Calm (and serenity) before... pv. Maximilien (terminé)

Deux novembre 2020

Voila plusieurs jours que la jeune femme préparait cette soirée. Plusieurs jours qu’elle peaufinait chaque détail pour que tout soit parfait. Juliet n’était pas tellement perfectionniste en général mais elle tenait beaucoup à ce que cette soirée se passe particulièrement bien. Elle y pensait depuis plus longtemps mais elle avait proposé à Maximilien une soirée en tête à tête le soir du trente et un octobre, histoire de compenser les derniers moments où ils s’étaient beaucoup vu en société… notamment lors de la soirée organisée pour le lancement de la marque d’Awa.

Juliet ne l’avait prévenue de rien, elle lui avait juste demander de ne rien prévoir ce soir là et qu’elle le tiendrait au courant. Dix huit heures, installée à son piano, elle attrapa son téléphone et croisait les doigts pour que son fiancé n’ait pas trouvé le temps trop long et commencé sa soirée ailleurs. Ne se souvenant plus exactement comment envoyer sa position, pourtant Murdoch le lui avait apprit, elle préféra sortir sa baguette et demander à Maximilien de la rejoindre via un adorable corgi patronus.

Elle se plaça là où Maximilien devait entrer et replaça quelques bougies d’un coup de baguette avant de toutes les allumées d’un coup. Il y en avait partout… La pièce en était toute éclairée. Il y en avait par terre, au pied du piano, le long de l’estrade, sur le piano, sur les étagères et bien sur quelques unes qui flottaient doucement, notamment autour du siège qu’elle occuperait dans quelques minutes. Elle avait déjà testé le piano qui était parfaitement accordé si bien qu’elle alla vérifier que le picnic qu’elle avait préparer sur l’estrade était bien placé. Elle repositionna un coussin et un verre de vin puis revint vers le piano ou un joli livre était posé. Elle le repositionna aussi, pour qu’il soit parallèle au côté du piano avant de s’installer sur son siège.

Le coeur battant à mille à l’heure, elle replaça ses cheveux qui bouclaient sur ses épaules. Pour l’occasion, elle avait mit une jolie robe en velours bordeau qui lui arrivait aux genoux. Ses mains tremblaient légèrement alors qu’elle attendait que la porte s’ouvre. a peine eut elle entendu des pas dans le couloir, elle entama le morceau qu’elle avait choisit. Elle était presque à l’aise alors que la porte s’ouvrit dans son dos. S’affairant à détendre ses épaules crispée, elle risqua un oeil de biais pour croiser le regard de celui qu’elle espérait toucher.

Calm (and serenity) before... ft. @Juliet Blackthorn

Le mois d’octobre n’avait été que succession de sorties toutes plus formelles les unes que les autres. Alors, quand Juliet l’invita à le rejoindre dans la salle de musique d’Hungcalf, Maximilien s’en sentit presque soulagé. Lui qui avait si peur auparavant de rester trop longtemps seul avec elle de crainte de n’avoir rien à lui dire, préférait maintenant ce type de compagnie. Juliet était bien plus à l’aise hors des événements mondains et il s’était vite rendu compte qu’il en était de même pour lui. Leur début d’attachement est plus facile à entretenir et à exposer lorsqu’ils sont à l’abri des regards. Seuls, l’un avec l’autre, à se dévoiler. Maximilien s’est vite pris d’amitié pour la jeune femme, commençant à ressentir à son égard de doux sentiments. Si bien que lorsqu’il est en sa compagnie, le français est tranquille. Comme apaisé par sa présence.

Curieux sur la teneur de ce rendez-vous, le Summerbee s’est demandé pendant de longues minutes quelle tenue il devait porter, avant de se décider pour quelque chose d’assez formel, sans être guindé pour autant. Il veut faire bonne impression auprès de Juliet sans lui donner l’impression de se prendre pour ce qu’il n’est pas. Maximilien est donc assez anxieux alors qu’il parcourt les couloirs de l’université, une bouteille de vin rouge à la main et une boîte de chocolats dans l’autre. Il a bien envisagé de lui offrir un bijou, mais l’idée lui avait paru légèrement déplacée. Ce n’est qu’un rendez-vous, pourquoi se monte-t-il autant la tête ? Ah oui, il est censé se marier à cette femme et ne souhaite pas se faire détester de son épouse pour le reste de sa vie à cause d’un faux pas qu’il ferait aujourd’hui.

En arrivant vers la porte de la salle de musique, il entend déjà quelques notes de piano s’élever et un sourire étire lentement son visage. Dans le plus grand silence, il entre dans la pièce et aperçoit, de dos, une jolie blonde en robe bordeaux dont les doigts agiles pianotent sur l’instrument avec dextérité, lui ajoutant un charme indéniable. Maximilien s’approche sans faire de bruit, par respect puis dépose sa bouteille et la boîte à même le sol, sur le côté. Son regard croise brièvement celui de Juliet et il lui sourit à nouveau avant de venir s’installer à côté d’elle sur la banquette du piano. Il la laisse continuer de jouer seule les premières secondes, avant de remplacer la main gauche de la jeune femme par la sienne, droite, se calquant sur elle pour continuer la mélodie sans même un accro. Un air amusé et concentré sur son visage, il la regarde de temps en temps, jouant à ses côtés jusqu’à ce que le morceau ne parvienne à sa fin. Ils posent alors les derniers accords à l’unisson et là, Maximilien retire sa main, qui vient tomber sur la banquette où ils sont installés, si proches pour l’occasion.

“J’aime beaucoup ce morceau.” Déclare-t-il simplement en guise de ‘bonsoir’. C’est une soirée qui commence divinement bien, pense-t-il au même instant. Juliet est très belle, il faudrait être aveugle pour ne pas le remarquer et même un jeune homme aussi timide et naïf que Maximilien sur ce sujet n’y est pas insensible. Il la détaille rapidement, se disant que de garder les yeux trop longtemps sur elle pourrait passer pour un affront à son égard. Ce n’est que maintenant que le français se met à détailler la pièce autour de lui, qui a bien changée. Ornée de bougies, il y respire une ambiance romantique qui, au contraire de ce qu’il pensait, ne lui fait pas peur. C’est chaleureux, pensé et une attention digne d’une jeune femme comme la demoiselle Blackthorn.

“Merci pour cette invitation. Tu avais raison, ton piano est vraiment incroyable.”

tenue

Le coeur au bord des lèvres, la jeune Blackthorn entame un morceau de piano qu'elle affectionne particulièrement quelques secondes avant l'entrée de Maximilien. Elle est stressée... stressée parce que pour la première fois c'est elle qui prend les rênes de cette relation, c'est elle qui prend l'initiative de ce moment, c'est elle aussi qui en porte la responsabilité. Il y a quelques semaines de cela, elle n'en aurait pas prit la peine. Ou alors, elle l'aurait fait mais sans espoir ni crainte particulière. Mais depuis les choses ont changé et il est temps pour Juliet de s'épanouir dans cette relation.

Voila plusieurs semaines qu'ils étaient fiancés. Après la surprise, la colère, la tristesse, le soulagement et les questionnements... venait enfin pour la jeune femme le temps de l'apaisement. Elle avait vite cerné Maximilien, elle avait vite compris que c'était un jeune homme charmant et prévenant. Elle était contente de savoir aujourd'hui qu'ils avaient plus de points communs qu'ils ne l'avaient imaginés et qu'ils pouvaient compter l'un sur l'autre. Depuis quelques jours ils avaient passé beaucoup de temps en société et leurs moments seuls lui avaient... manqué. Oui. Manqué.

Heureusement, il ne fallut pas longtemps pour que la musique prennent possession du corps de l'écossaise. Quelques accords et la voila qui se détendait tandis que ses doigts parcouraient le piano. Elle sourit au jeune homme qui s'installa à côté d'elle. Elle le laisse progressivement prendre la place de sa main gauche et pose sa tête sur l'épaule de Maximilien, le temps que dure la musique. Ca semble si facile maintenant... de se tenir proche ainsi. Est ce le temps ou la musique qui a effacé leur gêne mutuelle ? La fin du morceau arrive trop vite au goût de la blonde... La réponse à sa question n'allait pas tarder.

- Je l'aime beaucoup aussi.

Elle sourit tandis qu'il la détaille des yeux ainsi que la pièce. Elle se concentre sur lui. Ce costume lui va parfaitement, comme toujours. L'élégance à la française...

- Merci, et merci d'être venu. J'avais vraiment envie qu'on se retrouve un peu tout les deux.

Douce, elle se tourne de nouveau vers le piano et commence un morceau à quatre main que le jeune homme connait, une balade de Schubert qu'elle Juliet affectionne particulièrement. Pianiste émérite, Maximilien se défend également bien sur ce terrain. Ce n'est pas la première fois qu'ils jouent ensemble mais la Summerbee apprécie énormément ces moments, les bougies disposée à outrance dans la pièce rendre le moment parfaitement esthétique. Si quelqu'un prenait une photo, juste la maintenant, celle-ci serait sûrement très réussie.

Calm (and serenity) before... ft. @Juliet Blackthorn

C’est bien la première fois qu’il se permet de s’incruster de la sorte dans le morceau de quelqu’un et en voyant Juliet lui laisser la place demandée, il a un léger sourire. L’accompagner est un vrai bonheur, alors qu’il se laisse transporter par la magie du moment. C’est une très bonne pianiste, il peut aussitôt le constater et apprécie ce moment hors du temps où ils sont à l’unisson dans une passion commune. Ce n’était pourtant pas gagné les premières semaines de leurs fiançailles, mais ils ont réussi à construire quelque chose de bien plus solide qu’il ne l’espérait.
Elle fait à son tour savoir son affection pour ce morceau et il lui sourit en retour. Cela lui manque presque, de jouer. Maximilien se retient de faire un commentaire sur sa tenue, se demandant si elle apprécierait qu’il le fasse. Un compliment, bien sûr. Mais de nos jours, même le plus honnête des compliments peut être mal pris.

“C’est vrai qu’on a eu peu de temps pour ça dernièrement. Surtout des rendez-vous un peu plus ‘publiques’.” Où on attendait spécialement un comportement de leur part, laissant ainsi peu de place à la spontanéité. Le français se sent bien dans cette pièce joliment éclairée et un léger sourire s’appose sur ses lèvres alors qu’il inspire grandement. Cela lui permet d’oublier la raison de leur dernier rendez-vous, rien d’autre qu’un enterrement qui l’a un peu retourné, il faut dire.

Juliet se met alors à recommencer à jouer et il en reconnaît aussitôt le morceau. Posant ses doigts à son tour sur le clavier, il la rattrape et effectue avec précision sa part de la partition. Il aime les morceaux à quatre mains, pour l’harmonie et la justesse qu’ils demandent. Il faut être en accord avec son ou sa partenaire pour parfaitement l’exécuter et malgré le fait qu’ils aient eu peu de temps pour s’entraîner, il estime que Juliet et lui sont en adéquation. Cela se ressent dans ce qu’ils jouent et de temps en temps, il jette un regard vers la jeune femme, lui souriant au passage. Ce qui commence doucement prend peu à peu de l’intensité et Maximilien se concentre un peu plus à ce moment-là. Il veut faire honneur à sa fiancée en réussissant parfaitement ce morceau de Schubert auquel ils se sont déjà testés auparavant. Le temps s’écoule à une vitesse incroyable et Maximilien n’a pas envie de sortir de cet instant magique où il se sent à l’aise, lui-même devant ce piano, sur ce tabouret en charmante compagnie. Cela se voit qu’ils prennent tous deux beaucoup de plaisir à exécuter ce long et difficile morceau dont ils viennent finalement à bout.

