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Grace de Launay ♫ Les pensées s'effacent, les paroles restent
Jeu 18 Fév 2021 - 19:49
Chronologie rp...
★ Processus de recrutement des capes noires ft. @James Blackthorn & @Fergus Laugharne & @Jolan Wauters (4 mars - terminé)
★ [url=url]titre[/url] ft. @"
★ Petits coeurs en chocolat ft. @Maxence Bonnamy & & (14 février)
★ Rencontre autour d'un piano ft. @Jeremiah Shenton (23 février)
★ Lost memory ft. @Juliet Blackthorn (21 janvier)
★ Return to sender ft. @Jolan Wauters (17 décembre - terminé)
★ Parents kill more dreams than anybody ft. @Holly De Launay & @Irina Melnikov (20 décembre)
★ Le charme de capilliculture ft. les participants (16 novembre)
★ Blessed/url] ft. @Juliet Blackthorn (2 août - terminé)
★ Very bad t... moon ft. @Jolan Wauters & @Holly De Launay (14 juillet - terminé)
★ Mauvaise rencontre nocturen ft. Octave Muller (fin juillet - inachevé)
★ Sorry, I took you for the wrong guy ft. Shawn Farley (4 mai - inachevé)
★ Retour à la case départ ft.@Holly De Launay (fin avril - terminé)
★ De l'art de signer ft.les participants (février - terminé)
★ L'amitié apaise toujours les maux ft. Lili Jeong (21 février - inachevé)
★ Hounds of the world ft. Finn Ardsheal (22 février - inachevé)
★ Coup de souaffle coup de foudre? ft. Jefferson Gold (24 février)
★ Ne jamais négliger sa peine ft.les participants (début janvier - OS)
★ And be with me for evermore ~ Evalice's wedding ft. les participants (31 décembre)
★ Enough is enough ft. @Jolan Wauters (21 novembre - inachevé)
★ Symphonie désaccordée ft. Matéo Cooper (19 octobre - inachevé)
★ [Halloween]Journée portes fermées ft. William Fastenburry, Ackley Wesson , @Jolan Wauters (rêve - terminé)
★ Pourquoi n'ai-je plus de tes nouvelles? ft. @Juliet Blackthorn (début septembre - terminé)
★ Toi, moi ou nous ft. @Jolan Wauters (10 juillet - terminé)
★ Do you want to be godmother? ft. @Juliet Blackthorn (20 juillet - terminé)
★ Retour aux bercails ft. Victor De Launay (1er juin - inachevé)
★ C'était pas une bonne idée ft. les participants (mi juin - OS)
★ What's worse than a broken heart? ft. @Jolan Wauters (17 mai - terminé)
★ It's a broken friendship ft. @Juliet Blackthorn (17 mai - terminé)
★ Just the friend I needed ft. Matéo Cooper (21 mai - terminé)
★ Pleading guilty ft. Catalina Pajares (21 mai - terminé)
★ Full moon, Bad moon ft. @Jolan Wauters & Ymkje de Booij (26 mai - terminé)
★ Rites et croyances ancestrales ft. @"Raven Stone" (12 avril - terminé)
★ Cours de sortilèges: Smoke charming ft. les participants (13 avril - terminé)
★ TP prive: la veracite des souvenirs ft. les participants (26 avril)
★ Intrigue châpitre 2: Les elfes mutilés ft. les participants (30 avril-terminé)
★ The girl next door ft. @Jolan Wauters (27 mars - terminé)
★ Oops ft. Ymkje de Booij (27 mars - terminé)
★ Qu'est ce que j'ai manqué? ft. Victor De Launay (20 février - terminé)
★ Ce n'est pas un piano-voix, c'est une batterie-danse ft. Matéo Cooper (mi-janvier - terminé)
★ The art of persuasion ft. Saoirse Gallagher (début décembre - terminé)
★ OS. Spectacle de fin d'année, auditions (10 décembre - terminé)
★ Tu crois qu'on va voir le père Noël? ft.@Juliet Blackthorn (18 décembre - terminé)
★ Petite soirée entre filles ft. Ymkje de Booij (26 décembre - terminé)
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Re: Grace de Launay ♫ Les pensées s'effacent, les paroles restent
Mar 25 Jan 2022 - 9:17
après le mariage Evalice
Le mariage était fini. Enfin. Tout au long de la soirée, j’avais eu hâte de rentrer, de retrouver Jolan, partagée entre le fait qu’il m’avait manqué, et l’idée que j’avais bien fait de ne pas lui demander de m’accompagner. J'espérais qu’il avait compris que ce n’était pas contre lui. Il m’avait assurée que oui, en tout cas, mais le doute, sans cesse, trottait dans ma tête et m’avait empoisonné la soirée. J’espérais, un jour, avoir le même courage que mon frère et assumer le fait d’aimer un garçon que mon père n’accepterait jamais. J’étais le dernier lien entre mon frère et ma soeur et nos parents. La seule qui pouvait encore parler avec eux pour essayer d’obtenir des choses pour ceux que j’aimais tant. Etais-je prête à sacrifier mon bonheur pour cela? Pour l’instant, c’était quelque chose auquel je n’avais jamais pensé.
Je passai la porte de la maison, pressée de retrouver les bras de mon petit ami, l’imaginant en train de m’attendre sur le canapé, aussi pressé de me retrouver que moi je l’étais. Pourtant, nulle lumière dans le salon et même la télévision était éteinte. Sans doute était-il dans en haut? J’enlevai mes escarpins et grimpai l’escalier. Passant la tête dans ma chambre pour voir s’il s’y trouvait, je fus accueillie par Gospel qui remuait la queue. Je lui intimai le silence avant de me diriger vers la chambre de mon petit ami à laquelle je toquai doucement.
….
Seul le silence me répondit. Sans doute dormait-il. Je n’insistai pas, bien que déçue et gagnai ma chambre pour aller me coucher.
***
le lendemain
La difficulté de cette nuit fut la douleur. Pourtant, j’ai l’habitude. Chaque mois, je la ressens. Chaque mois je la vis. Mais celle-ci était différente. Elle avait un gout d’amer, sans que l’alcool soit responsable. Elle ne lançait que mon bras, alors que d’habitude mon corps en entier hurlait. Elle venait de cette veille, où je m’étais retrouvé seul. Pas de malédiction, juste le rejet que j’avais ressenti. Je m’étais réveillé parfois, pour me poser la question du quoi, du comment, de l’avenir. J’aimais Grace, c’était indéniable. Mais m’aimait-elle ? J’avais affirmé que ce n’était rien, que ce n’était pas grave qu’elle ne m’emmène pas… mais j’avais menti. A elle, et surtout à moi-même. Ce rien m’avait amené à boire. Ce rien m’avait amené à faire de nouvelles conneries. Et maintenant mon bras était entouré d’un bandage. Et la douleur restait présente, autant physiquement qu’intérieurement.
Je me levais finalement, au bout d’une troisième insomnie alors que la lumière pénétrait ma chambre, avec une seule idée en tête : prendre un de ces fichu médoc. Parce qu’il fallait que la douleur cesse. Il fallait un remède. M’habiller plus que le bas que je portais passerait après. Et je sortais dans le couloir pour m’arrêter deux pas plus loin, devant ce visage familier que j’avais pourtant tenté d’appeler quinze fois la veille.
Ho. Hello Choupette. Ce… C’était bien ta soirée hier ?
