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Doctor, doctor give me the news (CeilNian)
Mar 27 Juin 2017 - 0:54
Doctor, doctor give me the news
Time is an illusion. Lunchtime doubly so.
Docteur Maboul. Apparemment, c'était mon nouveau surnom trouvé par les élèves, mais quels élèves ou plutôt quelle élève ? Je n'avais rien contre, bien au contraire, ça flattait même mon ego. Mais par principe, il fallait que je retrouve le coupable ou plutôt la coupable. Parce que oui, elle pensait m'avoir échappée, elle pensait que je ne savais pas que c'était elle, que je n'avais pas reconnu sa voix, mais personne n'échappe à ma vigilance légendaire - c'est peut-être un peu too much. Pour l'occasion, j'avais ramené un authentique jeu Docteur Maboul, une première édition qui datait de 1965 ; rien que ça. Personne ne comprendrait pourquoi, mais je savais que la coupable, elle, comprendrait cet indice subtil. Je sais qui tu es, jeune fille ! C'était le message que cet innocent jeu de société envoyait à la face du monde ; ou plus humblement à la face de cet amphi rempli d'étudiant. Et pour ceux qui ne comprendraient pas la référence, ça ne ferait qu'ajouter à la longue liste de bizarreries dont je faisais montre au quotidien.
J'avais négligemment posé le jeu bien en évidence au centre de mon bureau sur l'estrade. Dans cette position, je savais que tous les élèves pouvaient le voir et c'était le but. Je commençais donc mon cours comme à l'accoutumé, gesticulant dans tous les sens, puis j'invitais mes élèves à des travaux pratiques sur l'estrade. Je vis quelques regards en coin vers l'objet incongru posé sur le bureau. La plupart de ces gamins ne savaient même pas ce que c'était ; étant sorcier, il n'avait sûrement jamais joué à Docteur Maboul. Quelle tristesse, un si beau jeu ! Je les laissais s'exercer à leur sort avant de les inviter à rejoindre leur place et à ranger leurs affaires pour la fin du cours.
S'ensuivit l'habituel brouhaha de sortie de cours. Un mélange de différents sons : les sièges qui craquent, les pieds qui traînent, les rires qui éclatent. Elle pensait sûrement être passée entre les mailles du filet. Elle pensait qu'elle pourrait retourner dans sa salle commune avec le sourire en coin du criminel qui a échappé à la police. Mais il n'en était pas question. « Mademoiselle Fraser ! ». Dis-je en la pointant d'un doigt accusateur. « J'ai besoin de vous parler, je vous prie ». Je décidais de la laisser mariner le temps que tous ses camarades vident les lieux puis quand ce fut fait, je laissais s'installer un silence, presque gênant, entre nous. J'allais m'asseoir derrière mon bureau, tapotant sur la boîte de Docteur Maboul toujours posée là. « Une petite partie ? Je crois savoir que vous êtes familière de ce jeu ».
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Re: Doctor, doctor give me the news (CeilNian)
Mar 27 Juin 2017 - 12:06
Doctor, doctor give me the news
Jouer à docteur Maboul avec Docteur Maboul... Tout va bien...
