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Réparer le corps, soigner l'âme ✻ LandryM. & EllenC.
Mar 13 Fév 2018 - 2:02
Réparer le Corps , Soigner l ' Âme
La plume s’activait seule sur le parchemin déroulé sur le bureau. Le nom de quelques plantes, un mode de préparation. Le vieil homme me serra la main en me remerciant. Je n’avais pourtant rien fait de plus que mon travail. Je soufflais sur le parchemin pour en sécher l’encre puis le lui donnait en prodiguant les derniers conseils avant qu’il s’en aille. Encore une journée monotone qui se terminait. Des consultations toutes semblables, des nez qui coulent, des toux et autre symptômes des maladies hivernales qui touchaient autant les moldus que les sorciers. Le service des urgences me manquait, son dynamisme et surtout sa diversité. Mais j’avais été priée de ne plus m’y présenter en embauchant sous peine de sanctions. Je rangeais mes affaire dans les tiroirs du bureau, ajustais une feuille de parchemin pour la journée du lendemain et refermais l’encrier. En soupirant je m’adossais à mon fauteuil et l’espace d’un instant je fermais les yeux. Est-ce que le reste de ma carrière ressemblerait à ça ? Une succession de pathologie qu’un stagiaire médicomage pourrait diagnostiquer et soigner ?
Les couloirs blancs immaculés dégageaient cette odeur si typique, non pas celle des hôpitaux moldus aseptisée et chlorée, une odeur de propreté et de lavande. Une serpillière finissait de nettoyer dans un coin le vomi d’un jeune sorcier sous l’emprise d’un sort lancé par erreur. Mon regard se porta tout autour de moi et je réalisais que je me trouvais aux urgences. Mes pas m’avaient conduit ici comme par habitude, j’avais pourtant eu l’intention de me diriger vers les vestiaires en quittant mon bureau. L’effervescence qui régnait ici me fit sourire furtivement, j’aimais tellement travailler ici que ça en devenait obsessionnel. Un cri me fit revenir à la réalité. Puis un autre, mon prénom, quelqu’un m’appelait. « Ellen ! Tu es là, c’est parfait, vite on a besoin de toi … » m’interpelait une infirmière avec laquelle j’avais l’habitude de travailler. « Je ne peux pas » l’interrompais-je rapidement « J’ai fini ma journée et je ne travaille plus aux urgences. » « Ellen, tous les autres sont occupés, il est mal en point. » Je regardais de tous côtés dans le but de trouver un collègue disponible mais en vain. Je n’avais pas le droit d’exercer ici, un ordre direct de mon supérieur. « Ellen … » Mon sang ne fit qu’un tour à l’écoute de cette ultime supplique et je me dirigeais vers le box d’auscultation d’urgence sans penser aux conséquences qui découleraient de mon refus d’obéir à la hiérarchie.
Il était là, allongé. Du sang pratiquement partout. Une sensation de déjà-vu s’empara de moi. Il y a de nombreuses années déjà, lors d’un après-midi calme j’avais été appelée pour une urgence sur un sorcier mal en point. À l’époque une morsure d’un animal inconnu et j’étais tombée follement amoureuse de la victime. « Philip »murmurais-je en gardant le blessé dans les yeux. « Pardon ? » La voix profonde de l’infirmière me fit revenir à la réalité, bien sûr que non il ne s’agissait pas de Philip, il ne lui ressemblait même pas. Il s’agissait du propriétaire du filet du diable. « Mr Mormont ? Est-ce que vous m’entendez ? » Mon regard se dirigea vers l’homme qui l’avait emmené. « Que s’est-il passé ? Il a eu un accident ? » Pendant qu’avec l’aide me baguette je refermais les plaies, l’homme en question s’échappa sans dire un mot. « C’est pas vrai … Mr Mormont ? Ouvrez les yeux si vous m’entendez. » Les ecchymoses sur son visage et son torse n’annonçaient rien de bon, probablement plusieurs fractures.
Les couloirs blancs immaculés dégageaient cette odeur si typique, non pas celle des hôpitaux moldus aseptisée et chlorée, une odeur de propreté et de lavande. Une serpillière finissait de nettoyer dans un coin le vomi d’un jeune sorcier sous l’emprise d’un sort lancé par erreur. Mon regard se porta tout autour de moi et je réalisais que je me trouvais aux urgences. Mes pas m’avaient conduit ici comme par habitude, j’avais pourtant eu l’intention de me diriger vers les vestiaires en quittant mon bureau. L’effervescence qui régnait ici me fit sourire furtivement, j’aimais tellement travailler ici que ça en devenait obsessionnel. Un cri me fit revenir à la réalité. Puis un autre, mon prénom, quelqu’un m’appelait. « Ellen ! Tu es là, c’est parfait, vite on a besoin de toi … » m’interpelait une infirmière avec laquelle j’avais l’habitude de travailler. « Je ne peux pas » l’interrompais-je rapidement « J’ai fini ma journée et je ne travaille plus aux urgences. » « Ellen, tous les autres sont occupés, il est mal en point. » Je regardais de tous côtés dans le but de trouver un collègue disponible mais en vain. Je n’avais pas le droit d’exercer ici, un ordre direct de mon supérieur. « Ellen … » Mon sang ne fit qu’un tour à l’écoute de cette ultime supplique et je me dirigeais vers le box d’auscultation d’urgence sans penser aux conséquences qui découleraient de mon refus d’obéir à la hiérarchie.
