- InvitéInvité
dig in the dancing queen (ariadne)
Ven 26 Avr 2019 - 21:35
Après un passage rapide sous la douche, elle enfila un vieux jean aux genoux écorchés, un débardeur noir agrémenté de dentelles, et se glissa dans une paire de vans. Elle se maquilla rapidement: highlighter, mascara, un trait d'eyeliner précis et la touche finale: une fine couche de vermeil sur les lèvres. Elle laissa un mot à sa colocataire pour lui laisser savoir qu'elle était sortie et où la joindre si nécessaire, déposa un baiser qui teinta de rouge la fourrure de son fléreur, se laissa couler dans une veste en (faux) cuir cintrée, et quitta le campus.
Elle passa la porte de la taverne peu avant vingt-deux heure. L'air était chargé d'électricité, la salle était bondée. La situation aurait pu en surprendre certains mais à Hungcalf, un grand nombre d'étudiants avait pour habitude de sortir en période de révision pour éviter d'imploser sous la pression. Elle s'éleva sur la pointe des pieds, essayant de discerner la foule au dessus de l'horizon de crânes. Impossible de trouver le groupe qu'elle avait contacté. How fucking great fustigea-t-elle intérieurement. Elle se faufila entre les Travoltas d'un soir en direction du bar. Bondé, lui aussi. Elle réussit à se frayer un chemin, distribuant probablement quelques coups de coudes accidentels au passage. « Une pinte s'te plait. » Le groupe qu'elle cherchait finirait bien par venir se réapprovisionner.
@ariadne eberhart
- InvitéInvité
Re: dig in the dancing queen (ariadne)
Sam 27 Avr 2019 - 9:37
Il y avait des journées comme ça, où, aux urgences, je n'avais pas eu une minute à moi. Autant des jours je pouvais dénombrer le nombre d'imperfections dans les murs, autant aujourd'hui je n'avais même pas pris le temps de prendre ma pause déjeuné. Ça aurait pu ainsi continuer durant la nuit, mais fort heureusement pour mon service et moi-même, tout semblait s'être apaisé une fois le crépuscule arrivé. Est-ce que tout le monde avait décidé de s'accidenter aujourd'hui et qu'enfin la nuit tombée ils se sont calmés ? Étrange, d'habitude c'était plutôt l'inverse.
Quoiqu'il en soit, je décidais de profiter de cette accalmie pour enfin prendre un instant pour moi. Laissant mon service entre de bonnes mains et m'assurant que tout était en ordre, je fus surprise par la fraicheur du soir qui vint me fouetter le visage. J'avais eu chaud durant toute ma période de travail, je m'en rendais compte à présent.
Reniflant un peu des narines, je relevais les mains pour défaire ce strict chignon planté au-dessus de mon crâne. Libérant ainsi ma chevelure d'ambre, la laissant s'envoler au rythme de mes pas dans les rues de la ville.
Profitant qu'une petite roulotte soit encore ouverte, je m'achetais de quoi pouvoir manger rapidement. Un repas chaud était la plus grande des consolations qui pouvaient m'être apportée lors de journées similaires.
Une fois ma collation terminée, je sortais le bip magique de mon service de ma poche. Constatant que je n'avais toujours aucun appel, je fus prise d'un choix draconien. Aller chez Wakefield pour lui pourrir la vie, ou prendre du temps pour moi.
Décision.
Décision.
Tout compte fait, j'étais bien trop fatiguée pour pouvoir tenir une conversation musclée avec Evan, car elles étaient presque tout le temps musclées, à notre façon. Un petit sourire ironique se peigna sur mes lèvres que j'étirais avec un délice non dissimulé à la pensée de l'écossais, tandis que je reprenais ma marche dans les ruelles du Myrddin Wyllt District.
Mais voilà qu'un vertige que je reconnaissais entre mille, accompagné de ses battements frénétiques de mon cœur, vint me surprendre. La fatigue n'aidant pas à supporter comme je le faisais d'ordinaire mes visions, j'interrompais ma marche pour venais m'appuyer d'une main contre le mur de la première bâtisse venue.
Une foule intense. Une jeune femme familière. Un brouhaha assourdissant. Des lumières aveuglantes allant par flashs. Puis la devanture du lieu en question.
J'aurai pu l'ignorer, comme je le faisais bon nombre de fois. J'aurai pu passer mon chemin, rentrer chez moi et rester au calme. Ne pas subir la foule.
Mais envisager d'emmerder mon ami d'enfance par le biais de sa protégée de cœur me ravissait au maximum. Alors, ni une, ni deux, je prenais la route de la taverne du Troll.
L'endroit était exactement comme dans ma vision. Bondé comme j'avais pu le voir, je me frayais un chemin jusqu'au bar, découvrant sans trop de mal la personne de ma recherche.
D'un sourire narquois, je m'avançais vers elle, commandant une bièreaubeurre au serveur.
- Ho tiens mais qui voilà, quel hasard
Quoiqu'il en soit, je décidais de profiter de cette accalmie pour enfin prendre un instant pour moi. Laissant mon service entre de bonnes mains et m'assurant que tout était en ordre, je fus surprise par la fraicheur du soir qui vint me fouetter le visage. J'avais eu chaud durant toute ma période de travail, je m'en rendais compte à présent.
Reniflant un peu des narines, je relevais les mains pour défaire ce strict chignon planté au-dessus de mon crâne. Libérant ainsi ma chevelure d'ambre, la laissant s'envoler au rythme de mes pas dans les rues de la ville.
Profitant qu'une petite roulotte soit encore ouverte, je m'achetais de quoi pouvoir manger rapidement. Un repas chaud était la plus grande des consolations qui pouvaient m'être apportée lors de journées similaires.
Une fois ma collation terminée, je sortais le bip magique de mon service de ma poche. Constatant que je n'avais toujours aucun appel, je fus prise d'un choix draconien. Aller chez Wakefield pour lui pourrir la vie, ou prendre du temps pour moi.
Décision.
Décision.
Tout compte fait, j'étais bien trop fatiguée pour pouvoir tenir une conversation musclée avec Evan, car elles étaient presque tout le temps musclées, à notre façon. Un petit sourire ironique se peigna sur mes lèvres que j'étirais avec un délice non dissimulé à la pensée de l'écossais, tandis que je reprenais ma marche dans les ruelles du Myrddin Wyllt District.
Mais voilà qu'un vertige que je reconnaissais entre mille, accompagné de ses battements frénétiques de mon cœur, vint me surprendre. La fatigue n'aidant pas à supporter comme je le faisais d'ordinaire mes visions, j'interrompais ma marche pour venais m'appuyer d'une main contre le mur de la première bâtisse venue.
