, c’est bien trop tard. Et si Solal lui demande ça, c’est pour comprendre la relation qu’elle a avec cet homme et non pour la juger. Il y a suffisamment de personnes malveillantes pour ça. L’Animagus s’apaise légèrement lorsqu’elle relève enfin les yeux dans sa direction. Elle ose affronter le regard de Solal qui ne veut que voir ce qu’elle a en tête, malgré sa façon peu orthodoxe de s’y prendre. Plus il l’écoute, plus le brun parvient à avoir un meilleur aperçu de la situation dans laquelle la blonde se trouve. Elle a couché avec un homme qui est officiellement fiancé et l’élue, ce n’est pas elle. Si Solal n’est pas du genre à prendre du plaisir en couchant à droite et à gauche et qu’il n’approuve pas cette attitude, il n’émet cependant aucun jugement. Il ne dit rien non plus. Il écoute et là, il se dit que cette histoire pourrait être la sienne. En bien des points. Ils sont semblables dans cette image qu’ils doivent - ou devait - s’efforcer de renvoyer aux autres sorciers. Tout ça pour satisfaire cette tradition de la pureté du sang. D’ailleurs, il la ressent, Solal. Cette colère à la fois sous-jacente et presque palpable dans le dernier mot de Cordelia. Il la comprend mais il ne peut pas rien lui dire. Lui aussi, c’est un sang-mêlé. Mais il l’a toujours nié, toujours affirmé au monde entier qu’il est un sang-pur. Parce qu’il ne veut pas décevoir son paternel, cet homme avec qui il n’a aucun lien de sang mais qui, pourtant, l’a élevé en pensant que c’est son fils. Solal, il ne veut pas perdre l’estime de ce père au nom prestigieux à qui il doit tout. Windsor, synonyme de royauté anglaise ; légende familiale jamais vérifiée, jamais confirmée ou infirmée. Parce qu’il faut préserver le mythe de cette histoire. Comme Solal doit protéger celle de sa naissance. Il en va de sa réputation et de celle de ces gens qui sont une famille. Alors, ce n’est pas peu dire de prétendre qu’il est l’un des mieux placés pour comprendre ce que vit Cordelia. La seule différence, c’est que le père de Solal n’est pas au courant et qu’il ne cherche donc pas à se débarrasser de lui… Cela dit, s’il venait à connaître la vérité, il pourrait bien avoir une réaction similaire à celle de madame Warrington et finir par renier Solal. « Je suis désolé que tout ça t’ait mené à ce que tu vis aujourd’hui. Vraiment. Je sais que je ne suis pas la meilleure compagnie, celle dont on puisse rêver dans ce cas-là. Je sais que j’ai l’air d’un crétin, insensible. Mais si j’ai voulu que tu me dises tout ça, c’est parce que je veux faire quelque chose pour toi. Je ne peux pas te dire pourquoi. Juste… Je le veux. Tu es compétente dans ce que tu fais et tu mérites bien mieux que ça. Tu ne dois pas te laisser abattre ou faire attention à ce que les autres disent. Tu n’as plus qu’à prouver à ta mère qu’elle a eu tort de te traiter comme ça. Et ça commence par… Retrouver une vie équilibrée. Est-ce que tu as déjà trouvé un endroit où loger ? », c’est rare qu’il parle autant. Mais là, il semble que c’est nécessaire. Tout comme le fait d’être un peu moins brute qu’à l’accoutumée. Enfin, dans la mesure de ce que, lui, estime être moins violent. Il est vrai qu’il aurait pu faire mieux. Mais il aurait également pu faire bien pire. Au final, tout ça, même pour lui, ça apporte tout un panel de questions. Est-ce qu’il travaille pour réaliser ses propres ambitions ou celles de son père ? Qui veut-il réellement rendre fier ? Des questions pour le moment sans réponse et sur lesquelles il préfère ne pas s’attarder. Là, maintenant, tout de suite, il n’est pas ce qui lui importe. Dans l’immédiat, ce qui compte, c’est Cordelia. C’est elle qui souffre, elle qui est dans une situation injuste. Et lui, qui est là pour la soutenir, dans la mesure de ses moyens.