“Je meurs de faim” dit-il soudainement dans un rire, alors qu’il repose ses mains sur ses jambes tout en s’étirant les doigts inconsciemment. Il ne s’était pas préparé à jouer aussi longtemps d’une seule traite et peut-être est-il un tantinet rouillé… Même s’ils se sont arrêtés de jouer, il entend toujours la mélodie dans sa tête, qui lui tire un nouveau sourire de satisfaction.

“Je nous ai rapporté du vin, je ne savais pas si tu en voulais ou pas.” Dit-il en désignant la bouteille sur le côté du menton. “Et hum… je te trouve très jolie.” Bien sûr qu’il rougit un peu car même si cela fait des semaines qu’ils s'apprivoisent l’un et l’autre, Maximilien est toujours timide à l’idée de complimenter quelqu’un sur son physique. C’est ainsi qu’il est et il ne risque pas de changer ! Peut-être rougira-t-il un peu moins, à la longue...

tenue

Juliet savait a quel point Maximilien avait raison. Elle avait l’habitude des mondanités qu’imposaient le rang qu’occupait sa famille. Elle avait même réussi à en extirper le positif et à y prendre un certain plaisir parfois. Il faut dire que dans ces moments elle avait toujours eut le soutient de ses frères et soeurs, de ses cousins et cousines… Pour Maximilien c’était autre chose. Il était le seul de sa famille de sa génération… C’était pas vraiment pareil pour lui… Mais il y avait eut tellement de mondanités récemment qu’elle en avait fait une overdose… Le dernier en date avait pourtant été très agréable, puisque qu’Awa avait inauguré sa nouvelle collection.

Le second morceau qu’elle entame est vite rejoint par les mains du Leroy. Il faut dire qu’à deux mains, cette mélodie est incomplète, mais alors que le jeune homme la rejoint la musique dévoile toute la beauté et la douceur qu’elle contient. La tête posée parfois sur l’épaule de son fiancé ou alors les yeux plongés dans les siens, les doigts de la jeune femme pianotaient sans la moindre difficulté. Elle connaissait ce morceau par coeur et la magie du moment semblaient conduire la musique…

C’est amusant quand on y repense… Elle songe à leur première rencontre, à leur première sortie… elle se souvient de la gêne incroyable qu’il y avait entre eux. Des difficultés à s’exprimer. Elle se souvenait des doutes qu’elle avait pu avoir… Ici et maintenant, tout ceci semblaient envolés. Il n’y avait qu’elle, lui, la musique et une douce complicité qui avait su s’installer. Elle sourit en voyant son fiancé se concentrer sur le morceau qu’il réussit brillamment. Il a cette adorable petite expression quand il se concentre sur quelque chose. Il fronça légèrement les sourcils et sa mâchoire se fige. Il a la même quand il lit. La blonde sourit de plus belle alors qu’il avoue mourir de faim :

- Pour une fois que c’est toi et pas moi !

D’habitude, c’était plutôt elle qui réclamait pour manger. Elle l’avait d’ailleurs surpris plus d’une fois par son ventre qui manifestait parfois son mécontentement. Elle vit alors la bouteille de vin que Maximilien avait emmené, tandis qu’il en parlait.

- C’est une bonne idée oui !

Elle prit la baguette qu'elle avait posé sur le piano et d'un coup de baguette transforma deux flutes traversières exposées dans une vitrine en deux jolis verres à vin. Et évidemment, elle sourit de plus belle alors qu’il la complimentait. Le compliment lui allait droit au coeur. Juliet n’avait jamais complexé sur son physique mais elle s’était toujours trouvé assez… assez banale finalement. Elle se sentait parfois invisible alors qu’on complimentait la taille impeccable d’Ailla ou les grands yeux bleus d’Adalia.

- Merci, tu es très élégant aussi..

Répondit la blondinette en prenant doucement entre ses doigts le col de la veste de Maximilien qui n’était pas tout à fait droit. Elle déposa ses lèvres sur celles de son fiancé avec tendresse. Ca ne semble rien, mais pour Juliet c'était encore un bouleversement. Même si ce n'était pas la première fois qu'elle embrassait son fiancé, c'était tout comme encore... Elle avait enfin comprit ce qu'étaient les fameux papillons...

Sam 2 Jan 2021 - 15:45

Calm (and serenity) before... ft. @Juliet Blackthorn

C’est un plaisir qu’il ne peut pas expérimenter avec n’importe qui. Il faut un excellent pianiste pour parvenir à exécuter ce morceau sans fausse note et Maximilien peut s’estimer chanceux d’avoir Juliet à ses côtés pour cela. Leur premier essai a certes été un peu moins glorieux - le temps de s’acclimater l’un à l’autre - mais aujourd’hui ils sont capables de jouer en harmonie, sans une note déplacée. Cette adaptation fait volontairement écho à leur propre relation en tant que fiancés, qui n’a pas forcément bien démarré. Ils peuvent être fiers aujourd’hui en disant qu’ils se sentent bien plus proches l’un de l’autre. Pas autant que d’autres couples dans leur situation, certes, mais leur chemin ensemble est prometteur.

La dernière note raisonnant encore dans la pièce, Maximilien laisse savoir sa soudaine fringale et la réponse de sa fiancée le fait légèrement rire. Il est vrai qu’elle a plus tendance à crier famine que lui… Inverser les rôles de temps en temps ne fait aucun mal, n’est-ce pas ? Il la regarde avec un sourire ravi, mettant en avant sa contribution à cette soirée avant de lui faire un compliment. Sincère, de surcroît, et qu’il espère être reçu comme tel. Le français n’est pas doué en la matière, il n’en est encore qu’aux balbutiements de cet art subtil. Mais il sait que Juliet est dans la même position que lui et que, donc, il ne se fera jamais juger. Pas par elle, en tout cas. Ce qui lui permet d’être - en partie - lui-même à ses côtés. Des sourires échangés, des regards croisés. Maximilien prend les deux verres à vin, qu’il remplit de la substance d’un beau rouge-bordeaux.

“J’ai fait un effort, ça en vaut vraiment la peine.” Il s’apprête à lui tendre son verre au moment où la jeune femme décide de remettre correctement son col - oups - avant d’échanger un baiser avec lui. Tendre et affectueux, tout comme leur relation à ce stade. Un nouveau sourire vient orner ses lèvres alors que le baiser se rompt et une fois de plus, il se dit qu’il aurait pu tomber sur bien pire que Juliet. En réalité, aurait-il pu avoir mieux qu’elle ? Il ne le pense pas. Elle semble parfaite en tout point et à chaque rendez-vous, cela se confirme par la découverte d’une nouvelle facette de sa personnalité. Le Summerbee lui tend son verre avec délicatesse, avant de venir faire teinter le sien contre ce dernier.

“À nous, à cette soirée.” Il a l’esprit tranquille, paisible, ce qui est un sacré challenge dernièrement avec ses soucis de transformations. Il est ravi de pouvoir, le temps d’une soirée, oublier tout cela pour se plonger dans cette construction de relation qui prend un beau tournant. Son regard se pose sur l’estrade où repose leur piquenique, méthodiquement préparé par la jolie blonde.

“On va s’installer là-bas ?” Maximilien fait fit des convenances, il n’a pas besoin d’être confortablement assis sur une chaise face à une table pour apprécier un repas qu’on lui aura préparé - surtout avec tant de dévouement. Il se lève du siège et prenant la main de Juliet dans la sienne, les guide tous deux jusqu’à l’estrade où il vient s’asseoir, à même le rebord, son verre de vin à la main qu’il dépose finalement à ses côtés.

“Alors voyons-voir, que nous as-tu préparé de beau ?”

tenue

Sam 2 Jan 2021 - 17:29

Trois mois qu’ils étaient fiancés… En trois mois, elle avait éprouver beaucoup d’émotions en ce qui concernait ces fiançailles avec Maximilien Leroy. Elle avait oscillé à de nombreuses reprises… La surprise, c’est que c’était un étonnant cadeau d’anniversaire, puis la colère d’avoir été ainsi piégée, l’impuissance face à ce qui lui arrivait et enfin l’abnégation et la décision de s’adapter… La découverte de Maximilien avait été un petit élan d’espoir… puis d’un immense doute… Pourraient ils un jour être heureux ensemble ?

Ce baiser n’avait l’air de rien mais pour la Blackthorn c’était quelque-chose. Maximilien était le premier garçon qu’elle embrassait. La première personne qu’elle embrassait. Juliet n’avait jamais été très intéressée par les garçons… Elle avait eut des petits crush mais elle n’en avait jamais rien dit et n’avait jamais voulu plus. Avec Maximilien, elle découvrait ce que c’était que de tomber amoureuse. C’est discret, comme lorsqu’on s’endort. Les papillons ne virevoltaient pas tous ensemble dans son ventre mais parfois elle en sentait un qui la chatouillait, comme maintenant, alors que les lèvres du Leroy étaient contre les siennes.

La blondinette prend son verre et trinque avec son amoureux. Les verres tintent doucement et la jeune femme en boit une gorgée après avoir senti le bouquet comme le français lui avait apprit. Elle commençait doucement à apprécier le vin rouge, et celui-ci était vraiment très doux, bien plus doux que le premier vin que Maximilien lui ait fait goutter.

- Il est très bon, ce vin.

La main chaud de Maximilien autour de la sienne, elle se lève également :

- Oui, allons-y.

Main dans la mains, ils vont jusqu’à la scène et s’y installent. Elle pose son verre et sort du panier une assiette de petits fours faits maison qu’elle réchauffa d’un coup de baguette.

- Ne te moque pas, je t’en prie ! Je n’ai pas ton talent pour les piques-niques !

Il y a des mini croque monsieur, des mini tourtes au champignon, des mini tartes à la tomate et même des feuilletés escargots qu’elle n’a absolument pas l’intention de goûter… Elle pose l’assiette entre eux deux et reprend son verre de vin.

- Tu as aimé la soirée de Velvet ? Ca changeait des dîners avec mes parents quand même !

Sam 2 Jan 2021 - 17:57

Calm (and serenity) before... ft. @Juliet Blackthorn

Juliet est la première personne qu’il ait réellement embrassée avec des intentions romantiques. La sensation est très étrange et tout n’est pas venu si naturellement qu’on pourrait le penser. La tête du français était remplie de doutes le jour où, pour la première fois, il a posé ses lèvres sur les siennes. Était-ce suffisant ? Doux ? Bon ? Correct ? Mauvais ? Une horreur innommable ? Plus de questionnement qu’une collégienne… mais il faut dire que le Summerbee n’a jamais eu l’occasion de réellement s’exercer. C’est l’ignorance de Juliet en la matière qui l’a aidé à surmonter ses craintes. Ils sont, après tout, dans la même situation… pourquoi le jugerait-elle ? Bien sûr, elle n’a pas le devoir d’aimer l’embrasser mais c’est un bon point si c’est le cas. Lui, en attendant, apprécie ces quelques échanges bien qu’ils paraissent toujours hors du temps. Comme s’il était une toute autre personne.