***
Malgré la nuit courte, je m’étais réveillée de relativement bonne heure, en pleine forme. C’était une nouvelle année qui commençait, après tout. Et puis j’étais chez moi, entourée de personnes que j’aimais et qui m’aimaient. Gospel, pour une fois, avait dormi sur le lit là où normalement, il dormait dans son panier. Mais ce n’était pas grave. Il m’avait tenu compagnie et je lui avais embrassé le sommet du crâne avant de me lever. Il avait remué sa queue fourchue, signe qu’il n’était pas un simple chien mais bien un Croup, et j’avais passé la robe de chambre - soi-disant un déshabillé, d’après Ymkje, mais moi, l’appellation robe de chambre m’allait très bien - avant de quitter ma chambre avec mon Croup pour aller préparer le petit déjeuner. Connaissant mon petit-ami, j’avais envie de lui préparer un petit déjeuner au lit histoire de bien commencer la journée et l’année et lui montrer que j’étais contente de le voir. Sauf que… Il était levé.
”Bonjour mon coeur.” commençai-je, ne remarquant pas tout d’abord le bandage à son bras. ”Je voulais t’apporter le petit déjeuner au lit, tu n’es pas drôle!”
Je ne me rendais même pas compte du malaise. Et c’était sans doute ça le problème dès le matin.
***
Ah… Bah désolé…
Ce n’était pas elle, je le sais. Au fond de moi, je le savais. Pourtant, je n’y arrivais pas. La douleur était forte, présente. Et la rancune aussi, bien que je ne veuilles pas l’admettre ou le reconnaitre. Mes yeux se fermaient un instant, grimace de douleur sur le visage, et ma main se portait à mon visage.
Dé… Désolé Choupette j’ai… J’ai particulièrement mal… J’ai besoin d’un anti-douleur. Ta soirée… C’était chouette finalement ?
J’avançais de quelques pas, désireux de plonger ma main dans la sienne pour l’entrainer avec moi.
***
”Honnêtement? C’était beau. Mais c’était long. Ce n’est pas une cérémonie pour moi.”
Sous-entendu: j’espérais que jamais mes parents ne me feraient vivre ça. Un mariage typiquement sang-pur. Pour l’instant, cela ne leur était pas venu à l’esprit. Peut-être parce que j’étais si sage. J’avais entendu mon père, à un moment, discuter avec d’autres sangs-pur. S’excuser de la personne qu’il avait ramenée. Je m’étais mordue la lèvre pour ne pas dire quelque chose. La main de ma mère qui avait pressé mon poignet à ce moment-là avait achevé de m’en dissuader. En même temps. Aurais-je osé? Je n’avais déjà pas emmené le garçon qui me tendait la main à cet instant. Main dans laquelle je glissai la mienne avant de poser un doux baiser au coin de ses lèvres.
”Tu m’as manqué, hier.” avouai-je, baissant un instant le nez alors que ce qu’il venait de dire, la douleur, le besoin de prendre des médicaments, montait enfin à mon cerveau. ”Un anti-douleur? Pourquoi? Tu t’es fait…. Tu as fait quoi?” demandai-je, fronçant les sourcils malgré moi.
***
Ne pouvait-elle pas se laisser aller ? Fallait-il que sa voix vienne torturer ma tête et ce qui la faisait souffrir ? Sa main m’arrête autant que le ton se fait ressentir plus inquisiteur. Et grimace de douleur, ma tête penche vers elle.
Comme j’avais rien d’autres à faire, j’ai décidé de clouer l’enseigne de la crèche hier. Je soupire. Il y a plus bien sur. Il y a la partie alcool pour tenter d’oublier, mais valait-il la peine, avec ce mal de crane, que je m’étale sur le sujet ? Le truc c’est que j’avais peut-être un peu… mon pouce et mon dex droit viennent mimer ce un peu dans un geste classique Trop bu. Alors je me suis cassé la gueule, et accessoirement clouté le bras. Un mec qui passait par là à appelé les ambumages et j’ai fini la soirée à Sainte Marie.
Plus de secrets entre nous non ? Je m’y étais engagé alors je tenais ma promesse. Différence fondammentale : moi je n’en avais pas entre nous, mais le nous n’était pas non plus un secret pour les autres. Ma main se dissociant de la sienne, j’entreprenais alors de continuer. J’avais vraiment besoin de cette aspirine bordel.
***
Comme j’avais rien d’autre à faire
Comme le reproche était puissant dans sa voix. Je reculai d’un pas, tirant légèrement sa main dans la mienne, fronçant un peu plus les sourcils alors que je me rendais compte à cet instant uniquement qu’il ne m’avait pas retourné mon baiser et que s’il n’y avait eu cette main dans la mienne, j’aurais juré n’être qu’une amie pour lui.
”Je… Je croyais que tu comprenais…” commençai-je avant qu’il ne continue. L’alcool, les ambumages, la soirée à Sainte Marie.
Les accidents, ça pouvait arriver, c’était un fait. Mais… L’alcool? Vraiment C’était donc sa réponse à tout? Le regret, le remord de ne pas lui avoir demandé de m’accompagner s’évanouit à cet instant.
”Tu as bu. Encore. C’est vraiment ta réponse à tout?”
Est-ce que je lui en voulais, oui, certainement. D’autant que…
”Et tu n’as pas jugé bon de m’appeler? Tu croyais que je ne serais pas venue, c’est ça?”
Si ma voix restait relativement douce, il n’en était pas moins que le reproche était présent. Il avait passé une partie de la soirée à l’hôpital tandis que moi, je jouais les filles modèles à une réception à laquelle j’aurais donné n’importe quoi pour qu’il soit.
***
Des pas qui s'arrêtent. Pas pour le reproche. Mais pour le mot Encore. Et me retournant, je regardais Grace simplement.
Encore ? Le ton permettait clairement de comprendre qu’il s’agissait d’une question. Allait-elle me le reprocher ça aussi ? Encore oui… Finalement, je venais juste confirmer. Parce qu’au dela de ce que l’on pouvait croire, je n’allais pas me justifier d’avoir bu le jour du reveillon. Tout le monde avait bu. Alors peut-être aurais-je apprécié partagé ces bouteilles avec la femme devant moi, dans un cadre agréable comme les jardins des Wakefield, mais elle n’allait quand même pas me reprocher d’avoir un peu bu le soir du nouvel an quand même.
Je… m’rappelle plus trop. Je sais qu’j’ai essayé… Mais je t’ai jamais eu… Juste une espèce de gros loufoque qui m’a traité au final de connard. Lui, je m’en rappelais. Avait-elle donné son téléphone à son père ? Parce qu’à en entendre les propos de Ymkje sur l’energumène, il aurait pu correspondre à la description. Puis, à l’hosto pu d’batterie… D’ailleurs, faut qu’j’le charge. Après…
Main sur la rampe, j’entreprenais de descendre l’escalier. Fallait faire attention, j’allais quand meme pas me peter la jambe le premier jour de l’année.