ft. Ninian Fairbairn&& Ceilynn Fraser
Sortilèges et enchantements... Ce cours avait beau ne pas faire partie de mon cursus principal: Botanique et Magizoologie mais seulement du secondaire médicomagie - bah ouais... J'avais jamais été foutue de choisir entre les deux, du coup, j'avais pris les deux. Soigner les humains ou les animaux... Dur dur de me décider - cette matière était rapidement devenue l'une de mes préférées. Peut-être à cause du grain de folie de son enseignant que j'avais depuis longtemps surnommé Docteur Maboul. Il fallait avouer qu'il avait un petit côté savant fou. Il ressemblait, aussi, au personnage de cette série télé: Doctor Who. Et si je connaissais ce jeu moldu pour y avoir joué avec mes cousins non sorciers, c'était plus par rapport aux deux autres facettes que je lui avais donné ce surnom qui avait été repris par d'autres étudiants... Et par beaucoup d'Ethelred, puisqu'il était notre directeur de maison. Mais à ma connaissance, il n'avait jamais entendu parler de cette appellation gentillette. Aussi, quand j'entrai dans sa salle de cours et que je remarquai le jeu posé bien en évidence sur le bureau, à la vue de tous, je marquai un temps d'arrêt. Oh... Merde... Il savait... Il ne savait peut-être pas que c'était moi, ce qui pouvait encore me sauver, mais il savait qu'on l'appelait comme ça. Je me repris rapidement et gagnai un siège ni trop à l'avant de la salle, ni trop à l'arrière. Disons... Sur la moitié avant quoi...
"Il nous a sorti quoi, encore, le Docteur Maboul?" me glissa ma voisine. "Un jeu moldu" répondis-je entre mes dents. "Il y a pas à dire, tu lui as bien trouvé ce surnom..." glissa mon voisin de l'autre côté. Si j'avais pu me transformer en petite souris en cet instant, nul doute que je l'aurais fait. J'étais sûre qu'il avait compris. Et le fait que tout le monde parle de ça autour de moi n'était pas pour me sécuriser. J'allais passer un sale quart d'heure après le cours, c'était sûr et certain.
J'eus beau tenter par tous les moyens de me concentrer sur l'exercice qu'il nous donna ensuite, ce fut peine perdue. Surtout lorsque je dus monter sur l'estrade avec un de mes camarades pour m'exercer... Juste à côté de la boîte en carton. Il sait... Il a compris... Je n'avais jamais eu aussi hâte de quitter cette pièce. Enfin, le cours se termina et je m'empressai de rassembler mes affaires pour partir en me mêlant au tohu-bohu général. « Mademoiselle Fraser ! » Et merde... songeai-je en me figeant sur place sous les regards compatissants de mes camardes. Il enchaina, m'indiquant qu'il avait besoin de me parler. Dans ma tête, j'entendis résonner la marche funèbre et je me retournai vers lui en avalant ma salive avec peine. Il s'était assis derrière son bureau et le silence s'installa entre lui et moi alors que les derniers élèves finissaient de déserter les lieux. Aucun ne resta m'attendre dans le couloir et j'entendis la porte claquer derrière moi comme un gong funeste. Je me sentais comme ces prisonniers vénitiens qui passaient pour la dernière fois par le pont des soupirs et voyaient la liberté s'envoler alors que le sort les rattrapait. Nan mais sérieux Lynn! Il ne va pas te tuer, non plus! songeai-je pour me donner le courage de m'approcher de lui, du bureau et du jeu et attendis qu'il prenne, enfin, la parole pour rompre le silence entre lui et moi, parce que je n'avais pas l'intention d'être celle qui le ferait. « Une petite partie ? Je crois savoir que vous êtes familière de ce jeu ». Hein? J'écarquillai les yeux, surprise. Ce n'était pas vraiment ce à quoi je m'étais attendue. Une chose était sûre, il savait ménager ses effets. Je portai une main à mon visage, inclinant légèrement celui-ci en fermant les yeux avant de les rouvrir, songeant que oui, définitivement, ce surnom lui collait littéralement à la peau. "Euh... Si vous voulez.." répondis-je simplement, sans trop savoir ce qui m'attendait.
"Il nous a sorti quoi, encore, le Docteur Maboul?" me glissa ma voisine. "Un jeu moldu" répondis-je entre mes dents. "Il y a pas à dire, tu lui as bien trouvé ce surnom..." glissa mon voisin de l'autre côté. Si j'avais pu me transformer en petite souris en cet instant, nul doute que je l'aurais fait. J'étais sûre qu'il avait compris. Et le fait que tout le monde parle de ça autour de moi n'était pas pour me sécuriser. J'allais passer un sale quart d'heure après le cours, c'était sûr et certain.
