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Un échange de bons procédés [Eden Sykes/Oléandre Falciguë]
Jeu 29 Nov 2018 - 22:02
Allez, il suffit de se concentrer, ca va venir tout seul, je tendais ma baguette.
-Polymonstruleus maximmm… Put**n de m*r…
Je regarde mon bracelet devenir pourpre comme jamais et un “crack” parvient à mes oreilles ainsi que celui de mes collègue et de mon professeur proche à ce moment là. Le rat qui devait supposément devenir un assortiment chimérique de plusieurs animaux ne ressemblait tellement plus à rien dans son sac de noeud de cou, de bras et de jambes que le tout s’était auto-strangulé au point que de nombreuses vertèbres avaient fini par céder. L’animal reprenait sa forme initiale, mais pas sa petite frimousse adorable, juste une tête immobile avec deux yeux fixé sur le mur de l’incompréhension. Je regardais la table avant de faire disparaître l’animal qui se retrouverait probablement dans la volière quelques instant plus tard. Puis retournais à l’examen scrupuleux des veinules parcourant le bois de mon pupitre, tâchant d’exclure toutes les voix physiques et psychiques qui me parviennent pour atteindre le calme.
Ne pas penser à qui me regarde, ne pas penser à qui pense quoi de moi, je suis seule, il n’y a personne d’autre que moi dans cette pièce. Ils sont tous morts et les morts ne pensent pas. Ces voix n’existent pas. Aucune voix n’existe, mais j’entends un bruit, strident qui plus est…
La sonnerie, autant le glas de mon supplice que la promesse d’un nouveau. Mes notes n’avaient jamais été excellentes en métamorphose, et ce je n’y faisait rien, sans doute que cela resterais comme cela pendant encore des années. Solution bien de chez Falciguë, une chaîne, un pupitre et un prof. Je regardais les autres élèves s’en aller sans bouger de ma place, m’occupant de ranger mon barda simple avant de me lever.
Le professeur Sykes, ou l’ex Auror Sykes, comme l'appelaient les miens. L’apprentissage de la magie noire impliquait beaucoup de vérification de la part des différents ministères de la magie et en particulier des Aurors. J’en avait un d’attitré qui bien entendu me rendait visite de temps en temps, mais ma famille avait entendu parler d’elle et par conséquent moi aussi. Même sans cela, la magie laisse une trace, surtout les sortilèges obscurs, ainsi son aura avait quelque chose de teintée, comme la mienne, mais peut être bien plus chargée d’histoire étrange et fantastiques que mes maigres essais sur les arts sombres. Ce qui me parvenait d’elle était plus empreint de quelque chose de mélancolique. J’interrompais ma lecture passive, de peur que le silence qui s’installais ne devienne gênant et angoissant.
Je plongeais mon regard sur son visage et commençais.
-Professeur, je suis désolée pour ma performance d’aujourd’hui, plus encore pour la perte de ce rat. J’ai tellement de mal avec ce genre de magie, mais j’aimerais m’améliorer. Ce serait une grande satisfaction pour moi de savoir que je peux pratiquer ce genre de sortilèges et charmes sans être un danger public pour une fois… C’est pourquoi, je souhaiterais, enfin si vous voulez bien, avoir des cours supplémentaires et peut être particulier avec vous.
Je déglutissais, laissant le temps à mon professeur d’ingurgiter la première sortie pour enchaîner ensuite sur quelque chose de plus laudatif:
-Votre talent en matière de métamorphose est tout simplement stupéfiant, je me doute bien que je n’arriverais jamais à la cheville de vos exploits, mais j’aspire à la grandeur et un modèle tel que vous, si infaillible..
J’en faisais peut être trop, je baissais les yeux, l’air faussement timide, juste trop frustrée d’avoir été aussi loin dans mes éloges et soupçonneuse du fait que cela se verrait. J’en cachait l’anneau à mon bras dans les plis de ma robe de peur que le rouge de mon auto-fustigation ne transparaisse au grand jour et trahisse mon état d’esprit.
-Polymonstruleus maximmm… Put**n de m*r…
Je regarde mon bracelet devenir pourpre comme jamais et un “crack” parvient à mes oreilles ainsi que celui de mes collègue et de mon professeur proche à ce moment là. Le rat qui devait supposément devenir un assortiment chimérique de plusieurs animaux ne ressemblait tellement plus à rien dans son sac de noeud de cou, de bras et de jambes que le tout s’était auto-strangulé au point que de nombreuses vertèbres avaient fini par céder. L’animal reprenait sa forme initiale, mais pas sa petite frimousse adorable, juste une tête immobile avec deux yeux fixé sur le mur de l’incompréhension. Je regardais la table avant de faire disparaître l’animal qui se retrouverait probablement dans la volière quelques instant plus tard. Puis retournais à l’examen scrupuleux des veinules parcourant le bois de mon pupitre, tâchant d’exclure toutes les voix physiques et psychiques qui me parviennent pour atteindre le calme.