Une foule intense. Une jeune femme familière. Un brouhaha assourdissant. Des lumières aveuglantes allant par flashs. Puis la devanture du lieu en question.
J'aurai pu l'ignorer, comme je le faisais bon nombre de fois. J'aurai pu passer mon chemin, rentrer chez moi et rester au calme. Ne pas subir la foule.
Mais envisager d'emmerder mon ami d'enfance par le biais de sa protégée de cœur me ravissait au maximum. Alors, ni une, ni deux, je prenais la route de la taverne du Troll.
L'endroit était exactement comme dans ma vision. Bondé comme j'avais pu le voir, je me frayais un chemin jusqu'au bar, découvrant sans trop de mal la personne de ma recherche.
D'un sourire narquois, je m'avançais vers elle, commandant une bièreaubeurre au serveur.
- Ho tiens mais qui voilà, quel hasard
- InvitéInvité
Re: dig in the dancing queen (ariadne)
Sam 27 Avr 2019 - 22:47
Son coeur se serra, la sensation était si intense qu'elle avait l'impression qu'une main de fer entourait l'organe et le compressait jusqu'à le vider de son sang. Le rouge colora ses joues et sa respiration se fit difficile. Elle se dégagea de sa veste, espérant réduire la pression qui l'empêchait de faire entrer l'air dans ses poumons. Les épaules nues, elle repoussa sa chevelure ardente en arrière et ferma les yeux pendant quelques minutes, se concentrant sur les bâtiments de son palpitant. Personne ne semblait avoir remarqué quoi que se soit, et c'était pour le mieux. Les crises d'angoisse avaient toujours fait partie de sa routine et même si elles s'étaient espacées au fil des années, les émotions excessives continuaient à les déclencher. Elle remua légèrement ses doigts qui commençaient à s'engourdir et engloutit une nouvelle gorgée d'alcool. Quelques minutes plus tard, la tempête était passée et son esprit se vidait des nuages qui l'embrumaient.
Quand ses paupières se firent plus légères, elle ouvrit les yeux et fut surprise de voir que quelqu'un venait de s'installer à ses côtés, coincée entre le bar et un grand baraqué qui agitait les bras d'une façon plus qu'étrange, manquant presque de la frapper au visage. « Ho tiens mais qui voilà, quel hasard » lui lança la sorcière aux cheveux aussi fougueux que les siens. Elle la connaissait, elle en était sûre, mais était incapable de se souvenir où elle l'avait rencontrée. Ses pensées étaient toujours un peu vaseuses après une crise. Puis elle fut frappée par un éclair. Evan. Elle l'avait vue avec Evan. Les souvenirs refirent surface et ses joues se colorèrent instantanément de carmin, honteuse au rappel de la scène qui se jouait sous ses yeux. Les pleurs, la montagne de mouchoirs, les yeux gonflés. Elle se souvenait à présent. « Oh hmm Ariadne, c'est bien ça ? L'amie d'Evan ? » La soirée venait de prendre une tournure inattendue.
@ariadne eberhart
- InvitéInvité
Re: dig in the dancing queen (ariadne)
Lun 29 Avr 2019 - 10:07
Il me semblait tirer la jeune femme de ses pensées. Son souvenir pour le moins ridicule qui me revenait en mémoire me donnait envie de me gausser, sarcastique. Pleurer de la sorte, s'apitoyer à ce point sur son sort, je n'avais jamais réellement compris le besoin humain de le faire. Moi, je préférais me relever, me battre, quitte à me tuer à la tâche pour le faire. Et c'était ce que j'avais fait durant toute ma vie.
Si j'étais passée à côté de quelque chose ? Sans doute, mais est-ce que je le regrettais ? Absolument pas. Pourquoi essayer de ressasser ce qui aurait pu, alors que ma vie était celle que j'avais ? Je préférais avancer avec le passé que j'avais, sans pleurer sur mes soirées de beuveries manquées ou sur les dix milles conquérants que j'aurai pu mettre dans mon lit.
Je n'en avais jamais eu besoin que d'un seul.
Carmin aux joues et yeux dans le vague, je voyais bien qu'elle essayait de me remettre, et il lui fallut un cours instant, ce qui ne fit qu'accentuer mon sourire.
Ho Evan, tu t'accoquines tellement de proies faciles dans lesquelles je peux planter mes griffes…
Lorsqu'enfin elle revint à elle, avec sa mémoire, je ne pouvais m'empêcher de glousser ironiquement à ses paroles. Evan. Un ami. Mon cul c'est du poulet.
- En personne. Grand et fin sourire ironique aux lèvres, je regarde la consommation de la jeune femme, la pointant de l'index. C'est dans tes habitudes de boire seule ?
Non pas que son sort et son problème d'alcoolisme m'attendrissais, mais au moins, j'essayais de lancer la conversation alors que j'avais l'impression que la jeune Summerbee était perdue dans un nuage de brouillard pour le moins intense.
Remerciant le serveur et lui payant directement ma consommation, j'attrapais mon grand verre de bièraubeurre. Levant le coude comme pour saluer la jeune femme, je buvais une gorgée, non sans poser mes prunelles couleurs métal sur l'horloge magique accrochée au mur. Je me devais d'être attentive à mon temps d'absence au sein de mon service. Quoique vu la journée que je m'étais tapée, je pouvais bien m'autoriser un ou deux verres. L'essentiel était que je sache toujours opérer si mon bip venait à sonner dans ma poche.
Revenant sur la petite âme perdue, non sans perdre cet air strict mais moqueur, je me penchais un peu verre elle. J'étais le chat qui narguait sa souris, pour le simple plaisir de taquiner mon "ami" par son biais.
- Tu sembles bien songeuse Poppy.
Si j'étais passée à côté de quelque chose ? Sans doute, mais est-ce que je le regrettais ? Absolument pas. Pourquoi essayer de ressasser ce qui aurait pu, alors que ma vie était celle que j'avais ? Je préférais avancer avec le passé que j'avais, sans pleurer sur mes soirées de beuveries manquées ou sur les dix milles conquérants que j'aurai pu mettre dans mon lit.
Je n'en avais jamais eu besoin que d'un seul.
Carmin aux joues et yeux dans le vague, je voyais bien qu'elle essayait de me remettre, et il lui fallut un cours instant, ce qui ne fit qu'accentuer mon sourire.
Ho Evan, tu t'accoquines tellement de proies faciles dans lesquelles je peux planter mes griffes…
Lorsqu'enfin elle revint à elle, avec sa mémoire, je ne pouvais m'empêcher de glousser ironiquement à ses paroles. Evan. Un ami. Mon cul c'est du poulet.