solsken (code) @Cordelia Warrington
Et au fond, Solal, il apprécie de passer un peu de temps avec la blonde. Moins quand il faut discuter de sujet comme celui qu’il s’apprête à lancer… Mais il leur arrive parfois d’avoir des discussions moins houleuses, dans des environnements qui n’ont rien à voir avec le Ministère. Du reste, le brun est vite rassuré quand Cordelia range finalement ses notes. Elle n’a pas oublié sa promesse de trêve à propos de son travail. Au moins durant un temps… Peut-être jusqu’à au moins la fin de leur entrevue. C’est le minimum espéré par le Sorcier. « Le froid n’a jamais vraiment été un problème pour moi. », rétorque doucement Solal en réponse à l’explication de la Wright. « Mais sache que j’apprécie ton initiative d’avoir choisi un endroit où il fait chaud. », qu’il ajoute comme pour la rassurer. Et puis, il est vrai que si le froid n’a effectivement jamais été un réel problème pour lui, il apprécie tout de même de se trouver dans un lieu où il peut être à l’aise sans une tonne de vêtements sur le corps. Mais rapidement, le sujet de leur conversation bifurque. Solal ne souhaitant pas lui laisser le temps de tergiverser et préférant aller immédiatement au coeur du problème. Attendrir à coups de paroles mielleuses, il n’aime pas ça. Il préfère être franc, quitte à ce que ce soit douloureux et choquant, le temps que ce soit clairement dit. Il ne bouge pas d’un iota quand Cordelia pâlit après sa réflexion. Il attend simplement que la pilule passe, qu’elle accepte qu’il sache pour qu’ils puissent ensuite en parler comme il se doit. Solal ne cherche pas à la réconforter, même quand il voit ses yeux descendre vers le sol. « Je pense même que c’est le journal le plus lu, à Inverness. », répond-il simplement. Il estime qu’il n’a pas à ajouter qu’il ne fait habituellement pas grand cas des commérages du Chineur. Mais que là, c’est différent. Parce que c’est elle. Elle n’a pas à le savoir.
Solal n’est pas aveugle, il voit le mal être soudain de la Sorcière mais il ne bouge pas plus pour autant. Il se moque bien qu’elle n’ait pas envie de le regarder en face ou qu’elle ait honte. Il n’est pas là pour émettre un jugement à ce niveau-là. Il veut juste comprendre. Comprendre pour tenter d’aider l’étudiante à ne pas se laisser abattre. Ou s’il ne peut lui apporter son aide, il est persuadé qu’il peut au moins s’efforcer de la soutenir. Il ne veut pas parler des frasques passées de Cordelia. Non, ce qui l’intéresse : c’est son présent et par extension, son avenir. Alors malgré son impatience, il ne brusque pas sa camarade, se contentant de planter son regard sombre dans les yeux clairs de la jeune femme. Quand les mots franchissent enfin la barrière de ses lèvres, Solal soupire. « Et moi, je suis persuadé du contraire. Il y a à dire et si je peux me permettre, tu le sais. », il insiste sur les derniers mots, finissant sa phrase de la même manière que Cordelia, espérant que ça apporte un impact un peu plus fort à sa remarque. Il continue de la fixer avec pour objectif qu’elle daigne enfin lui accorder un regard, qu’elle lâche ce qui semble pour l’instant accaparer sa vision. Sa décision est prise : il n’a pas l’intention de partir tant qu’elle refuse de se livrer à lui. Quitte à se montrer de plus en dur et sec avec elle. C’est pour son bien, se dit-il pour se persuader de faire ce qu’il faut.