Il est ravi de voir que Juliet s’accommode à ses habitudes culinaires, tout comme il le fait avec elle. Maximilien a, longtemps déjà, décidé de prendre cette expérience par son côté le plus positif et découvre de nouvelles choses avec la Blackthorn. De nouveaux mets, de nouvelles sensations, de nouvelles habitudes… Tant de choses qui lui faisaient un peu peur, avant. La voir déguster ce vin rouge en ne faisant plus la grimace est une victoire en soi et il a un léger sourire en la regardant faire. Après cela, il l’emmène sur l’estrade où les attend leur pique-nique. Il a hâte de découvrir ce qu’elle a bien pu lui préparer, trouvant cette initiative vraiment adorable de sa part. Maximilien la laisse gérer, toujours amusé par sa façon de tenir sa baguette, puis jette un œil.

“Mon talent, tu me fais rire ! Je suis sûr que c’est parfait.” Et il le pense sincèrement. Le français examine les petits fours et en prend un, qu’il devine à l’escargot à l’instant même où il croque dedans. Ses yeux s’écarquillent de surprise et il avale avant de rire. “Tu t’es donnée vraiment du mal Juliet ! Il ne fallait pas. C’est vraiment délicieux. Celui à l’escargot est vraiment bon, tu ne veux pas goûter ? Je sais que ça fait très ‘français’, mais on ne sent presque pas avec la crème ajoutée. Fais-moi plaisir, allez.” Il sourit doucement, prenant un mini croque-monsieur qu’il enfourne dans sa bouche presque aussitôt. Vraiment bon, pense-t-il. Il n’aura pas à s’inquiéter de la nourriture lorsqu’ils seront mariés, même si cette pensée un peu rétrograde lui fait un peu honte.

“Ahah oui, ça changeait, mais c’était vraiment très intéressant. Surtout visuellement. Il y avait des tenues formidables, dont la tienne soit dit en passant. Ta sœur devrait être fière d’elle ! Je ne vais pas souvent à ce genre de soirées parce que j’ai peur de m’ennuyer ou pire, d’être ennuyeux. Je n’ai pas grand chose à dire quand ça touche à la mode… Mais j’admets que c’était intéressant de voir ta famille réunie, dans le soutien de ses semblables. C’est une belle image.” Il sourit pensivement en repensant au déroulé de cette soirée - ou ce dont il se souvient. Chaque personne dont il a croisé le regard, frères, sœurs, cousin… Le français se pioche un nouveau petit four qui sent bon le fromage puis déguste une gorgée de son vin qui, comme une perfection divine, s’accorde très bien avec le feuilleté qu’il a en bouche. Décidément… c’est un moment parfait. Il n’en dit rien pour ne pas leur porter la guigne.

“J’espère que tu t’es bien amusée également. Je sais que tu étais très fatiguée à la fin de la soirée. Voir tout ce monde peut être épuisant, quand on y pense ! C’est pour ça que je préfère les sorties ou soirées un peu plus… intimes. La foule, le champagne, les lumières… ça donne vite le tournis. Même si ça a son quota de magie.” Il doit bien l’admettre après tout. Même s’il se plaint un peu parfois, Maximilien aime les soirées mondaines - tant qu’il n’en fait pas trop dans le mois. C’est toujours une occasion de retrouver des personnes qu’on ne voit pas habituellement dans le cadre universitaire.

tenue

Lun 4 Jan 2021 - 19:32

C'est qu'elle a apprit à apprécier le vin, la jeune Blackthorn. Elle qui ne jurait que par le jus de citrouille et les chocolats chauds... L'alcool ne lui avait jamais trop plu, allez savoir pourquoi. Elle trouvait que tout était plutôt amer ou alors trop sucré. Et c'était une véritable bouche à sucre qui disait ça... Et puis, les effets de l'alcool n'étaient vraiment pas faits pour elle, elle les supportait très mal. Enfin... c'est ce qu'elle pensait. Le problème avec Juliet c'est que c'est tout ou rien. Et à la soirée d'EVJF de Lys c'était "tout" ou plutôt... "trop". Depuis qu'elle était fiancée avec Maximilien, elle avait apprit à apprécier le vin, notamment le vin rouge. Elle buvait plutôt des vins légers, comme des vins de Loire mais peut être un jour apprécierait elle le bordeaux ?

Pour ce qui était de la cuisine... Heureusement que les baguettes existaient. Voila tout ce qu'elle pouvait dire. Elle qui était pourtant incroyablement organisée dans la vie de tout les jours, elle avait tendance à s'angoisser dès qu'elle avait quelque-chose sur le feu ou dans le four. Elle s'était beaucoup appliquée pour réaliser ce repas et elle en était plutôt contente. Le Leroy aussi apparement... Elle l'avait regardé avec un brin de stress alors qu'il avait choisit le petit four à l'escargot et... il apprécia. Presque en apnée, la blondinette souffla et rit de bon coeur alors qu'il l'encouragea à goûter :

- Ah non, non, non ! Je veux bien goûter à tout les vins de France et de Navarre mais tu ne me feras jamais mettre un escargot dans ma bouche !

Elle prit une mini tartelette à la tomate séchée et ajouta avant que son fiancé ne négocie :

- Pareil pour les grenouilles, c'est hors de ma portée, désolée.

Elle mangea la tartelette toute chaude et but une gorgée de vin. Maximilien avait également apprécié la soirée de présentation de la collection de vêtements d'Awa. Elle ne le corrigea pas alors qu'il l'appelait sa soeur, après tout elle avait été élevée autant avec ses cousins qu'avec ses frères et soeurs et ils étaient nombreux, c'était normal que le jeune homme ait encore un peu du mal à situer chaque personne.

- Awa a tellement de talent... c'est bien une des seule Blackthorn a être du genre créative. Je suis bien contente du succès qu'elle rencontre. Pour tout te dire, je n'y connais pas grand chose à la mode non plus, d'ailleurs je trouvais les créations d'Awa très esthétique mais j'avais l'impression que c'était impossible à porter dans la vie de tout les jours...

Elle avait franchement douté de la chemise de costard en dentelle. Oui, vraiment. Et pourtant, cette tenue était parfaite. Incroyable, improbable mais parfaite. La blonde sourit tendrement alors que Maximilien soulignait le soutien dont avait pu bénéficier la jeune créatrice. La jeune femme répondit alors, sur le ton de la confidence :

- Quand on a des parents comme les nôtres, on est obligés de se soutenir les uns les autres. Mon oncle et ma tante sont encore plus difficile que mes parents...

Puisqu'ils étaient ensemble depuis plusieurs mois et qu'il était question de mariage, mieux valait que le Leroy sache à quoi s'attendre... Après tout, il allait rentrer dans cette famille d'une certaine façon. Et puis... Juliet se sentait assez en confiance pour ce genre de confidence. Tout le monde savait que les Blackthorn avaient une éducation sévère mais peu savaient que cette éducation tiraient sérieusement vers la maltraitance... Juliet acquiesça alors que Maximilien soulignait sa fatigue le soir du trente et un. Elle avait eut une sacrée semaine avec le stage qu'elle effectuait pendant les vacances. Les cours étaient plus reposants...

- Oui, je me remet mieux de mes grosses semaines d'études que celles de stage. J'étais épuisée... D'ailleurs comment s'est passé la soirée à laquelle tu es allé ?

Demanda la blondinette en prenant un petit croque monsieur.

Mar 5 Jan 2021 - 16:04

Calm (and serenity) before... ft. @Juliet Blackthorn

Il a beau insister, Juliet ne semble pas disposée à goûter de ce feuilleté à l’escargot, qu’elle a pourtant fait elle-même. Maximilien est partagé entre l’amusement et la déception, mais il a déjà obtenu de la jeune femme qu’elle adopte le vin aux quelques repas qu’ils peuvent passer ensemble, donc c’est déjà une bonne avancée. Surtout qu’elle semble réellement en être dégoûtée et ce ne serait pas humain de la forcer !

“T’as de la chance alors, je n’aime pas les grenouilles.” Il a un léger sourire, voyant avec quelle facilité la Blackthorn peut tomber dans les clichés du genre ‘un français mange forcément des grenouilles, des escargots et du foie gras’. Il se fait la réflexion qu’il a sûrement dû faire la même chose avec elle sans s’en rendre compte !

Ils en viennent à discuter de la soirée à laquelle ils ont participé en tant que couple, honorant l’un des membres de sa famille. Maximilien qualifie Awa comme sa sœur mais pendant quelques secondes, il doute de l’exactitude de ses propos. Il sait que la famille est grande et que Juliet a de nombreux cousins/cousines… mais de là à déterminer qui est qui, le français a encore un peu de travail à faire ! Il se rattrape en louant le talent de la jeune femme, peu importe son statut dans la famille.

“C’est vrai, tout n’avait pas forcément l’air très confortable. Je préfère les vêtements plus simples, même pour les costumes. Je n’ai pas besoin de quelque chose de réellement élaboré et réfléchi pendant des semaines !” Il a un petit rire, se demandant toujours comment on peut avoir un tel intérêt pour des habits. Mais bien évidemment, chacun ses passions et il est tout à fait en mesure de respecter cela.

“Ah oui ?” Répond-il alors qu’elle mentionne la dureté de ses parents mais pire encore, de ses oncles et tantes. Le français fronce légèrement les sourcils, se concentrant un peu plus sur sa fiancée. “Comment étaient et sont-ils avec vous ?” Il a, bien sûr, entendu parler de la sévérité avec laquelle les enfants, adoptés ou non, ont été élevés en faisant ses recherches sur la famille de Juliet. Mais une chose est sûre, il est bien loin de connaître la vérité. Cela mettrait sûrement certaines choses en perspective…

“Pas trop mal, j’ai croisé des connaissances et des amis, on a discuté.” Il ne mentionne pas, bien sûr, le fait qu’il a aperçu son cousin en charmante compagnie - autre que celle d’Elsje. Maximilien ne sait même pas pourquoi il y pense d’ailleurs, ou pourquoi cette information a accroché son regard. Probablement que cette vision l’aura gênée, d’une manière ou d’une autre. Par respect pour sa meilleure amie, sans doute !

“La première soirée était vraiment marrante, c’était chez Andrea et son mari est cracmol. C’était plein de moldus et il y avait cette interdiction de parler ou faire de la magie au-dessus de nos têtes qui a rendu la soirée très… intéressante. J’ai eu plaisir à discuter avec eux ! Est-ce que ça t’est déjà arrivé de faire une soirée avec des moldus ignorants de notre existence ?”

tenue

Mer 6 Jan 2021 - 21:50

C'est vrai qu'il a l'air plutôt bon ce feuilleté. En tout cas, bien meilleure que lorsqu'elle les avait préparés. Ca sent même plutôt bon l'air et le persil, deux saveurs qu'elle apprécie. Le problème, c'est qu'elle imagine encore l'escargot gluant et baveux, comme ceux avec lesquels jouaient Victor quand ils étaient enfants. Non vraiment, elle ne peut pas mettre ça dans sa bouche. Ce n'est pas le goût qui la gêne mais la texture qu'elle appréhende. Berk. Pareil pour les grenouilles... elle voit ça humide et mou... elle ne croit pas une seconde au fait que ça ressemble au poulet une fois cuit. Pas une seule seconde... Maximilien n'insista pas et lui avoua ne pas aimer les grenouilles. C'était cocasse pour un frenchy, n'est ce pas ? Elle sourit avant de demander, malicieuse :

- Et les huitres ?