- En personne. Grand et fin sourire ironique aux lèvres, je regarde la consommation de la jeune femme, la pointant de l'index. C'est dans tes habitudes de boire seule ?
Non pas que son sort et son problème d'alcoolisme m'attendrissais, mais au moins, j'essayais de lancer la conversation alors que j'avais l'impression que la jeune Summerbee était perdue dans un nuage de brouillard pour le moins intense.
Remerciant le serveur et lui payant directement ma consommation, j'attrapais mon grand verre de bièraubeurre. Levant le coude comme pour saluer la jeune femme, je buvais une gorgée, non sans poser mes prunelles couleurs métal sur l'horloge magique accrochée au mur. Je me devais d'être attentive à mon temps d'absence au sein de mon service. Quoique vu la journée que je m'étais tapée, je pouvais bien m'autoriser un ou deux verres. L'essentiel était que je sache toujours opérer si mon bip venait à sonner dans ma poche.
Revenant sur la petite âme perdue, non sans perdre cet air strict mais moqueur, je me penchais un peu verre elle. J'étais le chat qui narguait sa souris, pour le simple plaisir de taquiner mon "ami" par son biais.
- Tu sembles bien songeuse Poppy.
- InvitéInvité
Re: dig in the dancing queen (ariadne)
Mar 30 Avr 2019 - 4:04
Un silence quelque peu embarrassant s'était installé entre les deux femmes qui sirotaient leur verre en regardant à droite et à gauche. Elle tenta de se reprendre en chassant les souvenirs de Jahza qui alourdissaient encore sur ses méninges. Manque de bol, elle n'avait pas été assez rapide pour la sorcière qui releva son absence sur le champ. Elle était en effet songeuse, mais ne se sentait pas vraiment de partager ses déboires ce soir. Et puis, elle s'était déjà suffisamment humiliée devant elle ultérieurement. Naturellement, elle tenta de détourner la conversation vers un sujet qu'elle leur savait commun. « Evan n'est pas avec vous ? » Elle savait pertinemment que son professeur avait des obligations a plusieurs kilomètres de la taverne ce soir là mais n'avait pas été capable de trouver autre chose à dire. Ariadne l'observait avec un sourire narquois auquel la summerbee préféra ne pas prêter attention. En vérité, elle lui faisait un peu peur avec son assurance et ses observations aiguisées, elle qui était habituée à la douceur paternelle du géant mélomane. Dieu qu'elle aurait aimé qu'il soit là à présent, il aurait trouvé les mots justes pour rendre la situation moins... tendue. Peut-être que l'alcool jouerait ce rôle à sa place ? Remarquant qu'elles arrivaient toutes deux à la fin de leur boisson, elle tenta une percée: « Je peux t.. Je peux te tutoyer ? J'aurai moins l'impression de parler à ma mère. Je t'offre un verre ? » Une vraie godiche.
@ariadne eberhart
- InvitéInvité
Re: dig in the dancing queen (ariadne)
Jeu 2 Mai 2019 - 20:57
Cette jeune femme était une proie si facile que je ne pouvais pas m'empêcher de jouer avec, d'autant plus qu'elle était l'une des protégées de Evan. La tentation était bien trop grande. Cependant, je savais qu'elle était fragile et que je ne devais pas la casser. Nous avions recollé assez de morceaux fissurés avec le grand roux, je n'avais pas besoin d'en rajouter.
J'allais donc prendre bien soin de ce petit jouet pour ne pas le briser. Juste assez pour la titillé, et par la même, titillé mon âme sœur. Après tout, il s'ennuierait si je n'étais pas toujours de flamme, n'est-ce pas ?
Sans quitter mon sourire amusé, accompagné de mon regard d'acier aux scintillements malicieux, je prenais une gorgée de ma bière tout en pouffant un peu aux explications confuses de la jeune femme. Se sentirait-elle coupable d'être seule ?
- Tu ne devrais pas avoir honte de ce que tu es, et encore moins de ce que tu fais. Tes choix t'appartiennent.
Qu'elle comprenne ce que je voulais dire ou non, dans le fond, ça m'était égal. Elle pouvait m'en demander davantage si elle le voulait, j'y répondrai. Je n'étais pas totalement un monstre non plus, dans le fond. J'étais bien sûr certaine que Evan s'en sortait bien mieux que moi en ses talents de pédagogue qui étaient inexistants chez moi. Toutefois, je faisais au moins l'effort d'essayer. Cette étudiante, la première fois que je l'avais rencontrée, pleurait à chaudes larmes tant et si bien que je craignais qu'elle ne crée un nouveau lac salé en écosse.
Voilà que ce soir, en sus, je la voyais perdue dans ses pensées à l'air déprimée. Petite victime. Je n'étais même pas étonnée que le musicien roux s'en soit accoquiné. Ho Evan, tes jouets sont fascinants.
J'observais un regard fuyant de la Summerbee, mais sa remarque m'arracha un nouveau sourire amusé. Sirotant à nouveau ma bière, je réfléchissais à la réponse la plus appropriée. Une fois mon verre reposé doucement, je croisais les bras sur le bar tout en me penchant vers elle.
- Hé bien apparemment non, je n'ai pas encore réussi à le cacher sous mes vêtements. Néanmoins… je dépliais mes bras pour poser ma main droite au niveau de mon cœur. Il est toujours là. Donc on peut dire que dans un sens il est avec moi. Une lueur douce traversa mon regard malgré moi. Je ne mentais pas pour le coup. Mais la suite me donnait trop envie. Reposant ma main sur le comptoir, je gonflais mes épaules. Après tout, il est très occupé, avec tous les préparatifs que nous avons à faire et à penser… Je me permets justement une pause présentement.
Je laissais la phrase en suspens tout en buvant à nouveau ma bière tranquillement, sans cacher un sourire heureux peint sur mes lèvres.
En me posant sa question, je coulais mon regard sur la jeune femme en haussant un sourcil.
- Ta mère ? Grand Merlin non, le seul modèle de mère que j'ai c'est la mienne, et crois-moi, ce n'est pas une Sainte. Laissant planer un court instant de silence, je reprenais. Mais oui vas-y, ça ne me dérange pas.
D'égal à égal. Ou presque.
J'allais donc prendre bien soin de ce petit jouet pour ne pas le briser. Juste assez pour la titillé, et par la même, titillé mon âme sœur. Après tout, il s'ennuierait si je n'étais pas toujours de flamme, n'est-ce pas ?