***
J’attendais sa réaction, il se contenta de confirmer que oui, il avait encore bu. Je me passai une main devant les yeux. Moi qui étais pourtant si contente de le voir ce matin, moi qui avais tellement envie de chasser la soirée de la veille de ma mémoire et de mes pensées, je me retrouvais à regretter de ne pas y être encore, finalement. J’étais rentrée avec Ymkje et Victor. A dire vrai, je ne savais même pas s’ils étaient rentrés à la maison, ou s’ils étaient allés ailleurs, parce que j’avais été pressée de retrouver mon petit-ami. Petit-ami qui, lorsque j’étais rentrée, devait être soit occupé à cuver, ou bien être endormi suite à la soirée à Sainte Marie, ce qui était, somme toute un peu pareil, à moins qu’il ne se soit encore trouvé là-bas quand j’étais rentrée. S’il ne s’était agi que de la blessure et que l’alcool n’avait pas été impliqué, je n’aurais très certainement pas réagi ainsi. Mais là, chacune de ses bêtises était due à l’alcool, et je commençais à trouver l’excuse un peu facile.
”Tu as essayé de me joindre? Tu es sûr? Parce que mon téléphone ne m’a pas quittée, et que je n’ai aucun appel de ta part.”
Je retins lenouveaureproche qui me venait à l’esprit, n’ayant pas envie de supputer qu’il avait essayé d’en appeler une autre. Je n’avais pas envie d’imaginer que nous ayons pu être deux dans son coeur et qu’il avait essayé d’en appeler une autre à ma place. Pire, une qu’il aurait confondue avec moi parce qu’il avait trop bu.
***
Un pas après l’autre, je descendais les marches de l’escalier en colimaçon. Est-ce que je savais qu’elle ne se contenterait pas de ça ? Honnetement oui. Est-ce que j’avais besoin d’un reproche de plus maintenant ? Honnetement non. En vérité, je n’avais déjà pas besoin du premier. C’est peut-être pour ça que j’ignore sa phrase, sa réthorique alors qu’elle me parle de l’appel. Ou plutot des appels. Parce que même embrumé, je me rappelle de les avoir passé.
Finalement, une fois en bas de l’escalier, je m’arretais pour répondre : Mon tel est sur ma table de nuit. T’a qu’à vérifier si c’est ce que tu veux. Le code, c’est ta date de naissance. Elle pouvait aussi demander à Elio, principal témoin que je m’étais évertué à l’appeler, ou l’infirmière des urgences d’hier que sais-je. Mais la vérité, c’était qu’elle n’avait pas intérêt à franchir cette ligne que je venais de suggérer. Parce qu’un téléphone, c’était personnel à mon sens. Et même avec l’accord de l’autre personne, franchir ce pas, c’était montrer que la confiance n’existait pas. Mais existait-elle entre nous au fond, cette confiance mutuelle ?
Avais-je confiance en elle, alors qu’elle m’avait affirmé m’aimer mais ensuite délaissé pour se rendre seule à ce mariage ? Et pouvais-je seulement affirmer qu’elle avait confiance en moi ?
****
Aller fouiller dans son téléphone? Il me prenait pour qui? Je devais avouer que c’était tentant, cependant. Mais non. Si j’allais chercher son téléphone, c’était pour que ce soit lui qui le déverrouille. Mais il me semblait qu’il n’avait aucune envie de le faire et qu’il savait très bien que je n’irai pas regarder, même avec sa permission.
”C’est trop facile. Parce que tu sais très bien que je n’irai pas vérifier, même si tu me donnes ton code. Le seul et unique cas où j’irais le faire, c’est si ta vie était en péril.”
Je sentis les larmes me monter aux yeux alors qu’il descendait l’escalier, sans me prêter plus d’attention. Au fond, je m’autopersuadais qu’il me manipulait, sur ce coup, justement parce que j’étais foncièrement honnête et naïve. Et la naïveté, j’en avais plus que marre.
”J’en ai assez, Jo. C’est trop facile. Tu comptes toujours sur le fait que je vais te faire confiance. Alors non, je ne te crois pas quand tu dis que tu as essayé de m’appeler.” dis-je, le suivant dans l’escalier.
Et parce que moi, j’avais mon téléphone, je le déverrouillai et le lui mis sous le nez une fois dans la cuisine.
”Et tu peux voir ici la preuve par A + B que non, tu ne m’as pas appelée. Et encore une fois, vu le nombre de fois où j’ai regardé mon téléphone hier soir, je l’aurais vu.”
Par contre, je n’allai pas jusqu’à lui montrer le sms que j’avais commencé à lui écrire hier soir et qui était toujours dans mes brouillons.
***
Facile ? Oui ça l'était. Se faire confiance était facile, pour autant qu'on y mette du sien. Pourtant…
Qu'est-ce qui n'allait pas? Que faisions nous de travers ? Rien. Rien d'autre que ne pas communiquer. La finalité se jouait sous nos yeux, et j'étais las de cette pièce de théâtre. Parce qu'à me pousser dans mes retranchements, il n'y aurait qu'une seule issue que je pourrais envisager.
Je me sers le verre d'eau, laissant le médicament réagir au contact du liquide, la beauté de l'effervescence. J'attrapai les céréales, et je venais m'asseoir pour finalement me retrouver avec un autre téléphone sous les yeux. Elle ne comprenais donc toujours pas ..
Tu oubliés que de nous deux, je suis celui qui croit l'autre. la phrase m'echappait, pourtant dite normalement. Je voulais pourtant qu'elle comprenne : j'avais confiance en "nous". Bien que ce nous devienne petit a petit une idée éphémère il me semble.
Je soupire, alors que d'autre mot sortent : Au fond tout ça ne serait pas arriver si t'avais pas juste eu honte de sortir avec moi...
***
Je fermai les yeux lorsqu’il sortit que c’était moi qui ne croyais pas en lui. Il se trompait. Pourtant, au cours de notre relation, c’était bien lui qui m’avait donné toutes les preuves du monde que je ne pouvais pas lui faire à cent pourcent confiance. Et malgré moi, ça allait ressortir. Même si j’avais dit depuis que nous nous étions remis ensemble en juillet que c’était oublié, balayé, que je me moquais du passé, comme le chantait Edith Piaf.
”Bien sûr… En même temps, c’est moi qui ai couché avec ton meilleur ami, c’est moi qui flirte avec d’autres hommes en permanence, c’est mon nom qui est affiché dans @”le Chineur” en tant que “charrot de l’année”. Oui, c’est normal….”
Et encore, ça, ce n’était rien à côté de ce qu’il allait dire d’autre. Si j’avais fermé les yeux juste avant, cette fois, je reculais.
”Honte de sortir avec toi? Tout le monde le sait, que je sors avec toi.”
Sauf mes parents. Mais j’avais mes raisons, pour ça.
***
Tout le monde hein… Ma main prenait son téléphone qu'elle avait laissé sur la table, et je lancais un appel. Vers qui ? Mon propre numéro. Mais je savais mon téléphone éteint de mémoire.
Ce que je savais aussi, c'est que dans l'irréalité de cette situation, la tension pouvait faire croire a tout. Oui, bonjour. Auriez-vous l'obligeance de me passer Monsieur Nicolas de launay s'il vous plaît ? De la part de qui ? Son futur gendre.
Quelle serait ta réaction, gentille petite grâce timide.
***
L’impensable se produisit alors: Jolan s’empara de mon téléphone pour passer un appel. Si mes yeux s’écarquillèrent d’abord de stupeur, ce fut bientôt de colère, et je bondis littéralement sur la table, sur laquelle je me retrouvai à quatre pattes pour lui arracher le téléphone des mains, sans même vérifier si c’était bien chez mes parents qu’il appelait.