J'eus beau tenter par tous les moyens de me concentrer sur l'exercice qu'il nous donna ensuite, ce fut peine perdue. Surtout lorsque je dus monter sur l'estrade avec un de mes camarades pour m'exercer... Juste à côté de la boîte en carton. Il sait... Il a compris... Je n'avais jamais eu aussi hâte de quitter cette pièce. Enfin, le cours se termina et je m'empressai de rassembler mes affaires pour partir en me mêlant au tohu-bohu général. « Mademoiselle Fraser ! » Et merde... songeai-je en me figeant sur place sous les regards compatissants de mes camardes. Il enchaina, m'indiquant qu'il avait besoin de me parler. Dans ma tête, j'entendis résonner la marche funèbre et je me retournai vers lui en avalant ma salive avec peine. Il s'était assis derrière son bureau et le silence s'installa entre lui et moi alors que les derniers élèves finissaient de déserter les lieux. Aucun ne resta m'attendre dans le couloir et j'entendis la porte claquer derrière moi comme un gong funeste. Je me sentais comme ces prisonniers vénitiens qui passaient pour la dernière fois par le pont des soupirs et voyaient la liberté s'envoler alors que le sort les rattrapait. Nan mais sérieux Lynn! Il ne va pas te tuer, non plus! songeai-je pour me donner le courage de m'approcher de lui, du bureau et du jeu et attendis qu'il prenne, enfin, la parole pour rompre le silence entre lui et moi, parce que je n'avais pas l'intention d'être celle qui le ferait. « Une petite partie ? Je crois savoir que vous êtes familière de ce jeu ». Hein? J'écarquillai les yeux, surprise. Ce n'était pas vraiment ce à quoi je m'étais attendue. Une chose était sûre, il savait ménager ses effets. Je portai une main à mon visage, inclinant légèrement celui-ci en fermant les yeux avant de les rouvrir, songeant que oui, définitivement, ce surnom lui collait littéralement à la peau. "Euh... Si vous voulez.." répondis-je simplement, sans trop savoir ce qui m'attendait.
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Re: Doctor, doctor give me the news (CeilNian)
Mar 27 Juin 2017 - 23:32
Doctor, doctor give me the news
Would it save you a lot of time if I just gave up and went mad now?
« Euh... Si vous voulez.. ». Quelle erreur jeune fille ! Tu aurais dû répondre non et fuir, fuir comme si ta vie en dépendait. Fuir aux limites de l'univers et continuer à fuir. Le chasseur a ferré sa proie, elle ne peut plus s'échapper, elle est impuissante, et obligée de jouer au Docteur Maboul ! J'aurais ri machiavéliquement si ça ne me faisait pas tant ressembler à un méchant de Disney. Après une telle remarque, bien que silencieuse, je commençais à comprendre l'origine de mon surnom.
« Je n'ai pas besoin de vous expliquer les règles, mais si vous le permettez, je commencerai la partie ; privilège de l'âge ». Dis-je en commençant à déballer le jeu qui consistait en un plateau représentant un corps humain grotesque. Je plaçais silencieusement les organes à échelle réduite dans les bons emplacements avant de me saisir de la pince qui nous servirait à jouer.
Je regardais le pauvre patient en choisissant quel morceau j'allais lui prélever.« J'ai rencontré beaucoup d'élèves pendant toutes mes années d'enseignement ». J'essayais d'enlever un os de la jambe, mais sentant que j'allais toucher les bords du plateau de jeu, je me ravisais. « Certains étaient né-moldus, comme moi, mais ils préféraient ne pas l'avouer, refusant catégoriquement toute association avec le monde moldu ». Je tentais ensuite ma chance sur l'autre jambe où l'os a attrapé était plus grand sans cessé pourtant de parler. « Ce que je n'avais jamais rencontré en revanche, c'est une sorcière qui connaisse le Docteur Maboul ». J'enlevais l'os d'un geste dextre et le plaçait à côté du plateau de jeu, dans mon camp avant de relever la tête et de tendre la pince à Ceilynn.
