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Re: [bal d'halloween] C'est la fête de trop (terminé)
Mer 16 Fév 2022 - 19:32
J'essaie de chasser mes larmes. Pas que j'en ai honte, de toute façon, cette jeune médicomage m'a probablement vu dans un état bien plus honteux que dans un sanglot. Mais je comprends que ce moment est important, et je veux pouvoir échanger avec elle. Même si ses propos me font mal, parce qu'ils sont trop plein d'une vérité que je ne voulais pas entendre. Je .... Je quoi ? Pourquoi est-ce que je cherche à me justifier ? Bien sûr qu'elle a raison. Entièrement raison. Mais c'est tellement plus facile ... C'est si simple de fuir. Si doux de se bercer d'illusions, de rester dans ce nuage cotonneux de l'emprise d'une drogue. C'est si confortable, si paisible. Mais ça ne règle rien, car ça reste une fuite. Chacun de ses mots est juste. Néanmoins, je me sens seul, si seul ... Et c'est alors que ses mots me font relever la tête de surprise. Elle n'avait pas donné de nom, mais je ne voyais qu'une seule personne possible. Comme des réminiscences d'un vieux rêve, je revoyais la tête du français, j'entendais sa voix alors que mon corps presque sans vie était étendu sur le sol froid de l'université.
Maximilien ? C'est lui qui m'a sauvé la vie ? Je pensais que c'était vous qui aviez relancé mon cœur ... Cette nouvelle m'assomme. Ce gars que je connais depuis des années, pour lequel j'éprouve il est vrai une grande sympathie mais que je n'ai jamais apprécié à sa juste valeur, bien qu'il m'ait montré beaucoup de lui alors que nous étions tous les deux bien stones, ce gars, je lui dois la vie ? Et une personne qui visiblement est proche de lui m'informe que je compte réellement pour lui ?
Bien sûr, une nouvelle fois, c'est idiot de ma part de penser que je suis vraiment seul. Je sais que ce n'est pas vrai, qu'il y a des gens qui s'intéressent à moi et pour qui je compte. C'est presque égoïste de ma part de considérer que ce n'est pas le cas. Mais je ne pensais pas que quelqu'un pouvait assez tenir à moi pour vouloir me sauver la vie. Cette information remet soudain tout en perspective. Alors quand elle répond à ma question, je ne peux que tomber d'accord avec elle. Ils vont m'aider à arrêter ? J'y arriverais jamais tout seul ... Je suis pas assez fort pour affronter la réalité sans aide ... Un constat plus qu'un aveux, alors qu'une autre question me viens. Et les autorités ? Ils savent que je consomme et que je vend maintenant ... Je vais finir en taule après l'hôpital ? Est-ce que je vais devoir annoncer à ma mère que j'ai complétement ruiné ma vie ?
@Juliet Blackthorn @Maximilien Leroy
- Juliet BlackthornADMIN - Baby sixtine - Little sun
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Re: [bal d'halloween] C'est la fête de trop (terminé)
Mer 23 Fév 2022 - 18:22
Juliet était pourtant une spécialiste de la fuite. Qui était elle pour donner ce genre de conseils ? Elle aussi avait fait n’importe quoi. Elle aussi c’était mise en danger. L’alcool, le sexe… Etait-ce bien mieux que les drogues ? Franchement ? Elle était tombée enceinte et avait perdu le bébé mais quand elle y pensait ce n’était même pas le pire que ce qui aurait pu lui arriver ?
Elle hoche la tête doucement alors qu’il émet une vérité universelle. « Ca serait plus facile ». Evidemment que ça serait plus facile. Qui ne rêverait pas de fuir sans cesse ses responsabilités ? Ne jamais faire face ? Si elle avait pu signer, elle l’aurait fait. Mais vient toujours le moment où l’on se rend compte que ce n’est pas possible. Et au plus tôt le mieux. De nouveau elle hoche la tête alors qu’il demande confirmation de ce qu’il sait déjà.
- C’est lui. Dans un premier temps. Nous n’avons fait que prendre sa suite. Mais sans lui, je crains que nous ne serions pas entrain d’avoir cette conversation.