Ne pas penser à qui me regarde, ne pas penser à qui pense quoi de moi, je suis seule, il n’y a personne d’autre que moi dans cette pièce. Ils sont tous morts et les morts ne pensent pas. Ces voix n’existent pas. Aucune voix n’existe, mais j’entends un bruit, strident qui plus est…
La sonnerie, autant le glas de mon supplice que la promesse d’un nouveau. Mes notes n’avaient jamais été excellentes en métamorphose, et ce je n’y faisait rien, sans doute que cela resterais comme cela pendant encore des années. Solution bien de chez Falciguë, une chaîne, un pupitre et un prof. Je regardais les autres élèves s’en aller sans bouger de ma place, m’occupant de ranger mon barda simple avant de me lever.
Le professeur Sykes, ou l’ex Auror Sykes, comme l'appelaient les miens. L’apprentissage de la magie noire impliquait beaucoup de vérification de la part des différents ministères de la magie et en particulier des Aurors. J’en avait un d’attitré qui bien entendu me rendait visite de temps en temps, mais ma famille avait entendu parler d’elle et par conséquent moi aussi. Même sans cela, la magie laisse une trace, surtout les sortilèges obscurs, ainsi son aura avait quelque chose de teintée, comme la mienne, mais peut être bien plus chargée d’histoire étrange et fantastiques que mes maigres essais sur les arts sombres. Ce qui me parvenait d’elle était plus empreint de quelque chose de mélancolique. J’interrompais ma lecture passive, de peur que le silence qui s’installais ne devienne gênant et angoissant.
Je plongeais mon regard sur son visage et commençais.
-Professeur, je suis désolée pour ma performance d’aujourd’hui, plus encore pour la perte de ce rat. J’ai tellement de mal avec ce genre de magie, mais j’aimerais m’améliorer. Ce serait une grande satisfaction pour moi de savoir que je peux pratiquer ce genre de sortilèges et charmes sans être un danger public pour une fois… C’est pourquoi, je souhaiterais, enfin si vous voulez bien, avoir des cours supplémentaires et peut être particulier avec vous.
Je déglutissais, laissant le temps à mon professeur d’ingurgiter la première sortie pour enchaîner ensuite sur quelque chose de plus laudatif:
-Votre talent en matière de métamorphose est tout simplement stupéfiant, je me doute bien que je n’arriverais jamais à la cheville de vos exploits, mais j’aspire à la grandeur et un modèle tel que vous, si infaillible..
J’en faisais peut être trop, je baissais les yeux, l’air faussement timide, juste trop frustrée d’avoir été aussi loin dans mes éloges et soupçonneuse du fait que cela se verrait. J’en cachait l’anneau à mon bras dans les plis de ma robe de peur que le rouge de mon auto-fustigation ne transparaisse au grand jour et trahisse mon état d’esprit.
- Résumé:
- Oléandre est en cours de métamorphose et tue accidentellement le rat qu'elle devait changer en monstre par perte de concentration. Le rat tombe raide, elle le fait disparaître et tache de se calmer pour recommencer mais la grosse cloche sonne. Elle se met debout et tâche d’arrêter de sonder le professeur pour lui expliquer en premier lieu sa faiblesse en métamorphose, puis fait l'éloge de Sykes, peut être de manière un peu trop dithyrambique.
@Eden Sykes
- InvitéInvité
Re: Un échange de bons procédés [Eden Sykes/Oléandre Falciguë]
Ven 30 Nov 2018 - 14:23
Il y a une chose que je déteste dans ma matière. Une seule. Les échecs, les accidents ? Non, ça, on s’en fou. Mon malheur du siècle à moi, c’est les animaux. Les putains d’animaux. Et là n’importe qui dirait « oh, elle est si progressiste, elle n’aime pas qu’on expérimente sur des animaux » mais que dalle ! Je déteste les animaux ! C’était notable, mais moindre, par rapport à certains cours, je m’approchais moins de mes élèves. Nonchalamment assise sur mon bureau à répéter des gestes, formules ou des questions, essayé de rattraper des catastrophes, je jouais de ma baguette d’une main, mangeant une pomme de l’autre.
Tiens d’ailleurs… Voyant un rat commencer à gonfler comme un ballon, d’un geste ferme, celui-ci rapetissait à l’échelle d’une bille avant son explosion fatidique. Secouant lentement la tête, je laissais mon regard balayer la tablée me faisant face. Les travaux pratiques, c’est supposé être drôle, le moment où je peux aller les titiller un peu… Mais aussi complexe soient les modifications que je veux leur apprendre, ils ne feront jamais un simili d’apparence humaine à partir d’argile s’ils ne peuvent pas recréer quelques mutations à partir d’un rat.