Je lui souris de toutes mes dents, l'encourageant à jouer à son tour. Je savais qu'elle avait compris, elle savait que je savais et nous pouvions donc dire que nous savions que nous savions. J'avais tourné autour du pot dans un soucis de dramaturgie, j'aimais assez soigné mes apparitions ; d'aucun dirait que j'étais une drama queen ! Et ils avaient bien raisons, ces gens-là. « Docteur Maboul ? Vraiment ? ». J'abordais finalement le vrai sujet de ce petit entretien privé, mais j'avais envie de la laisser mariner un peu plus longtemps pour voir comment elle réagirait après s'être fait prendre la main dans le sac. « Comment avez-vous connu ce jeu ? ».
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Re: Doctor, doctor give me the news (CeilNian)
Jeu 29 Juin 2017 - 14:04
Doctor, doctor give me the news
Jouer à docteur Maboul avec Docteur Maboul... Tout va bien...
ft. Ninian Fairbairn&& Ceilynn Fraser
Je ne savais pas trop où me mettre, ni comment me placer. Si j'adorais ce prof pour son côté farfelu qui lui avait valu le surnom affectueux que je lui avais donné il y avait plusieurs années et dont il n'avait entendu parler que tout récemment - sinon, il y a belle lurette qu'il m'aurait convoquée comme il venait de le faire - c'était justement cet aspect de lui qui me mettait dans de sales draps aujourd'hui. Après, on pouvait toujours me dire que comme on fait son lit on se couche et que je l'avais bien cherché, mais quand même. Je ne savais pas trop ce qui m'attendait, et j'avais l'impression d'être une biche prise dans les phares d'une voiture. Je n'avais pas la moindre idée de la façon dont j'allais m'y prendre pour pouvoir échapper à ce piège. « Je n'ai pas besoin de vous expliquer les règles, mais si vous le permettez, je commencerai la partie ; privilège de l'âge » "Bien sûr", répondis-je. J'aurais pu répondre qu'il n'était pas si vieux, mais je n'étais pas certaine que lui cirer les pompes serait très utile à mon cas, bien au contraire. Et puis... Il était quand même un peu plus vieux que mon père, aussi, qui allait fêter ses cinquante ans en automne.
Je le regardai sortir le jeu de son emballage et installer les os et autres organes en plastique dans les trous prévu à cet effet avant de s'emparer de la pince - presque une pince à épiler - qui allait nous servir à opérer le patient qui biperait dès que nous toucherions une paroi de son "corps". Très honnêtement, je n'étais pas certaine de m'en sortir de façon optimale dans les conditions actuelles, même si, enfant, j'étais plutôt adroite à ce jeu. Lorsqu'il eu terminé en silence l'installation, il prit enfin la parole, pince en main et choisissant ce qu'il allait prendre en premier. Je n'avais pas la moindre idée de ce qu'il allait bien pouvoir me sortir, aussi patientai-je, tortillant un peu mes mains jointes sous la table, bien à l'abri de son regard. "Il n'y a pas de honte à être lié au monde moldu" ne pus-je me retenir de dire lorsqu'il m'expliqua que certains de ses élèves avaient eu honte d'être nés-moldus. C'était, pour ma part, quelque chose que je n'avais jamais compris. Cette notion de pureté du sang m'avait toujours donné envie de vomir. Peut-être parce que j'étais sangs-mêlés. Peut-être parce que les Fraser étaient une famille moldue avant mes grands-parents... Du côté de ma mère, nous remontions au Fawley, agrémentés de quelques nés-moldus au fil des générations. Mais non, clairement, pour moi, la notion de sang-pur n'était pas importante. Au contraire. J'estimais que le sang s'enrichissait des mélanges. C'était mon opinion. Elle valait ce qu'elle valait, mais j'étais prête à la défendre si besoin. Je n'hésitais pas, en tout cas, à prendre la défense des nés-moldus qui se faisaient insulter par les élitistes pro sang-pur.