Alors, très étonnement, la Blackthorn appréciait beaucoup les huitres. Même si c'était mou et visqueux, elle faisait en sorte de ne pas mâcher. Ca sentait bon la mer, et c'était encore meilleur quand on y ajoutait un peu de citron. Et s'ils n'ont pas les mêmes goûts pour ce qui concerne l'alimentaire, ils ont des goûts plus similaires quant aux vêtements. Ils étaient plutôt du genre simple et classique, là où Awa était incroyablement inventive...

- Figure toi que la robe que je portais était plutôt confortable pour une pièce aussi travaillée. Bon... J'avais juste un peu peur que la robe ne bouge trop et que le transparent arrive là où il ne devait pas être...

Ah ça oui, la robe était très agréable à porter. Le seul problème c'était que la robe était transparente à plusieurs endroits et qu'elle craignait qu'un bout de sein ou de fesse n'échappe à sa vigilance et ne se dévoile aux yeux de tous. Heureusement, tout s'était bien passé... tout était resté sous contrôle.

Juliet sourit doucement tandis que son fiancé lui demandait comment étaient leurs parents... Elle bu une gorgée de vin, se laissant le temps de choisir les mots qui sortiraient de sa bouche. Elle n'avait pas peur de confier une partie aussi sensible de sa vie à Maximilien. Les mois passés auprès du Leroy avait permis une certaine confiance... Elle savait que son fiancé saurait écouter et comprendre.

- Disons que nous avons tous un rôle à jouer, que ce rôle a été décidé bien avant la naissance de chacun d'entre nous et que nos parents ne tolèrent guère le moindre écart. Et si écart il y avait, il était sévèrement réprimé...

Sourire légèrement amer, elle boit une nouvelle gorgée de vin. Elle est en confiance mais l'exercice n'est pas facile pour autant... Certains souvenirs sont encore vivaces dans son esprit. L'éducation stricte, la violence morale, parfois physique. Des fois, elle comprend ses parents, elle se dit qu'ils font ça pour leur bien. Elle leur trouve des excuses. Elle est la championne du monde pour leur trouver des excuses. Elle sait pourtant qu'un jour ils ne trouveraient plus grâce à ses yeux. La seule question était de savoir quand... et pourquoi...

Le sujet plus léger de la soirée d'Halloween était quand même plus agréable. La blondinette mangea un autre toast et laissa le dernier à Maximilien qui lui racontait sa soirée chez une amie dont le mari est moldu. Mari... c'était étrange d'avoir une amie mariée à leur âge non ? Quoi qu'elle aussi avait une amie mariée, Lys. Ca restait étrange.. dire que ce serait bientôt leur tour... Elle se concentra sur la question que lui posait son fiancé :

- Ah non, jamais. Je n'ai jamais vraiment côtoyé de moldu... Ca devait être bizarre de ne pas faire, ni parler de magie... Il n'y a pas eut d'incident ? C'est quand même risqué non ? On ne sait jamais comment la magie peut se manifester...

Sam 9 Jan 2021 - 16:53

Calm (and serenity) before... ft. @Juliet Blackthorn

Ah, on en vient au sujet des huîtres ! Il s’y attendait un peu, c’est un classique. “Je préfère largement les moules que les huîtres.” Répond-il dans un sourire, espérant que ses goûts ne feront pas fuir la pauvre Juliet, habituée à tout autre chose.
Maximilien a un rire à la réflexion de la jolie blonde, imaginant parfaitement sa gêne si une telle chose s’était produite avec sa robe. C’est le souci avec ce type de vêtement, il faut faire attention à la façon dont on s’assoit ou bouge, au risque de dénaturer le style tout entier. Et se retrouver avec le sein à l’air. Bien sûr, il ne va pas jusqu’à visualiser Juliet dans cette position, mais cette crainte lui semble cohérente.

“Je te rassure, même si je pense que tu le sais déjà, il n’y a pas eu d’incident de ce genre ! Et puis, je t’aurais couverte, t’en fais pas.” Rajoute-t-il dans un sourire, ce qui est purement sincère. Il lui aurait suffit de se mettre devant ou derrière elle, le temps qu’elle réarrange sa robe… ou mieux encore, il aurait pu lui prêter sa veste de costume ! C’est bien à ça que servent les accompagnateurs à ce genre de soirée, n’est-ce pas ? À couvrir les arrière - ou les devants - de leur cavalière. Le français n’est pas peu fier de se dire qu’au moindre souci, il aurait été le premier à venir en aide à Juliet. C’est ainsi qu’on lui a appris à se comporter et il y tient particulièrement.

“Oh, je vois…” Sa famille lui semble plus stricte que la sienne sur bien des plans, en effet. Sûrement parce que Juliet a eu plusieurs tuteurs aussi sévères au lieu d’un seul, comme ça a été le cas pour Maximilien. Il peut néanmoins comprendre cette exaspération de devoir toujours correspondre aux attentes… En attendant, les voilà tous les deux fiancés et aucun n’a eu le courage d’objecter plus fort que d’un demi-ton.

“J’admets que certaines de ces choses m’ont été épargnées, tout comme j’en subis d’autres encore. Cette interdiction de faire le moindre écart est la pire de toutes, j’ai parfois l’impression. J’ai toujours peur de me lever le matin et de découvrir une lettre de mon grand-père critiquant la moindre de mes décisions, c’est un vrai cauchemar. Pourtant je n’étais pas destiné à être celui qui serait sous son joug pour le reste de sa vie…” Il fait bien sûr mention de son grand frère, Peter, décédé et à qui aurait dû revenir cette lourde tâche de faire plaisir au doyen Leroy. Il arrive des jours où Maximilien aimerait bien en être exempté et simplement… vivre sa vie comme il l’entend.

Suite à la politesse de Juliet, il prend le dernier toast sur le petit plateau et le savoure tout en racontant très sommairement sa soirée d’Halloween. “Figure-toi que c’était très libérateur au final, de ne pas avoir à le faire. D’être, le temps d’une petite heure, hors de la magie. Il n’y a eu aucun incident à ma connaissance, mais le risque était bien présent oui. L’alcool et les secrets font rarement bon ménage.” Raison pour laquelle il ne boit que très rarement. “Mais on s’est tous bien amusés au final et c’est ce qui compte. Il y avait des costumes vraiment bizarres - enfin, moldus quoi. Je n’ai pas compris toutes les références donc je hochais de la tête comme si je comprenais, c’était marrant ! J’avais l’air d’un complet idiot, mais les voir en parler avec passion était très drôle.” Il reprend son verre et en boit quelques gorgées, avant de le poser à nouveau.

“Ce serait bien de temps en temps de se mettre à la page de ce que les moldus font, juste pour garder un train d’avance… au cas où.” Il ne parle pas de guerre, mais sait-on jamais…

tenue

Dim 10 Jan 2021 - 18:53

Le petit air mystérieux du français la fait rire alors qu'il évoque les moules comme un mets énigmatique. Ce que le Leroy ne sait pas, c'est que la jeune femme a passé beaucoup de temps en France alors qu'elle était enfant. Les parents de @Grace de Launay et Victor possèdent une magnifique Maison en Bretagne, sur une petite île privée que Juliet adore depuis toujours. Elle y a passé des semaines entières, pendant les vacances d'été, avant même de rejoindre Poudlard. Et évidemment, en Bretagne, les moules sont un plat qu'il n'est pas rare de croiser. D'ailleurs, la jeune Blackthorn les adore, mais pas autant que les frites qui les accompagne.

- Et je suis d'accord avec toi. Les moules sont bien meilleures, surtout avec une montagne de frites.

La jeune femme sourit tandis que le français la rassure sur sa tenue pour la soirée de Velvet. Il n'y avait pas eut d'incident, fort heureusement, et elle ne doutait pas une seconde que son fiancé aurait parfaitement bien réagit si seulement il lui était arrivé ce genre de problème. Mais finalement, Juliet avait l'habitude de faire très attention à sa façon de se tenir et de se comporter en société. La contrainte de la robe n'avait été qu'une petite contrainte supplémentaire et elle était tellement habituées aux autres finalement... C'était comme ça, quand on était une Blackthorn. Elle avait légèrement enjolivé le portrait de sa famille tandis que son fiancé lui demandait comment étaient ses parents. Elle n'avait pas parlé des soupçons de meurtres et de malversations qui pesaient sur son oncle et sa tante, elle n'avait pas parlé de l'incroyable pressions qu'ils avaient pu mettre sur les frêles épaules de leur fille cracmole... Elle avait décrit la généralité sans entrer dans les détails effrayants... Peut être un jour aurait elle besoin de raconter comment James avait été menacé de mort par son père pour ne pas avoir correctement boutonné sa chemise alors qu'il n'était qu'enfant...

La blonde préféra écouter Maximilien qui exprimait sa version de la famille sang-pure. Elle avait cru comprendre que les parents de Maximilien étaient assez absents... comparé à son grand père qui prenait une place disproportionnée dans sa vie... Juliet connaissait la crainte qu'on pouvait ressentir en recevant une lettre de ses parents. Elle n'en avait reçu que très peu, pour sa part, mais elles étaient toutes porteuses de réprimandes. Ni plus, ni moins. Elle fut surprise d'entendre la dernière phrase de Maximilien et en déduit rapidement qu'il devait avoir eut un grand-frère. Ne pas être l'ainé, comme Juliet, permettait quelques larges mais seulement quand l'aîné est un garçon... Elle hésita un instant avant de demander :

- Tu n'étais pas fils unique, n'est ce pas ?

La voix de Juliet est douce. Elle ne se formaliserait pas si le Summerbee refusait d'en parler... S'il n'en avait pas encore parlé, alors qu'ils avaient souvent discuté de leurs familles respectives, ce n'était pas sans raison. Elle même n'avait pas encore évoqué le sujet de Baby... Il faut dire que le retour sous forme fantomatique de sa cousine était encore un secret. Ils avaient convenus de ne pas trop en parler autour d'eux, afin d'éviter tout danger qui pourrait planer sur la fantomatique enfant.

La jeune femme écouta Maximilien raconter sa soirée d'Halloween et bizarrement, ça lui disait quelque-chose. Elle se rappela soudainement que sa soeur lui avait raconté exactement la même soirée... La belle maison, Edimbourg, les moldus, les déguisements. Etant donné qu' @Enora Blackthorn était chez une amie de la faculté, c'était sûrement le cas de Maximilien également.

- Je crois que ma soeur était également à cette soirée, elle m'a raconté exactement la même chose que toi. Elle a beaucoup apprécié cette soirée également, peut être que j'aurais du venir...

Parfois, la blondinette regrette un peu son côté réservée. Il était vrai que depuis le départ d'Elwin, de Victor, de Lys et le décès d'Autumn elle avait beaucoup moins d'amis proches avec qui sortir. Parfois, Ayodeji la tirait dehors mais ce n'était pas vraiment dans les soirées mouvementées du Nigerian qu'elle pourrait rencontrer d'autres personnes... Elle sortit de son panier le reste de leur dîner, un hachis parmentier de canard et de potimarron. Elle bu une nouvelle gorgée de son vin et répondit à son fiancé.

