On va pas se mentir, se prendre une flèche dans la main, ça fait quand même super mal. Son tir avait pourtant été parfait et il l’aurait vraiment été s’il n’y avait pas eu ces fichus miroirs pour tromper son jugement. Wyatt détestait désormais plus que tout le principe de rebond… UN PUTAIN DE REBOND. Était-ce seulement possible ? Il ne fallait plus s’étonner de rien, dans cet environnement. Cléopatra semblait plus dégourdie qu’eux trois réunis - normal vu son grand âge - et alors que le sorcier allait soupirer de soulagement en voyant Bozzo se faire démolir la tronche à coup de miroir, il se sentit attrapé par le bras valide. Il se mit à se débattre - pas facile avec une flèche dans la main hein - pour échapper à Dozzo, qui avait eu la bonne idée de le prendre comme bouclier. Vu la taille fine de Wyatt sous cette forme, pas sûr que cela ait été sa meilleure idée de la journée. Dozzo ne fut pas épargné, mais le Nightingal non plus. Il regarda tout d’abord le corps du clown allongé au sol, puis les deux éléments étrangers qui traversaient à la fois sa main et son épaule. Son bras tout entier tremblait mais il ne pouvait se résoudre à les retirer, craignant de pisser le sang à en perdre la vie. De toute façon, il n’eut pas le temps de s’en préoccuper que déjà, les lumières s’éteignaient et qu’il perdait de vue ses camarades. Super.

Une maison hantée. Le cauchemar continuait ! Et elle ne ressemblait en rien à celle de Disneyland où, franchement, rien n’était vraiment à craindre.

« Les gars, vous êtes où ? » Rester tranquille et maître(sse) de soi-même… Il tentait de suivre ce mantra, mais la flèche dans sa main et le verre dans son épaule (ou inversement, la douleur amenuisait ses capacités de compréhension) l’en empêchaient. Il y avait des vampires partout autour de lui, mais aucun ne semblait lui vouloir du mal. Peut-être avait-il un peu de chance ? Pas vraiment car, parmi eux, se tenait une silhouette qui se démarquait. Ce fut un peu plus une évidence quand elle se retourna et lui dévoila son visage aussi lisse et gris qu’un galet de plage. Les battements du cœur de Wyatt s’intensifièrent car cette vision, il la connaissait. Il la voyait dans ses cauchemars et en cours de Défense contre les forces du mal et de Sortilèges.

« Qu’est-ce qu’un détraqueur foutrait ici putain, mais on est où à la fin ? » Il avait beau rationaliser la situation, la peur le gagnait. Le sorcier ne craignait pas grand chose mais cette réalité là le touchait plus que toutes les autres. Elle faisait écho à son problème présent : il était coincé dans un corps féminin, incapable de reprendre sa forme d’origine. Et s’il restait à jamais bloqué ainsi ? Il était paralysé par l’angoisse mais en voyant la forme se jeter sur lui, il eut tout de même le réflexe de l’éviter. Pas assez pour ne pas sentir son bras cogner la flèche toujours dans sa main et la casser sur le coup. La douleur le faisait transpirer et du sang coulait le long de son bras, d’une blessure à l’autre. Wyatt ramassa le bout de flèche par terre, celle qui contenait la pointe supposée tuer Bozzo. De sa main valide, il la tenait fermement, ce qui paraissait difficile compte tenu des tremblements qui dominaient son corps et son esprit affaiblis. Son mal de crâne ne fut pas aidé par la voix des autres victimes, notamment la petite fille qui hurlait à tout va.

« MAIS PUTAIN LA FERME ! » Ce n’était pas forcément dirigé contre elle, mais plus contre cette situation impossible et la voix qui ne cessait de lui faire croire qu'il finirait comme son adversaire. Il accompagna son cri d’un grand coup de flèche en direction de la silhouette au visage lisse et impassible, qu’il espérait transpercer en plein cœur de sa pointe.




Résumé : Blessé à l'épaule et à la main, Wyatt n'ose pas retirer la flèche et le verre de peur de se vider de son sang. Parmi les vampires, il se retrouve face à son plus grand cauchemar et pense qu'il s'agit d'un Détraqueur - mais sans baguette, il ne peut invoquer son patronus. Il tente, avec un bout de sa flèche de détruire la menace. Ou au moins la blesser.
Résultat du dé : 10

Et bien si il faut avouer quelque chose, c'est que cette équipe d'étudiant ne serait vraiment pas efficace sans la présence de la vice présidente. Parce que la chanteuse se retrouve nez à nez avec un clown mangeur, Katniss se prend sa propre flèche dans la main et moi ... Non, on va éviter de commenter. On dira juste que je n'ai pas eu beaucoup de nez dans le choix de mon arme. Et j'en souffre atrocement.