”Non mais ça va pas la tête? T’es malade? Tu sais comment mon père a traité mon frère, et Ymkje. Tu veux vraiment que ce soit la même chose pour nous? Tu voulais savoir quoi. Si mon père le sait? Non. Il ne sait pas. Ma mère non plus. Parce que je ne suis pas folle. Parce qu’aujourd’hui, je suis le dernier lien entre mon frère et nos parents. Entre Holly, Faolan et nos parents. S’ils peuvent être tranquilles et vivre normalement, c’est en partie parce que moi, je reste la petite fille obéissante. Et tu veux les priver de ça? De pouvoir être heureux? Tu veux nous priver de cette chance d’être heureux aussi? Ils n’ont pas besoin de savoir pour qu’on puisse être nous.”
Les larmes ruisselaient sur mes joues face à cette trahison de sa part. D’ailleurs, elle se lisait dans mon regard alors que je reculai pour redescendre de la table, mon téléphone entre mes mains. Et non, à cet instant, le fait qu’il ne puisse pas connaître le numéro de téléphone de mes parents ne m’était même pas venu à l’esprit.
***
c’est qui qui choisi la facilite maintenant ?.
Je savais ? Oui. Que ymkje, Victor, Holly et Faolan n'avait rien demandé. Les parents étaient débiles, c’était leur droit, leur choix. A côté de ça, c’était le choix de Grâce d'agir ainsi. De nous sacrifier pour ceux qui n'avait rien demandé.
hier, tu as choisi qu'on ne soit pas nous. Hier tu t'es plu à jouer un jeu et aujourd'hui tu viens me reprocher de m'être occupé autrement ? De m'être troué le bras ? Tu viens encore de me reprocher ce que le chineur raconte sur moi ? Alors que tout ça, pour une foiS, c'est juste de ta faute parce que t'a pas le cran d'avouer a tes parent que t'aime le loup que je suis !
Le ton était monté, sans que je le veuille réellement.
arrêtes de te plaindre Grâce . Personne te demande de te sacrifier. Tu l'as fait parce que tu le voulais. Tu veux me reprocher mon attitude d'hier ? Fais le. Mais tu le sais : hier tu m'as laissé tomber. Hier, tu as préfère jouer une comédie juste pour plaire ! Et tu oses me dire que t'a pas honte ! Que tout est de ma faute ? Que j'ai l'excuse facile ? Mais bordel grâce, tu penses que je voulais le passer avec qui ce putain de nouvel an ?
Avec le chien de ma patronne ?
****
La facilité? Il pensait vraiment que j’avais choisi la facilité? Et le pire, c’était que maintenant, il venait me reprocher de l’avoir laissé alors qu’il m’avait dit qu’il comprenait et qu’il l’acceptait? J’en avais assez. Je n’en pouvais plus. Le pire, ce fut sans doute lorsqu’il me dit d’arrêter de me plaindre. Venant d’une autre personne, je ne l’aurais sans doute pas aussi mal pris. Mais là? C’était l’hôpital qui se foutait de la charité.
”Donc, tu m’as encore menti lorsque je t’ai demandé si tu comprenais, et si tu m’en voulais. C’est bien de le savoir ce matin… Dire que j’ai passé la soirée entière à regretter d’y être allée sans toi. Mais une fois encore, tu viens de me donner raison, avec tes gamineries. Tu m’as dit que les soirées de sang-pur, les soirées mondaines, ça ne t’intéressait pas. Ca aussi, c’était un mensonge? C’est ça? Nous sommes à ce point des bêtes de foire, pour toi que tu veux nous observer dans notre élément? C’est ça? Tu m’aurais dit dès le départ que ça t’embêtait que j’y aille sans toi, je n’y serais pas allée. Mais non. Tu préfères faire encore une fois le gamin câpricieux qui vient reprocher après. Tu sais quoi? J’en ai assez, Jolan. J’arrête les frais. Je refuse de continuer comme ça. Tu sais comment je suis: ma famille passe avant le reste. Avant moi, même.”
Etais-je en train de rompre? Sur le moment, je ne voyais pas comment réagir d’autre. Je n’en pouvais plus. Je pleurais trop, à cause de lui. Ca devenait trop dur pour moi.
”Tu peux dire à tout le monde que c’est moi qui t’ai troué le bras, si tu veux. Après tout, tu es le roi des comédiens. Tu mérites un Oscar pour m’avoir fait croire que ce n’était pas grave pour hier soir.”
J’attrapai une feuille de sopalin pour essuyer mes yeux, et je me dirigeai vers ma chambre, bien déterminée à faire ma valise pour retourner passer au moins quelques jours chez ma soeur. Ce serait mieux pour tout le monde.
***
Elle se justifiait, une nouvelle fois. Au nom de la cause. Et quelle cause ? Il n'y avait qu'elle qui le savait au fond. Même moi ça m'echappait. Bien sûr que je n'avais pas laissé être mis sur le côté. Toute ma vie je m’étais battu contre ça. Parce qu'au fond, j'étais l'abandonné. Mon père m'avait laissé avant même ma naissance, ma mère était partie en l'abandonnant à cette vie, emportée par la grande faucheuse.
Bien sûr que je voulais être avec elle, mais pas me cacher de ça. Je me moquais de qui elle côtoyait. J'avais connu des sang pur, j'en avais impressionne. Mais qu'importe. Parce que la suite je la connaissais.
Je savais ce que je faisais. Je savais ce qui allait suivre. A cause de ces larmes. Mais il fallait crever l'abcès.
comptes pas sur moi pour ça. mentir. La faire passer pour ce qu'elle n'est pas. Non, j'étais juste a mon sens. Ce que j'avais dit, c’était ce que j'avais sur le cœur, et elle, elle préférait visiblement s'enfuir. Encore.
Mon bras je l'avais troué en faisant le con alors pourquoi mentir.
Si tu la passes cette porte… si tu t'enfuies encore… alors je saurais à quoi m'en tenir et tu n'auras plus à mentir à tes parents... je la mettqis au pied du mur je le savais, mais j'avais autant besoin de le dire que de l'entendre. Si elle franchissait cette ligne, notre couple volerait une nouvelle fois en éclats, mais elle ne pourrait pas me le reprocher. Si elle le faisait, je me défendrais cette fois. J'étais un gamin ? Peut être, mais un gamin qui savait que la vie n'était pas faite de paillettes et d'arc en ciel. J'étais à mes yeux le plus mur de nous deux. Parce que de nous deux, moi, j'avais affirmé à tout le monde qu'elle, je l'aimais. D'un amour pour lequel je m'étais battu réellement.
Parce que dans mon cas, j'allais les lui présenter, ceux qui étaient aujourd'hui mes parents…
****
J’allais la passer, cette porte lorsqu’il m’avait interpellée. Lorsqu’il m’avait mis le couteau sous la gorge. Au figuré, bien sûr. Je ne l’imaginais pas me le mettre pour de vrai. Et pourtant, à cet instant, c’était tout comme. Si je passais cette porte, c’en était fini de nous. Etais-je prête à ce que ce soit la fin? Je réfléchis un instant, une main tremblante posée sur le chambranle. Restait-il une chance pour nous? Non. Sans doute étions nous arrivés au bout de ce que nous pouvions vivre ensemble. Ca me déchirait le coeur, littéralement.