- Il est vrai que les moldus de notre générations ont inventé des choses incroyables... Je suis devenus presque accro à mon téléphone portable depuis que j'en ai un... Que penses-tu du secret magique ?

Demande-t-elle soudainement, intéressée de savoir l'avis de son fiancé sur un sujet qui divisait depuis longtemps la condition sorcière.

Mer 13 Jan 2021 - 12:05

Calm (and serenity) before... ft. @Juliet Blackthorn

Plus le temps passe et plus ils se trouvent des points communs. Il suffisait juste de dépasser les préjugés et de chercher un peu plus loin dans leur personnalité respective. Le portrait de Juliet se dépeint de plus en plus comme celui de la femme idéale, l’épouse parfaite. Tout aurait été moins gênant si rien de tout cela ne leur avait été imposé dès le départ. Mais Maximilien se doit de reconnaître que si on ne les avait pas réunis, il n’aurait sûrement pas remarqué Juliet. Tout comme elle ne l’avait sûrement pas aperçu, malgré leur appartenance commune aux Summerbee. Il existe pourtant des différences dans leur similitude, à commencer par leur éducation respective. D’apparence extérieure, elle paraît égale mais Maximilien n’aura jamais eu à souffrir de la même violence physique et surtout morale que les tuteurs Blackthorn ont fait subir à leurs enfants. On peut aisément dire que le jeune français aura passé les neuf premières années de sa vie sans encombre. Maximilien n’est pas ignare des rumeurs qui se diffusent parfois autour de la famille Blackthorn. De leurs traitements envers leur propre progéniture, de leurs secrets les plus honteux… Rien n’est jamais affirmé comme tel mais même dans la rumeur, il doit y avoir un fond de vérité, n’est-ce pas ? Le journaliste en lui serait curieux de démêler le vrai du faux… Pensée qu’il se doit de supprimer, car ce serait faire du tort à sa fiancée, à son propre mariage et par liaison, aux Leroy.

“Non en effet, je ne l’étais pas. Et je ne sais pas si je me dois considérer comme tel désormais, pour tout te dire ! Il nous a quitté très jeune mais ça ne m’a pas empêché d’avoir quelques années de liberté avant ça. Des années d’insouciance où je ne sentais pas le joug de l’héritage familial sur mes épaules. Désormais, c’est chose faite.” Juliet est la mieux placée pour savoir de quoi il parle : ce mariage fait partie de ce poids qu’ils doivent porter ensemble, pour les années à venir. À eux de trouver une solution pour l’alléger - voire minimiser son importance le plus possible par un effort commun. Ce qu’ils sont actuellement en train de faire par ce dîner, n’en reste pas moins que les circonstances de ces retrouvailles ne sont pas et ne seront jamais de leur fait, ce que Maximilien ne risque pas d’oublier de sitôt.

“Oh, Enora c’est bien ça ? Oui, on a discuté ensemble elle et moi quelques minutes. Vous n’avez que très peu d’écart non ? Elle ne m’a pas paru beaucoup plus vieille que toi, mais le costume a pu m’induire en erreur.” Rajoute-t-il dans un sourire, hochant de la tête au doute énoncé par la jeune femme. “Une autre fois. Vu le nombre de fêtes qui s’organisent tous les mois sur le campus, tu trouveras facilement ton bonheur !” Il aura au moins pour lui d’être un peu moins réservé qu’auparavant et de se mêler bien plus facilement aux soirées étudiantes d’Hungcalf. Un trait de sa personnalité qu’il omet souvent de mettre en valeur : sa sociabilité. Maximilien pourrait se faire des amis n’importe où et avec n’importe qui… moldus y compris. Sujet qui l’anime, par ailleurs.

“Le téléphone, la télévision, l’internet… toutes ces choses sont extraordinaires et pour moi, c’est une forme de magie comme une autre. C’est la science et j’aime beaucoup ça. C’est peut-être mon côté un peu plus rationnel qui parle !” Le français a un léger rire, tenant son verre entre sa main qui se crispe un peu quand Juliet aborde le sujet du Secret Magique. Est-ce réellement nécessaire d’aborder ce sujet ? Maximilien aime débattre, là n’est pas le sujet. Ce sont plutôt les autres qui ne trouvent pas toujours de plaisir à débattre avec lui et son avis sur le Secret Magique en froisse plus d’un. Surtout les sangs-purs, ceux de sa race qui ne comprennent pas comment il peut avoir une telle mentalité. Lui, l'héritier d’une grande famille de sorciers français.

“Je pense qu’il a eu son intérêt quand la situation l’exigeait. Mais je ne peux m’empêcher de penser que c’était il y a des centaines et des centaines d’années et qu’aujourd’hui, le moldu commun me paraît bien différent d’alors. Ce n’est peut-être qu’une impression, une erreur de jugement. Je sais bien qu’il est là pour nous protéger, mais ne serait-il pas temps de leur donner une seconde chance ? Malgré notre magie, je nous trouve parfois… "en retard" par rapport à eux. Puis, j’ai l’impression que désormais, le Secret Magique est un prétexte pour les sang-purs d’affirmer leur supériorité et ce n’est pas une méthode que j’affectionne particulièrement. Désolé si mes propos peuvent te choquer… mais tu m’as demandé mon avis et je préfère être honnête.” Il jette un regard vers elle, attendant sa réaction.

tenue

Mar 19 Jan 2021 - 17:20

Les mots du français répondent à la question de la jeune femme sans lever le mystère sur l’aîné des Leroy. Elle se doutait que les parents de Maximilien avaient eut un enfant garçon avant Maximilien de la façon dont le jeune homme décrivait sa vie, sa relation avec ses parents et celle avec son grand-père. Elle se doutait également que le grand-frère ne faisait plus partie de leur vie mais pourquoi et comment cela, elle continuait de l’ignorer. Décès comme baby ? Ponts coupés avec une famille trop exigeante comme Kaiden ? Ou une disparition … et alors Maximilien n’avait peut être pas plus d’information à lui donner… La jeune femme hésita entre interroger d’avantage le français, au risque de paraitre curieuse, ou passer à autre chose au risque d’avoir l’air de n’en avoir cure…

- Je suis désolée que ton frère vous ait quitté. Je sais ce que c’est de perdre quelqu’un… Je sais ce que c’est quand une disparition vient bousculer notre vie et celle de toute une famille.

L’évocation de baby rendait toujours la jeune Juliet très émotive, encore plus depuis que Baby était de retour sous forme fantomatique, elle parla donc en se concentrant sur les assiettes et les couverts qu’elles préparaient pour la suite de leur repas aux chandelles. Elle gommait sans trop de difficulté la tristesse de sa voix mais ses yeux dissimulaient plus difficilement son ressenti. De nouveau, elle enchanta leur repas pour le réchauffer avant de tendre l’assiette à Maximilien en disant sur un ton mi amusé mi circonspect :

- Mince… J’aurais du penser que les assiettes ne seraient pas pratiques. On va essayer de manger proprement quand même.

Elle plonge sa cuillère dans le hachis parmentier revisité et le goûte. Elle avait gouté ce plat dans un restaurant où elle était allé avec Ailla récemment et elle avait adoré. La potimarron et le canard allaient vraiment bien ensemble… Elle répondit à la question de son fiancé par l’affirmative :

- Elle a 4 ans de plus et James a seulement un an de plus que moi.

Elle hocha la tête en ce qui concernant les soirées étudiants auxquelles elle n’allait pour ainsi dire jamais. Oui, un jour elle s’y mettrait à cet aspect de la vie estudiantine. Un jour… Après tout, elle n’était pas là de terminer ses études donc elle aura tout le temps pour s’y intégrer un jour…

Juliet est particulièrement d’accord avec son petit ami en ce qui concerne les inventions moldues. Que ce soit la technologie, la science… Si Juliet aimait profondément la magie elle était également très impressionnée et intéressée par le monde moldu qu’elle connaissait assez peu finalement. Son éducation ne lui avait pas inculqué cette curiosité et elle avait du apprendre seule et elle faisait ça assez lentement malheureusement.

- C’est vrai. Et nous avons une chance incroyable d’avoir accès à la magie et leurs inventions… en médicomagie c’est flagrant.

Tout en mangeant, elle écoute Maximilien developper son avis sur le Sacro Saint Secret Magie. Elle avait senti la gêne du français quand elle avait posé la question, elle n’avait pas pensé que cette simple question puisse mettre mal à l’aise Maximilien. C’est vrai que le Secret Magique faisait débat mais elle n’était pas du genre à se disputer à l’occasion d’une discussion. Elle rit alors que Maximilien s’excuse.

- Et tu as raison d’être honnête, d’autant plus que je suis assez d’accord avec toi malgré mon éducation pro sang-pur.

Pour le reste, elle prit un ton moins proche de l’auto-dérison :

- A ceci prêt que je pense que si le secret magique a servi à nous protéger à l’époque, je pense qu’il a également pu protéger les moldus. Certains sorciers ont pu avoir par le passé des ambitions à tendances esclavagistes… c’est d’ailleurs peut être toujours le cas pour d’autres. Les laisser dans l’ignorance, ne pas mélanger nos existences, c’est également les protéger, je pense. Du coup, je n’ai pas d’avis tranché sur le sujet…

Mer 20 Jan 2021 - 16:39

Calm (and serenity) before... ft. @Juliet Blackthorn

Parler de Peter n’est jamais une mince affaire, c’est pour Maximilien évite l’exercice autant que faire se peut. À vrai dire, cela fait des années qu’il n’en a pas parlé, pas même aux personnes au courant de son existence. Le sujet n’est simplement plus abordé, car trop douloureux et encore maintenant, Maximilien peine à en dévoiler les détails. Peut-être qu’une autre fois, il prendra le temps d’expliquer à Juliet les raisons de la disparition de son frère et il se demande si elle se pose des questions, ou si le sujet lui importe peu. Après tout, hors le futur contrat de mariage qui les liera, rien ne l’oblige à se soucier de sa famille et de ses secrets !
Juliet, pourtant, semble tout à fait comprendre son malheur… comme si elle l’avait vécu elle-même. Le français est bien tenté de lui poser la question fatidique, mais il lui semble qu’ils ont déjà bien trop parlé de mort, et repousse son interrogation à une prochaine entrevue. À la place, il dévore du regard le plat que la jeune femme réchauffe, avant de le leur servir. L’ensemble sent extraordinairement bon et il en salive.

“On devrait bien réussir ça !” Il la remercie tout en prenant son assiette, tâchant de ne pas s’en mettre partout au passage. Elle lui rappelle alors sa rencontre avec Enora, sa sœur aînée qui s’avère être bien plus vieille qu’il ne le pensait. Plus vieille que lui, c’est dire… Il avait pourtant eu l’impression que la jolie blonde était sa cadette. Malheureusement, il n’a pas grand souvenir de James, hormis une silhouette légèrement brouillonne dans sa mémoire.