Elle voit bien que la nouvelle est difficile à assimiler. Les oeillères qui se retirent doucement. Et il y a la lumière qui éblouit avant qu’on ne puisse vraiment voir tout ce qu’il y a a voir. Elle le laisse pourtant assimiler l’information. Elle ne le montre pas, mais la douce interne est particulièrement soulagée d’entendre les mots qui effleurent les lèvres de son patient. L’espoir souffle doucement. Faiblement. Mais il est là.
- Ils vous aideront, oui. Vous serez accompagnés dans chaque étape jusqu’au sevrage. Cela va prendre du temps. Ca ne sera certainement pas facile. Mais vous serez soutenus à tout les instants, durant chaque étape. Croyez moi.
Elle sourit doucement, pour la première fois depuis cet entretien. La question des poursuites pénale l’amuse. Souvent les dealer, les toxico s’en faisaient assez peu de ce qu’il pouvait advenir de leur futur judiciaire.
- Je ne suis pas tireur d’élite, ni auror et tout ce qui se trouve dans ce dossier est protégé par le secret médical. Si vous faîtes ce qu’il faut pour aller mieux, il n’y a pas de raisons qu’ils en entendent parler un jour puisque vous en aurez terminé avec tout cela.
Elle soupire doucement. Ce fut intense en émotions, mais elle était assez satisfaite de la façon dont elle avait mené cet entretien.
- Je vais demander si Sainte Mangoust a un lit pour vous accueillir. Et je vais vous souhaiter d’aller mieux, prenez soin de vous Luka.
Merci pour ce beau rp
Elle hoche la tête doucement alors qu’il émet une vérité universelle. « Ca serait plus facile ». Evidemment que ça serait plus facile. Qui ne rêverait pas de fuir sans cesse ses responsabilités ? Ne jamais faire face ? Si elle avait pu signer, elle l’aurait fait. Mais vient toujours le moment où l’on se rend compte que ce n’est pas possible. Et au plus tôt le mieux. De nouveau elle hoche la tête alors qu’il demande confirmation de ce qu’il sait déjà.
- C’est lui. Dans un premier temps. Nous n’avons fait que prendre sa suite. Mais sans lui, je crains que nous ne serions pas entrain d’avoir cette conversation.
Elle voit bien que la nouvelle est difficile à assimiler. Les oeillères qui se retirent doucement. Et il y a la lumière qui éblouit avant qu’on ne puisse vraiment voir tout ce qu’il y a a voir. Elle le laisse pourtant assimiler l’information. Elle ne le montre pas, mais la douce interne est particulièrement soulagée d’entendre les mots qui effleurent les lèvres de son patient. L’espoir souffle doucement. Faiblement. Mais il est là.
- Ils vous aideront, oui. Vous serez accompagnés dans chaque étape jusqu’au sevrage. Cela va prendre du temps. Ca ne sera certainement pas facile. Mais vous serez soutenus à tout les instants, durant chaque étape. Croyez moi.
Elle sourit doucement, pour la première fois depuis cet entretien. La question des poursuites pénale l’amuse. Souvent les dealer, les toxico s’en faisaient assez peu de ce qu’il pouvait advenir de leur futur judiciaire.
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Elle soupire doucement. Ce fut intense en émotions, mais elle était assez satisfaite de la façon dont elle avait mené cet entretien.
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SUNSHINE
I got you, moonlight, i'm your sunshine. I need you all night, come on, moove with me. I'm levitating.
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- Maximilien LeroyMODO - french style ♔ sweet golden boy
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» profession : chroniqueur à la Chouette Enchaînée
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Re: [bal d'halloween] C'est la fête de trop (terminé)
Sam 5 Mar 2022 - 14:24
C'est la fête de trop ft. @Luka Agreste - 31.10.21Ce fut le cœur battant que Maximilien parcourut les derniers mètres du couloir le menant à la chambre de Luka. Comme il s'y attendait, les événements de la veille avaient provoqué une nuit des plus agitées, si bien qu'il avait à peine fermé l'œil de la nuit. Ce n'était pourtant pas faute d'essayer, mais la solitude de ces instants et l'angoisse d'apprendre la mort de son ami l'avaient tenu éveillé. Il se repassait en boucle cette scène traumatisante, la vision du jeune Italien inconscient et même un bon somnifère n'aurait pas eu raison de son anxiété. Tout ceci n'était qu'un rappel de son propre sort, de l'état dans lequel il s'était trouvé il y a de cela quelques semaines et qu'il ne cherchait pas à améliorer. Pire, il s'enfonçait dans une pratique malsaine et faisait l'erreur d'y trouver du réconfort. Il ne s'était jamais senti aussi stupide qu'à ce moment-là, alors que son poing serré se trouvait à quelques millimètres de la porte, prêt à frapper pour signaler sa présence. Il avait peur de la vision de Luka qui l'attendait et ferma les yeux quelques instants pour se remettre les idées à l'endroit. Il ne lui restait plus grand monde actuellement et l'une des dernières personnes à qui il avait parlé pouvait bien se trouver entre la vie et la mort. Juliet l'aurait prévenu si le pire s'était produit cette nuit, n'est-ce pas ?