”Si je fuis encore? Je n’ai même pas envie de savoir ce que tu veux dire par encore. Je suis fatiguée. Fatiguée de me boucher les oreilles, et de fermer les yeux. Je n’en peux plus, Jolan. Alors si passer cette porte, ça veut dire que c’est fini, et bien…”
Je pris une grande inspiration avant de franchir le seuil de la cuisine. Malgré mon coeur qui tambourinait. Malgré mon ventre qui me torturait.
”Je ne peux pas continuer comme ça, parce que tu vas finir par me tuer. Je ne peux pas. Je ne peux plus. Je t’ai aimé, je t’aime encore, mais je n’en peux plus. C’est trop pour moi. J’arrête là.”
Hauts les coeurs! Il allait pouvoir recommencer à draguer à gauche et à droite. D’ailleurs, si ça se trouvait, il n’avait jamais arrêté, en réalité. Je n’en savais rien, je ne voulais pas le savoir. Je me précipitais vers l’escalier, le grimpai quatre à quatre pour ne pas qu’il me sorte un énième reproche, et fermai la porte de ma chambre derrière moi. J’envoyai un message à ma soeur, pour la prévenir que je venais passer quelques jours chez elle, le temps des examens, pour être au calme, dans une ambiance studieuse, et j’entrepris de faire une valise. Il serait toujours temps pour moi de revenir dans quelques jours pour prendre le reste si je décidais de déménager. D’un autre côté, avec Murdoch qui n’était plus là, je ne pouvais pas faire ça à Ymkje. Mais je ne supporterais pas de rester sous le même toit que Jolan pour l’instant. Ca avait été suffisamment dur comme ça la dernière fois. Et je refusais que Ymkje ait à choisir entre son cousin, et la petite amie de son frère. Je trouverai une solution. Quitte, si je ne revenais pas, à continuer à payer ma part du loyer tant qu’elle n’aurait trouvé personne pour me remplacer. Mais je n’en étais pas là, encore. Pour l’instant, j’avais besoin de souffler, loin du Wauters, et pleurer sur mon couple et mon coeur brisés.
- InvitéInvité
Re: Grace de Launay ♫ Les pensées s'effacent, les paroles restent
Ven 10 Juin 2022 - 14:07
Mercredi 4 mai 2022, matin
Une pluie fine tombait sur Inverness. Elle avait beau ne pas être forte, elle l'était suffisamment pour traverser les vêtements et pénétrer jusqu'aux os. C'était le temps que je détestais le plus. Heureusement, connaissant la météo écossaise, je savais que cela ne durerait pas plus de quelques heures avant qu'un grand soleil ne darde de ses rayons sur la ville pour tout sécher. Ensuite, nous aurions une sensation de chaleur. Sensation, seulement, parce qu'en Ecosse, il ne fallait pas rêver. Même en plein été, il ne faisait jamais très chaud.
En tout cas, je marchai vite, la baguette pointée vers le ciel avec un sortilège de parapluie plutôt efficace. Mes pieds, cependant, étaient déjà complètement trempés. J'aurais pu transplaner pour me rendre à l'université directement, mais je devais d'abord passer à la Moufette où j'avais rendez-vous avec ma mère pour le petit déjeuner. Elle avait demandé à me voir, moi uniquement, et j'ignorais pourquoi. Pourtant, cela allait de mieux en mieux entre Mère et @Holly de Launay. Avec Père, par contre, c'était de pire en pire. Quelque chose était totalement fracturé entre notre père et l'ensemble de la famille. Il fallait dire que, même moi qui n'étais pourtant pas rancunière, je ne pouvais pas accepter ce qu'il avait fait à Victor. Pour autant, je n'arrivais toujours pas à me rebeller. Je pensais par moi-même, malgré ce que les personnes extérieures pouvaient croire, mais j'étais toujours la même petite fille qui rendait son père fier d'elle parce qu'elle filait droit et ne faisait pas de bêtises. Comme j'aurais aimé pouvoir ouvrir la bouche pour lui dire ce que je pensais réellement et que je lui en voulais d'avoir rejeté Holly et Victor! Ceci dit, eux étaient heureux. Pourquoi, dès lors, m'acharnai-je à rester dans ses bonnes grâces pour qu'il revienne sur sa décision et cesse de les renier? N'étais-je pas un peu masochiste sur les bords?
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Le petit déjeuner avec ma mère m'avait donné matière à réfléchir et était entré dans la droite ligne de mes pensées juste avant de la rejoindre. Elle envisageait de partir, de le quitter et comme pour lui il n'y avait plus que moi qui comptait, elle avait souhaité me prévenir. Elle devait voir Holly pour le déjeuner pour en discuter avec elle. Je ne savais trop quoi penser en sortant de la Moufette enchantée. J'étais, littéralement, perdue dans mes pensées au point d'en oublier de manger le petit pain aux pépites de chocolat que j'avais emporté, ayant été incapable de le manger pendant ma discussion avec Mère. Déjà le thé que j'avais bu avait eu du mal à passer. Aussi, lorsque j'aperçus ce type appuyé contre un mur, l'air mal en point, je baissai le regard vers celle de mes mains qui tenait le petit pain, l'autre étant à nouveau prise par le parapluie et songeai que ce pauvre hère avait mille fois plus besoin que moi de quelque chose à manger.
Je traversai donc la ruelle, pleine de bonnes intentions et lui tendis la nourriture que je tenais dans ma main.
"Tenez, Monsieur, voici de quoi vous remplir un peu le ventre ce matin.
Je lui adressai un doux sourire, comme la gentille petite Nymphe que j'étais et qui avait à coeur de s'occuper de son prochain.
- InvitéInvité
Re: Grace de Launay ♫ Les pensées s'effacent, les paroles restent
Mar 21 Fév 2023 - 23:20
4 mars 2023, épreuve des capes noires
Comment étais-je arrivée là ? Je n’en avais pas la moindre idée. Je m’étais endormie… Chez ma sœur ? Je crois. Chez ma sœur, parce que même si j’y habitais à nouveau depuis près d’un an, je peinais à considérer son appartement comme mon chez moi. Malgré tout ce qu’elle faisait pour me montrer que j’étais bien chez moi là-bas. Bref. Ce n’était pas le plus important au réveil. Le plus important, c’était que je n’étais pas là-bas, dans mon lit. Je me frottai les yeux avant de rouler les épaules pour essayer de délasser mes muscles de danseuse. Malgré l’appréhension qui me nouait le ventre, je préférais prendre le temps de bien me réveiller avant de regarder autour de moi. Et le premier regard que je croisais fut celui de mon ex, @Jolan Wauters . Petit pincement au cœur, à la fois rassurée et inquiète de le trouver là. Mon regard se posa ensuite sur @James Blackthorn qui se rapprochait de moi. Le dernier membre de notre quatuor était @Fergus Laugharne . Etrangement, dans cette pièce dans laquelle nous nous trouvions, je trouvai en Jolan un point de repère. Le souvenir d’une mésaventure qui nous avait menée dans les tréfonds de l’université pour y découvrir une scène macabre : des elfes mutilés. Mais si l’instinct me poussait à venir chercher sa main pour me rassurer, comme ce jour-là, je m’abstins, préférant croiser les bras sous ma poitrine pour éviter cet élan qui ne pouvait que me causer des problèmes.« Est-ce que tu as ta baguette ? »
La voix de James me ramena au présent et je dénouais mes bras pour toucher mes poches et secouer la tête. Non, je n’avais pas ma baguette sur moi. Information prise auprès de Jolan et Fergus, il en était de même pour eux. Ce ne fut que lorsque la musique retentit dans la pièce que je commençai à réellement regarder autour de moi, cherchant d’où elle pouvait provenir. Ouvrant le piano dont les touches, immobiles, démentaient la possibilité qu’il puisse en être l’origine. Cherchant une porte, une faille dans le mur au rythme auquel ma poitrine semblait se comprimer devant le fait d’être dans une pièce sans issue. La seule chose qui me rassurait, à cet instant, c’était les bougies qui flottaient autour de nos têtes. Nombreuses, quoiqu’elles s’éteignaient chacune leur tour à intervalle régulier. Je ne veux pas être encore là quand elles s’éteindront toutes… songeai-je avec un frisson juste avant que James ne me demande si je jouais du piano.