Je pris la pince lorsqu'il me la tendit et évaluai le jeu, cherchant quelle pièce j'allais bien pouvoir attraper. Mon instinct me poussa à me pencher vers la clé à mollette au niveau de la cheville de notre patient, tandis que je me demandais quand il allait enfin entrer dans le vif du sujet. Et cela ne tarda pas. J'étais entrain de sortir la clé lorsqu'il reprit la parole, en venant à me déconcentrer. « Docteur Maboul ? Vraiment ? ». Nul doute qu'il l'avait fait exprès. Je sursautai et un biiiiiiiiiiiiip sonore, indiquant que j'avais perdu retentit. Je laissai retomber l'objet dans le trou et redonnai la pince à mon professeur qui, bientôt, reprit la parole. Je ne doutai pas le moins du monde qu'il devait être fier de son petit effet. J'avalai péniblement ma salive avant de répondre: "Je suis sang-mêlée et fière de l'être. Du côté de mon père, surtout, il y a beaucoup de moldus. Mes cousins le sont, pour la plupart. Lors des réunions de famille, c'est un jeu auquel je jouais beaucoup, enfant."
Je le regardai sortir le jeu de son emballage et installer les os et autres organes en plastique dans les trous prévu à cet effet avant de s'emparer de la pince - presque une pince à épiler - qui allait nous servir à opérer le patient qui biperait dès que nous toucherions une paroi de son "corps". Très honnêtement, je n'étais pas certaine de m'en sortir de façon optimale dans les conditions actuelles, même si, enfant, j'étais plutôt adroite à ce jeu. Lorsqu'il eu terminé en silence l'installation, il prit enfin la parole, pince en main et choisissant ce qu'il allait prendre en premier. Je n'avais pas la moindre idée de ce qu'il allait bien pouvoir me sortir, aussi patientai-je, tortillant un peu mes mains jointes sous la table, bien à l'abri de son regard. "Il n'y a pas de honte à être lié au monde moldu" ne pus-je me retenir de dire lorsqu'il m'expliqua que certains de ses élèves avaient eu honte d'être nés-moldus. C'était, pour ma part, quelque chose que je n'avais jamais compris. Cette notion de pureté du sang m'avait toujours donné envie de vomir. Peut-être parce que j'étais sangs-mêlés. Peut-être parce que les Fraser étaient une famille moldue avant mes grands-parents... Du côté de ma mère, nous remontions au Fawley, agrémentés de quelques nés-moldus au fil des générations. Mais non, clairement, pour moi, la notion de sang-pur n'était pas importante. Au contraire. J'estimais que le sang s'enrichissait des mélanges. C'était mon opinion. Elle valait ce qu'elle valait, mais j'étais prête à la défendre si besoin. Je n'hésitais pas, en tout cas, à prendre la défense des nés-moldus qui se faisaient insulter par les élitistes pro sang-pur.
Je pris la pince lorsqu'il me la tendit et évaluai le jeu, cherchant quelle pièce j'allais bien pouvoir attraper. Mon instinct me poussa à me pencher vers la clé à mollette au niveau de la cheville de notre patient, tandis que je me demandais quand il allait enfin entrer dans le vif du sujet. Et cela ne tarda pas. J'étais entrain de sortir la clé lorsqu'il reprit la parole, en venant à me déconcentrer. « Docteur Maboul ? Vraiment ? ». Nul doute qu'il l'avait fait exprès. Je sursautai et un biiiiiiiiiiiiip sonore, indiquant que j'avais perdu retentit. Je laissai retomber l'objet dans le trou et redonnai la pince à mon professeur qui, bientôt, reprit la parole. Je ne doutai pas le moins du monde qu'il devait être fier de son petit effet. J'avalai péniblement ma salive avant de répondre: "Je suis sang-mêlée et fière de l'être. Du côté de mon père, surtout, il y a beaucoup de moldus. Mes cousins le sont, pour la plupart. Lors des réunions de famille, c'est un jeu auquel je jouais beaucoup, enfant."