Leur conversation dévie, change constamment de direction, jusqu’à ce qu’ils en arrivent au sujet moldu. Ce n’est pas quelque chose qu’il aborde avec n’importe qui, Maximilien étant un sang-pur aux idées assez changeantes comparé à certains de ses camarades du même sang. Il n’est pas conservateur, bien que son grand-père semble penser le contraire. Quand à Juliet, il s’est longtemps demandé quelle pouvait être son opinion à ce sujet et bien qu’ils aient déjà abordé le sujet des technologies moldues par le passé, il n’y a jamais eu aucun avis tranché d’échangé. Ce rendez-vous semble être le jour parfait pour ça et malgré ses quelques réticences, Maximilien finit par donner son opinion avec honnêteté. Ce dernier pourrait ne pas plaire à la jeune femme, voire même l’offusquer - et cela, il en a bien conscience. Mais ne vaut-il pas mieux qu’ils sachent tout de suite sur quoi sera fondé leur mariage ? Après avoir donné son avis sur le Secret Magique, il l’inspecte du regard, presque incapable de déglutir jusqu’à ce qu’elle se décide à parler. Et ses mots sont un vrai soulagement pour le sorcier. Non seulement elle n’est pas fâchée, mais en plus sa pensée est similaire à la sienne.

“Oui, tu as certainement raison. On oublie bien souvent d’envisager le sujet sous cet angle. Les moldus ont pu nous faire du mal par le passé, mais nous n’avons pas non plus été très corrects envers eux non plus. Et quand je dis ‘nous’, je parle en grande partie des sangs-purs. Nous sommes la preuve que leur mentalité peut changer, tu ne crois pas ? Même si, je te l’accorde, il reste encore beaucoup de réfractaires à cette nouvelle façon de visualiser les moldus : comme des êtres égaux. Tant qu’il en restera qui seront contre cette idée, le Secret Magique semble être nécessaire. Je trouve juste ça dommage de constamment devoir se cacher.” Mais il y a sûrement bien pire comme vie, il en a parfaitement conscience et ne se plaint pas pour autant. Une alliance sorcier-moldu lui semble simplement plus profitable que de se faire la guerre. Mais encore une fois, il ne les connaît pas assez pour savoir si, de leur côté, ils ne chercheraient pas à les exterminer de nouveau… par peur de l’inconnu, de cette magie supérieure.

tenue

Sam 23 Jan 2021 - 11:27

Le sujet s’épuise comme on souffle une bougie. Les êtres perdus semblent ne pas être invités à leur soirée en amoureux. Juliet n’est ni triste, ni déçue. Elle sait à quel point le sujet peut être sensible. Et d’un autre côté, ce n’est pas plus mal… Elle n’était pas censée parler du retour de Baby et elle aurait du mentir à son fiancé, ou en tout cas mentir par omission, sur cet événement important. N’était ce pas d’ailleurs exactement ce qu’elle était entrain de faire ? Quoi qu’il en soit, elle était contente de connaitre un peu mieux son fiancé. De le comprendre un peu mieux. Elle était persuadée que la disparition de son frère avait une grande responsabilité dans sa vie, dans son histoire et dans sa personnalité.

Le repas qu’elle lui offre semble lui remettre du baume au coeur et la jeune Blackthorn en sourit de plus belle. Elle s’est donné du mal pour préparer ce petit repas. Faut dire que la jeune femme a grandit entouré d’elfes de maison et même de domestique alors autant dire qu’elle n’a pas souvent traîné dans la cuisine. Elle n’a d’ailleurs jamais vu ses parents se servir d’un couteau si ce n’est pour manger. Ou pour menacer un membre de leur progéniture. Bon… elle n’a pas prévu que l’absence de table pourrait rendre l’affaire compliquée mais elle se rattrapa en faisant bien attention de ne pas faire chauffer l’assiette en réchauffant leur repas.

Juliet est particulièrement intéressée par la tournure que prend leur discussion… Ils étaient passé par de nombreuses phases : faire connaissance, échanger des banalités consternantes, en apprendre plus sur l’autre et là on arrivait à la confrontation des idées et des valeurs. Quoi de mieux pour apprendre à connaître quelqu’un ? La blondinette eut un sourire indulgent tandis que Maximilien espère qu’ils puissent être une vision d’espoir, une nouvelle génération de sangs purs…

- On pourrait le penser oui, mais sommes nous si différents de nos parents ? Je ne sais pas s’il étaient comme nous à leur âge et si ce sont les privilèges qui les ont conforté dans leur extrémisme…

Juliet était prudente sur le sujet. Elle aimait se voir comme une personne bienveillante et tolérante… Mais elle savait que sa mère l’avait été aussi. Et pourtant, c’était elle qui avait forcé le mariage de sa fille. Mariage qui avait été accepté par Juliet et par Maximilien de concert malgré leurs réticentes mutuelles. Alors… étaient ils si différents de leurs parents ? Elle l’espérait sans en être certaine.

- Je pense que le Secret Magique a encore de belles années devant lui… le contexte actuel ne laisse pas présager qu’il soit aboli et pourtant une alliance serait profitable pour l’un comme pour l’autre si seulement il y avait des personnes compétentes qui pouvaient mettre ce dialogue sincère en place.

Juliet alterne les paroles et les bouchées de hachis qu’elle dévore littéralement. Même un peu trop vite vu que l’assiette de Maximilien était bien plus remplie que la sienne. Elle pose sa fourchette un instant pour boire une nouvelle gorgée de vin, son verre aussi est bientôt terminé. Heureusement, il y a encore le dessert et le cadeau qu’elle a préparé à Maximilien. Il lui tarde de lui offrir mais elle ne va pas lui retirer l’assiette des mains pour y coller son présent, n’est ce pas ?

Dim 24 Jan 2021 - 12:03

Calm (and serenity) before... ft. @Juliet Blackthorn

Maximilien est sûrement trop naïf pour ne pas voir à quel point sa vision du futur l’est tout autant. Il s’imagine, par excès de positivisme, qu’une alliance sorcier et moldu est de nouveau envisageable sans que cela n'entraîne guerre et morts. Mais c’est sans compter la présence de sorciers tels que son grand-père, dont l’idée leur donnerait sûrement envie de vomir et qui s’y refuseraient. Car la mentalité du jeune français ne reflète pas celle de tous ses camarades et cela, il a parfois tendance à l’oublier. En général, le cours de SPM permet de lui remettre les idées en place, surtout quand il entend des sorciers sang-purs conservateurs d’à peine dix-neuf ans donner un argumentaire très violent au sujet des moldus et, notamment, du Secret Magique. C’est à se demander si le monde changera un jour…

“J’espère que je le serais, en tout cas.” Bien qu’ils ne soient pas les pires dans ce domaine, à bien des égards. Mais bien qu’ils aient tous deux été élevés par une famille de sangs-purs, ils n’ont pas pour autant développé de la haine envers les autres sangs, ni même envers les moldus - et ce ne sont pas là les valeurs qu’ils ont transmises à leurs enfants. La preuve, la mère de Maximilien aimait beaucoup se promener au milieu des moldus, dans la capitale française, comme si elle faisait partie des leurs. Sa simplicité énervait souvent Charles Leroy, qui ne l’avait jamais trouvé digne de leur rang.

“Je pense que c’est le mot ‘sincère’ qui pêche dans tout ça car des volontaires, il doit bien y en avoir. Cependant, sorciers comme moldus manquent souvent de profonde honnêteté. Il y a toujours un vice caché quelque part…” Il hausse légèrement les épaules tout en laissant sa fourchette glisser sur son assiette, entre les morceaux de hachis. Le sujet le rend toujours très sérieux, à tel point qu’il sent l’atmosphère se tendre légèrement. Voyant que Juliet a bientôt fini son repas et qu’il est très en retard sur elle, il prend quelques bouchées supplémentaires.

“En tout cas, même si on en est pas au meilleur avec le Secret Magique, ce hachis lui est une merveille ! J’aime vraiment beaucoup. Félicitations à la cuisinière !” Clame-t-il avec un grand sourire, en prenant une nouvelle bouchée savoureuse. Il n’a pas si faim que cela mais Maximilien doit bien admettre que le plat est tellement bon qu’il agit plus par gourmandise qu’autre chose. Il ne sait pas vraiment quelle épice Juliet a bien pu rajouter dans ce hachis, mais il en savoure chaque miette avec délectation.

“Tu comptes passer Noël et Nouvel An en famille cette année ? Je pensais rentrer en France pour l’occasion, grosse réunion de famille. Elle n’arrive qu’une fois l’an donc bon… C’est difficile à louper.” Il faut dire qu’il n’a pas vu ses parents depuis une éternité - presque un an en effet. Ils n’étaient même pas là à ses fiançailles et il sait que le fait de ne pas ramener Juliet avec lui les contrariera. En même temps, il n’est pas non plus totalement sûr que ces derniers soient réellement d’accord avec cette histoire de mariage arrangé… Sûrement pas sa mère, qui a toujours prôné le mariage par amour, en ayant fait un elle-même.

tenue

Mar 26 Jan 2021 - 19:33

Juliet avait grandit avec l'idée que les humains étaient classés et que de ces classes découlaient une hiérarchie. Une hiérarchie immuable, intangible... Tout en haut de la pyramide se trouvaient les sorciers au sang pur, ceux dont le sang n'avait jamais été mélangé... ceux qui devraient avoir la richesse, le pouvoir. Ensuite il y avait les sang mêlés, juste en dessous, des partenaires tout au plus. Ils étaient fréquentables mais ça s'arrêtait là. Ensuite les nés moldus puis les cracmol... considéré comme erreurs de la natures ... mais toujours mieux placés que les moldus, tout en bas de la pyramide, esclaves potentiels, le jour où le Secret Magique serait abolie.

Mais ces élucubrations n'allaient pas avec le caractère doux et bienveillant de la cadette Blackthorn. Elle n'avait jamais pu adhérer à ces idéologies qui ne lui ressemblaient pas... Elle avait apprit à taire ses avis, elle ne prenait jamais part aux discussions politiques lorsque le sujet était abordé et ce depuis qu'elle était enfant. Depuis qu'elle avait reçu une violente correction de la part de son oncle pour avoir expliqué qu'elle ne comprenait pas pourquoi les sorciers ne pouvaient pas aider les moldus qui n'avaient pas de nourriture chez eux... Elle se taisait, donc, mais là elle était ravie d'en discuter avec Maximilien qui partageait ses convictions. Elle aussi, elle espérait être de ces sangs purs progressistes...

- Compétente, sincère, pro-partage et anti-secret magique... La perle rare en somme.

La jeune femme pose son assiette tandis que le français la félicite pour le repas qu'elle a réalisé. Elle aussi s'est régalée, elle n'a pas souvent l'occasion de cuisiner mais elle a noté la recette dans un de ses nombreux carnets et elle compte bien la refaire un jour. Elle sourit et répondit :

- Attend de voir le dessert, @Enora Blackthorn a bien voulu nous préparer des mini-choux à la crème qui ont l'air vraiment délicieux.

La jeune femme rit avant d'ajouter :

- Non, enfaite qui sont délicieux, j'en ai déjà goûté plusieurs !

Maximilien pose une bonne question... Il est vrai qu'il n'ont jamais parlé de ce qu'ils feraient pendant les fêtes... Le français l'informe d'une réunion de famille pour Noel et Juliet n'est pas certaine de bien interpréter le sens de ses paroles. Et ce que Maximilien lui proposait de passer quelques jours en France pour fêter Noel avec sa famille ? Elle en serait enchantée en réalité, elle avait vraiment envie de rencontrer ses parents.