Il prit son courage à deux mains et toqua contre le pan de bois, au rythme de ses battements de cœur. Trois coups rapides. Il crut entendre du bruit de l'autre côté et prit cela pour une invitation. Sa main tremblante se posa sur la poignée, qu'il abaissa avant de pousser la porte devant lui. Son soulagement fut immense et parcourut l'entièreté de son corps en une grande vague lorsqu'il vit Luka totalement éveillé et apparemment maître de lui-même. Mais cela restait encore à déterminer.
« Hey. J'espère que je ne te dérange pas ? Comment tu te sens ? » Question bête, il le savait. Tout comme lui lors de son dernier séjour à l'hôpital, il devait se sentir ridicule, honteux et misérable. Il trouvait difficile d'être heureux de cette situation et devina que ce n'était pas le cas de l'étudiant. Il voyait sur son visage la même fatigue qui tirait le sien. Pourtant, Maximilien sourit. Le simple fait qu'il soit en vie faisait toute la différence et il pouvait enfin se permettre de respirer convenablement.
« Tu m'as fait une peur bleue… Très halloweenesque, ahah… »
il est libre max
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
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Re: [bal d'halloween] C'est la fête de trop (terminé)
Sam 5 Mar 2022 - 23:25
Fuir, c'était la dernière option qu'il me resté. Fuir, encore et toujours, qui j'étais. Mes craintes les plus profondes, mes interrogations les plus secrètes. Ignorer mes regrets en les endormant, transformant le passé en un nuage flou, quasi sépulcrale. Que reste il, alors, quand la fuite en avant conduit invariablement au plus profond de l'abîme ? Quand on sait pertinemment que ce que l'on est en train de faire est une erreur. Que l'on risque de mourir. Que l'on souhaite mourir en réalité. Que reste il quand la fuite n'est plus une option ? Au milieu des ténèbres qui m'entourent, il y a cette flamme. Elle a tour à tour le visage de ce garçon qui s'est battu pour que mon cœur ne me lâche pas, pour qu'il battent encore des années, et celui de cette fille, aux mots réalistes, durs, mais sans la moindre pointe de jugement, prête, avec bienveillance, à actionner tous les leviers qu'elle a en main pour m'aider. Cette flamme s'appelle l'espoir.
Je ne sais pas quoi lui répondre. Tous les mots me semblent ridicules face à l'ampleur de ce qu'elle a fait et fera pour moi. Je ne connais même pas son prénom, et pourtant, si elle n'a pas relancé mon cœur, elle m'a elle aussi sauvé la vie, en écoutant et en posant les mots justes. Alors tout ce que je parviens à souffler dans sa direction, étouffant - par fierté - un nouveau sanglot, c'est un Merci ... bien peu suffisant, mais en même temps, empli de tout ce que je suis incapable d'exprimer à haute voix, mais qu'elle peut lire dans le regard que je lui lance avec qu'elle ne passe la porte et me laisse dans cette chambre, de nouveau seul.
Le silence me saisit alors. Bien entendu, j'entends le brouhaha inhérent d'un hôpital au delà de la porte qui vient de se refermer. Mais dans cette pièce, le silence soudain est comme un coup fatal qui m'est porté. Face à la solitude de cet instant, les dernières digues de ma volonté cèdent et cette fois, ce n'est plus un sanglot, mais un réel torrent de larme qui parviennent à s'écouler alors que j'ai l'occasion de comprendre la réalité de ces dernières heures. Je haïssais tellement celui que j'étais devenu, le jeune homme que je voyais dans le miroir. Ce gars cachectique, au teint cireux, aux cernes creusés et au regard morne. Ce pince sans rire solitaire, agressif et intéressant. Il était si loin de celui que j'avais rêvé de devenir que j'en étais arrivé au point de l'assassiner, et le pire, c'est que j'avais réussi. Elle l'avait dis, mon cœur avait cessé de battre. L'espace d'un instant, j'étais cliniquement mort. Plus tard, je comprendrais que oui, quelqu'un était mort ce jour là. Ce garçon que je ne supportais plus d'être avait cessé d'exister. C'était violent, extrêmement violent, comme façon d'amorcer un changement, mais je crois que j'avais atteint des abys tels que je n'aurais jamais pu remonter sans ce supplice que je venais de m'infliger.