Je dis ça, mais j’ai faillis me faire virer de Poudlard le jour où on m’en a collé un sous le nez en plein cours… « Tiens, vas-y, montre ». J’ai poussé un cri, lancé un sort, il s’est écroulé, j’ai pris un nombre d’heures de retenues assez démentielles. Mais bon, étudier pour étudier, je ne faisais pas grand-chose d’autre à l’époque.
Mon minois s’affinait en remarquant les difficultés de l’une de mes élèves, une blondinette. Attrapant une feuille à côté de moi, je zyeutais à droite, à gauche, pour repérer les noms de chacun. C’est bien elle, oui, O… O… Orlane, Orléane… ? Non, oui. Oléandre. Une crispation naissait à mon visage face à ses difficultés, pas une forme de colère ou de frustration, mais plutôt de compassion. Elle mettait du cœur à l’ouvrage.
Alors que la cloche retentissait, je lançais mon cadavre de pomme dans la poubelle proche de mon bureau, d’une habilité certaine.
« Bien, à la semaine prochaine. Pour ceux qui ne sont pas au point, essayez de prendre quelques minutes pour vous exercer, nous passerons à un autre exercice, plus complexe, sur la métamorphose de minéraux en matières organiques. Oh, et, ne vous mettez pas trop la pression pour les examens de fin de semestre, concernant la métamorphose, vous n’aurez que des chapitres un à quatre inclus à réviser. »
Haussant lentement un sourcil, je nichais mon regard vers la blondinette dont l’échec m’avait interpelé tout à l’heure. Je la laissais s’exprimer, toujours assise sur mon bureau, mes jambes se balançant lentement alors que je rangeais ma baguette pour poser mes deux mains sur le bois vernis. Manque-t-elle de confiance en elle ou est-elle simplement fausse ? Mon regard était assez interrogateur, peut-être curieux et miné d’une certaine empathie. Pour autant, je laissais quelques secondes s’écouler après la fin de ses mots, le temps de trouver les miens.
« Je comprends votre détresse, mademoiselle Falciguë. Enfin. Du moins, je l’entends. Les forces et les faiblesses sont faites pour être complémentaires, et si vous voulez mon avis, ne pas exceller partout est une qualité qui met en exergue votre humanité. »
En théorie, le oui aurait été évident. Mais elle me faisait douter de moi-même. Je n’aime pas être prise comme modèle de manière générale, de fait, je suis loin d’en être un.
« Ne creusez pas l’écart, vous êtes capable. Et vos capacités diffèrent des miennes là où notre passif vient se nuancer. Enfin… Je doute que mes mots vous aident en une façon quelconque, les buts éloignent parfois de l’objectivité. J’accepte de vous aider. Ou au moins de tenter. Métamorphosons cette chrysalide en papillon. Mais d’abord, parlez-moi de vous. J’entends par vous, vos compétences, vos difficultés et vos ressentis sur la matière, bien évidemment. Peu m’importe ce que vous avez bien pu manger à midi. »
Ma voix était lente, et douce. Je portais malgré moi un petit quelque chose de froid, ainsi, j’étais clairement obligée de forcer le paraître d’un air bienveillant pour véhiculer ce que je désire réellement véhiculer, taire ma nature et mes habitudes. Une lutte intérieure que je mène depuis que je suis revenue ici en tant que professeur.
Tiens d’ailleurs… Voyant un rat commencer à gonfler comme un ballon, d’un geste ferme, celui-ci rapetissait à l’échelle d’une bille avant son explosion fatidique. Secouant lentement la tête, je laissais mon regard balayer la tablée me faisant face. Les travaux pratiques, c’est supposé être drôle, le moment où je peux aller les titiller un peu… Mais aussi complexe soient les modifications que je veux leur apprendre, ils ne feront jamais un simili d’apparence humaine à partir d’argile s’ils ne peuvent pas recréer quelques mutations à partir d’un rat.
Je dis ça, mais j’ai faillis me faire virer de Poudlard le jour où on m’en a collé un sous le nez en plein cours… « Tiens, vas-y, montre ». J’ai poussé un cri, lancé un sort, il s’est écroulé, j’ai pris un nombre d’heures de retenues assez démentielles. Mais bon, étudier pour étudier, je ne faisais pas grand-chose d’autre à l’époque.
Mon minois s’affinait en remarquant les difficultés de l’une de mes élèves, une blondinette. Attrapant une feuille à côté de moi, je zyeutais à droite, à gauche, pour repérer les noms de chacun. C’est bien elle, oui, O… O… Orlane, Orléane… ? Non, oui. Oléandre. Une crispation naissait à mon visage face à ses difficultés, pas une forme de colère ou de frustration, mais plutôt de compassion. Elle mettait du cœur à l’ouvrage.
Alors que la cloche retentissait, je lançais mon cadavre de pomme dans la poubelle proche de mon bureau, d’une habilité certaine.