Sans quitter mon sourire amusé, accompagné de mon regard d'acier aux scintillements malicieux, je prenais une gorgée de ma bière tout en pouffant un peu aux explications confuses de la jeune femme. Se sentirait-elle coupable d'être seule ?
- Tu ne devrais pas avoir honte de ce que tu es, et encore moins de ce que tu fais. Tes choix t'appartiennent.
Qu'elle comprenne ce que je voulais dire ou non, dans le fond, ça m'était égal. Elle pouvait m'en demander davantage si elle le voulait, j'y répondrai. Je n'étais pas totalement un monstre non plus, dans le fond. J'étais bien sûr certaine que Evan s'en sortait bien mieux que moi en ses talents de pédagogue qui étaient inexistants chez moi. Toutefois, je faisais au moins l'effort d'essayer. Cette étudiante, la première fois que je l'avais rencontrée, pleurait à chaudes larmes tant et si bien que je craignais qu'elle ne crée un nouveau lac salé en écosse.
Voilà que ce soir, en sus, je la voyais perdue dans ses pensées à l'air déprimée. Petite victime. Je n'étais même pas étonnée que le musicien roux s'en soit accoquiné. Ho Evan, tes jouets sont fascinants.
J'observais un regard fuyant de la Summerbee, mais sa remarque m'arracha un nouveau sourire amusé. Sirotant à nouveau ma bière, je réfléchissais à la réponse la plus appropriée. Une fois mon verre reposé doucement, je croisais les bras sur le bar tout en me penchant vers elle.
- Hé bien apparemment non, je n'ai pas encore réussi à le cacher sous mes vêtements. Néanmoins… je dépliais mes bras pour poser ma main droite au niveau de mon cœur. Il est toujours là. Donc on peut dire que dans un sens il est avec moi. Une lueur douce traversa mon regard malgré moi. Je ne mentais pas pour le coup. Mais la suite me donnait trop envie. Reposant ma main sur le comptoir, je gonflais mes épaules. Après tout, il est très occupé, avec tous les préparatifs que nous avons à faire et à penser… Je me permets justement une pause présentement.
Je laissais la phrase en suspens tout en buvant à nouveau ma bière tranquillement, sans cacher un sourire heureux peint sur mes lèvres.
En me posant sa question, je coulais mon regard sur la jeune femme en haussant un sourcil.
- Ta mère ? Grand Merlin non, le seul modèle de mère que j'ai c'est la mienne, et crois-moi, ce n'est pas une Sainte. Laissant planer un court instant de silence, je reprenais. Mais oui vas-y, ça ne me dérange pas.
D'égal à égal. Ou presque.
- InvitéInvité
Re: dig in the dancing queen (ariadne)
Mer 8 Mai 2019 - 1:23
Quand elle mentionna les occupations d'Evan, elle remarqua qu'un grand sourire se dessinait sur les lèvres d'Ariadne et que son regard s'adoucissait remarquablement. Son stratagème pour détendre l'atmosphère semblait fonctionner parfaitement. « Difficile de cacher Evan, ça c'est sûr. » acquiesça-t-elle, amusée à la remarque de la médicomage. Même si il avait mesuré trente centimètres de moins, ses cravates excentriques ne manquaient jamais d'attirer l'attention. La sorcière mentionna ensuite qu'il était en effet très occupé, occupé par des préparatifs. « Des préparatifs ? » s'enquit-elle. Des préparatifs pour quoi ? Elle ne se souvenait pas de son professeur de musique lui ayant mentionné un quelconque évènement spécial, à part quelques concerts prévus dans un futur suffisamment distant pour ne pas avoir à y prêter attention dans l'immédiat.
Elle commanda une nouvelle tournée, attendant impatiemment la réponse de son aînée, qui n'avait pas semblé avoir pris de travers sa remarque concernant son âge. Elle avait été maladroite, mais jamais Poppy n'avait voulu être irrespectueuse. Elle savait l'affection que portait son mentor à la sorcière et pour le moins du monde ne voulait-elle s'en faire une ennemie, bien au contraire. Désormais, elle espérait que cette soirée leur permettrait d'apprendre à se connaître un peu plus. Après tout, elles faisaient toutes les deux parties de la vie d'Evan et n'avaient aucune intention d'en sortir de si tôt.
@ariadne eberhart
- InvitéInvité
Re: dig in the dancing queen (ariadne)
Mer 8 Mai 2019 - 17:35
Que croyait-elle ? Que cherchait-elle en me parlant d'Evan de la sorte ? Voulait-elle sous-entendre qu'elle connaissait le grand roux mieux que moi ? Qu'elle avait tout autant de place et d'importance que moi dans sa sphère privée ? La petite ingénue me mettait-elle au défi de m'éclipser devant elle et de lui laisser sa place au soleil ?
J'eus le réflexe de froncer les sourcils mais en buvant à mon verre pour le camoufler, sans pour autant pencher légèrement la tête sur le côté. Tous mes souvenirs d'enfance avec l'écossais me revinrent en mémoire.
Toute cette fraternité qui nous liait lui et moi. Que nous étions les deux astres de notre propre monde, le soleil et la lune, l'un ne pouvant vivre sans l'autre, l'un éclairant toujours l'autre. Nous étions toujours complices, et il n'y avait pas eu quoique ce soit qui était venu nous barrer la route.
Jusqu'à son départ.
Et même si nous en avions parlé. Même si nous nous étions pardonnés. Même si nous nous étions rapprochés, je réalisais à cet instant précis que la plaie était toujours ouverte. Je prenais pleinement conscience de la puissance des sentiments qui m'animait. Bons. Ou mauvais pensais-je en coulant un regard en coin à la jeune étudiante aux airs intimidés.
Ho non hors de question qu'à nouveau on me l'arrache, qu'à nouveau on me le retire, pas maintenant que je venais de le retrouver. Pas maintenant que nous nous étions avoués. Alors, pour chasser d'un revers de main les picotements acides que je sentais me percer le cœur, je souriais. Autant profiter de la porte que je venais d'ouvrir pour l'enfoncer et m'affirmer, même si, sans chercher à me mentir, je savais que je n'en avais pas besoin. C'était davantage une manière d'assurer mes arrières. Hors de question de laisser le moindre espoir.
- Et bien oui les préparatifs, il ne t'a donc rien dit ? Adoptant un air étonné, les yeux légèrement arrondis, je haussais même un sourcil. Ho, voilà qui est étonnant, je pensais qu'il l'aurait au moins raconté à une personne sensée être si proche de lui. Sensée oui. Reprenant un air doux, les mains entourant mon verre de bière, je ne laissais pas durer le suspense plus longtemps. Pour notre mariage.