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Re: Doctor, doctor give me the news (CeilNian)
Mer 5 Juil 2017 - 23:41
Doctor, doctor give me the news
Don't believe anything you read on the net. Except this. Well, including this, I suppose.
« Il n'y a pas de honte à être lié au monde moldu ». Sa remarque, quoiqu'un peu naïve, me décrocha un sourire sincère et même chaleureux ; loin des sourires inquiétant que je réservais d'ordinaire à mes élèves. Je ne pensais pas que Ceilynn était particulièrement naïve et si on m'avait demandé mon avis, j'étais d'accord avec elle. Mais la remarque avec quelque chose de naïf dans son innocence. Si seulement, il suffisait de deux personnes, de deux générations différentes, qui seraient d'accord sur ce fait pour changer les choses. Mais peu importe, peut-être que s'il existait au moins une personne pour y croire, les choses changeraient. Et puis il y avait plus important à faire : gagner cette partie de Docteur Maboul ; c'était mon honneur de professeur de Hungcalf qui était en jeu. Nous n'excellions pas que par le niveau de notre magie, mais pas notre habileté légendaire ; too much ?
Le Docteur Maboul était un jeu d'adresse autant que de stratégie, et la mienne consistait à déconcentrer suffisamment mon adversaire pour qu'il perde ou à retourner la table pour faire valser le jeu ; mais ça c'était mon coup spécial et j'en aurais pas besoin pour le moment. Le bip sonore qui émana de notre "patient" m'arracha lui aussi un sourire. J'avais réussi à la destabiliser et je m'approchais de l'objet, tant convoité, de cette petite entrevue. Je récupérais la pince en l'écoutant répondre à ma question. « Je suis sang-mêlée et fière de l'être. Du côté de mon père, surtout, il y a beaucoup de moldus. Mes cousins le sont, pour la plupart. Lors des réunions de famille, c'est un jeu auquel je jouais beaucoup, enfant ». Je l'observais quelques instants. J'étais heureux d'avoir croisé la route de Ceilynn, son ouverture d'esprit lui faisait honneur et sa compagnie était agréable. Je détournais les yeux pour les placer sur le jeu et je commençais à m'intéresser au cœur de notre "victime".
« Quand mes enfants étaient plus jeunes, à chaque noël et à chaque anniversaire, je leur offrais un jouet magique et un jouet moldu ». J'essayais de faire preuve d'habilité, mais elle semblait me faire défaut. « Les échecs, personne aime à part ma femme et moi. La game boy, ils sont pas fans. Le Monopoly ... disons juste que vu les caractères dans ma famille, ce serait une très mauvaise idée ». Je finissais par tirer la langue, faisant preuve d'une concentration extrême pour retirer ce fichu cœur en plastique rouge grossier et le bip accusateur, le bip funeste retentit et je ne pus m'empêcher de maugréer un juron. Je relevais la tête vers Ceilynn, ne pouvant retenir un sourire amusé. « Le cœur, toujours le plus compliqué, ça en dit long ». Je lui tendais la pince avant de me raviser aussi sec et de laisser planer un léger silence entre nous. « Ce que je voulais dire, c'est qu'aucun jeu de société n'a jamais plu dans mon foyer, à part celui-ci ». Dis-je en pointant le Docteur Maboul entre nous. « Je trouve plutôt cocasse que parmi tous les surnoms que vous auriez pu me trouver, ce soit celui-ci qui vous ai paru le plus adéquat ». Cette fois, je lui tendais vraiment la pince. « Un concours de surnom, ça vous dit ? ». Lui dis-je en clignant de l’œil pour lui montrer que je n'étais pas en colère ; simplement amusé.
