Résumé:

LES QUATRE ÉLEMENTS - GALA 2020
One too many students….

Suivant la raison toute évidente du nom associé à l’envoi, le carton d’invitation précieusement décoré avait échappé aux rigueurs du tri postal attendu pour le cabinet ministériel du Me Hangbé ; publicités, courrier générique, requête de stages ou d’entrevues se devaient de ne jamais atteindre le pupitre d'ébène où opérait le procureur, ce dernier n'y autorisant la présence que de requêtes internes, demandes de révisions et horaires des procès quotidiens.

Mort avait donc attendu quelques jours avant de procéder au traitement du dit document, la lecture de celui-ci s’avérant superflue puisque la sollicitation imprimée n’était que formelle ; Alice lui avait déjà fait part des menus détails de l'évènement ainsi que du sceau d’obligation associé à sa digne présence. Sans véritable curiosité pour le carré de sable estudiantin que menait sa benjamine — de main de maître à n'en point douter — il n’en demeurait pas moins que quelques récents développements allaient lui permettre de joindre l’utile au profitable, à commencer par une compagnie d’intérêt pour l'occassion.

C’est ainsi que le carton changea encore une fois de main, s'accompagnant cette fois d’une missive supplémentaire, d’une petite bourse bien tintante et d’un corsage de fleur préservé par quelques sortilèges soigneusement appliqués.

J'entends bien que ce genre de philanthropie accommodante ne mérite point notre présence ou attention, mais puisque pléthore de ces esprits requérants stages, références et promotions y seront présents et ce, dans un contexte tant susceptible de leur être favorable que défavorable, je crois qu'une assistance à titre de représentants ministériels puisse être judicieuse et même justifié.

Considérant cette autre affaire privée qui nous lie et sans volonté d'initier de trafic d'influence — puis en respect des alinéas promis à cet effet — prière de considérer la bourse ci-jointe comme à votre disposition pour les mises de la soirée, toutes liées à des sujets et dispositifs ne se prêtant guère au genre que je représente je le crains.

Mon agente administrative saura répondre à toutes autres requêtes ou questions concernant les dispositions de la soirée.

En espérant pouvoir vous y accompagner.

— E. Hangbé

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⁂

Le jour venu, c’est dans un ensemble gris clair que l’aîné de la fratrie Hangbé s’était présenté aux portes des jardins suspendus ; une simple chemise blanche et une cravate sombre complétaient un ensemble qu’il aurait sans doute associé au thème de l’air, cet élément insaisissable aux tempêtes invisibles. La boutonnière à son col avait été soigneusement assortie au bracelet offert à son accompagnatrice et il y avait ajouté encore une épingle¹ qu’une chaînette sécurisait à la poche de son veston ; bien que sans valeur monétaire, celle-ci s’avérait trop précieuse pour être tout bonnement égarée. Au loin, une silhouette connue se détachait enfin de la foule des nouveaux arrivants.

— Votre choix de tenue fait honneur à votre bon goût. commenta t-il aussitôt d’un ton qui ne feignait aucunement son appréciation face à l’allure soignée de l’invitée élue. Shall we ?

La question avait été posé avec un demi bras déployé, non pas forcément dans l’optique ou l’espoir que l’on vienne s’y accrocher, mais bien parce que la politesse imposait de céder le passage aux dames d’abord.
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¹ Voir Annexe 1 ; « Chauve-souris corsée ».

(c) electric bird.

Résumé.:

Dos à la foule, concentrée sur le don de galions qui lui était nécessaire pour récupérer la photo prise par la benjamine Hangbé, Adalia ne prêtait guère attention à ce qu’il se passait autour d’elle. Cependant elle entendit sans mal les pas de deux personnes s’approcher d’elle, certainement pour récupérer eux mêmes leurs photos. Pourtant, cela ne semblait pas être le seul but du couple. « Salut… » La voix qui l’interpelle est loin de lui être inconnue, même, elle ne pouvait prétendre ne pas l’avoir reconnue tant elle se crispa dos à elle en récupérant la photo. Un instant de flottement, la jeune Blackthorn ferme les yeux pour reprendre ses esprits avant de se tourner vers le petit couple un large sourire aimable aux lèvres. « Luce quel plaisir de te voir ici ! » S’exclame-t’elle d’une voix enjouée. Convenances polies qui ne sonneraient certainement pas totalement juste étant donné la situation, elle se fend d’un regard pour son accompagnateur, elle savait très bien qui il était mais ne pouvait se permettre d’évoquer le sujet dans un tel lieu, surtout pas en présence de la jolie blonde : « Et tu dois être Lorcan c’est bien ça ? Je suis ravie de faire ta connaissance. » Cela faisait des semaines que les deux amies, ou ce qu’il en restait ne s’étaient plus parlées, depuis le mariage d’Eliott à vrai dire Adalia avait consciencieusement évité de croiser la summerbee, oscillant entre honte et colère, sentiments sans grande continuité qui l’assaillaient dès qu’elle pensait à la De Gray et à ce qu’il s’était passé au mariage de son frère ainé. Elle avait préféré se concentrer sur d’autres choses, qui n’impliquaient guère de sentiments ou de fiançailles sur lesquelles elle n’avait aucune prise et jusqu’à présent il lui semblait avoir plutôt bien réussi à oublier l’accrochage, ou à le prétendre du moins. Cependant, voir Luce s’autoriser de tels débordements d’affection avec un garçon qui n’était pas son promis, en public de plus, la rendait des plus perplexes, elle pensait son amie plus prudente et plus mesurée mais il y avait bien des choses qu’elles ignoraient l’une sur l’autre visiblement. « Vous venez récupérer une photo ? C’est une superbe idée je trouve. » Maitresse dans l’art des banalités, Adalia savait se montrer aimable et agréable lorsque cela était nécessaire mais cet engouement témoignait de son inconfort, bien trop éloigné de son naturel discret et silencieux, c’était le masque des mondanités, celui que Claudia la forçait à porter dès que les portes du manoir s’ouvraient à des invités, dès que des inconnus entraient en collision avec la famille, presque toujours en somme.

apparence d'ada : tenue, chaussures, coiffure et make up

résumé : Adalia discute avec  @Lucrece De Gray et @Lorcan Tamaharu se fendant de son plus beau masque mondain.

— ( hair, heels, makeup, clothes ) “Comme une grande.” Awa ne put s'empêcher de sourire, jetant à sa petite soeur un regard complice. Elle n'eu pourtant pas le temps de lui répondre que @"Nijala Hangbé" arriva pour une salve de photos, tornade qu'elle représentait. Chorégraphie parfaitement maîtrisée, Awa offrit à la caméra un sourire fin alors qu'elle prenait sa petite soeur par l'épaule. ”Je vais aller acheter cette photo, il parait que les bébés licornes comptent sur nous.” Hochant doucement la tête, elle la laissa partir, se concentrant à nouveau sur Freyja, son regard flottant autour d'elles pour observer les gens découvrir le bal.

Repérant sa cible dans la foule, Awa sourit à @Freyja Dalgaard en caressant son épaule, “Je reviens, je vais voir si tout vas bien dans les autres coins. On se rejoint au bar?”, l'abandonnant ainsi pour se déplacer, la tête haute, entre les foules jusqu'au secteur que représentait @Jaïna MacLeòid. La trouvant en compagnie de @Sapphire Bragnam, Awa s'invite d'un fin sourire dans la conversation, remerciant la chargée de mission. “Merci pour votre aide, les parapluie du secteur de l'eau n'auraient pas pu prendre si joli forme sans vous.” Observant d'un oeil vraiment intéressé les robes des deux dames en face d'elle, faisant honneur à leur élément. “Vos robes sont magnifiques. Et ce maquillage Jaïna, tu t'es surpassée.” Dit-elle en souriant.

résumé : Awa discute avec Freyja et Adalia avant de se déplacer dans la foule jusqu'au le coin de l'eau pour discuter avec Jaïna et Sapphire.