Un sourire délicat s'afficha sur mes lèvres et pour l'accompagner, un éclat brillant vint illuminer mon regard. Heureuse de cette perspective ? Oui, je l'étais véritablement, après tout, n'était-ce pas une merveilleuse nouvelle ? Que de celle de s'unir à la personne rêvée, souhaitée et aimée ?
Il ne m'était donc pas difficile d'adopter l'attitude que j'avais présentement. Elle n'était qu'à moitié feinte.
Rendant mon verre vide au serveur et attrapant ma deuxième tournée, je regardais à nouveau la jeune femme sans davantage m'épancher.
- Alors, parle-moi un peu de toi. D’où viens-tu ? Que fais-tu comme études ?
Grande ravagée des révisions, je n'avais jamais rien lâché durant tout mon cursus scolaire et universitaire, au grand damne du pianiste. J'étais un exemple à suivre. Mais si peu y parvenait.
J'eus le réflexe de froncer les sourcils mais en buvant à mon verre pour le camoufler, sans pour autant pencher légèrement la tête sur le côté. Tous mes souvenirs d'enfance avec l'écossais me revinrent en mémoire.
Toute cette fraternité qui nous liait lui et moi. Que nous étions les deux astres de notre propre monde, le soleil et la lune, l'un ne pouvant vivre sans l'autre, l'un éclairant toujours l'autre. Nous étions toujours complices, et il n'y avait pas eu quoique ce soit qui était venu nous barrer la route.
Jusqu'à son départ.
Et même si nous en avions parlé. Même si nous nous étions pardonnés. Même si nous nous étions rapprochés, je réalisais à cet instant précis que la plaie était toujours ouverte. Je prenais pleinement conscience de la puissance des sentiments qui m'animait. Bons. Ou mauvais pensais-je en coulant un regard en coin à la jeune étudiante aux airs intimidés.
Ho non hors de question qu'à nouveau on me l'arrache, qu'à nouveau on me le retire, pas maintenant que je venais de le retrouver. Pas maintenant que nous nous étions avoués. Alors, pour chasser d'un revers de main les picotements acides que je sentais me percer le cœur, je souriais. Autant profiter de la porte que je venais d'ouvrir pour l'enfoncer et m'affirmer, même si, sans chercher à me mentir, je savais que je n'en avais pas besoin. C'était davantage une manière d'assurer mes arrières. Hors de question de laisser le moindre espoir.
- Et bien oui les préparatifs, il ne t'a donc rien dit ? Adoptant un air étonné, les yeux légèrement arrondis, je haussais même un sourcil. Ho, voilà qui est étonnant, je pensais qu'il l'aurait au moins raconté à une personne sensée être si proche de lui. Sensée oui. Reprenant un air doux, les mains entourant mon verre de bière, je ne laissais pas durer le suspense plus longtemps. Pour notre mariage.
Un sourire délicat s'afficha sur mes lèvres et pour l'accompagner, un éclat brillant vint illuminer mon regard. Heureuse de cette perspective ? Oui, je l'étais véritablement, après tout, n'était-ce pas une merveilleuse nouvelle ? Que de celle de s'unir à la personne rêvée, souhaitée et aimée ?
Il ne m'était donc pas difficile d'adopter l'attitude que j'avais présentement. Elle n'était qu'à moitié feinte.
Rendant mon verre vide au serveur et attrapant ma deuxième tournée, je regardais à nouveau la jeune femme sans davantage m'épancher.
- Alors, parle-moi un peu de toi. D’où viens-tu ? Que fais-tu comme études ?
Grande ravagée des révisions, je n'avais jamais rien lâché durant tout mon cursus scolaire et universitaire, au grand damne du pianiste. J'étais un exemple à suivre. Mais si peu y parvenait.
- InvitéInvité
Re: dig in the dancing queen (ariadne)
Ven 17 Mai 2019 - 3:43
Elle sentit son téléphone vibrer à l'arrière de son pantalon. En s'excusant rapidement, elle le glissa hors de sa poche et le déverrouilla. Sur l'écran s'afficha un message de sa cousine qui s'interrogeait sur les activités nocturnes de l'abeille. Autour d'elle, elle remarqua quelques regards interrogateurs, certains semblaient même réprobateurs, scruter l'objet logé dans sa main. Aujourd'hui encore, de nombreux sorciers réprouvaient l'utilisation de toutes inventions moldues. Celles-ci avaient cependant fait partie de la vie de Poppy depuis qu'elle était venue au monde. La stupéfaction qui traversait le regard de ses amis sorciers lorsqu'elle faisait griller du pain dans un bon vieux toaster où lorsqu'elle lançait une conversation sur son ordinateur ne cessaient jamais de la faire sourire. Son téléphone restait le plus souvent un de ses seuls liens de rentrer en contact avec sa famille maternelle, composée en majorité de moldus. « Et sinon, tu bosses dans la médicomagie si je me souviens bien ? Comment t'en es arrivée là ? » Il était temps de faire diverger la conversation du sujet Evan.
@ariadne eberhart
- InvitéInvité
Re: dig in the dancing queen (ariadne)
Mar 21 Mai 2019 - 19:23
Petite ingénue qui était bien trop théâtrale pour véritablement me tromper. Qui croyait-elle que j’étais ? Une femme naïve qu’il était possible de berner en un revers de main ? Non, je n’étais pas l’âme sœur, la moitié la moins tendre d’Evan par pur hasard. Le connaître depuis plus de vingt ans, le beau rayon de soleil, me targuait de bien des talents. Voir ceux qui se foutaient de ma gueule en faisait partie, et c’était le cas de Poppy. Certes je lui racontais peut-être des idioties, mais l’envie n’en était pas moins présente, et les sentiments grandissant entre nous étaient bel et bien présents. Voyante, je ne faisais que prendre de l’avance sur ce qui sera. Ce n’était donc pas un mensonge, ni totalement des paroles en l’air. Voilà pourquoi je continuais dans mon jeu, voilà pourquoi je m’amusais à lui faire croire qu’elle était plus intelligente que moi.
C’est avec un geste tranquille, car parler de ce sujet vint à me rappeler ce que je cachais, que je glissais ma main dans ma poche. Comme si tout était normal, car c’était le cas, j’enfilais une bague argentée, ornée d’un petit améthyste violet, à mon annulaire droite. Bague de fiançailles ou non, je laissais la jeunette en juger, mais ce qui était certain, c’est que je prenais soin de la retirer lorsque je travaillais. J’avais trop peur de l’égarer, et il y avait également des soucis d’hygiène qui se posaient.