- Oh ! C'est une invitation ? Je te proposerais bien de venir au Manoir mais honnêtement nos noëls ne sont pas vraiment du genre... joyeux.

En parlant de noel... La jeune femme reprit sa baguette qu'elle avait posé à côté d'elle pour attirer à elle le petit paquet cadeau rouge qu'elle avait préparé. Elle y avait glissé le livre de Jules Vernes que Maximilien lui avait prêté et qu'elle avait lu et juste en dessous se trouvait le titre Sans dessus dessous de Jules Vernes, de la même édition. La couverture en cuir et aux reliures dorées étaient aussi colorée et magnifique que celle que le français avait trouvé chez ce petit libraire en plein air. Elle tendit le paquet à son amoureux sans un mot, juste avec un sourire l'encourageant à retirer le ruban.

Ven 29 Jan 2021 - 12:10

Calm (and serenity) before... ft. @Juliet Blackthorn

La perle rare… il ne saurait dire le contraire. Juliet semble en tout point parfaite pour lui, en toute objectivité. Ils feraient un beau couple et Maximilien regrette d’autant plus qu’il n’ait pas été formé par eux-mêmes, plutôt que par d’autres personnes. Mais les choses sont ainsi et il ne peut pas les changer. Il doit bien reconnaître toutes ces qualités à la sorcière et sourit d’autant plus lorsqu’il la complimente sur sa recette, vraiment excellente. Maximilien n’est pas très compliqué lorsqu’il s’agit de nourriture, mais s’abstient de faire ce type de commentaire.

“Ooooh, le dessert d’Enora alors ! J’adore les choux à la crème, ce n’est pas toujours très facile de faire des choux donc chapeau à elle.” Une famille de cuisinières, en somme ? How lucky is that ? “Ah ouai donc tu les as goûté avant moi, bah bravo !” Bien sûr, il plaisante et jette un œil au panier où se trouve le fameux dessert tant convoité. Et, l’air de rien, il évoque le sujet des fêtes de Noël, qui arrivent à grand pas. Charles a demandé à ce que Juliet soit là et le jeune homme n’a pas encore trouvé le courage d’inviter Juliet à les rejoindre, s’imaginant qu’elle passait ce moment elle-même en famille et que la perspective d’un Noël dans une autre famille que la sienne ne l’enchanterait pas.

“Eh bien… Mes parents seront là et ce serait l’occasion pour toi de les connaître. Mais bien sûr, ce ne serait pas à Noël même, on te laisserait le passer avec tes proches avant. Mais peut-être, venir une journée en France, manger un bon repas… Charles voulait carrément t’envoyer un hibou d’invitation mais je lui ai dit que ce serait mieux si je t’en parlais avant. Qu’en penses-tu ?” Et en parlant de Noël, Juliet lui tend un paquet joliment décoré, qu’il devine être un cadeau. Il se sent aussitôt soulagé d’avoir pensé à la même chose, ou il aurait réellement eu l’air ridicule sinon. Le français prend le présent dans sa main avec un sourire.

“Merci, c’est vraiment gentil de ta part. Je me demande ce que c’est !” Il a un petit rire avant de faire la même chose, sortant de la poche de sa veste un minuscule paquet blanc et or qu’il dépose dans la main de sa fiancée. Son cœur bat à tout rompre alors qu’il déballe son propre cadeau, l’observant faire de même avec le sien. Et si c’était trop ? Et s’il avait mal lu les signes ? De toute façon, ils vont se marier donc il est fortement temps de passer à cette étape, n’est-ce pas ?
Maximilien se change les idées en découvrant dans sa main deux éditions originales de Jules Verne, dont celle qu’il a achetée pour Juliet.

“Tu t’es souvenue ! Merci beaucoup, ça me touche vraiment. Alors, tu l’as aimé ?” Demande-t-il en désignant le premier livre, pour ensuite passer au suivant avec un sourire sur les lèvres. De bonnes heures de lecture l’attendent et il a hâte. Mais avant, son cadeau à Juliet. Il se demande quelle sera la réaction de la jeune femme quand elle découvrira dans la petite boite en velours une fine bague en or, qu’il a choisi avec soin - et beaucoup d’hésitations. Il la regarde l’ouvrir et quand l’écrin est ouvert, il se sent aussitôt obligé de lui expliquer son choix.

“Ce n’est pas… une vraie… bague de fiançailles mais… je me suis dit que ça ferait la transition. Je me sens plus proche de toi maintenant et j’avais envie de marquer le coup. Est-ce… c’est trop ? Ou bizarre ? Tu n’es pas obligée de l’accepter.” Il se mord la lèvre, trouvant soudainement son idée très stupide.

tenue

Les desserts d’Enora c’était toujours un délice. A vrai dire, si Juliet avait vraiment apprécié les petits-fours et le plat principal, elle savait très bien que le dessert serait mille fois meilleur. Et elle ne disait pas ça seulement parce qu’elle préférait le sucré au salé, mais surtout parce qu’elle connaissait très bien le talent de sa soeur pour les pâtisseries. Maximilien avait raison, les choux c’était une question de précision… Un degrés de cuisson en trop ou en moins et c’était raté. Voir très raté. Là, ils étaient parfait, Maximilien pouvait le constater tandis qu’elle sortait l’assiette et la posait entre eux. Elle rit tandis qu’il la grondait gentillement d’avoir déjà goûter à ces petites merveilles.

- Oh, mais c’était pour m’assurer qu’ils étaient bons…

Pieu mensonge, les desserts de sa grande soeur étaient toujours divins. Non, ce qu’il fallait avouer c’est que la bouche à sucre qu’elle était n’avait pu résister… Tout comme elle ne peut s’empêcher d’avoir des étoiles dans les yeux tandis qu’elle se rend compte qu’elle est invitée au dîner de famille des Leroy pour Noël et qu’elle allait pouvoir rencontrer les parents de Maximilien. La blondinette s’amuse du formalisme de Charles Leroy.

- Ton grand-père est tellement à cheval sur les convenances que je m’étonne qu’il ne m’ait pas envoyé un hibou quand même.

La blondinette est ravie. Maximilien lui avait souvent parlé de ses parents et la jeune femme était vraiment contente de cette invitation. Si elle appréciait Charles pour son charme et son côté intriguant, elle avait vraiment hate de rencontrer ses beaux-parents… Elle les imaginait chaleureux et agréables… bref tout le contraire de ses propres parents. Passer un vrai repas de noël, en famille, voila qui enthousiasmait la jeune femme.

- J’en serais ravie. J’adorerais rencontrer tes parents.

La cadette Balckthorn tend son cadeau à Maximilien et s’étonne de la petite boite blanche que le jeune français sort de sa veste pour lui mettre dans sa main. Elle ne sait pas comment réagir, pour dire vrai. Troublée, elle se concentre sur Maximilien qui ouvre son cadeau et découvre les anciennes éditions des romans de Jules Vernes. Le français semble ravi, ce qui ravi le coeur de la jeune femme alors qu’elle lui répond :

- Oui, beaucoup. J’avais presque oublié a quel point j’aimais cet auteur.

C’est à son tour d’ouvrir son cadeau. Très touchée par la pensée de Maximilien, elle ouvre la boite pensant y découvrir de jolies boucles d’oreilles mais sa vue se trouble et son coeur s’accélère tandis qu’elle découvre une jolie bague dans son écrin. Elle lève les yeux vers Maximilien et son coeur rate un battement tandis qu’elle croise son regard hésitant mais sincère. Elle lutte pour combattre toute larme et se contente de déglutir pour retrouver sa voix.

- Je… ne sais pas quoi dire. C’est… je suis vraiment…

La jeune Blackthorn ressent comme une drôle de sensation. Comme si tout se remettait en place. Comme si cette bague symbolisait un mariage qui avait été décidé trop tôt et qui était aujourd’hui accepté par les principaux intéressés. Comme si les étoiles décidaient enfin de s’aligner entre eux. Elle a du mal à exprimer ce qu’elle ressent, mais elle se sent bien, là maintenant tout de suite. En sécurité. En sécurité affective, en sécurité émotionnelle… Tout ça grâce à Maximilien.

- Je la trouve magnifique et je trouve aussi que c’est une très belle idée. Merci…

Ses mains tremblent encore un petit peu si bien qu’elle abandonne l’idée de sortir la bague de son écrin et préfère se réfugier dans les bras de celui la rend si heureuse, pour le remercier d’une douce étreinte.

Calm (and serenity) before... ft. @Juliet Blackthorn

“Essayes-tu de me faire comprendre que ta sœur pourrait chercher à m’empoisonner ?” Simple extrapolation qui le fait rire, néanmoins. Mais Maximilien ne mentirait pas en disant qu’il a un peu peur des Blackthorn, surtout après ce que Juliet lui a raconté - qui n’est que la surface de l’iceberg. Être le fiancé de l’une des filles est une position peu rassurante si la famille en question ne vous désire pas de prime abord.

“Je ne serais pas si rapide en conclusion, tu pourrais bien en recevoir un d’ici la fin de notre dîner… J’ai parfois l’impression qu’il n’a pas grandement confiance en moi.” Lancée sur le ton de la plaisanterie, cette remarque révèle pourtant une blessure que Maximilien n’arrive pas à refermer. Celle d’avoir toujours la sensation d’être un second choix pour son grand-père. D’être une preuve d’échec. En tant que second fils, il n’était destiné à rien, si ce n’est faire bonne figure et se taire. Avec la mort de Peter, il s’est souvent demandé si sans cela, Charles aurait eu le moindre intérêt pour lui… La pression n’en est que plus grande, Maximilien cherchant constamment à le satisfaire. Ce mariage en est la preuve concrète.
Il a un rapide sourire à l’énoncé de ses parents, bien qu’il redoute cet événement. Il sait sa mère consternée par ce qui se déroule entre les Blackthorn et les Leroy et il peut aisément deviner qu’elle n’est pas pour ce mariage arrangé. Son père, lui, c’est une toute autre histoire. Un fond d’éducation par Charles reste et il est plus enclin à accueillir Juliet de façon respectueuse, comme il se doit. Au fond, Maximilien sait que sa mère appréciera la jeune femme, tout bonnement pour son caractère. Peut-être fera-t-elle remarquer qu’elle manque un peu d’excentricité, de piquant ou d’impulsivité. Mais ce dîner n’est-il pas là pour lui prouver qu’elle sait en faire preuve quand elle le souhaite ? Le français doit bien se l’avouer, il lui trouve de moins en moins de défauts avec le temps.

“Bon, ça me fait plaisir alors !” Il caresse la couverture en cuir du bout de ses doigts avec un léger sourire, avant de donner son propre présent à Juliet. La tension est grande pour le français qui s’imagine être allé beaucoup trop loin en lui offrant un bijou. Et pas n’importe quel bijou : une bague. Mais ce n’est pas une demande en mariage, juste… une preuve de leur attachement commun, si tant est qu’elle l’accepte. La jeune femme semble en perdre ses mots, ce qui tire un léger sourire satisfait au sorcier. Il ne pouvait pas imaginer meilleure réaction, lui qui a envisagé le pire.