Fendant la foule dans son costume rose qu'il avait ensorcelé pour l'occasion, faisant éclore des fleurs un peu partout, Hunter était serein, pour la première fois depuis plusieurs semaines. Les spectacles de fin d'année du Lovingblow Art Center et d'Hungcalf étaient derrière lui, ils se sont passés sans (trop) de problèmes, les danseurs - petits et grands - étaient heureux de leur performances, et l'assistant avait pu voir pour lui même ce qui l'attendait à plus grande échelle s'il décidait de se lancer à pieds joints dans l'aventure de créer sa propre compagnie. Mais pour le moment, ses soucis ont été roulés en boule et jetés dans un coin de sa tête. Il avait trouvé l'invitation au gala de charité des Nymphes d'Hungcalf trônant au milieu de la salle des professeurs, particulièrement vide en cette fin d'année, et s'était dit que c'était une très bonne idée.

A son bras, sa cousine. Elle avait débarqué à Inverness sans vraiment le prévenir, fuyant certainement comme lui leur famille oppressante et essayant de reconstruire sa vie après la mort de son mari. Hunter ne le connaissait pas, mais tentait du mieux qu'il pouvait de soutenir Arbadella, bien qu'il ne sût pas trop comment. Ce soir, il lui avait proposé de l'accompagner au gala de charité, et comptait bien l'aider à s'amuser. "Tu veux boire quelque chose ?" Sans vraiment lui laisser le temps de répondre, le danseur l'avait tirée vers le kiosque pour attraper une coupe de champagne. Louchant sur les prix proposés aux enchères, son regard s'accrocha sur la visite de la réserve Dalgaard. Il n'a jamais été très friand de magizoologie, mais la perspective d'approcher un dragon lui hérissait les cheveux à la base de la nuque, en bien. Ca le gonflait d'adrénaline et lui chatouillait les pointes des pieds... A moins que ce ne soit un sortilège poussant les convives à danser ?


résumé : Hunter débarque avec @Arbadella Esso à son bras. Il l'emmène au bar prendre une verre et louche sur les prix proposés : la visite de la réserve Dalgaard l'intéresse fortement (à savoir : il a pas mal d'argent de côté suite à son passé de danseur étoile mais gagne beaucoup moins bien sa vie qu'avant, un autre riche du forum peut certainement gagner le prix à sa place )

tenue

Le bal des Nymphes
☆ ★ ☆

Duchesse en son royaume où l’ambiance se faisait de plus en plus chaude et fervente, Alice évoluait parmi les invités avec l’aisance tranquille de l’hotesse qui sait ce qu’elle fait. Elle était restée un moment avec le petit groupe de tout jeunes étudiants, petite compagnie tout feu, tout flamme, que Nilaja avait rejoint pour prendre les premiers clichés de la soirée. Elle avait complimenté sa cousine sur son apparence, bien sur, avait adressé un clin d’oeil complice au jeune Tamaharu qui ne semblait plus savoir où donner de la tête, avec de s’esquiver en direction d’autres convives. Que la De Booij n’ait pas reussi a la resituer l’avait amusé un peu, aussi : pourtant, façonner des chibres en cacao pendant l’enterrement de vie de jeunes filles de la présidente du club des Nymphes était le genre d’expérience qui lie deux personnes sur la durée ! Là, elle s’était excusée pour aller présenter la soirée à d’autres étudiants, des faces connues, d’autres moins, alors que du coin de l’oeil, elle guettait les apparitions sombres et rassurantes des faciès familiers : les uns après les autres, les Hangbés prenaient place dans l’assistance, pour son plus grand plaisir. Il y avait eu Nila bien sur, puis c’était le solaire Ayo qui avait débarqué dans un costume fleuri très à propos – Nila avait du lui vendre la mèche des artifices prévus lors de la soirée pour qu’il puisse faire l’intéressant-, Dayana l’avait rejoint avec son habituel port de reine et une robe qui semblait rougeoyer comme une braise sur le point de s’enflammer. Non loin il y avait … Son aîné. Son aîné ? Etrange, elle n’avait pas souvenir d’avoir invité la Mort à se joindre à elle. Surement avait il été convié par un autre biais, cela ne la chagrinait pas : Ekwensu avait une bourse bien garnie, et si il ne dépensait pas une fortune à l’aune des efforts de sa cadette, il en entendrait parler pendant les siècles à venir.
Satisfaite de ce tour d’horizon, vaguement frustrée de voir apparaître sa magnifique Jaïna sans l’ombre d’un certain cousin à sa suite, Elle se reconcentra sur son quartier pour s’assurer qu’elle avait salué tout le monde et … Son regard se posa sur une création capillaire inédite chaussant un costard bigarré, individu à mèche qu’elle adorait tourmenter, qui plus est dans des circonstances où il lui était impossible de lui lancer un sortilège (ou son poing) en pleine figure.