J'ignore combien de temps passa, j'en avais perdu toute notion. Un homme en blanc vint me demander si je désirais manger quelque chose, et me déposa un bol de chocolat chaud et quelques tranches de pain de mie, respectant avec pudeur le temps qu'il me fallut pour sécher les dernières larmes qui avaient coulées. Je me rendais alors compte, en essayant de me redresser pour m'asseoir au bord du lit, de la faiblesse qui s'emparait de moi. Me voyant le teint plus livide qu'il ne l'était déjà, le soignant se précipita pour m'aider, me serinant d'y aller doucement, et m'obligeant à lui promettre de l'appeler lorsque je voudrais aller faire ma toilette, car il était hors de question que je me lève tout seul la première fois. Je n'avais pas la force de riposter, ni même de trouver cette soudaine dépendance humiliante. J'acceptais avec une certaine torpeur ma condition, tandis que ma main, tremblante, s'appliquais à étaler un morceau de beurre sur du pain à l'aide du bout de ma cuillère. Bien sûr, on ne laisse pas de couteau à un suicidaire. J'essaie de contrôler les tremblements comme je peux, mais je sais que je ne vais pas réussir. Déjà, les premiers symptômes de manque se font ressentir. Les prochaines heures promettent d'être une nouvelle fois d'une violence extrême.
C'est à ce moment là que la porte s'ouvre de nouveau, et avant de voir le visage, je remarque déjà que la tenue n'est pas celle d'une personne travaillant ici. Mon cœur fait un bon, et l'espace d'un instant, je me prend à espérer qu'Alexander passe cette porte, bien que je n'ai pas la moindre idée de ce que je pourrais lui dire. Pourtant, lorsque j'identifie mon visiteur, une certaine déception m'envahit, l'espace, peut-être, d'une seconde. Ce n'est pas le garçon que j'aime et que j'ai humilié. Mais celui qui se tient en face de moi est celui à qui je dois la vie. Alors même si sa question est bête, je m'applique à lui sourire. Parce que je ne pense pas que j'aurais été beaucoup plus pertinent à sa place. J'ai l'impression de m'être fait rouler dessus par un char d'assaut ... Je tente une petite blague, bien que franchement, l'impression général n'était pas si loin de la vérité. J'avais une conscience aigue de chaque partie de mon corps, et particulièrement de la brulure qui habitait encore mon estomac, ainsi que du battement régulier de ce cœur qu'il avait fait repartir. Je serais mort si tu n'avais pas été là ... Je baisse le regard alors qu'en se formant dans ma bouche, je prends conscience de la brutalité crue de mes mots. De ce qu'ils impliquent réellement.
Merci @Juliet Blackthorn pour la douceur de Juju
@Maximilien Leroy
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Re: [bal d'halloween] C'est la fête de trop (terminé)
Dim 6 Mar 2022 - 16:07
C'est la fête de trop ft. @Luka Agreste - 31.10.21La brûlure remonta de son estomac jusqu’à sa gorge et Maximilien eut un haut-le-cœur. Était-ce dû à son manque de petit-déjeuner solide, ce café qui n’était pas passé ou bien le souvenir d’une purge radicale qui le hantait encore ? Ou alors était-ce la vue de son ami dans un tel état d’affaiblissement… Le Français se mit à penser qu’il y avait un peu de tout et s’en accommodait tant bien que mal. Sa question, aussi stupide fusse-t-elle, laissait connaître son inquiétude envers Luka. Il y avait pensé toute la nuit et aucun des scénarii de retrouvailles qu’il avait envisagé n’était positif. Celui qui se trouvait devant lui insufflait néanmoins un peu d’espoir. Malgré les tremblements qui animaient son corps, Luka se tenait plus ou moins convenablement, était capable de parler et de faire des mouvements basiques, tels que tartiner son pain. Il se souvint de la matinée qui avait suivi sa propre hospitalisation et à part rester allongé dans son lit à regarder le paysage derrière la fenêtre, il n’avait rien fait d’exceptionnel. Rien de bien vivant. De ce fait, Maximilien était bien placé pour comprendre les sentiments qui habitaient Luka à cet instant. Cette impression constante de dépendre du personnel médical, même pour les plus basiques besoins. Cela pouvait sembler avilissant et il se souvenait fort bien qu’il s’en était senti humilié - alors qu’en fin de compte, ils ne faisaient que l’aider à aller mieux.