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Re: Doctor, doctor give me the news (CeilNian)
Mer 19 Juil 2017 - 23:41
Doctor, doctor give me the news
Jouer à docteur Maboul avec Docteur Maboul... Tout va bien...
ft. Ninian Fairbairn&& Ceilynn Fraser
Il était parvenu à me déconcentrer, et j’étais persuadée qu’il en était très fier. En agissant ainsi, il annonçait la couleur : il indiquait clairement qu’il savait que j’étais à l’origine de son surnom. Maintenant, je ne pouvais que craindre ce qui allait résulter de cette confrontation. Quelque chose me disait que, pour m’en sortir, le mieux serait encore que je parvienne à remporter la partie. Plus facile à dire qu’à faire puisque je venais très justement de faire biper la machine au moment où il avait prononcé le surnom que je lui avais donné. Je m’empressai en tout cas de répondre à sa question sur la façon dont j’avais découvert ce vieux jeu moldu. Enfin vieux… Tout était relatif. Je me demande qui du jeu ou du prof est le plus vieux… songeai-je avec un petit sourire amusé, priant pour qu’il ne me demande pas pourquoi je souriais d’un coup. Je ne m’attendais en revanche pas à ce qu’il se confie à son tour et m’explique ce qu’il faisait avec ses enfants. « J’aime bien les échecs. Je préfère la version moldue, d’ailleurs. Peut-être parce qu’avec la version sorcier, les pièces finissent en mille morceaux ! » répondis-je en riant. Quant au Monopoly, nous avions une version sorcière, nous, où il nous suffisait d’annoncer la somme sur les dés pour que les pions se déplacent. Pour les maisons, elles se construisaient elles-mêmes aussi. C’était fun, tout de même, même s’il y avait sans doute plus intéressant comme jeu…. Mais je crois que l’un de mes jeux préférés restait quand même le Trivial Poursuit.
« Vous connaissez le Trivial Poursuit ? Ma mère nous a offert une version sorciers… Bon… Le plateau en lui-même est comme la version moldue, mais les questions, non… Il y a l’histoire de la magie, des sortilèges à réaliser, des potions… Et plein d’autres choses encore ! C’est très chouette ! » Et voilà… Je parlais trop, de trucs sans forcément d’importance. Pour le déconcentrer ? Non… Je n’étais pas comme ça, même s’il avait un coup d’avance sur moi. Je n’aimais pas tricher. Même au Quidditch, je ne trichais pas. J’avais horreur de ça.
Le silence s’installant de nouveau légèrement, je relevais la tête vers mon prof et directeur de maison pour le voir tirer la langue dans une attitude très concentrée qui me donna envie de rire. Je me retins néanmoins pour ne pas le déranger et le regardai faire et échouer à son tour. Autant précédemment le bip m’avait un peu déçue, autant cette fois, il me ravissait. Ca allait être mon tour, et je comptais bien parvenir à prendre ce même cœur que Ninian Fairbairn avait échoué à récupérer. [color=#006699] « Le cœur, toujours le plus compliqué, ça en dit long »[/quote]. Je me demandais où il voulait en venir par là, mais je ne dis rien, tendant la main pour prendre la pince qu’il me tendait avant de se rétracter. Je fronçai les sourcils en même temps que l’appréhension s’emparait de moi. C’en était terminé de la facilité. Plus de possibilité d’éviter le sujet, maintenant. Il avait assez joué avec moi. Oups… « Ce que je voulais dire, c'est qu'aucun jeu de société n'a jamais plu dans mon foyer, à part celui-ci ». Et maintenant… Je passe sur le grill… songeai-je, tout en me disant que c’était marrant que le surnom que je lui avais donné soit aussi bien tombé. « Je trouve plutôt cocasse que parmi tous les surnoms que vous auriez pu me trouver, ce soit celui-ci qui vous ai paru le plus adéquat ». Moi aussi… songeai-je, sans pour autant prendre la parole, appréhendant ce qui allait m’attendre.