- Arbadella, quelle agréable surprise !

L’américaine était apparue comme un diable hors de sa boite, tout sourire crocs dehors en face de cette cousine du coté de sa mère, qu’elle ne connaissait pas autant que les autres, mais qu’elle appréciait largement, accroché au bras du meilleur ami de son frangin. Son frangin Jacob, pas le frère d’Arbadella, suivez, un peu. Elle attira l’intention d’un serveur au tablier rouge pour lui faire approcher son plateau de boissons aux nuances carmines, avant de tapoter le bras d’Hunter avec le ton de la confidence.

- Si tu tiens tant à passer la totalité de ton temps avec des gens de notre sang, Hunty, il va falloir songer à passer la bague au doigt de l’un d’entre nous. Je crois que Jake est encore dispo, si la Dalgaard lui a pas encore mis la patte dessus, alors dépêche toi ! Delly, tu es sublime, j’espère que le spectacle te plaira. Si quelque chose te plait dans les lots, demande à Ekwensu de l’acheter pour toi, cela fera office de cadeau d’anniversaire en avance !

Sa main était restée une seconde de trop sur le poignet d’Hunter avant qu’elle ne sert sa cousine contre elle, et face volte face. Il allait détester ça. C’était totalement volontaire.

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Récap et robe :

Résumé:

Let's save the unicorns !

EXORDIUM.

En bon benoit benêt, Lorcan avait laissé Lucrèce le trainer à travers les parterres fleuris jusqu’à se retrouver, à nouveau, non loin de la scène centrale. C’était bien la peine de l’en avoir délogé quelques minutes avant, tiens. Ils passèrent devant quelques étudiants que Lorcan salua d’un clin d’oeil ou d’un geste de la main, avant que Luce ne termine sa course devant le panneau de photos… Et la nymphe (etait ce une nymphe, d’ailleurs ? ) qui se tenait non loin. Adalia Blackthorn, dans ses souvenirs, la sœur de Kiran (yay) et d’Eliott (brrr). Il ne la connaissait pas beaucoup, ou à tout le moins uniquement au travers du prisme de ses frangins. Silencieux, pour une fois, conscient qu’il ne s’agissait pas de lui, pour le moment, il avait salué la jeune femme d’un mouvement de tête, avant de lui offrir un baise-main 100 % Sang pur. Bon sang ne ment jamais.

- Bonsoir Adalia, enchanté de te rencontrer également. Kiran ne tarit pas d’éloge sur toi… Quand il est en mesure d’aligner trois mots intelligibles en tout cas.

Bon, cela restait du Lorcan qui faisait du Lorcan, mais il avait au moins essayé, aussi rapidement déconcentré par la vision de Jaïna Mac Léoid, le regard un peu lointain, qui se tenait seule dans son coin. Il serait bien allé la rejoindre, mais Primo, elle allait encore lui demander qui il était, et ça devenait vexant, à force, et Deuxio, il avait l’intuition que ce ne serait pas son smartest move vis à vis de Lucrèce… alors il resta planté là, derrière elle, l’esprit vagabondant comme seul un légilimens peut le faire, effleurant la surface de l’inconscient des convives les plus proches d’eux… dont Adalia.L’esprit de la Lufkin était bouillonnant, un véritable cauchemar. Comment pouvait elle afficher un sourire aussi serein, avec une telle tempête sous le crâne. Lorcan fronça sensiblement des sourcils, sans se rendre compte qu’il fixait à présent la Blackthorn d’un air plus sombre que prévu. Il entendait le dialogue intérieur de la jeune femme, sa stupéfaction de voir son Amie s’afficher aussi ouvertement avec un type qui n’était pas son fiancé… Et quel fiancé, en plus. L’image d’Evandro Delgado venait de tapisser les murs de sa propre imagerie mentale comme ceux de la chambre d’une fan de Kpop. Niveau fixette, ça se posait là. Il n’insista pas plus, de crainte de finir véritablement vexé par la comparaison peu flatteuse entre lui et le brésilien. Pfeu, quand on savait que sous ses dehors de grand ténébreux, il mouftait même pas à se faire fiancer de force … en plus, il était persuadé d’avoir décelé un début de calvitie dans cette chevelure d’ébène soyeuse. Alors hein...