Il attend et peu importe s’il doit rester assis là durant plusieurs minutes - voire des heures. Heureusement, elle commence tout de même à s’ouvrir et Solal, il écoute très attentivement. « Et ça te convenait, cette relation avec lui ? C’était ta volonté de faire ça ? », des années que ça dure… Elle doit bien se douter que ce genre de chose devait finir par se savoir. Certes, il aurait mieux valu que ce soit moins brutal et que ça ne s’ébruite pas ainsi. Mais pour ça, c’est bien trop tard. Et si Solal lui demande ça, c’est pour comprendre la relation qu’elle a avec cet homme et non pour la juger. Il y a suffisamment de personnes malveillantes pour ça. L’Animagus s’apaise légèrement lorsqu’elle relève enfin les yeux dans sa direction. Elle ose affronter le regard de Solal qui ne veut que voir ce qu’elle a en tête, malgré sa façon peu orthodoxe de s’y prendre. Plus il l’écoute, plus le brun parvient à avoir un meilleur aperçu de la situation dans laquelle la blonde se trouve. Elle a couché avec un homme qui est officiellement fiancé et l’élue, ce n’est pas elle. Si Solal n’est pas du genre à prendre du plaisir en couchant à droite et à gauche et qu’il n’approuve pas cette attitude, il n’émet cependant aucun jugement. Il ne dit rien non plus. Il écoute et là, il se dit que cette histoire pourrait être la sienne. En bien des points. Ils sont semblables dans cette image qu’ils doivent - ou devait - s’efforcer de renvoyer aux autres sorciers. Tout ça pour satisfaire cette tradition de la pureté du sang. D’ailleurs, il la ressent, Solal. Cette colère à la fois sous-jacente et presque palpable dans le dernier mot de Cordelia. Il la comprend mais il ne peut pas rien lui dire. Lui aussi, c’est un sang-mêlé. Mais il l’a toujours nié, toujours affirmé au monde entier qu’il est un sang-pur. Parce qu’il ne veut pas décevoir son paternel, cet homme avec qui il n’a aucun lien de sang mais qui, pourtant, l’a élevé en pensant que c’est son fils. Solal, il ne veut pas perdre l’estime de ce père au nom prestigieux à qui il doit tout. Windsor, synonyme de royauté anglaise ; légende familiale jamais vérifiée, jamais confirmée ou infirmée. Parce qu’il faut préserver le mythe de cette histoire. Comme Solal doit protéger celle de sa naissance. Il en va de sa réputation et de celle de ces gens qui sont une famille. Alors, ce n’est pas peu dire de prétendre qu’il est l’un des mieux placés pour comprendre ce que vit Cordelia. La seule différence, c’est que le père de Solal n’est pas au courant et qu’il ne cherche donc pas à se débarrasser de lui… Cela dit, s’il venait à connaître la vérité, il pourrait bien avoir une réaction similaire à celle de madame Warrington et finir par renier Solal. « Je suis désolé que tout ça t’ait mené à ce que tu vis aujourd’hui. Vraiment. Je sais que je ne suis pas la meilleure compagnie, celle dont on puisse rêver dans ce cas-là. Je sais que j’ai l’air d’un crétin, insensible. Mais si j’ai voulu que tu me dises tout ça, c’est parce que je veux faire quelque chose pour toi. Je ne peux pas te dire pourquoi. Juste… Je le veux. Tu es compétente dans ce que tu fais et tu mérites bien mieux que ça. Tu ne dois pas te laisser abattre ou faire attention à ce que les autres disent. Tu n’as plus qu’à prouver à ta mère qu’elle a eu tort de te traiter comme ça. Et ça commence par… Retrouver une vie équilibrée. Est-ce que tu as déjà trouvé un endroit où loger ? », c’est rare qu’il parle autant. Mais là, il semble que c’est nécessaire. Tout comme le fait d’être un peu moins brute qu’à l’accoutumée. Enfin, dans la mesure de ce que, lui, estime être moins violent. Il est vrai qu’il aurait pu faire mieux. Mais il aurait également pu faire bien pire. Au final, tout ça, même pour lui, ça apporte tout un panel de questions. Est-ce qu’il travaille pour réaliser ses propres ambitions ou celles de son père ? Qui veut-il réellement rendre fier ? Des questions pour le moment sans réponse et sur lesquelles il préfère ne pas s’attarder. Là, maintenant, tout de suite, il n’est pas ce qui lui importe. Dans l’immédiat, ce qui compte, c’est Cordelia. C’est elle qui souffre, elle qui est dans une situation injuste. Et lui, qui est là pour la soutenir, dans la mesure de ses moyens.