Il était là, allongé. Du sang pratiquement partout. Une sensation de déjà-vu s’empara de moi. Il y a de nombreuses années déjà, lors d’un après-midi calme j’avais été appelée pour une urgence sur un sorcier mal en point. À l’époque une morsure d’un animal inconnu et j’étais tombée follement amoureuse de la victime. « Philip »murmurais-je en gardant le blessé dans les yeux. « Pardon ? » La voix profonde de l’infirmière me fit revenir à la réalité, bien sûr que non il ne s’agissait pas de Philip, il ne lui ressemblait même pas. Il s’agissait du propriétaire du filet du diable. « Mr Mormont ? Est-ce que vous m’entendez ? » Mon regard se dirigea vers l’homme qui l’avait emmené. « Que s’est-il passé ? Il a eu un accident ? » Pendant qu’avec l’aide me baguette je refermais les plaies, l’homme en question s’échappa sans dire un mot. « C’est pas vrai … Mr Mormont ? Ouvrez les yeux si vous m’entendez. » Les ecchymoses sur son visage et son torse n’annonçaient rien de bon, probablement plusieurs fractures.
©Pando
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Re: Réparer le corps, soigner l'âme ✻ LandryM. & EllenC.
Ven 16 Mar 2018 - 17:55
Réparer le corps, soigner l'âme.
tomorrow is another day
and you won’t have to hide away.
you’ll be a man, boy.
but for now it’s time to run.
and you won’t have to hide away.
you’ll be a man, boy.
but for now it’s time to run.
Par la barbe de Merlin, comment aviez-vous pu tomber dans ce piège aussi grossier alors que vous aviez pris toutes les précautions nécessaires ? Et surtout, depuis quand le Sugarman avait en tête de te doubler ? « Rhaaaa … » Tu lâches un râle de douleur lorsque tu sens les plaies – qui jonchent ton corps – s’ouvrirent un peu plus à chacun de tes gestes. Le moindre petit mouvement te fait atrocement souffrir, Landry. Tu sens le sang s’échapper de tes entailles et traverser le tissu qui arbore déjà un joli rouge carmin. « Landry, nous devrions partir … » te conseille Dan à voix basse tandis qu’il te rejoint rapidement derrière ton abri de fortune.
Cachés dans l’ombre des énormes caisses en bois qui longent l’entrepôt, tu détailles brièvement ton acolyte du regard. Daniel ne semble pas blesser. Mis à part quelques bleus et une épaule déboîtée, il semble se porter comme un charme. Parfait. Un rictus vient étirer tes lèvres et tu t’approches de lui d’un pas vacillant avant de lever ta baguette vers l’interstice qui te laisse une fenêtre de tir sur vos assaillants. « Hors de question » Lui réponds-tu calmement avant de lever ton arme. Les sbires de ton concurrent ne te mettront pas en déroute. Jamais. « Nous ne retournerons pas au Filet du Diable la queue entre les jambes comme ces chiens » craches-tu avant de reporter ton attention sur les deux silhouettes que tu distingues à peine dans l'obscurité. « Landry … » Insiste Daniel alors que tu lances déjà un sort à travers les caisses. « Destructum ! ». Le sortilège fuse et éclabousse les murs de sa lumière aveuglante lorsqu’une fraction de secondes plus tard, un bruit retentissant s’élève avec fracas dans les airs. « Attention ! » S’écrit Dan alors que tu tournes la tête vers lui. Quelque chose vient d’exploser. Une vague de chaleur et de flammes balaye les horizons et vous emporte quelques mètres plus loin – sans que vous ne puissiez rien y faire.
À cet instant, tu sens ton corps meurtri s’écraser durement contre le béton. L’impact te coupe le souffle et tu sens l’air quitter tes poumons lorsqu’au même moment, tes os se brisent sur la surface lisse et froide de l’aggloméré. T’es dans un sale état Landry. Tes oreilles sifflent et ta vision se trouble alors que ton regard se pose sur la scène aux allures apocalyptiques. Les flammes lèchent le bâtiment et embrasent tout ce qui se trouve autour d'elles tandis qu’une épaisse fumée noire s’avance vers toi. « Et merde … » Grognes-tu avant de te sentir partir. Tu n’as pas le temps de vérifier si Dan va bien ; tu plonges déjà dans les méandres de ton inconscience ...
* * *
Une odeur d’hémoglobine et de désinfectant te ramène doucement à la réalité. Mais que s’est-il passé ? Tu fronces les sourcils et porte fébrilement ta main à ton visage lorsqu’à mi-chemin, une grimace de douleur vient se nicher au creux de tes lèvres. « Putain … » Souffles-tu avant de serrer les dents. La moindre petite parcelle de ton corps te fait
Tes membres sont brisés et ta peau est en lambeau, Landry.
Ton esprit est focalisé sur la souffrance qui te submerge et tu n’arrives plus à réfléchir. Tout ce que tu sais, là, tout de suite, c’est que tu as mal et qu’une femme se tient juste au-dessus de toi. Mais est-elle seulement disposée à te venir en aide ? Tu fermes les yeux et espères