- Nous n’avons pas encore arrêté de date. En tout cas, ce ne sera pas avant un ou deux ans.
Raisons que je ne nommais pas. Pas uniquement parce que j’étais la seule dans notre couple à avoir décidé de ce mariage. Une telle union ne s’improvisait pas, il y avait énormément d’organisation à effectuer, des réservations à faire, des vêtements à commander, etc. Qui plus est, il y avait encore des points que je voulais mettre au clair avec le grand roux. Même si l’amertume de son départ et de son oubli envers ma personne restait présente, elle était atténuée. Toutefois, il ne m’avait jamais véritablement évoqué la petite Summerbee devant moi. Quel genre de relation entretenait-il avec elle… et puisque nous étions dans le sujet, jusqu’où allaient leurs conversations lorsqu’ils étaient les deux ? Serait-il du genre à annoncer qu’il était en couple, et qu’il allait se marier ? À une élève lambda ? J’avais beau apprécier Aedan, j’avais beau l’avoir sous mon aile, j’avais beau le considérer comme mon protégé et le voir tous les jours, ce n’était pas pour autant que je lui racontais ma vie la plus intime.
Point à noter et à éclaircir avec le musicien. Je ne pouvais pas tout laisser passer non plus. Je me devais toutefois d’y aller avec parcimonie et diplomatie. Pas comme la dernière fois. Un petit effort de ma part s’imposait. Courage, courage.
Sans réagir outre mesure, je la laissais sortir un téléphone de sa poche, et j’en profitais pour commander ma boisson suivante, sans alcool cette fois-ci. Après tout, je restais en pause durant mon service, mon biper pouvait sonner à tout instant, je me devais de rester professionnelle. Contrairement à plusieurs regards dans la salle, je ne prêtais pas attention à l’objet moldu. J’avais l’habitude de voir des sorciers en utiliser, même au sein de l’hôpital, et je n’en avais que faire. Je n’avais rien contre les moldus, et je pouvais reconnaître qu’il y avait des inventions excellentes. Comme par exemple un film très séducteur se déroulant dans un cabaret au plein cœur de Paris.
Cachant mon petit sourire en coin alors que je devinais que la jeune femme essayait de changer de sujet, ce qui n’était pas pour me déranger, je la regardais du coin de l’œil avant de répondre le plus simplement du monde. Au moins, ce terrain là n’était pas glissant.
- Avec beaucoup d’application et de sacrifices. Et c’était rien de le dire. Posant mon verre de soda sans alcool, je tournais la tête en direction de l’étudiante tout en balançant ma longue chevelure ambrée par-dessus mon épaule pour qu’elle coule dans mon dos. C’est une voie que j’ai toujours voulu suivre, le reste ne m’a jamais intéressé. Des fois on sait quel chemin suivre dès notre plus tendre enfance, j’ai eu la chance de vivre cela. Et toi ? Quelles sont tes ambitions ?
C’est avec un geste tranquille, car parler de ce sujet vint à me rappeler ce que je cachais, que je glissais ma main dans ma poche. Comme si tout était normal, car c’était le cas, j’enfilais une bague argentée, ornée d’un petit améthyste violet, à mon annulaire droite. Bague de fiançailles ou non, je laissais la jeunette en juger, mais ce qui était certain, c’est que je prenais soin de la retirer lorsque je travaillais. J’avais trop peur de l’égarer, et il y avait également des soucis d’hygiène qui se posaient.
- Nous n’avons pas encore arrêté de date. En tout cas, ce ne sera pas avant un ou deux ans.
Raisons que je ne nommais pas. Pas uniquement parce que j’étais la seule dans notre couple à avoir décidé de ce mariage. Une telle union ne s’improvisait pas, il y avait énormément d’organisation à effectuer, des réservations à faire, des vêtements à commander, etc. Qui plus est, il y avait encore des points que je voulais mettre au clair avec le grand roux. Même si l’amertume de son départ et de son oubli envers ma personne restait présente, elle était atténuée. Toutefois, il ne m’avait jamais véritablement évoqué la petite Summerbee devant moi. Quel genre de relation entretenait-il avec elle… et puisque nous étions dans le sujet, jusqu’où allaient leurs conversations lorsqu’ils étaient les deux ? Serait-il du genre à annoncer qu’il était en couple, et qu’il allait se marier ? À une élève lambda ? J’avais beau apprécier Aedan, j’avais beau l’avoir sous mon aile, j’avais beau le considérer comme mon protégé et le voir tous les jours, ce n’était pas pour autant que je lui racontais ma vie la plus intime.
Point à noter et à éclaircir avec le musicien. Je ne pouvais pas tout laisser passer non plus. Je me devais toutefois d’y aller avec parcimonie et diplomatie. Pas comme la dernière fois. Un petit effort de ma part s’imposait. Courage, courage.
Sans réagir outre mesure, je la laissais sortir un téléphone de sa poche, et j’en profitais pour commander ma boisson suivante, sans alcool cette fois-ci. Après tout, je restais en pause durant mon service, mon biper pouvait sonner à tout instant, je me devais de rester professionnelle. Contrairement à plusieurs regards dans la salle, je ne prêtais pas attention à l’objet moldu. J’avais l’habitude de voir des sorciers en utiliser, même au sein de l’hôpital, et je n’en avais que faire. Je n’avais rien contre les moldus, et je pouvais reconnaître qu’il y avait des inventions excellentes. Comme par exemple un film très séducteur se déroulant dans un cabaret au plein cœur de Paris.
Cachant mon petit sourire en coin alors que je devinais que la jeune femme essayait de changer de sujet, ce qui n’était pas pour me déranger, je la regardais du coin de l’œil avant de répondre le plus simplement du monde. Au moins, ce terrain là n’était pas glissant.
- Avec beaucoup d’application et de sacrifices. Et c’était rien de le dire. Posant mon verre de soda sans alcool, je tournais la tête en direction de l’étudiante tout en balançant ma longue chevelure ambrée par-dessus mon épaule pour qu’elle coule dans mon dos. C’est une voie que j’ai toujours voulu suivre, le reste ne m’a jamais intéressé. Des fois on sait quel chemin suivre dès notre plus tendre enfance, j’ai eu la chance de vivre cela. Et toi ? Quelles sont tes ambitions ?