- InvitéInvité
Re: habits ㄨ solal
Lun 27 Jan 2020 - 5:13
habits
Elle est malgré tout un peu mal à l’aise Cordelia, elle veut que tout soit parfait, comme d’habitude elle en fait trop, elle parle trop, elle se perd dans des détails qui n’ont que peu d’importance et cela n’échappe pas au sorcier qui venait de la rejoindre. Sourire un peu crispé, elle s’installe un peu plus confortablement sur le banc, buste tourné vers Solal tout en gardant la possibilité d’un échappatoire en cas de gêne. Parce qu’il en vient au but très rapidement et que, si elle essaye de minimiser l’histoire, elle sait bien qu’il ne s’en contentera pas.
La question de Solal la plonge dans des souvenirs qu’elle pensait oubliés pour de bon. L’alcool, les souvenirs flous, se retrouver dans son lit un beau matin sans savoir comment elle était arrivée là, et le regard conquérant du chasseur qui avait, comme d’habitude, obtenu ce qu’il désirait. La gêne, l’impression d’avoir été salie, elle qui avait résisté du mieux qu’elle le pouvait se retrouvait empêtrée dans ses filets. Proie innocente qui avait finit par aimer être chassée. Mais c’était il y a bien longtemps et pendant un temps, c’était plus simple. Jusqu’à ce qu’elle rejoigne le ministère, jusqu’à ce qu’il devienne son supérieur. La chasse à nouveau, elle avait tenté de le raisonner, c’était dangereux, pour elle comme pour lui, mais plus pour elle pour sûr. Et elle avait cédé, une nouvelle fois, persuadée que ça en valait la peine. « Il ne m’a jamais forcée à quoi que ce soit si c’est que tu te demandes. » Lâche-t’elle d’une voix douce. Elle ne s’offusque pas, elle reste calme, elle est habituée à parler de cette situation. Avant même que le drame n’arrive elle avait dû se justifier de nombreuses fois de ce qu’elle partageait avec le sorcier. Evidemment, cette pseudo relation n’avait jamais fait l’unanimité, les proches de Cordelia estimant qu’elle méritait mieux, un homme qui la traite mieux, ceux de Reginald ne comprenant pas l’attention qu’il pouvait porter à cette dernière. « Je suis au courant qu’il est fiancé, je suis au courant que je ne suis pas la seule et je suis au courant de qui il est et du fait que ça ne changera jamais. » Elle tait qu’elle aurait voulu que ça change, qu’elle a cet imbécile espoir d’un jour devenir plus qu’une maitresse parmi d’autres. « J’ai fait cela en connaissance de cause, sur ce point là je ne me ferais pas passer pour victime dans l’histoire mais… » Elle finit par hausser doucement les épaules, à la fois encore affectée et finalement plus résignée qu’elle n’aurait pensé l’être. « Cela ne devait pas se savoir au delà de mon cercle proche. » Puisque dans le monde estudiantin, ils ne s’étaient jamais cachés. Depuis cette première soirée qui les avaient menés à se retrouver dans le même lit jusqu’aux moments où Reginald venait la retrouver après ses cours sur le campus, personne n’avait de doute sur ce qu’il se tramait entre les deux juristes.