« Bien, à la semaine prochaine. Pour ceux qui ne sont pas au point, essayez de prendre quelques minutes pour vous exercer, nous passerons à un autre exercice, plus complexe, sur la métamorphose de minéraux en matières organiques. Oh, et, ne vous mettez pas trop la pression pour les examens de fin de semestre, concernant la métamorphose, vous n’aurez que des chapitres un à quatre inclus à réviser. »
Haussant lentement un sourcil, je nichais mon regard vers la blondinette dont l’échec m’avait interpelé tout à l’heure. Je la laissais s’exprimer, toujours assise sur mon bureau, mes jambes se balançant lentement alors que je rangeais ma baguette pour poser mes deux mains sur le bois vernis. Manque-t-elle de confiance en elle ou est-elle simplement fausse ? Mon regard était assez interrogateur, peut-être curieux et miné d’une certaine empathie. Pour autant, je laissais quelques secondes s’écouler après la fin de ses mots, le temps de trouver les miens.
« Je comprends votre détresse, mademoiselle Falciguë. Enfin. Du moins, je l’entends. Les forces et les faiblesses sont faites pour être complémentaires, et si vous voulez mon avis, ne pas exceller partout est une qualité qui met en exergue votre humanité. »
En théorie, le oui aurait été évident. Mais elle me faisait douter de moi-même. Je n’aime pas être prise comme modèle de manière générale, de fait, je suis loin d’en être un.
« Ne creusez pas l’écart, vous êtes capable. Et vos capacités diffèrent des miennes là où notre passif vient se nuancer. Enfin… Je doute que mes mots vous aident en une façon quelconque, les buts éloignent parfois de l’objectivité. J’accepte de vous aider. Ou au moins de tenter. Métamorphosons cette chrysalide en papillon. Mais d’abord, parlez-moi de vous. J’entends par vous, vos compétences, vos difficultés et vos ressentis sur la matière, bien évidemment. Peu m’importe ce que vous avez bien pu manger à midi. »
Ma voix était lente, et douce. Je portais malgré moi un petit quelque chose de froid, ainsi, j’étais clairement obligée de forcer le paraître d’un air bienveillant pour véhiculer ce que je désire réellement véhiculer, taire ma nature et mes habitudes. Une lutte intérieure que je mène depuis que je suis revenue ici en tant que professeur.
- InvitéInvité
Re: Un échange de bons procédés [Eden Sykes/Oléandre Falciguë]
Ven 30 Nov 2018 - 16:09
Je relevais les yeux vers elle, il y avait un mur, comme si elle mettait inconsciemment de l’écart tout en prétendant l’amoindrir. Sans doute une sorte de défense ou de méfiance naturelle, ou c’était peut être pour m’éviter d’être blessée à son contact, une marque de sympathie. je ne savais pas comment me placer vis à vis de cela mais mes racines m’intimaient de me préparer à toutes les éventualités et donc de ne pas craindre sa part d’ombre qu’elle se défendait de me montrer.
-Ma magie est, depuis toute petite, relativement capricieuse. Souvent au lieu de se contenter de l’effet désiré, elle s’éprend d’une envie de grandir, de faire plus. Un récurvite s’étendant bien au delà de l’assiette que je vise et mousse toute la salle, un incendio catastrophique qui répand la désolation plutôt que d’allumer une simple cheminée, toute magie qui s'évacue de moi est avide de puissance et chaotique. J’essaie personnellement de régler ce soucis depuis des années, régulant au mieux mes émotions…
Je sortais le bracelet pour le mettre en vue du professeur la couleur migrait vers le bleu du à l’apaisement du “oui”.
-...malheureusement pour moi la métamorphose s’opère sur un plan très infime et doit être minutieusement organisée. A moins d’user de sortilèges d'agrandissement, la métamorphose que j’opère est souvent létale pour les concernés, voir destructrices dans certains cas. La transformation raté du rat en est un bon exemple, si j’en avais fait un monstre géant sans doute aurait-il survécu, mais le mobilier n’aurait peut être pas tenu. Vous nous avez assez mis en garde sur les effets du polymonstrum et... Comment dire? Si mes relations avec mes camarades intimes se déroulent bien, ma réputation au sein même d’Hungcalf est relativement sombre, du moins suffisamment pour que je n'ai pas envie de m’attirer plus de haine.
Je regardais les pupitres en me retournant pour voir les portes se fermer, signe que si elle ne désirait pas clore la conversation en fixant un rendez vous, sans doute avions nous au moins une heure pour parler.
-En vérité je me demande si il n’y aurait pas quelques astuces, des tours de passe passe ou de raccourcis autres que celui que j’ai utilisé par le passé. Je n’ai pas l’impression d’être vraiment capable de focaliser à petite échelle et pour tout vous dire, même si mes notes seraient de toutes manière excellentes dans toutes les autres matières et à l’écrit pour la métamorphose, sans coup de pouce, je pense que l’optimal ne viendra jamais toquer à ma porte dans cette matière, comme une éternelle frustration.