« Tu m’étonnes… De ce que j’ai compris, le petit cocktail qu’ils t’ont donné était plutôt bien dosé. Juliet m’a parlé d’un effet “gueule de bois”... » Qu’il soit capable d’en plaisanter, même si cela pouvait ne pas paraître très sain, montrait l’étendue de la conscience de l’Italien face à sa condition. Il ne semblait pas nier le problème auquel il avait fait face et ses mots vinrent frapper Maximilien en pleine poitrine. Il n’avait certainement pas demandé une telle responsabilité. Le pouvoir de vie ou de mort sur autrui l’effrayait au plus haut point. Durant toutes ces heures, il avait évité de penser au fait que “sans lui, il serait mort”. Cette idée l’angoissait. Il ne trouva rien à répondre à ça. S’en vanter ne ferait pas bon genre et cela ne lui ressemblait pas. Il ne comprenait toujours pas ce qui s’était passé la veille, ce qui avait pu le mener à cet état-là et si ses raisons rejoignaient les siennes. Maximilien baissa le regard vers le sol, puis le porta sur la fenêtre qui apportait un peu de clarté dans la chambre. Dans le même silence, il vint finalement s’installer sur une chaise, qu’il rapprocha légèrement du lit.
« Ce n’est pas moi qui te ferais la morale, tu sais. Si… tu l’as fait exprès. Je ne vais pas - je ne peux pas - te juger pour avoir eu ce geste. Je n’aurais même pas dû te proposer de fumer de toute façon, c’était débile de ma part. » Se tenait-il responsable de ce qui s’était produit ? En partie, oui. Lorsqu’il s’était pointé à l’université, Luka n’avait rien sur lui. Pas de quoi faire un tel mélange, en tout cas. Maximilien lui avait fourni ce qu’il fallait pour se faire encore plus de mal et pour cela, il ne cessera jamais de s’en vouloir. Dans les faits, aucun d’eux deux n’avait su relever l’autre. Au contraire, ils s’enfonçaient l’un l’autre la tête sous l’eau depuis quelques semaines…
« Je me suis fait un peu remonter les bretelles par Juliet, tu as dû la voir. La pauvre, je dois l’exaspérer à force. Au moins elle t’a épargné le cocktail purgatif extrême. Crois-moi, t’as pas envie de le goûter celui-là… » La façon dont ils l’avaient immobilisé par la force pendant que la substance faisait effet, semblant le dévorer de l’intérieur par les flammes… Il en frissonna.
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Re: [bal d'halloween] C'est la fête de trop (terminé)
Dim 24 Avr 2022 - 12:40
Gueule de bois et début de syndrome de sevrage en même temps ... Je vis pas ma meilleure vie ... Et c'est rien de le dire. Sans compter la petite crise existentielle que je viens de traverser en présence de l'interne ... Je me sens épuisé, alors que la journée ne fait que commencer. Et je ne suis pas le seul qui n'a pas l'air dans son assiette. Max, arrête ... T'y es pour rien. J'ai même pas eu le temps de fumer une taffe, et ça aurai été mon quatrième joins de la journée. C'est entièrement ma faute. La seule chose dont t'es responsable, c'est de m'avoir sauvé la vie. Mais ... ouais, je savais très bien ce que je faisais.
Sous médicaments depuis quasiment dix ans, évidement que je connaissais par cœur la dose à ne pas dépasser par jour, que je connaissais les interactions avec l'alcool et la beuh, et que je savais les effets de tout ça sur mon corps. Si j'avais voulu ne pas avoir de problèmes, je savais exactement quand m'arrêter. J'avais fait le choix conscient de prendre plus de pilules, de boire plus d'alcool. Je ne pouvais nier être au courant de ce qui allait se produire, et encore moins nier que c'est ce que j'avais recherché.