Une chose était sûre, je ne m’attendais certainement pas à ça… « Un concours de surnom, ça vous dit ? ». Je battis des paupières, sans comprendre ce qu’il venait de me dire en prenant la pince presque avec réticence. J’étais joueuse, j’étais un peu trop fonceuse, mais je ne savais pas où était le piège, et ça me stressait un peu, je devais bien le reconnaître. Pour me donner du temps avant de répondre, je pris une mine appliquée, concentrée et je plongeais la pince dans le trou dans lequel se trouvait le cœur. J’attendis de l’avoir ressortie, victorieusement pour enfin relâcher ma respiration que je ne m’étais pas rendue compte d’avoir bloquée lorsqu’il avait parlé du concours de surnoms. « Euh… C'est-à-dire ? » demandai-je d’un ton hésitant.
« Vous connaissez le Trivial Poursuit ? Ma mère nous a offert une version sorciers… Bon… Le plateau en lui-même est comme la version moldue, mais les questions, non… Il y a l’histoire de la magie, des sortilèges à réaliser, des potions… Et plein d’autres choses encore ! C’est très chouette ! » Et voilà… Je parlais trop, de trucs sans forcément d’importance. Pour le déconcentrer ? Non… Je n’étais pas comme ça, même s’il avait un coup d’avance sur moi. Je n’aimais pas tricher. Même au Quidditch, je ne trichais pas. J’avais horreur de ça.
Le silence s’installant de nouveau légèrement, je relevais la tête vers mon prof et directeur de maison pour le voir tirer la langue dans une attitude très concentrée qui me donna envie de rire. Je me retins néanmoins pour ne pas le déranger et le regardai faire et échouer à son tour. Autant précédemment le bip m’avait un peu déçue, autant cette fois, il me ravissait. Ca allait être mon tour, et je comptais bien parvenir à prendre ce même cœur que Ninian Fairbairn avait échoué à récupérer. [color=#006699] « Le cœur, toujours le plus compliqué, ça en dit long »[/quote]. Je me demandais où il voulait en venir par là, mais je ne dis rien, tendant la main pour prendre la pince qu’il me tendait avant de se rétracter. Je fronçai les sourcils en même temps que l’appréhension s’emparait de moi. C’en était terminé de la facilité. Plus de possibilité d’éviter le sujet, maintenant. Il avait assez joué avec moi. Oups… « Ce que je voulais dire, c'est qu'aucun jeu de société n'a jamais plu dans mon foyer, à part celui-ci ». Et maintenant… Je passe sur le grill… songeai-je, tout en me disant que c’était marrant que le surnom que je lui avais donné soit aussi bien tombé. « Je trouve plutôt cocasse que parmi tous les surnoms que vous auriez pu me trouver, ce soit celui-ci qui vous ai paru le plus adéquat ». Moi aussi… songeai-je, sans pour autant prendre la parole, appréhendant ce qui allait m’attendre.
Une chose était sûre, je ne m’attendais certainement pas à ça… « Un concours de surnom, ça vous dit ? ». Je battis des paupières, sans comprendre ce qu’il venait de me dire en prenant la pince presque avec réticence. J’étais joueuse, j’étais un peu trop fonceuse, mais je ne savais pas où était le piège, et ça me stressait un peu, je devais bien le reconnaître. Pour me donner du temps avant de répondre, je pris une mine appliquée, concentrée et je plongeais la pince dans le trou dans lequel se trouvait le cœur. J’attendis de l’avoir ressortie, victorieusement pour enfin relâcher ma respiration que je ne m’étais pas rendue compte d’avoir bloquée lorsqu’il avait parlé du concours de surnoms. « Euh… C'est-à-dire ? » demandai-je d’un ton hésitant.
© ECK