« Oui, pourquoi ? » demandai-je avant qu’il ne précise sa pensée. Je hochai la tête. Bien sûr que j’étais capable de la rejouer. Je me plaçai devant le piano sans m’installer trop confortablement. Il n’était pas question ici de faire un récital, mais bien d’essayer de trouver une façon de sortir de là. Ce ne fut pas une sortie qui se révéla, mais une nouvelle énigme. En tout cas, j’avais bien reproduit les notes et c’était là l’essentiel. D’autant qu’un secrétaire plein de bouteilles d’alcool. Honnêtement, sur cette épreuve, je laissai les garçons – aka Jolan et Fergus – faire mumuse, restant en retrait avec James qui semblait avoir au moins autant envie que moi de boire. Ce fut de fait Fergus qui trouva la solution de cette énigme : il fallait boire le contenu d’une des bouteilles. J’échangeai un regard avec mon camarade de maison. Je fus la dernière à boire, bien évidemment. Mais visiblement, nous n’avions pas trop d’autre choix que de le faire si nous voulions pouvoir sortir de là.
Je crus, alors, halluciner. A moins que je n’aie eu la tête qui tournait ? Ma main agrippa le premier bras qui passai à ma portée : celui de Fergus tandis que les runes se dévoilaient à mon regard. Des runes bien obscures pour moi qui n’avais jamais rien compris à cette matière. Et ce n’était pas aujourd’hui qui ferait exception à la règle. Là encore, je me sentis bien inutile pour essayer de trouver une sortie et je reculais après avoir lâché le bras du Wright, me rapprochant cette fois de Jolan, laissant James et Fergus trouver le code qui révéla un portail. Sauterai-je ? Resterai-je sur place ? Honnêtement, si je n’avais pas envie de me jeter dans l’inconnu, j’avais encore moins envie de rester seule en arrière et je pris la main de mon ex petit ami pour sauter.
L’atterrissage fut rude, mais je me sentis tout de suite mieux dans la nouvelle pièce dans laquelle nous arrivâmes : une bibliothèque Je regardai le globe, les ouvrages, avant que la présence de deux fantômes n’attire mon attention. Enfin… Juste l’une des deux : la jeune femme pleurant. J’essayai de lui parler, de savoir pourquoi elle pleurait, mais elle était incapable de répondre, se contentant de pleurer de plus belle. Etait-ce l’image que mon émotivité pouvait renvoyer ? Si c’était le cas, je n’étais pas certaine de vouloir être ce genre de personne, mais là n’était pas la question. D’autant qu’une explosion venait de retentir derrière moi et ce fut le cœur battant que je me retournai, craignant de découvrir un ou deux blessé.s, voire même pire. Mais non. Les garçons allaient bien. Ce qui n’allait pas bien, au contraire, c’étaient les perles d’eau qu’il fallut rassembler, et les pleurs de la fantôme qui redoublèrent.
Sur ce coup, je compris rapidement : elles étaient siennes. Je commençai par les prendre dans mes mains en coupe pour les lui rendre, mais elle ne fit pas un geste. En même temps, elle aurait eu du mal à les prendre : elle était intangible. Cependant, je refermai les mains en secouant la tête. Les perles, en vrac, c’était complètement inutile : elles devaient former un collier ! Je parvins rapidement à le reconstituer pour le rendre à sa propriétaire. Sauf qu’une fois reconstitué, le collier scintillait d’un code que James interpréta comme du morse. Ce fut Jolan, qui, à ma grande surprise, parvint à le traduire. Je ne lui connaissais pas ce talent et le regard que je posai sur lui exprimai clairement ce que je ressentais à cet instant. Mais je n’eus guère le temps de chercher beaucoup plus loin : une lettre était apparue et en la lisant, je proposai que nous nous prenions tous par la main. James s’empara d’une de mes mains tout en tenant la poignée de l’autre. Je me retrouvai à devoir tenir une autre main : celle de Jolan ou celle de Fergus. Je pris celle du plus proche de moi à cet instant et nous nous retrouvâmes à l’air libre. J’aspirai une grande goulée d’air, comme si c’était la première depuis longtemps. Je sursautai en sentant la main de James sur mon épaule, mais acquiesçai rapidement à sa proposition de me raccompagner. « Merci. » dis-je.
Quelques jours plus tard, je sentis un petit carton dans une de mes poches. Je le lus, interdite, ne sachant comment prendre cette invitation, ne comprenant pas ce qu’ils m’avaient trouvé. Si j’étais flattée, je n’étais pas sûre d’y répondre. Pas certaine que ce soit pour moi, ce genre d’aventure, persuadée qu’il y avait une méprise.
- InvitéInvité
Re: Grace de Launay ♫ Les pensées s'effacent, les paroles restent
Ven 7 Juil 2023 - 10:32
mars 2023
Allongée dans son lit, le nez levé vers le plafond, Grace réfléchissait. Cela faisait des semaines qu’elle y pensait. Depuis Noël, en fait. Depuis qu’@”Irina Melkinov” avait surgi dans leur vie ce soir-là au restaurant. Oh! Elle l’avait déjà croisée de nombreuses fois auparavant, à l’université. Mais jamais elle n’avait pensé que cette femme pourrait être leur demie soeur. Jamais elle n’avait pensé que son père ait pu avoir une autre vie avant leur mère et qu’il avait pu avoir un autre enfant. Surtout, jamais elle n’aurait pensé qu’après le divorce, son père la déshériterait aussi. Elle avait beau dire qu’elle s’en moquait, la vérité, c’était que la de Launay en souffrait. Elle s’était toujours efforcée d’être à l’image de ce que son père voulait pour restaurer le lien entre Holly, Victor et lui. Mais force était d’admettre qu’il avait trop fait. Le divorce avait été la raison pour la Pokeby de prendre ses distances, d’enfin s’émanciper de son père. Et maintenant… Lui devait-elle encore quelque chose? La réponse était non. Et honnêtement, Grace avait beau être douce, naïve, tout pardonner, cette fois, elle avait envie qu’il comprenne le mal qu’il leur avait fait ces dernières années. Depuis qu’il avait renié Holly parce qu’elle était enceinte et séparée du père de son bébé.
Finalement, la jeune sorcière repoussa ses draps et enfila ses chaussons avant de sortir de sa chambre pour se glisser dans celle de sa soeur qui ne dormait pas encore. Comme lorsqu’elles étaient enfants et que Grace avait besoin de réconfort, elle s’allongea sur le lit, prenant la main de Holly sans un mot. La quart-de-vélane serra aussitôt celle de sa cadette, en guise de réconfort silencieux, comme elle l’avait maintes fois fait par le passé.