Heureusement, la plus expérimentée d'entre nous parvient à éliminer nos amis les clowns, une bonne nouvelle alors qu'au moins la moitié d'entre nous n'étais pas loin de se faire avaler. Une moins bonne nouvelle lorsque les lumières s'éteignent. Il me faut un certain temps pour comprendre que c'est impossible que je sois téléporté de la sorte dans la réalité, et que ce que je vis n'a ni queue ni tête. Mais à peine j'en viens à cette conclusion, qu'un corps qui semble inerte dans un wagon d'un train de ce qui semble être une maison fantôme m'interpelle. Je me précipite vers lui, pensant qu'il s'agit d'un de mes nouveaux compagnons de malheur. Mais je reconnais très vite la personne allongée là.

Est-ce que .... Est-ce qu'il est mort ? Non, il parle. Mais son visage est si ... Et ses mots parlent à mon inconscient. Soudain, j'ai envie de disparaitre sous le poids de la culpabilité.

Je suis désolé Max, je pensais que tu savais. Je ne sais pas quoi répondre à son accusation. Parce qu'il a raison. Avec lui non plus, je n'ai pas eu de nez. Je suis censé comprendre que ce que je vois n'ai pas réel. Mais la culpabilité est si grande en moi que ça ne tilt pas. Alors quand il me saute dessus, la seule parade que je trouve, c'est de sauter derrière le siège d'un wagon pour tenter de l'esquiver. je suis bien incapable de l'attaquer.

Résumé :
Luka vient de perdre son nez suite à l'explosion de la carabine et cela le fait souffrir. Il se retrouve dans le wagon et l'apparition de Maximilien lui fait perdre pied à cause de la culpabilité qu'il ressent envers lui en le voyant dans cet état. Il tente de l'esquiver lorsque se dernier se jette sur lui.

Cauchemar à la fête forraine

Je sens les larmes me monter aux yeux, en même temps que la douleur physique et morale de ce coup de couteau dans l'épaule qui était déjà blessée. Je ne suis pas une pleureuse. Je ne suis pas une chouineuse. Je suis forte. Mais là, même si j'ai bien compris qu'il ne s'agissait pas de mes parents, il n'empêche que ça fait mal. Je sais qu'ils ne me feraient jamais ça. Mais imaginer que quelqu'un de complètement tordu puisse détourner l'amour paternel qu'ils ressentent pour moi pour me faire du mal. Ca m'insupporte. Clairement. Je serre mon poing valide - mon épaule me fait trop mal pour que je puisse le faire aussi avec le poing concerné - pour ne pas hurler, et déranger la précieuse qui m'a si gentiment beuglé de me taire. Putain, celle-là, j'ai envie de me la faire Clairement, je regrette de m'être fait bouffer la main par une termite pour l'avoir sortie de sa cuve. J'aurais mieux fait de la laisser y tomber. Sauver l'autre, le beau gosse - enfin avant qu'il perde son nez - aurait été nettement mieux, en fait. Mais bon. Je ne peux pas modifier le passé, et il faut que je fasse avec. Il faut que je sorte de là, surtout. Je n'essaye pas de me pincer pour me réveiller, ça ne servirait à rien. Je suis enfermée dans cette illusion, dans ce cauchemar bien trop réel et ne peux qu'espérer que bientôt, j'ouvrirai les yeux sans être blessée et que ça ne sera qu'un mauvais souvenir.  

Mais pour l'instant, il faut que je réagisse. Et parce que le couteau est resté planté dans mon épaule, je l'en arrache de ma main valide après avoir desserré le poing. Le sang gicle, forcément, et je sens la tête me tourner. Je n'ai pas le temps, pour autant, de m'attarder dessus. Je veux vivre. Et je ne me laisserai pas faire comme ça Je lutterai pour ma vie. Même s'il me faut tuer ces incarnations de mes parents. Vraiment? Même moi, je doute alors que je brandis mon arme devant moi.

"N'approchez pas, monstres imitateurs."

Il faut que j'en persuade mes yeux, que je m'accroche au fait que je sais qu'ils ne m'auraient jamais fait ça, mes vrais papas. Pour les maintenir à distance, pour les frapper s'ils s'approchent de moi.


 

Il avait réussi. Il ne savait encore pourquoi ni comment, mais il avait réussi. La pointe de la flèche s’était logée dans la poitrine de la silhouette au visage gris et lisse. Sa main, en voyant qu’elle était profondément enfoncée, lâcha l’extrémité de la flèche et il recula de quelques pas pour admirer son œuvre de mort. Wyatt n’avait jamais tué personne avant, ni même eu des pensées de meurtre. Il pouvait être chiant et bavard, mais on l’appréciait. Il était l’ami de tous, le cauchemar de certains mais en aucun cas il ne souhaitait la mort de qui que ce soit. Il venait de franchir une ligne et son souffle en était coupé.