- InvitéInvité
Re: dig in the dancing queen (ariadne)
Ven 31 Mai 2019 - 22:56
La conversation enchaîna rapidement sur des sujets plus professionels. Ariadne s'imposait en femme forte, dévouée à son métier, sûre de là où elle allait. Tout l'opposé de Poppy. Elle qui était encore et toujours tiraillée entre les promesses du passé et les espoirs du futur ne savait pas vraiment comment commencer à répondre à la question qui venait de lui être posée. « Waow, c'est impressionnant. » Elle avala d'une traite le tiers restant de sa bière et commença à triturer ses cuticules. Elle se sentait idiote, elle qui était incapable de prendre une décision, une bonne fois pour toute. « Disons que c'est.. compliqué. » Le regard de son aînée la poussait à continuer, par intérêt ou par politesse elle n'aurait su le dire, mais elle obéit. « Mon père était magizoologiste, et un très bon d'ailleurs. Il savait que j'avais un certain talent avec les créatures magiques et.. quand il nous a quitté.. je lui ai promis de continuer ses recherches. Ça fait plus de dix ans maintenant et mes ambitions ont pris un chemin légèrement différent. C'est sur scène que je veux faire carrière. » Le seul fait de formuler cette pensée, d'admettre qu'elle était de moins en moins capable de respecter sa parole lui brisait le coeur. « Difficile d'annoncer ça à sa mère quand elle vit encore avec les fantômes du passé, hein ? » Un sourire gêné se dessina sur ses lèvres et elle commanda une nouvelle tournée.
@ariadne eberhart
- InvitéInvité
Re: dig in the dancing queen (ariadne)
Dim 2 Juin 2019 - 13:06
La petite abeille pouvait bien penser ce qu'elle voulait, que croyait-elle ? Qu'un mariage s'organisait en cinq minutes et que pour la majorité des femmes il suffisait de coucher une fois pour tomber enceinte ? Grand Merlin si ce dernier point avait été le cas, l'aile de la maternité de l'hôpital de Sainte-Marie serait débordée, mais à croire que les parties de jambes en l'air était de mise à Hungcalf d'après les rumeurs de couloirs que je pouvais entendre, ce que je pouvais lire dans le Chineur, et ce que je pouvais voir à travers mon propre don.
Enfin qu'importe, je laissais la naïveté là où elle était, cette jeune fille se réserverait un joli coup de massue sur le coin de la figure lorsque la vérité lui tomberait dessus. Si je pouvais assister au spectacle, je n'en serai que plus ravie.
Sirotant mon verre d'alcool avec calme, je me contentais de lui sourire à ses félicitations. C'était un peu le terme bateau que tout le monde utilisait et je savais que je pouvais très vite me lasser de ce genre de choses, alors, je préférais ne pas spécialement relever. De plus sa réaction en voyant ma bague me suffisait amplement, je n'avais pas besoin d'en rajouter. Qui plus est, cette bague m'avait bien été offerte par Evan lui-même.
Mais malgré mon comportement qui pouvait paraître déplacé, une lueur presque compatissante vint reluire dans mes prunelles d'acier alors qu'elle me parlait du grand roux. Dans un sens, je pouvais la comprendre, même s'il était tout autre chose pour moi qu'une figure paternel…. Peut-être aurais-je moi aussi apprécié pouvoir m'appuyer sur un aîné lorsque j'étais plus jeune. Quelqu'un qui aurait pu me comprendre et remplacer mes véritables parents qui avaient été infectes avec moi. J'étais bien heureuse d'avoir coupé les ponts avec eux, seulement, cela avait creusé un vide en moi. Point commun que je partageais avec le musicien.
- Je le connais depuis des années, penses-tu vraiment que ce qui me dérange le plus ce sont ses cravates ? Petit sourire amusé aux commissures des lèvres, je terminais par hocher la tête tranquillement tandis que mes mains relevais encore une fois le verre que je tenais. Evan est une figure diverse et variée pour bien des gens.
À ses mots, je me contentais de regarder droit devant moi, les yeux un peu dans le vague. Ce n'était certes pas l'étalage de boissons alcoolisées qui s'étendaient devant moi que j'observais, mais sans doute un reflet de mon passé, ou une pensée bien lointaine qui m'avait emportée avec elle.
Oui, l'écossais était vu de bien des manières par bien des personnes, et je ne savais guère quoi en penser. Peut-être qu'il en allait de même pour moi mais j'en doutais. Je n'étais pas la lueur rayonnante qu'il dégageait, bien au contraire. J'étais cette obscurité, pâle et sévère qui menaçait. Je n'étais plus la jeune femme heureuse et plaisante que j'étais à l'époque. La rudesse de la vie avait marqué mon esprit et mon âme, et d'autant plus avec les derniers événements. Ho je n'étais pas malheureuse et je savais très bien qu'avec quelques personnes proches, je pouvais me lâcher. Mais abandonner mon armure devant n'importe qui, ça, s'était hors de question. Ainsi, on me voyait souvent comme autoritaire, froide et distante.
Pourtant, je préférais éloigner ce sujet avec la jeune femme pour qu'elle se confie un peu à moi, que nous puissions parler de quelque chose que je connaissais, et où j'allais pouvoir être sincère avec elle. Torturer le jouet d'Evan était une chose, mais il fallait aussi savoir en prendre soin et ne pas trop l'abimer, sinon j'allais me recevoir des reproches. Je n'en avais aucune envie.
C'est donc attentive que j'écoutais l'élève, les sourcils légèrement froncés, manifestation de ma réflexion silencieuse.
- Je comprends, c'est un choix difficile… cela dit, si ta mère est enchaînée à son passé, ce n'est pas une raison pour t'empêcher de vivre et de faire ce que tu as envie de faire. Évidemment, il te faut être consciente que tes autres ambitions, quel qu'elles soient, doivent au moins te permettre de t'assurer une vie tranquille, sans rouler sur l'or, et surtout sans devoir dormir sous les ponts. Mais ta vie n'appartient qu'à toi. Je gardais un instant de silence avant de reprendre. Ne pourrais-tu pas faire les deux activités au même temps ? Un genre… de compromis en somme.
Chose que je n'avais jamais su faire et que je regrettais un peu, voilà pourquoi je la conseillais sur cette voie. Je m'étais tant et si bien consacrée à mes études de médicomages que j'en avais oublié d'avoir des activités annexes. Souvent cela me manquait. Souvent, je me sentais impersonnelle à cause de ça. Vide. Comme s'il me manquait quelque chose.
Enfin qu'importe, je laissais la naïveté là où elle était, cette jeune fille se réserverait un joli coup de massue sur le coin de la figure lorsque la vérité lui tomberait dessus. Si je pouvais assister au spectacle, je n'en serai que plus ravie.