-Tu n’arrives pas à dormir ?
A vrai dire, elle non plus. Si elle n’attendait plus grand chose de leur père depuis l’annonce de sa grossesse, le fait qu’il ait carrément préféré déshériter l’ensemble de ses enfants légitimes pour celle qu’il avait eu hors mariage et dont aucun d’entre eux n’avait entendu parler jusqu’à présent, en dépit des efforts de la plus jeune pour lui plaire rajoutait clairement l’insulte à la blessure, et il était peu probable qu’elle puisse un jour lui pardonner. Qu’il la renie elle, et son statut de mère célibataire, quelque part, elle s’y était fait, et l’entendait même peut-être un peu trop facilement. Qu’il ne manifeste à l’évidence guère plus tellement de respect envers Mère, malgré les années, et surtout pas à l’égard de son sang vélane au vu de son parti pris politique, elle l’encaissait déjà un peu plus difficilement. De même qu’elle avait beau aimer le plus sincèrement du monde leur demi-frère, cette infidélité notoire pour celle qui avait tout de même consacré sa vie à camper le rôle de parfaite épouse effritait clairement le peu d’estime qu’elle pouvait encore avoir pour lui. Alors la façon dont il avait traité leur frère, dont il niait purement et simplement l’existence de son petit-fils, ça avait déjà été les gouttes qui faisaient déborder un vase déjà bien trop plein. Que dire alors de cette énième coup d’éclat ? Elle ignorait tout de cette demi-soeur nouvellement débarquée dans leur vie, si ce n’est qu’elle était sa professeure de potions, mais qu’il la préfère ainsi à Grace, qui avait tant sacrifié pour lui plaire, ça lui restait clairement en travers de la gorge.
Et quand bien même la russe n’avait pas été très amicale dans sa façon d’annoncer les choses, ça n’était pas à elle qu’elle en voulait. Non, clairement, elle la voyait davantage comme une victime, pour l’heure du moins. Quand bien même elle s’en tirait bien, puisqu’elle récupérait tous les souvenirs d’enfance que les blonds avaient jamais pu avoir en France.
”J’arrive pas à y croire. Tout ça. Père. Elle. l’héritage.” répondit la benjamine en se blottissant contre sa soeur. ”Je veux dire… Je savais qu’il n’était pas quelqu’un de bien. Qu’il n’était pas fidèle. Il y avait déjà Sky. Mais…” Une larme roula sur la joue de Grace, invisible dans la nuit, mais l’aînée l’imagine sans peine. La dernière née avait tout fait pour rester le lien entre son père, son frère et sa soeur. Mais avec ce qu’il s’était passé l’année précédente avec Victor, elle n’avait pas pu continuer à être la gentille petite fille sage qui faisait tout ce que son père lui demandait. Grace avait craqué. Son seul acte de rébellion. Et maintenant, il n’y avait plus rien. ”Je ne veux plus être une de Launay.” dit-elle soudainement.. La surprise coule sur les grands yeux clairs de la quart-de-vélane, qui ne s’attendait pas à cette décision, ou en tout cas pas annoncée de la sorte. Peut-être pas aussi subitement. Cependant, à bien y réfléchir, elle ne lui paraît pas si extraordinaire que ça. Elle pousse même la jeune mère à la réflexion elle-même.
-Tu veux changer de nom ?
L’étreinte se resserre un peu entre les deux soeurs, et Holly reprend la parole après un bref instant de silence.
-Je ne peux pas dire que je n’y ai pas pensé de mon côté… Mais Faolán est un McKinnon-De Launay…
Elle hésite, l’aînée. Parce que clairement, briser les derniers ponts qui restent entre leur paternel et elles n’est pas pour lui déplaire, et l’idée de prendre le nom de jeune fille de leur mère, qu’elle commence à retrouver, l’a déjà quelque peu effleurée. Mais couper le lien avec son enfant, elle ne saurait s’y résoudre.
”Tu pourrais prendre le nom de McKinnon! Je suis certaine que Gideon et sa famille comprendraient. Après tout, tu as failli en devenir une.” répondit Grace, saisissant la balle au vol.
A croire qu’elle y avait réellement réfléchi, à toute cette possibilité. Le fait était que ça lui trottait dans la tête depuis plusieurs jours. Mais si Holly devenait une McKinnon, pour elle, ce n’était pas entendable. Et elle n’avait aucun fiancé à épouser pour changer de nom. A cet instant, la danseuse ne pouvait que regretter de ne plus être avec Jolan. Aurait-elle été capable de lui demander de l’épouser juste pour ne plus être une de Launay? A n’en pas douter, le lycanthrope aurait trouvé cette idée risible, elle qui n’avait même pas osé lui demander de l’accompagner pour le mariage d’Alice et Evan. Elle rit un peu, l’aînée, à la citation du nom de son ex. Du nom que porte son enfant. Un rire un peu triste cependant, en proie à une certaine nostalgie.
-Je n’en suis pas aussi sûre… Et je ne crois pas que ça puisse se faire ainsi.
A vrai dire, elle ne sait même pas si elle en avait réellement envie à présent. Surtout, elle avait goûté à une indépendance certaine, et refusait de troquer un lien néfaste pour une autre obligation.
-Qu’est-ce que tu envisagerais, toi ? Demander le nom de jeune fille de Mère ?
C’était sans doute ce qui se faisait le plus communément. Et à vrai dire, la quart-de-vélane pouvait peut-être - peut-être - envisager de faire une demande pour accoler les deux noms. Faolán McKinnon-De Launay, et Holly Robinson-De Launay ? C’était peut-être envisageable, après tout…
Grace haussa les épaules à la question de sa soeur.
”Je ne crois pas avoir d’autre solution. Je n’ai pas de petit ami, ni de fiancé officiel.” répondit-elle avant d’enchainer: ”Mais est-ce que Mère et sa famille seraient d’accord?”
-Pourquoi Mère refuserait ? Quant aux autres… Je suppose que notre cousine n’y verrait pas d’inconvénient… Les autres, je ne saurais trop dire, mais si on ne pose pas la question, on ne saura jamais…
La décision était-elle en train d’être actée ? Probablement en vérité… Resterait à demander l’accord des parties concernées - plus par principe qu’autre chose, pour certains - et à entamer des démarches qui, assurément, risqueraient de s’avérer fastidieuses. Fort heureusement, le précédent cursus juridique de l’aînée lui permettrait probablement de s’y retrouver dans tout ça.
”Je suis trop longtemps restée la petite fille sage, non, pardon. La petite poupée de Père. Aujourd’hui, j’ai envie d’être moi et de vivre pour moi. Pas dans l’attente de son accord et des répercussions positives que ça pourrait avoir sur Vic, Fao et toi. Tu sais…. L’année dernière, quand Jolan et moi, on s’est séparés ? C’est en partie à cause de Père. Parce que je n’ai pas voulu inviter Jolan au mariage d’Alice et Evan. Il me l’a reproché après. Il n’a pas compris que c’était pour son bien que je le faisais. Je ne veux pas que… Je ne veux pas que la simple mention de Père puisse interférer dans ma prochaine relation avec un garçon que j’aimerais. Et on sait très bien que si on garde son nom, même si on coupe les ponts, il nous surveillera par le truchement de son nom de famille.” monologua la benjamine.