Quelques larmes qui se glisse dans ses yeux azur lorsque Solal reprend la parole, discours qui émeut la wright plus qu’il ne la rend triste elle passe une main sur son visage pour les faire disparaître avant de répondre : « Reginald m’a hébergée les premiers temps, ce n’était certainement pas la meilleure solution pour apaiser les choses mais au moins je n’étais pas toute seule. » Si elle avait hésité à accepter dans un premier temps, elle avait finalement cédé, une nouvelle fois. L’attitude que le sorcier avait eu l’avait rassurée, il n’avait pas cédé à la fureur, il ne l’avait pas accablée de tous les tords, il avait été présent pour la soutenir. Surtout, lorsqu’elle était avec lui, elle ne pouvait pas montrer qu’elle était affectée, elle devait prétendre que ça ne la touchait pas et au fur et à mesure, prétendre était devenu la norme. Cela l’avait aidé les premiers temps, à ne pas se noyer dans son propre déshonneur. Cela l’avait aidée à se lever le matin pour se rendre au ministère. Et s’il n’était jamais bien tendre, elle savait qu’il veillait à ce que rien ne lui arrive de pire, ombre qui guettait chacun de ses pas, prêt à intervenir si nécessaire. « Et j’ai emménagé dans une colocation sur Myrddin Wyllt District avec d’autres étudiants de l’université. » C’est à ce moment là que la solitude l’avait frappée de plein fouet. Elle qui vivait seule se sentait esseulée dans ce grand appartement plein de vie. Parce que ce n’était son foyer, ils n’étaient pas sa famille, étrangers avec qui elle se trouvait forcée de cohabiter. Elle se sentait abandonnée. Et elle n’osait plus déranger quiconque. C’était à ce moment là qu’elle avait commencé à se plonger dans le travail, pour compenser, pour oublier. Même lorsqu’elle était chez les Happy Hours, elle ne sortait la tête de ses dossiers. Elle rêvait de donner une seconde chance à ces familles qui avaient encore un espoir; pour la sienne, il n’y avait plus rien à faire. « C’est une nouvelle vie, mais on s’y fait j'imagine... » Elle hausse les épaules, elle ne prétendrait pas que c’était l’idéal, mais Solal avait raison, elle devait retrouver une vie équilibrée, et un foyer, des rires, des présences, étaient le meilleur moyen d’y parvenir.
Quelques instants de silence, elle est encore perdue dans ses souvenirs, conversation couplée à la fatigue qui rendait sa concentration moins soutenue, elle avait des tendances aux rêveries ces derniers jours. Mais finalement, elle redresse les yeux vers le sorcier : « And, for the record, je ne t’ai jamais considéré comme un crétin insensible Solal. » Elle esquisse un petit sourire, regard clair qui scrute le visage du sorcier alors qu’elle fait glisser machinalement ses doigts sur une couture de son écharpe. Autant la blonde pouvait être d'une naïveté navrante concernant certaines personnes de son entourage, autant elle savait bien cerner la majorité de ses relations. « Je m’estime heureuse de pouvoir te considérer comme un ami. » Puisqu’elle comprenait bien qu’il ne faisait rien pour la blesser, que ses questions n’avaient pas pour but de l’enterrer encore plus. Parce qu’elle savait que, d’une certaine manière, il cherchait à la protéger lui aussi.
solsken (code) @solal windsor
La question de Solal la plonge dans des souvenirs qu’elle pensait oubliés pour de bon. L’alcool, les souvenirs flous, se retrouver dans son lit un beau matin sans savoir comment elle était arrivée là, et le regard conquérant du chasseur qui avait, comme d’habitude, obtenu ce qu’il désirait. La gêne, l’impression d’avoir été salie, elle qui avait résisté du mieux qu’elle le pouvait se retrouvait empêtrée dans ses filets. Proie innocente qui avait finit par aimer être chassée. Mais c’était il y a bien longtemps et pendant un temps, c’était plus simple. Jusqu’à ce qu’elle rejoigne le ministère, jusqu’à ce qu’il devienne son supérieur. La chasse à nouveau, elle avait tenté de le raisonner, c’était dangereux, pour elle comme pour lui, mais plus pour elle pour sûr. Et elle avait cédé, une nouvelle fois, persuadée que ça en valait la peine. « Il ne m’a jamais forcée à quoi que ce soit si c’est que tu te demandes. » Lâche-t’elle d’une voix douce. Elle ne s’offusque pas, elle reste calme, elle est habituée à parler de cette situation. Avant même que le drame n’arrive elle avait dû se justifier de nombreuses fois de ce qu’elle partageait avec le sorcier. Evidemment, cette pseudo relation n’avait jamais fait l’unanimité, les proches de Cordelia estimant qu’elle méritait mieux, un homme qui la traite mieux, ceux de Reginald ne comprenant pas l’attention qu’il pouvait porter à cette dernière. « Je suis au courant qu’il est fiancé, je suis au courant que je ne suis pas la seule et je suis au courant de qui il est et du fait que ça ne changera jamais. » Elle tait qu’elle aurait voulu que ça change, qu’elle a cet imbécile espoir d’un jour devenir plus qu’une maitresse parmi d’autres. « J’ai fait cela en connaissance de cause, sur ce point là je ne me ferais pas passer pour victime dans l’histoire mais… » Elle finit par hausser doucement les épaules, à la fois encore affectée et finalement plus résignée qu’elle n’aurait pensé l’être. « Cela ne devait pas se savoir au delà de mon cercle proche. » Puisque dans le monde estudiantin, ils ne s’étaient jamais cachés. Depuis cette première soirée qui les avaient menés à se retrouver dans le même lit jusqu’aux moments où Reginald venait la retrouver après ses cours sur le campus, personne n’avait de doute sur ce qu’il se tramait entre les deux juristes.