Je me retournais vers elle. Le rapport de force me semblait injuste, j’avais besoin de renverser la balance par habitude autant que par fierté.
-Et vous professeur, aviez vous une telle difficulté dans quelques que matières que ce soit? Où bien ce même genre de sentiment d’un dessein inachevé, d’un cap infranchissable, un désir inassouvi?
Mon esprit se jetait à l’assaut du siens de manière peu courtoise mais sans effusion, si quelque chose devait transparaître, alors je saurais. Mon regard déviait vers mon pupitre ou j’y laissais mon sac pour me rapprocher du bureau de l’institutrice à petit pas lents. Mes deux bras lâches, je la regardais maintenant dans les yeux, mon visage près du siens fouillant un signe dans sa peau trahissant une faiblesse latente et secrète. Je ne voulais tout simplement pas être la seule dans cette salle à avoir une blessure, et encore moins la seule à me confier.
Rien de tout cela n’était véritablement mauvais, après tout, elle me donnerait un coup de pouce et je serais toujours à même de lui renvoyer l’ascenseur d’une manière ou d’une autre. Peut être que cette partie de moi souhaitant une complicité transpirerait de par devers moi pour l’atteindre via legilimancie, peut être pas.
-Ma magie est, depuis toute petite, relativement capricieuse. Souvent au lieu de se contenter de l’effet désiré, elle s’éprend d’une envie de grandir, de faire plus. Un récurvite s’étendant bien au delà de l’assiette que je vise et mousse toute la salle, un incendio catastrophique qui répand la désolation plutôt que d’allumer une simple cheminée, toute magie qui s'évacue de moi est avide de puissance et chaotique. J’essaie personnellement de régler ce soucis depuis des années, régulant au mieux mes émotions…
Je sortais le bracelet pour le mettre en vue du professeur la couleur migrait vers le bleu du à l’apaisement du “oui”.
-...malheureusement pour moi la métamorphose s’opère sur un plan très infime et doit être minutieusement organisée. A moins d’user de sortilèges d'agrandissement, la métamorphose que j’opère est souvent létale pour les concernés, voir destructrices dans certains cas. La transformation raté du rat en est un bon exemple, si j’en avais fait un monstre géant sans doute aurait-il survécu, mais le mobilier n’aurait peut être pas tenu. Vous nous avez assez mis en garde sur les effets du polymonstrum et... Comment dire? Si mes relations avec mes camarades intimes se déroulent bien, ma réputation au sein même d’Hungcalf est relativement sombre, du moins suffisamment pour que je n'ai pas envie de m’attirer plus de haine.
Je regardais les pupitres en me retournant pour voir les portes se fermer, signe que si elle ne désirait pas clore la conversation en fixant un rendez vous, sans doute avions nous au moins une heure pour parler.
-En vérité je me demande si il n’y aurait pas quelques astuces, des tours de passe passe ou de raccourcis autres que celui que j’ai utilisé par le passé. Je n’ai pas l’impression d’être vraiment capable de focaliser à petite échelle et pour tout vous dire, même si mes notes seraient de toutes manière excellentes dans toutes les autres matières et à l’écrit pour la métamorphose, sans coup de pouce, je pense que l’optimal ne viendra jamais toquer à ma porte dans cette matière, comme une éternelle frustration.
Je me retournais vers elle. Le rapport de force me semblait injuste, j’avais besoin de renverser la balance par habitude autant que par fierté.
-Et vous professeur, aviez vous une telle difficulté dans quelques que matières que ce soit? Où bien ce même genre de sentiment d’un dessein inachevé, d’un cap infranchissable, un désir inassouvi?
Mon esprit se jetait à l’assaut du siens de manière peu courtoise mais sans effusion, si quelque chose devait transparaître, alors je saurais. Mon regard déviait vers mon pupitre ou j’y laissais mon sac pour me rapprocher du bureau de l’institutrice à petit pas lents. Mes deux bras lâches, je la regardais maintenant dans les yeux, mon visage près du siens fouillant un signe dans sa peau trahissant une faiblesse latente et secrète. Je ne voulais tout simplement pas être la seule dans cette salle à avoir une blessure, et encore moins la seule à me confier.
Rien de tout cela n’était véritablement mauvais, après tout, elle me donnerait un coup de pouce et je serais toujours à même de lui renvoyer l’ascenseur d’une manière ou d’une autre. Peut être que cette partie de moi souhaitant une complicité transpirerait de par devers moi pour l’atteindre via legilimancie, peut être pas.