Sirotant mon verre d'alcool avec calme, je me contentais de lui sourire à ses félicitations. C'était un peu le terme bateau que tout le monde utilisait et je savais que je pouvais très vite me lasser de ce genre de choses, alors, je préférais ne pas spécialement relever. De plus sa réaction en voyant ma bague me suffisait amplement, je n'avais pas besoin d'en rajouter. Qui plus est, cette bague m'avait bien été offerte par Evan lui-même.
Mais malgré mon comportement qui pouvait paraître déplacé, une lueur presque compatissante vint reluire dans mes prunelles d'acier alors qu'elle me parlait du grand roux. Dans un sens, je pouvais la comprendre, même s'il était tout autre chose pour moi qu'une figure paternel…. Peut-être aurais-je moi aussi apprécié pouvoir m'appuyer sur un aîné lorsque j'étais plus jeune. Quelqu'un qui aurait pu me comprendre et remplacer mes véritables parents qui avaient été infectes avec moi. J'étais bien heureuse d'avoir coupé les ponts avec eux, seulement, cela avait creusé un vide en moi. Point commun que je partageais avec le musicien.
- Je le connais depuis des années, penses-tu vraiment que ce qui me dérange le plus ce sont ses cravates ? Petit sourire amusé aux commissures des lèvres, je terminais par hocher la tête tranquillement tandis que mes mains relevais encore une fois le verre que je tenais. Evan est une figure diverse et variée pour bien des gens.
À ses mots, je me contentais de regarder droit devant moi, les yeux un peu dans le vague. Ce n'était certes pas l'étalage de boissons alcoolisées qui s'étendaient devant moi que j'observais, mais sans doute un reflet de mon passé, ou une pensée bien lointaine qui m'avait emportée avec elle.
Oui, l'écossais était vu de bien des manières par bien des personnes, et je ne savais guère quoi en penser. Peut-être qu'il en allait de même pour moi mais j'en doutais. Je n'étais pas la lueur rayonnante qu'il dégageait, bien au contraire. J'étais cette obscurité, pâle et sévère qui menaçait. Je n'étais plus la jeune femme heureuse et plaisante que j'étais à l'époque. La rudesse de la vie avait marqué mon esprit et mon âme, et d'autant plus avec les derniers événements. Ho je n'étais pas malheureuse et je savais très bien qu'avec quelques personnes proches, je pouvais me lâcher. Mais abandonner mon armure devant n'importe qui, ça, s'était hors de question. Ainsi, on me voyait souvent comme autoritaire, froide et distante.
Pourtant, je préférais éloigner ce sujet avec la jeune femme pour qu'elle se confie un peu à moi, que nous puissions parler de quelque chose que je connaissais, et où j'allais pouvoir être sincère avec elle. Torturer le jouet d'Evan était une chose, mais il fallait aussi savoir en prendre soin et ne pas trop l'abimer, sinon j'allais me recevoir des reproches. Je n'en avais aucune envie.
C'est donc attentive que j'écoutais l'élève, les sourcils légèrement froncés, manifestation de ma réflexion silencieuse.
- Je comprends, c'est un choix difficile… cela dit, si ta mère est enchaînée à son passé, ce n'est pas une raison pour t'empêcher de vivre et de faire ce que tu as envie de faire. Évidemment, il te faut être consciente que tes autres ambitions, quel qu'elles soient, doivent au moins te permettre de t'assurer une vie tranquille, sans rouler sur l'or, et surtout sans devoir dormir sous les ponts. Mais ta vie n'appartient qu'à toi. Je gardais un instant de silence avant de reprendre. Ne pourrais-tu pas faire les deux activités au même temps ? Un genre… de compromis en somme.
Chose que je n'avais jamais su faire et que je regrettais un peu, voilà pourquoi je la conseillais sur cette voie. Je m'étais tant et si bien consacrée à mes études de médicomages que j'en avais oublié d'avoir des activités annexes. Souvent cela me manquait. Souvent, je me sentais impersonnelle à cause de ça. Vide. Comme s'il me manquait quelque chose.
- InvitéInvité
Re: dig in the dancing queen (ariadne)
Mar 18 Juin 2019 - 18:10
Une petite blague maladroitement lancée et elle avait enfin réussi à tirer un sourire de son interlocutrice. Les cravates d'Evan n'étaient certes pas du goût de tout le monde mais elles avaient au moins le mérite de pouvoir amuser, même à distance. La sorcière sembla se détendre un instant puis son regard se fit vide, lointain. Elle avait l'air d'avoir été happée par un souvenir distant. Son corps était bien là mais ses pensées étaient ailleurs. Elle atterrit de nouveau lorsque l'étudiante commença à partager l'histoire de son père, de sa promesse d'enfance et de sa mère qui vivait encore dix ans en arrière. Les conseils qui suivirent, Poppy ne s'y attendait pas. Elle connaissait à peine la compagne de son professeur et celle-ci lui avait semblé plus froide que du genre à vouloir aider une presque inconnue à démêler ses problèmes. Peut-être l'avait-t-elle jugée trop vite.
Le fait est qu'elle avait raison, et Poppy le savait. Sa vie n'appartenait qu'à elle, et elle ne devait rendre de comptes à personne, même pas à sa mère. Elle se réveillait chaque jours avec l'envie de monter sur scène, de faire partager au monde tout ce que la musique lui faisait ressentir et lui faire ressentir à son tour. Elle voulait danser, jouer la comédie, donner vie à des personnages qui n'existaient que sur le papier. Faire rêver les autres, les transporter dans des univers dont ils ignoraient même l'existence, et où ils oublieraient l'espace de quelques heures les tracas de leurs vies personnelles. Mais la culpabilité finissait toujours par revenir à la charge et elle se retrouvait ancrée au sol, incapable de bouger dans la direction qui l'attirait. « C'est pas impossible de combiner les deux.. Ereintant mais pas impossible. Dans tous les cas, je veux terminer mon M.A.G.I.C. ! Ça pourra toujours être mon plan B si la scène ne veut pas de moi. » lui répondit-elle avec un sourire légèrement forcé. Elle terminait son verre, ne sachant même plus combien elle en avait bu, et la chaleur commençait à s'installer dans ses joues. Il était probablement temps de s'éclipser. Ressasser les souvenirs de son père n'était pas vraiment ce qu'elle avait prévu de faire de sa soirée. « Je suis désolée de m'enfuir comme ça, mais je commence à être fatiguée et tu dois probablement avoir du travail qui t'attend à Saint Marie. » dit-elle en indiquant le biper accroché à la ceinture de la sorcière. « On devrait se refaire ça un de ces jours. Peut-être avec Evan ? » Elle serra la main de son aînée et s'éclipsa avant qu'elle ait eu le temps de lui répondre.
[RP TERMINÉ]
@ariadne eberhart
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