Cela fait des années que je me dégoute quand je regarde ce que je suis devenu dans la glace. Je suppose qu'avec l'état dans lequel je suis, le tableau doit être encore moins reluisant. Maigre voir famélique sous cette blouse d'hôpital qui me sert de vêtement, le teint cadavérique, encore plus qu'à l'accoutumé, les yeux encore rougies des larmes que je viens de verser, les cheveux gras et ternes dans un désordre presque comique, franchement, à se demander ce que Alex a bien put me trouver, c'est pas comme si j'avais un caractère sympa pour contrebalancer. Payes ton grinch. J'étais depuis longtemps persuadé qu'au rythme où j'allais, je ne dépasserai jamais la barre des trente ans, que je ferais une overdose avant, et qu'il était de toute façon trop tard pour tenter quoi que ce soit pour remonter la pente. De toute façon, je n'étais pas certain de mériter autre chose que l'enfer que m'étais fabriqué.
Pourtant, je vois la culpabilité dans les yeux de Max, sans comprendre pourquoi. Sans rire, il n'a rien fait ! C'est pas comme si il pouvait deviner l'état dans lequel j'étais vraiment, je ne lui en avait jamais parlé, pas plus que je ne lui avait détaillé ce que j'avais déjà pris au moment de son arrivée la veille. Mais quelques mots dans son discours me font soudain tiquer. Comment ça ... Toi aussi tu as ... ? Je n'arrive pas à terminer ma phrase. Un gars comme Max ? Non, impossible, il est juste un peu stressé, pas suicidaire ... Et puis je repense à son absence de début d'année. Je n'ai jamais écouté les ragots sur cette histoire, mais est-ce qu'il se pourrait que ... Après tout, nous n'étions pas si proche que ça pour avoir abordé ce sujet.
@Maximilien Leroy
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Re: [bal d'halloween] C'est la fête de trop (terminé)
Dim 24 Avr 2022 - 13:27
C'est la fête de trop ft. @Luka Agreste - 31.10.21Luka s’efforçait de le rassurer et de lui ôter sa culpabilité, mais l’effort ne fonctionnait qu’à moitié. Peu importe qu’il ait raison ou non, Maximilien avait ce sentiment ancré dans la peau et rien ne pouvait l’en déloger. Et c’était peut-être mieux ainsi. Au moins, il ressentait quelque chose, il se rendait compte que la situation était grave et qu’il ne fallait pas la prendre à la légère. Les événements de la veille agissaient comme un rappel à l’ordre, pour lui comme pour l’Italien. Ils devaient cesser leurs conneries, trouver le moyen d’aller mieux, même si cela demandait de l’investissement sur le long terme. Maximilien avait voulu tout résoudre en quelques jours, mais les choses ne fonctionnaient pas de cette façon. Au contraire, à trop vouloir redevenir “normal”, il n’avait fait que plonger davantage… À croire qu’aucune des décisions qu’il avait prises seul ne valait quelque chose.
Il repensa à cette purge douloureuse qu’on lui avait fait subir et à cette impression que le feu le consumait de l’intérieur. La peine qu’il avait alors ressentie égalait celle vécue lors de sa séparation avec Peter. Il se toucha le ventre comme si une trace de ce cocktail subsistait en lui pour lui rappeler ce qu’il ne fallait pas faire. Luka le comprit sans mal et sa surprise face à la nouvelle ne semblait pas feinte. En même temps, comment aurait-il pu en parler ? Oui, ça pouvait paraître étrange que le petit Français de sang-pur, sans souci apparemment, commette un tel acte envers lui-même… Et Maximilien n’en était pas fier. Il avait agi sur le coup des émotions. À cet instant, lorsqu’il avait vidé cette potion dans sa bouche, cela lui avait semblé être la meilleure solution. Aujourd’hui, il se rendait compte à quel point il avait été stupide de croire que se faire du mal réglerait ses problèmes.