- InvitéInvité
Re: Un échange de bons procédés [Eden Sykes/Oléandre Falciguë]
Ven 30 Nov 2018 - 19:15
Lentement, je m’éprenais du récit de la blondinette. Elle semble avoir un recul appréciable, mêlé à une certaine forme de décalage d’une bourgeoisie typique. Son exigence avec elle-même paraissait un désire irrationnel. Rares sont mes élèves qui acceptent de considérer l’échec… C’est pourtant une part importante de l’apprentissage.
Songeuse, je clignais des yeux, alors que, pendant quelques secondes, deux ou trois, peut-être, ceux-ci ont exprimé une légère lueur marron, en prenant une teneur noisette avant de revenir à la normale, cette lueur balayé par un ressaisissement pratiquement instantané.
« Je n’ai pas la prétention d’être psychomage, mais il me semble, en les quelques mots de notre entre vue, que votre magie ne fait que manifester votre volonté, votre être. Vous toisez une forme d’excès, et ne le voyez pas là comme une agression ou quoi, mais, même si je suis assez mal placée sur le sujet, si évoluer vous correspond, faire évoluer aussi, de même, si engendrer la destruction ou le laid vous sied, l’inverse vous est plus difficile.
Je pense, sans trop m’avancer, que vos ambitions vous freinent, mademoiselle. Mais je ne suis personne pour vous juger, vous souhaitez des conseils, à mes yeux, la personnalité et la constitution du sorcier reflète ses pouvoirs magiques. Si votre fort n’est pas dans la précision, la finition, peut-être devez-vous orienter votre apprentissage et vos recherches personnelles dans une certaine direction, prendre en minimalisme ou accepter cette volonté de voir les choses en grand et rediriger vos apprentissages.
Vous avez un potentiel certain. Chaque individu en a un, tout le monde est prédisposé à quelque chose qui lui correspond, mais tout le monde ne tend pas à s’orienter en son domaine de prédilection. Ainsi, je pense que vos facilités dans le domaine magique au vu de la quantité que vous pouvez en déployer vous frustre plus qu’autre chose quand il s’agit de sortilèges de précisions, et vous fait donc évoluer à reculons. Je me trompe ? »
Sans réellement lui laisser de répit, je marquais tout de même une légère pause, d’une part pour reprendre mon souffle, d’autres parts pour répondre à la deuxième partie de sa venue.
« J’ai obtenu un troll à mes Buse de Soins aux créatures magiques. J’ai horreur des animaux, à vrai dire, j’ai horreur de manquer de connaissance. Et si comprendre la psychologie humaine n’est pas si ardu en termes de recherches, le monde animalier est plus vaste. Un mystère quasiment infini que nul individu en une vie ne pourrait percer. C’est donc plus la manifestation d’une peur et d’une incompréhension de l’inconnu qu’un désir.
Si je devais considérer un dessein inachevé, je pense qu’il s’agit de mon sujet de thèse de DEFI’s, sur lequel je tends à vous faire travailler puisque c’est le domaine que je maîtrise le mieux, à savoir donner apparence humaine à des minéraux. »
Mes pensées affluaient lentement. Je revoyais devant moi ces cadavres difformes, ces créatures à apparence humaine apte à se mouvoir, mais sans la moindre émotion exprimée dans le regard. Je me revoyais expliquer ma thèse devant le jury, et les avancées médicales qu’elles pourraient engager, avec la possibilité, peut-être, à l’aide de runes et autres sortilèges de créer des organes fonctionnels et viable sur le long terme pour la médecine magique, voir, en poussant un peu le vice, de transférer un esprit dans un corps qui trônait, dans mes souvenirs, à mes côtés, la reproduction parfaite de moi-même, assez coloré pour montrer des organes vitaux fonctionnels, que je déplaçais comme un pantin via des sorts, mais incapable de la moindre individualité.
Problème que j’avais mesuré à l’époque. L’être humain est trop complexe à reproduire. Mes rapports impliquaient la tentative d’implanter des souvenirs pour créer une forme d’intelligence, mais celle-ci était clairement dégénérescente et n’avait tenu qu’une semaine, en se dégradant au fur et à mesure avant de se donner la mort lié à ses souffrances, fait supplémentaire, cependant, une incapacité totale à exercer la magie. Durant ce mini flashback, il était notable que mes yeux avaient repris cette couleur noisette, peut-être plus longtemps, la dizaine de secondes nécessaire à me remémorer ces évènements, finissant par secouer la tête, la lueur marron clair se promenant avant de disparaître, mes prunelles grises se reposant sur la blonde.