long story short:

(robe, chaussures, coiffure, maquillage, corsage de fleurs)

Tu n'avais pas remis les pieds à Hungcalf depuis l'obtention de tes D.E.F.I.S. et, contrairement à beaucoup qui considéraient avec nostalgie leurs années estudiantines, tu n'avais pas formé d'attachement particulier à ce lieu qui fut pourtant ta maison pendant près de dix ans. Aujourd'hui, les jardins suspendus ont beau resplendir grâce aux efforts de ces nymphes, tu échangerais volontiers ta place pour retrouver le calme de ton bureau. Au milieu de ce décor grandiose, entourée de jeunes gens parés de leurs plus beaux atours ; ton inconfort est grand. Si tu n'as aucun problème à gérer de grandes équipes ou à naviguer les couloirs bondés du ministère, la foule qui s'épaissit devant tes yeux est une toute autre histoire.

Depuis un moment déjà tu entendais parler de ce gala, sans finalement en penser grand chose. Tes années à Hungcalf étaient un temps depuis longtemps révolu, et ta nature casanière avait toujours tenu en horreur ce genre d'évènement. Tu n'avais eu aucune intention d'assister aux festivités jusqu'à la réception de cette fameuse invitation. La méfiance avec laquelle tu considérais déjà ton collègue magistrat avait redoublé en découvrant le contenu de la lettre. Les arguments évoqués semblaient bien sûr parfaitement raisonnables, mais qu'attendre d'autre d'un juriste ? S'agissait-il seulement de tromper l'ennui avec une collègue dont il appréciait la compagnie, ou avait-il une idée derrière la tête ? L'invitation était accompagnée d'un charmant corsage de fleurs, ainsi que d'une bourse qui elle l'était beaucoup moins. Cela aurait presque suffit à décliner l'invitation mais contre toute attente tu avais accepté, n'ayant ni obligation professionnelle ce jour-là ni véritable raison de refuser. Tu t'étais contenté de garder le bracelet et de renvoyer la bourse, un geste qui se passait de message. Si recevoir cet argent t'irritait au plus haut point, il aurait été encore plus malaisant de lui remettre la bourse en mains propres et à la vue de tous.

Finalement le voilà, visage familier au milieu de cette assemblée compacte. Tu t'approches, le saluant d'un sourire qui ne révèle absolument rien. L'homme est une présence appréciée, particulièrement en ces lieux, mais croiser son regard suffit à raviver le souvenir de cette satanée bourse. Tu ignores le sentiment d'amertume qui monte doucement en toi et lui renvoies le compliment sur ta tenue. Il faut dire que le gris de son costume s'associe à ravir avec l'argenté de ta robe, tout comme le corsage de fleurs bleues et blanches qui habille ton poignet. Après une courte réflexion, tu décides de joindre ton bras au sien, ce qui a le mérite de vous faire passer presque inaperçu au milieu de tous ces couples. Pour autant, tu conserves une distance respectable, parvenant à un équilibre qui sied autant au collègue de travail qu'au cavalier. Ce soir, le magistrat portera les deux casquettes. «  Voyons si nous pouvons trouver quelques rafraîchissements. » Autour de vous, plusieurs invités ont déjà une boisson à la main, et toi-même ne dirait pas non à une flûte de champagne.

résumé : Nerys arrive aux jardins suspendus et rejoint @Ekwensu Hangbé, son cavalier pour l'occasion.