“Je suis content que tu approuves, que ça te fasse plaisir. J’ai pris celle qui me faisait le plus penser à toi.” Et étrangement, son choix semble le bon. Cela aussi, il ne l’avait pas vu venir. A-t-il réellement choisi la bonne bague ou a-t-elle seulement peur de le froisser en lui disant la vérité ? Peu importe, le moment est particulier et Maximilien se laisse vivre, pour quelques minutes, sans trop penser. S’ensuit une étreinte dont il chérit chaque seconde, conscient qu’il a de la chance d’avoir pu trouver cette affection entre lui et Juliet en si peu de temps, suite à un arrangement qui ne leur convenait pas. Il ne pensait pas qu’une décision de son grand-père puisse lui faire rencontrer une personne aussi formidable que Juliet et la perspective de faire sa vie avec elle semble de plus en plus plausible.

“Est-ce que ce serait trop bizarre si je te la mettais ou… tu préfères la garder pour plus tard ? Rien ne t’oblige à la porter, vraiment.” Sur le moment, il n’a pas l’air de l’homme le plus confiant qui soit, sûrement car une bague à une fiancée est un sujet sensible ? Il ne veut pas forcer Juliet à agir de la manière qu’il le voudrait, ni la faire se sentir coupable.

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Vous imaginez Enora faire du mal à une mouche ? Non ! Tout comme on imagine pas Juliet blesser qui que ce soit, on imagine pas Enora capable d’empoisonner son futur beau-frère. De l’ensemble de ses frères et soeurs, cousins et cousines, c’est certainement Enora à qui Juliet ressemble le plus… Douces et solaires toutes les deux, les soeurs se sont toujours entendues à merveilles, même lorsqu’elles étaient enfants. Non, vraiment, Maximilien n’a rien a craindre de la pâtissière née de la famille, d’autant plus que celle-ci semble apprécier le français.

- Oh non, si tu dois craindre une de mes soeurs, c’est plutôt @Ailla Blackthorn .

Elle se rend compte de ce qu’elle vient de dire… Déjà que Maximilien ne soit pas avoir une très très belle image des Blackthorn avec ce qu’elle a pu dire plus tôt dans la soirée… Elle ne va pas non plus lui laisser croire que ses frères et soeurs sont des monstres au même titre que leurs parents. Elle rit et se rattrape.

- Tu vas finir par croire que j’ai vraiment une famille de fous… Je dis ça parce qu’Ailla a toujours été très protectrice avec moi.

Elle lève les yeux au ciel tandis que Maximilien mentionne le fait qu’un hibou pourrait très bien l’attendre dans la salle commune ce soir avec une douce missive de Charles Leroy himself. Elle sourit parce qu’elle ne l’a pas trouvé si terrible que ça le vieux sorcier. Un peu grincheux tout au plus mais ça c’était parce que @Peter avait arrosé la quasi totalité de la terrasse en jouant dans la piscine… L’idée de revoir le patriarche ne dérange pas la Blackthorn et elle est vraiment pressée de rencontrer les parents de Maximilien. Stressée, mais pressée. Elle n’est pas trop inquiète non plus… les parents l’adorent en générale. Jennifer et Nicolas De Launay auraient tué pour marier leur fils @Victor De Launay avec la cadette Blackthorn, n’est ce pas ? Bon… Ne dîtes rien a @Ymkje de Booij , une claque par an c’est déjà bien assez.

C’est noël avant l’heure entre les deux fiancés. Si elle avait prévu un petit présent à Maximilien, c’était parce que depuis le début de leur relation il avait tout mené de front. Ils avaient décidé d’être ami avant toute chose et Maximilien étant le plus doué pour ça c’est lui qui avait mené la danse et Juliet s’était délicieusement laissée portée. Ils en auraient presque oublié les fiançailles tandis qu’ils apprenaient à se connaitre et finalement… lentement… comme on s’endort… Juliet avait finit par tomber amoureuse. Elle avait tant douté et elle était si soulagée du tournant qu’avait prit cette relation surprise… Elle savait très bien qu’elle devait tout ceci au français qui avait oeuvré pour leur bien être… Ce livre, c’était pour lui montrer sa reconnaissance autant que son affection.

Quant à recevoir un cadeau, elle ne s’y attendait pas. Une bague ? Encore moins. Elle est si belle. Simple et discrète, comme Juliet. Elle se perd en remerciements, cherchant ses mots parmi tout ceux qui se bousculent dans son esprit. Elle oublie les choux, oublie même la bague et se blottit dans les bras de Maximilien. Elle profite de cette accolade, encore rare entre les deux jeunes gens qui cherchent leurs marques… Elle secoue la tête en riant tandis qu’il lui laisse le choix de la porter ou non. Il est dingue. Il est hors de question de cette petite merveille prenne la poussière. Elle tend l’écrin à Maximilien.

- Tu peux me la passer au doigt, bien sûr que je vais la porter.

De toute façon ils étaient déjà fiancés non ? Juliet tend sa main gauche avec tendresse au sorcier. Elle chasse une larme avant qu’elle ne coule, papillonne des yeux pour éviter tout incident de mascara et ajoute pour détourner la conversation et éviter de fondre en larmes pour de bon :

- Et puis on pourra goûter ces choux !

Calm (and serenity) before... ft. @Juliet Blackthorn

Il hausse un sourcil surpris à l’évocation du prénom de sa sœur car, même s’il s’est mis à blaguer sur l’éventualité de l’un(e) deux souhaitant lui faire du mal, il n’a jamais cru que cela pouvait être réellement possible. Les propos de Juliet ne le rassurent pas - du moins pas tout de suite. Il faut qu’elle revienne sur ses propos pour cela, tirant un sourire crispé à Maximilien.

“Okay, je vois… Je vais éviter de la fâcher quand même. Par précaution.” Même si, bien sûr, le français est en totale capacité de se défendre face à un adversaire. Il ne veut pas pour autant se mesurer aux membres de la famille de Juliet, sachant qu’ils gagneraient par leur nombre. Et puis, une telle confrontation ne ferait que blesser la cadette, qui ne le méritait nullement. Ils avaient tant travaillé sur leur relation qu’il serait bien dommage de la mettre en péril. Il se fait la réflexion alors que vient le moment des échanges de cadeaux. Habité par la peur d’en avoir trop fait, il se laisse pourtant attendrir par le livre qu’elle lui offre, ainsi que sa propre réaction face à son présent. Une chose est sûre, Maximilien n’y connaît rien autant aux femmes qu’aux bijoux et il doit satisfaire l’une avec l’autre. Le choix semble pourtant porter ses fruits alors que Juliet se montre soudainement émotive. Bien sûr, il lui fait savoir qu’il ne la forcera jamais à la porter, cette dernière pouvant trouver le timing trop mauvais. Il est sûrement trop tôt pour s’afficher avec des bagues de fiançailles… mais le fait est que cela fait quelques mois qu’ils sont ensemble désormais et que c’est ce que l’on attend d’eux. Qu’ils se comportent comme des fiancés. Maximilien suit le plan à la lettre. Après une courte mais intense embrassade, il reprend l’écrin et répond par un sourire aux propos de Juliet. Son accord fait toute la différence et ce moment en devient d’autant plus doux. Le français ouvre le boîtier en velours pour en sortir la minuscule et fine bague, puis s’empare doucement de la main de la jolie blonde. Avec le plus de délicatesse possible, il fait glisser l’anneau à son annulaire et une fois fait, le regarde scintiller à la lumière des bougies.

“Bien sûr, je n’attends que ça !” Il voit très bien l’intention de Juliet et son émotion est perceptible. Elle lui donne du baume au cœur mais en gentleman qu’il est, Maximilien ne fait aucun commentaire supplémentaire qui pourrait la mettre mal à l’aise. Au contraire, il veut qu’elle le soit assez avec lui pour exprimer ses émotions avec honnêteté. Le français rapproche le plat de choux et s’en prend un, qu’il vient croquer avec gourmandise.

“Huuuuum… Une pure merveille. Tu féliciteras Enora pour la réalisation, et tu te féliciteras toi-même pour l’idée !” Il a un petit rire avant de terminer le chou d’une traite, mâchant distraitement alors qu’il feuillette le livre qu’elle lui a offert. Maximilien relève finalement les yeux vers sa promise, les joues légèrement rosies par ce qu’il s’apprête à dire.

“Merci pour cette soirée. Je passe toujours de bons moments avec toi. J’apprécie beaucoup.” Juliet lui inspire beaucoup de paix et de calme, il ne peut le nier. Il sait qu’avec elle, sa vie sera tranquille, paisible et qu’il sera entendu.

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Juliet avait bien vue u’elle avait crispé le Summerbee mais elle ne releva pas. elle avait une famille compliquée, avec des membres dont le caractère étaient en général bien trempé et dont les esclandres n’étaient pas minimes en général… Elle les aimait, elle savait comment les prendre et elle connaissait leurs multiples facettes… Ce n’était pas le cas de Maximilien, donc elle pouvait comprendre ses réactions et ses réticences… Et encore… il ne savait pas ce qu’Eliott et Mikh avaient pu faire à l’un des prétendant d’Adalia dont le comportement n’avait pas été … disons correct.

Quelques minutes plus tard, Juliet quittait les bras réconfortants de Maximilien pour lui tendre sa main gauche à laquelle il glissa le délicat solitaire. La jeune Balckthorn le regarda faire avec beaucoup d’émotion, la gorge encore un peu nouée. Une fois l’anneau passé, elle resta silencieuse encore quelques secondes le temps de contempler la bague à son doigts. Son coeur bat la chamade. Elle ne s’attendait pas à ce que cette soirée prenne un tournant si officielle. Toutefois, le romantisme était à son paroxysme et c’est exactement ce dont la blondinette devait pour ce moment en tête à tête.

Heureusement, le dessert est là pour faire la transition en douceur, la britannique ayant temporairement perdue sa voix, trop concentrée sur la jolie bague qui ornait désormais sa main et ce qu’elle pouvait signifier. Elle aussi attrapa un choux et fut ravie de voir son fiancé (volontairement, cette fois…) apprécier le petit choux à la crème. Les ayant déjà goûté, la jeune femme savait à quoi s’attendre mais elle fut tout de même bien contente de mordre dans la mini pâtisserie…

- Je lui dirais, c’est promis.

Elle attrape un autre chou qu’elle mange en regardant Maximilien feuilletait le livre qu’elle venait de lui offrir. Elle sourit en pensant lui offrir un cadeau spécial, celui-ci avait largement été détrôné par le cadeau du français. Il avait tapé mille fois plus haut, pour le plus grand plaisir de la jeune femme. C’est au tour de la Blackthorn de rosir au compliment sincère de Maximilien. Il frissonne même. Elle aussi a beaucoup apprécié ce moment en tête à tête. Elle commence à apprécier leur intimité et la sincérité de leurs échanges.

- Il faut croire que parfois le destin fait bien les choses et qu’il faut toujours lui laisser le bénéfice du doute… Nous avons de la chance, je pense, d’avoir cette relation aujourd’hui.

Elle sourit, mes ses yeux implorent le français de confirmer, alors qu’elle prend l’avant dernier choux de l’assiette, attendant la réponse du jeune étudiant avant de continuer de manger.

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