« Si vous êtes réellement déterminée à la métamorphose, nous pouvons revoir les bases ensemble si vous le souhaitez, mais sous une approche moins conventionnelle. J’appréhende la magie comme une force, qui doit s’équilibrer avec le corps et l’esprit. Vos capacités viennent de vos limites corporelles et spirituelles. Si vous n’êtes pas prête à travailler de la minutie, ou accepter l’échec, accepter le temps, je ne peux rien vous apporter que vous n’ayez déjà ou que je ne dispense en travaux pratiques ou en cours magistraux. »
Songeuse, je clignais des yeux, alors que, pendant quelques secondes, deux ou trois, peut-être, ceux-ci ont exprimé une légère lueur marron, en prenant une teneur noisette avant de revenir à la normale, cette lueur balayé par un ressaisissement pratiquement instantané.
« Je n’ai pas la prétention d’être psychomage, mais il me semble, en les quelques mots de notre entre vue, que votre magie ne fait que manifester votre volonté, votre être. Vous toisez une forme d’excès, et ne le voyez pas là comme une agression ou quoi, mais, même si je suis assez mal placée sur le sujet, si évoluer vous correspond, faire évoluer aussi, de même, si engendrer la destruction ou le laid vous sied, l’inverse vous est plus difficile.
Je pense, sans trop m’avancer, que vos ambitions vous freinent, mademoiselle. Mais je ne suis personne pour vous juger, vous souhaitez des conseils, à mes yeux, la personnalité et la constitution du sorcier reflète ses pouvoirs magiques. Si votre fort n’est pas dans la précision, la finition, peut-être devez-vous orienter votre apprentissage et vos recherches personnelles dans une certaine direction, prendre en minimalisme ou accepter cette volonté de voir les choses en grand et rediriger vos apprentissages.
Vous avez un potentiel certain. Chaque individu en a un, tout le monde est prédisposé à quelque chose qui lui correspond, mais tout le monde ne tend pas à s’orienter en son domaine de prédilection. Ainsi, je pense que vos facilités dans le domaine magique au vu de la quantité que vous pouvez en déployer vous frustre plus qu’autre chose quand il s’agit de sortilèges de précisions, et vous fait donc évoluer à reculons. Je me trompe ? »
Sans réellement lui laisser de répit, je marquais tout de même une légère pause, d’une part pour reprendre mon souffle, d’autres parts pour répondre à la deuxième partie de sa venue.
« J’ai obtenu un troll à mes Buse de Soins aux créatures magiques. J’ai horreur des animaux, à vrai dire, j’ai horreur de manquer de connaissance. Et si comprendre la psychologie humaine n’est pas si ardu en termes de recherches, le monde animalier est plus vaste. Un mystère quasiment infini que nul individu en une vie ne pourrait percer. C’est donc plus la manifestation d’une peur et d’une incompréhension de l’inconnu qu’un désir.
Si je devais considérer un dessein inachevé, je pense qu’il s’agit de mon sujet de thèse de DEFI’s, sur lequel je tends à vous faire travailler puisque c’est le domaine que je maîtrise le mieux, à savoir donner apparence humaine à des minéraux. »
Mes pensées affluaient lentement. Je revoyais devant moi ces cadavres difformes, ces créatures à apparence humaine apte à se mouvoir, mais sans la moindre émotion exprimée dans le regard. Je me revoyais expliquer ma thèse devant le jury, et les avancées médicales qu’elles pourraient engager, avec la possibilité, peut-être, à l’aide de runes et autres sortilèges de créer des organes fonctionnels et viable sur le long terme pour la médecine magique, voir, en poussant un peu le vice, de transférer un esprit dans un corps qui trônait, dans mes souvenirs, à mes côtés, la reproduction parfaite de moi-même, assez coloré pour montrer des organes vitaux fonctionnels, que je déplaçais comme un pantin via des sorts, mais incapable de la moindre individualité.
Problème que j’avais mesuré à l’époque. L’être humain est trop complexe à reproduire. Mes rapports impliquaient la tentative d’implanter des souvenirs pour créer une forme d’intelligence, mais celle-ci était clairement dégénérescente et n’avait tenu qu’une semaine, en se dégradant au fur et à mesure avant de se donner la mort lié à ses souffrances, fait supplémentaire, cependant, une incapacité totale à exercer la magie. Durant ce mini flashback, il était notable que mes yeux avaient repris cette couleur noisette, peut-être plus longtemps, la dizaine de secondes nécessaire à me remémorer ces évènements, finissant par secouer la tête, la lueur marron clair se promenant avant de disparaître, mes prunelles grises se reposant sur la blonde.
« Si vous êtes réellement déterminée à la métamorphose, nous pouvons revoir les bases ensemble si vous le souhaitez, mais sous une approche moins conventionnelle. J’appréhende la magie comme une force, qui doit s’équilibrer avec le corps et l’esprit. Vos capacités viennent de vos limites corporelles et spirituelles. Si vous n’êtes pas prête à travailler de la minutie, ou accepter l’échec, accepter le temps, je ne peux rien vous apporter que vous n’ayez déjà ou que je ne dispense en travaux pratiques ou en cours magistraux. »
- InvitéInvité
Re: Un échange de bons procédés [Eden Sykes/Oléandre Falciguë]
Ven 30 Nov 2018 - 20:10
Des images se bousculaient dans ma tête tandis qu’elle me parlait des soins aux créatures magiques. J’écartais vivement les visions peu claires et le reste, mais la livraison intense de ses propres faiblesses, même ses désirs n’ont concluant me donnaient le tournis. Il y avait un manque dans cette femme là, et je venais sans doute de raviver une plaie pas encore tout à fait refermée.