« Ouai, une potion pour… enfin bref, je t’épargne les détails. Comme ils ne savaient pas ce qu’elle contenait, ils m’ont donné le cocktail qui fait mal. Celui qui te purge de la tête aux pieds. C’était comme… avoir un brasier ardent dans chaque millimètre de peau, dans chaque organe. On peut dire que ça calme après… » Il se souvenait parfaitement de la fatigue intense qui l’avait habité les heures suivant l’ingestion du cocktail purgatif. Le simple fait d’ouvrir les paupières lui demandait un effort incroyable. Il ne s’en était pas plaint, pourtant, accueillant ces sensations comme la conséquence de ses actes. Une conséquence qu’il se devait d’assumer, faute de mieux.
« Les choses ne sont pas toujours ce qu’elles paraissent. » Il lui fit un bref sourire et baissa les yeux sur ses mains, avant de finalement les relever sur Luka. Ses souvenirs étaient hantés par les images de la veille. Cela aurait pu aisément être lui, à bien y réfléchir. Sa consommation n’était que récente, mais déjà bien chargée pour un novice. Il devait arrêter avant de refaire un énième - et dernier - passage dans cet hôpital… « Faut qu’on arrête hein… » Ce n’était en aucun cas une critique, mais bien un état de fait : l’un comme l’autre devait stopper cette mutilation qui, en fin de compte, ne faisait que blesser leur entourage.
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Re: [bal d'halloween] C'est la fête de trop (terminé)
Mar 31 Mai 2022 - 17:21
C'est presque d'une façon anecdotique que Maximilien aborde le sujet de sa propre purge, comme si il parlait de quelque chose d'aussi banal que de la pluie et du beau temps. Et pourtant, mon cerveau, tournant encore un peu au ralentit, fini par associer deux et deux. Est-ce qu'il est vraiment en train de me dire ce que je crois ? La question me brûle les lèvres et sort presque sans que je la contrôle, car j'ai bien du mal à me figurer qu'un garçon comme lui puisse en arriver à une telle extrémité. Et pourtant je me rappel que si nous avons renoués contact plus tôt cette année, c'est parce qu'il avait besoin de récupérer les cours manqués en histoire. Parce qu'il n'était pas là. La rumeur, je ne l'avais pas écoutée à l'époque, mais je me souvenais vaguement qu'on parlait d'un séjour à l'hôpital. Ce pouvait-il vraiment qu'il ait été là où je suis aujourd'hui ? Evasif, il me le confirme pourtant, et je me sens soudain le dernier des abrutis. J'ai filé de la drogue à un mec qui avant tenté de se tuer avec je ne sais quelle substance. T'es vraiment le roi des imbéciles Agreste.
Mais ... je savais pas ... Max bordel, je t'aurais jamais proposé quoi que ce soit si j'avais su ! Tu parles d'un ami, toi tu me sauves la vie et moi je t'empoisonne ... La culpabilité change de camp. Bon sang, et lui il est restait avec moi, tout ce temps, me faisant confiance alors que je le détruisais un peu plus que ce qu'il était déjà, l'entraînant sur la même pente que moi, me disant naïvement que lui était bien mieux équipé que moi pour ne pas glisser, sans prendre la peine de voir qu'il n'avait en fait rien, lui non plus. Et j'avais prétendu être son ami ? Quel genre d'ami est aveugle à ce point, si ce n'est en se mettant volontairement des œillères ? C'était plus confortable pour moi de croire que riche sang pur veut dire tout va bien, alors même qu'il m'avait déjà laissé entendre le contraire. C'est pas un comportement d'ami de l'aider à se détruire en échange d'une malheureuse poignée de gallions, c'est un comportement d'enfoiré. Je me mur alors dans un silence gêné. Sérieusement, pourquoi il est encore là, avec moi ? Il ne m'a pas laissé mourir, il peut avoir la conscience tranquille. Qu'il parte reprendre sa vie où elle en était, qu'il largue le boulet que je suis. Et sa voix brisant le silence me fait croire qu'il en est venu à la même conclusion, qu'il sera beaucoup mieux sans moi. Ouais ... Laisse moi, reprends ta vie, tu mérites mille fois mieux qu'un ami comme moi. C'est mieux pour toi qu'on arrête de se voir, je t'apporterai rien de bon. Je suis incapable de voir une autre signification dans ses propos, et même si cela me fera mal, je suis totalement d'accord avec lui, on doit arrêter ce simulacre d'amitié où je n'ai fait que le blesser un peu plus qu'il ne l'était déjà.