Ce n’était pourtant pas la fin, la voix du Président de l’université le leur fit savoir. Ils semblaient n’être que deux à avoir réellement survécu à l’attaque des Détraqueurs - oui, c’en était toujours pour lui même s’il ne comprenait pas comment - et en un claquement de doigt, sa victime disparut. Il se retrouva, pieds nus, sur une planche et la première chose qu’il remarqua fut la chaleur tout autour de lui. Une goutte de sueur perlait déjà sous ses boucles châtains. L’endroit où il se trouvait se consumait sous les flammes. Bonne nouvelle, non ? Mais il n’était pas seul et, surtout, il était armé. Il tenta de retirer le scotch emprisonnant les couteaux dans ses mains, mais il se sentait toujours faible de ses blessures précédentes et il fallait bien l’admettre, le Président n’avait pas lésiné sur la quantité. Comble de l’horreur, Cléopatra se trouvait en face de lui et la règle du jeu, énoncée dans un grésillement atroce, s’annonçait simple. Tuer ou être tué. Au moins, ils étaient à armes égales, même si Cléo s’en sortait mieux que lui.

S’ils n’avaient été qu’au tout début de ce jeu infâme, Wyatt aurait refusé net de se battre. Il aurait probablement pensé que tout cela n’était qu’une vaste blague. Mais il avait vécu tant d’épreuves et été tant blessé qu’il remettait vraiment en question la possibilité de tuer quelqu’un pour survivre. Décider que sa propre vie valait mieux que celle de son voisin, n’était-ce pas tout simplement atroce ? Seulement, il ne pouvait plus se permettre d’hésiter, car il savait que Cléopatra ne le ferait pas.

« J’imagine que tu penses comme moi ? » Il ne savait pas s’il lisait vraiment une détermination dans le regard de son aînée ou s’il se faisait de fausses idées, basées sur son propre instinct de survie. Mais Wyatt finit par arrêter sa décision et s’avança avec précaution sur la planche, cette forme féminine plus légère l’aidant à garder un bon équilibre. Il jeta sa main droite en avant pour planter le couteau dans Cléopatra, se dégoûtant déjà d’un tel geste.

« Désolé !!! »




Résumé : Wyatt est mentalement perturbé par toutes ces épreuves et finit par décider de jouer le jeu pour sauver sa propre vie. Il se dit qu'il ne peut pas faire confiance à Cléo pour les sauver tous les deux et qu'il n'y a sûrement aucun moyen de le faire. Il attaque le premier.
Résultat du dé : 10

Si je pouvais répondre à cette voix insupportable, je lui ferai remarquer que flippette n'est peut-être pas le bon mot pour me qualifier. Ok, découvrir ma situation en premier lieu m'avais fait paniquer. Mais qui resterai stoïque en se réveillant sans le moindre souvenir, ligoté dans un endroit inconnu et une cible sur le torse ? Voilà .... Une fois ma crise d'angoisse surpassée, je n'avais ni crié, ni pleuré, ni même supplié d'arrêter. Je n'avais pas était très décisif pour la survie du groupe, avec ma chance au fusil rouillé, mais au moins, j'avais toujours essayé sans me démonter.

Mais si je commençais à toucher du doigts l'idée que tout ça n'était pas réel, le maître de ce jeu morbide lui, avait réussi à m'amener sur le terrain où il pourrait me dominer. Car voir le corps à demi cadavérique de Max, ce n'est pas de la peur qu'il me fait ressentir. Mais une charge énorme de culpabilité. C'est de ma faute si il est là. Ma faute si il est dans cet état. Comme toujours, je fait du mal à ceux qui ont le malheur de s'intéresser à moi. Mon père a raison, je suis un putain de monstre. Aucun être sain d'esprit n'infligerai ça à un ami. Je l'ai déjà trahis.

Quand il me saute dessus, je n'imagine même pas un instant l'option de me défendre et de contre-attaquer. Quelque pars en moi, je sais que ce truc n'est pas vraiment Maximilien. Mais il en a l'apparence, la voix, et quelque chose de cette détresse que l'on partage dans le regard. Je suis incapable de tenter de le blesser, je l'ai déjà bien assez fait. Néanmoins, je garde un instinct de survie, et mon option, c'est de tenter de l'esquiver. Ce qui se résulte par un échec cuisant. Ses ... crocs ? ... viennent se planter dans mon cou. Bah si j'étais surpris par le fait qu'il m'embrasse il y a quelques semaines, il faut croire que ça lui a pas suffit, en terme de rapprochement. J'ignore si il veut boire mon sang ou me déguster, mais je ne compte pas lui poser la question. Je me tortille comme je peux pour tenter d'échapper à son emprise, et sauter par dessus le wagon pour le fuir, et espérer le semer.

Résumé :
Luka n'a pas peur comme l'insinue la voix, il est surtout terrassé par la culpabilité qu'il ressent face à la vision qu'il a de Maximilien. Il ne peut pas se décider à l'attaquer, alors tente de l'esquiver mais se fait mordre.
Si le jet de dès réussi, il parvient à se défaire de son emprise, saute du wagon et cours pour fuir l'apparition. Sinon, bah il se fait bouffer