Quelques larmes qui se glisse dans ses yeux azur lorsque Solal reprend la parole, discours qui émeut la wright plus qu’il ne la rend triste elle passe une main sur son visage pour les faire disparaître avant de répondre : « Reginald m’a hébergée les premiers temps, ce n’était certainement pas la meilleure solution pour apaiser les choses mais au moins je n’étais pas toute seule. » Si elle avait hésité à accepter dans un premier temps, elle avait finalement cédé, une nouvelle fois. L’attitude que le sorcier avait eu l’avait rassurée, il n’avait pas cédé à la fureur, il ne l’avait pas accablée de tous les tords, il avait été présent pour la soutenir. Surtout, lorsqu’elle était avec lui, elle ne pouvait pas montrer qu’elle était affectée, elle devait prétendre que ça ne la touchait pas et au fur et à mesure, prétendre était devenu la norme. Cela l’avait aidé les premiers temps, à ne pas se noyer dans son propre déshonneur. Cela l’avait aidée à se lever le matin pour se rendre au ministère. Et s’il n’était jamais bien tendre, elle savait qu’il veillait à ce que rien ne lui arrive de pire, ombre qui guettait chacun de ses pas, prêt à intervenir si nécessaire. « Et j’ai emménagé dans une colocation sur Myrddin Wyllt District avec d’autres étudiants de l’université. » C’est à ce moment là que la solitude l’avait frappée de plein fouet. Elle qui vivait seule se sentait esseulée dans ce grand appartement plein de vie. Parce que ce n’était son foyer, ils n’étaient pas sa famille, étrangers avec qui elle se trouvait forcée de cohabiter. Elle se sentait abandonnée. Et elle n’osait plus déranger quiconque. C’était à ce moment là qu’elle avait commencé à se plonger dans le travail, pour compenser, pour oublier. Même lorsqu’elle était chez les Happy Hours, elle ne sortait la tête de ses dossiers. Elle rêvait de donner une seconde chance à ces familles qui avaient encore un espoir; pour la sienne, il n’y avait plus rien à faire. « C’est une nouvelle vie, mais on s’y fait j'imagine... » Elle hausse les épaules, elle ne prétendrait pas que c’était l’idéal, mais Solal avait raison, elle devait retrouver une vie équilibrée, et un foyer, des rires, des présences, étaient le meilleur moyen d’y parvenir.
Quelques instants de silence, elle est encore perdue dans ses souvenirs, conversation couplée à la fatigue qui rendait sa concentration moins soutenue, elle avait des tendances aux rêveries ces derniers jours. Mais finalement, elle redresse les yeux vers le sorcier : « And, for the record, je ne t’ai jamais considéré comme un crétin insensible Solal. » Elle esquisse un petit sourire, regard clair qui scrute le visage du sorcier alors qu’elle fait glisser machinalement ses doigts sur une couture de son écharpe. Autant la blonde pouvait être d'une naïveté navrante concernant certaines personnes de son entourage, autant elle savait bien cerner la majorité de ses relations. « Je m’estime heureuse de pouvoir te considérer comme un ami. » Puisqu’elle comprenait bien qu’il ne faisait rien pour la blesser, que ses questions n’avaient pas pour but de l’enterrer encore plus. Parce qu’elle savait que, d’une certaine manière, il cherchait à la protéger lui aussi.