- Maximilien LeroyMODO - french style ♔ sweet golden boy
- » parchemins postés : 8256
» miroir du riséd : francisco lachowski
» crédits : wcstedrose (ava)
» multinick : arty / joe / keir
» âge : vingt-huit ans
» situation : en couple
» année d'études : 10ème année
» options obligatoires & facultatives : ♔ options obligatoires : histoire de la magie, sciences politiques magiques, médias moldus et sorciers. ♔ options facultatives : métamorphose, sortilèges et enchantements.
» profession : chroniqueur à la Chouette Enchaînée
» particularité : animagus
» nature du sang : sang-pur
» gallions sous la cape : 8308
Inventaire Sorcier
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Re: [bal d'halloween] C'est la fête de trop (terminé)
Mar 31 Mai 2022 - 20:22
C'est la fête de trop ft. @Luka Agreste - 31.10.21Même s’il n’en avait pas douté un seul instant - par naïveté ou appelez ça comme vous voulez - c’était rassurant d’entendre cette culpabilité dans la voix de Luka. Mais aux yeux de Maximilien, la situation n’était pas telle qu’il la décrivait et il s’empressa de faire connaître son point de vue, qui différait de celui de l’Italien qui semblait vouloir s’accuser de tous les maux. Oh, il comprenait parfaitement pourquoi. Il avait eu, lui aussi, cet automatisme les premiers jours suivant sa tentative de suicide. Il s’était repassé chaque événement en tête et pour chacun d’entre eux, il ne trouvait qu’un “coupable/responsable” : lui-même. S’accuser demandait bien moins de courage que de se pardonner, il en savait quelque chose.
« Si tu avais su, oui… Mais tu ne savais pas. Je suis responsable de ma consommation, je l’ai voulu. Je l’ai demandé. Tu n’es pas devin, tu ne pouvais pas savoir et même si tu l’avais su, il est fort possible que je t’y aurais poussé donc… » Il haussa les épaules. Ce qui était fait n’était plus à faire et de toute façon, le passé ne se changeait plus. Gravé dans le marbre, il hantait parfois ses rêves, les transformant en cauchemars. Mais Maximilien en était venu à une conclusion presque ridicule et simpliste il y a quelques heures, seul dans son lit : pour avancer, il allait devoir s’en défaire. Plus facile à dire qu’à faire, bien évidemment. Luka aussi affichait un compteur surchargé par les erreurs. S’y accrocher provoquait énormément de peine, à laquelle on devenait vite addict. Le Français était peut-être un peu masochiste sur les bords… Mais une chose était sûre : l’un comme l’autre devait arrêter les frais et ordonner sa vie pour ne pas avoir à la regretter plus tard.
Malheureusement, son camarade ne le comprit pas de cette manière. Maximilien plissa les yeux d’incompréhension et il lui fallut plusieurs secondes - qui passèrent dans le silence le plus complet - pour que les pièces du puzzle s’emboîtent les unes dans les autres afin d’afficher une image nette de ce qui était en train de se passer. Un simple quiproquo qu’il n’avait pas vu venir et il aurait dû réfléchir à ses propos avant de les dire. Il ne lui était pas venu à l’esprit qu’ils puissent être mal interprétés. Cela mettait en lumière le manque de confiance en lui de Luka, qui faisait écho à la sienne. Le chemin allait être long.
« Alors… hum… je suis désolé que tu l’aies compris comme ça. Je n’ai pas dit que je voulais arrêter d’être ton ami, juste qu’il fallait qu’on cesse de se faire du mal avec toutes ces conneries. Je ne pense pas qu’il soit “mieux pour moi” de ne pas te côtoyer étant donné que tu es l’un des rares amis qui me restent actuellement et que je ne pense pas pouvoir - ni savoir - m’en sortir seul, mais si c’est ce dont tu as besoin, je saurais m’effacer. » Il se mordit la lèvre, un peux anxieux à l’idée que Luka reste sur ses positions et qu’il décide de mettre un terme à leur amitié pour prendre le temps d’aller mieux de son côté. « Je n’attends pas de toi que tu m’apportes quelque chose de particulier. Je suis juste content d’avoir renoué avec toi, même si c’est dans ces circonstances. » Comment dit-on, déjà ? Un mal pour un bien… Malgré les expériences difficiles qu’il avait vécues, Maximilien tentait de préserver son côté positif. Sans ça, autant se jeter directement du haut d’un pont…
il est libre max
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
- merci :
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