L’aînée l’écoute presque religieusement. Elle n’épiloguera pas sur la relation passée de sa soeur, encore moins ne cherchera à donner un avis sur ce qui a été fait ou dit à l’époque. Ce n’est pas sa relation, ni sa vie directement, et en matière de sentiments, elle ne pense pas être très bien placée pour avoir un avis de toutes les manières. Quant à l’ingérence de leur paternel…
-Je ne suis pas certaine que changer de nom l’empêche de grand chose, mais j’avoue que ne serait-ce que pour le message que ça envoie, je suis assez partante…
Et quand elle parle de message, elle songe autant à la rupture que cela indique vis-à-vis de leur géniteur, qu’à un rapprochement potentiel auprès de leur Mère. Si elle peut se montrer assez rancunière et que tout n’est pas oublié pour autant, elle ne peut pas nier les efforts que cette dernière fait envers eux tous. Et tout le monde a le droit à l’erreur, n’est-ce pas ? C’est ce dont elle essaie de se persuader en tout cas.
- InvitéInvité
Re: Grace de Launay ♫ Les pensées s'effacent, les paroles restent
Sam 26 Aoû 2023 - 14:05
Juillet 2023
Ca sentait le brûlé. Pourtant, Holly n'était pas là, cela ne pouvait donc pas être un plat qu'elle avait laissé brûler. Grace se redressa brusquement dans son lit, subitement inquiète. Et si une théière brûlante avait été laissée trop près d'une nappe ou d'un rideau? Et si l'appartement entier menaçait d'être la proie des flammes? Une peur subite s'empara de la jeune femme qui rabattit ses couvertures pour quitter la chaleur de son lit avant de se rendre, en pyjama de satin, dans la cuisine d'où provenait l'odeur. Mais elle ne put pousser le soupir de soulagement qu'elle avait tant désiré en traversant l'appartement: quelque chose était bien en train de grignoter les rideaux de la cuisine, et il s'agissait bien de flammes! Le coeur de la Pokeby manqua un battement avant qu'elle ne s'empare de la douchette du robinet de l'évier, qu'elle le mette en route pour en asperger le rideau. Il y aurait eu plus simple: un aguamenti.... Si elle n'avait pas laissé sa baguette dans sa chambre.
Maintenant, il lui fallait trouver la source de ce début d'incendie. Le coeur battant la chamade, les jambes flageolantes, la demoiselle se mit en quête de la théière invisible - et innocente - avant de trouver un volatile derrière le four. Mais qu'est-ce qu'il faisait là? Elle imaginait mal Holly avoir rapporté un oiseau, et elle était tout aussi innocente. Etait-ce une trouvaille de son neveu? Jar-jar-Bob - indiquait le médaillon accrouché au collier du poulet pas vraiment impérial - la regardait avec un air de suprématie, l'oeil aussi brillant qu'Orion dans le ciel nocturne au moment où les perséides emplissaient la nuit. Grace imaginait néanmoins assez mal son neveu voler le coq de quelqu'un d'autre. Elle l'innocenta donc assez rapidement.
"Viens joli petit Coq" dit-elle au volatile aussi flamboyant que la chevelure de sa cousine Emmy Robinson. "Est-ce que tu veux bien chanter pour moi? Je suis sûre que si ton ramage se rapporte à ton plumage, tu dois avoir une voix magnifique!" ajouta-t-elle, détournant une vieille fable moldue. Néanmoins, en guise de chant, ce fut avec une flamme jetée en direction de la jeune femme qu'il répondit à Grace. Et si celle-ci parvint à éviter de se faire roussir les sourcils, ce ne fut pas le cas de sa chevelure dont plusieurs centimètres se retrouvèrent calcinés. Ce n'était pas la bonne approche. Mais au fond, peut-être était-il comme Victoria Blackthorn? Peut-être aimait-il faire de la pâtisserie? Sauf que là, ce n'était pas l'heure et qu'il fallait encore qu'elle trouve quelque chose. Il était, en tout cas, aussi difficile à cerner que pouvait l'être Jeremiah. D'ailleurs, en pensant à lui...
"Tu sais, Jar-jar-bob. C'est assez difficile pour moi, depuis quelques jours. Je suis amoureuse d'un garçon. Sauf qu'il m'a avoué qu'il était polyamoureux. Tu sais ce que c'est? Non, hein? Bah je ne savais pas non plus, avant qu'il m'en parle. Je ne sais pas si je peux trouver ma place dans ce genre de relation. Mais en même temps, il me manque tellement! Tu ferais quoi, à ma place?" En guise de réponse, le coq s'approcha d'elle pour prendre dans son bec le pendentif qui pendait au bout de son collier et tira d'un coup sec, cassant le fermoir avant de s'envoler par la fenêtre.
"Mon collier! Non d'un petit poulpe à pied rose!"
- InvitéInvité
Re: Grace de Launay ♫ Les pensées s'effacent, les paroles restent
Dim 11 Fév 2024 - 22:09
- cadeaux:
★ de la part de James Blackthorn
Un charm aux couleurs pâles, rose et violet, orné de roses délicates et pailletées.★ de la part de Holly de Launay
De nouveaux chausson de danse.
Noël était enfin arrivé. Une fête que Grace appréciait tout particulièrement parce qu'elle signifiait les rassemblements familiaux, l'occasion de voir son frère et sa compagne, Ymkje, et puis leur mère. Surtout, leur soi-disant demie soeur était partie. Une autre occasion de se réjouir pour Grace. Elle n'avait jamais voulu croire que leur père avait pu avoir une liaison supplémentaire, avant la naissance de Holly. Et, même si elle avait tourné le dos à son paternel et pris le nom de leur mère, le déshéritage au profit de cette femme était, pour elle, une façon pour leur père de leur faire payer de lui avoir tourné le dos. Elle ne comptait pas pour autant reprendre contact avec lui, savourant bien trop sa nouvelle liberté, même si cela signifiait avoir moins d'argent.
Au moins, elle était libre d'aimer qui elle voulait et avait pu, en ce sens, entamer la procédure pour lever le secret magique auprès de Jeremiah. C'était le cadeau qu'elle leur faisait, à James et lui, même si le Blackthorn était dans la combine. Lui ne pouvait pas le faire, compte tenu de sa famille. Quelques mois plus tôt, Grace n'aurait pas pu, non plus. Elle aurait aimé que James puisse faire comme elle: tourner le dos à son nom, à ses parents, mais ce n'était pas aussi simple, pour le Blackthorn. Même pour elle, ça ne l'avait pas été, mais sans doute davantage parce que son caractère faisait qu'elle ne voulait pas faire de vagues et tentait de ménager la chèvre et le chou.
Mais Noël, donc. Noël et ses cadeaux. Et deux cadeaux arrivèrent pour elle par hibou. Un de la part de James, un joli bijou, et un autre de la part de sa soeur: une paire de chaussons de danse. Elle sourit, heureuse des deux cadeaux et espérant que les cadeaux qu'elle avait pu faire plairaient aussi à leurs destinataires.
Elle enfila le charme sur son bracelet avant de prendre ses nouveaux chaussons, enfiler ses chaussures et son manteau pour aller les essayer au Lovingblow.
@James Blackthorn, @Holly De Launay
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