-Veuillez m’excuser Professeur Sykes, je n’aurais peut être pas dû être si curieuse… probablement pas, oui, hum, désolée.
Sa manière de se représenter la magie était pour le moins rationnelle, légèrement animiste. Chacun avait sa propre conception de ces phénomènes et personne n’avait vraiment la réponse à la question ultime, qu’est ce que la magie. C’est en partie la raison pour laquelle certains ne prononcent pas un mot et d’autres..
-Il n’y a pas longtemps, lors d’un événement magique, la toussaint, ou comme vous l'appelez ici Halloween, j’ai exceptionnellement été capable de lancer une incantation de métamorphose vampirique. Le sort était si puissant que je n’ai pas pus boire de la soirée à cause du déguisement que je me suis infligée… Une terrible soirée. Cela ne me revient que maintenant, mais les incantations sont la voie la plus simple pour obtenir un effet précis. Ainsi, peut être qu’aux vues de mes aptitudes, le fait de réciter des incantations ou de les informuler lentement me permettrait d’atteindre le même effet. Ce serait une expérience à tenter, pour savoir si oui ou non l’influence du Samhain était importante ou non.
Je m’interrompais, m’excusais également brièvement de monologuer mes suppositions et fixais le bureau.
-Je… J’aimerais beaucoup que vous me supervisiez pour que j’arrive enfin à décrocher des résultats qui me paraîtront satisfaisant mais… Je me rend bien compte des efforts que cela va vous coûter. En tant que Lufkin je suis relativement studieuse mais j’ai également des talents plus… Personnels disons. Je ne vous revaudrais probablement jamais assez avec ce que je peut produire en dehors des cours, mais si vous avez besoin de quelqu’un pour n’importe qu’elle tâche ou si vous désirez une potion ou un objet magique, peut être même des livres peu courant, il se pourrait que je puisse les fabriquer ou me les procurer.
J’exhibais encore une fois le bracelet qui s’ornait de doré, chose assez rare, c’est généralement ces moment là ou mon patronus paraît presque corporel. C’est lors d’un moment comme celui là où j’avais réussi à sortir le seul parfait de toute ma vie de sorcière et je me sentais de réessayer maintenant. Je gloussait d’allégresse, je regardais l’anneau et attrapais de mon autre main ma baguette pour la pointer vers l’intérieur de la salle.
-Pardonnez moi professeur, ce genre d'événement est rare, Spero Patronum !
Toute la volontée du monde dans ce sort, toute ma satisfaction de savoir que je vais probablement pouvoir dompter cette forme de magie qu’est la métamorphose, c’est maintenant ou jamais.
-Veuillez m’excuser Professeur Sykes, je n’aurais peut être pas dû être si curieuse… probablement pas, oui, hum, désolée.
Sa manière de se représenter la magie était pour le moins rationnelle, légèrement animiste. Chacun avait sa propre conception de ces phénomènes et personne n’avait vraiment la réponse à la question ultime, qu’est ce que la magie. C’est en partie la raison pour laquelle certains ne prononcent pas un mot et d’autres..
-Il n’y a pas longtemps, lors d’un événement magique, la toussaint, ou comme vous l'appelez ici Halloween, j’ai exceptionnellement été capable de lancer une incantation de métamorphose vampirique. Le sort était si puissant que je n’ai pas pus boire de la soirée à cause du déguisement que je me suis infligée… Une terrible soirée. Cela ne me revient que maintenant, mais les incantations sont la voie la plus simple pour obtenir un effet précis. Ainsi, peut être qu’aux vues de mes aptitudes, le fait de réciter des incantations ou de les informuler lentement me permettrait d’atteindre le même effet. Ce serait une expérience à tenter, pour savoir si oui ou non l’influence du Samhain était importante ou non.
Je m’interrompais, m’excusais également brièvement de monologuer mes suppositions et fixais le bureau.
-Je… J’aimerais beaucoup que vous me supervisiez pour que j’arrive enfin à décrocher des résultats qui me paraîtront satisfaisant mais… Je me rend bien compte des efforts que cela va vous coûter. En tant que Lufkin je suis relativement studieuse mais j’ai également des talents plus… Personnels disons. Je ne vous revaudrais probablement jamais assez avec ce que je peut produire en dehors des cours, mais si vous avez besoin de quelqu’un pour n’importe qu’elle tâche ou si vous désirez une potion ou un objet magique, peut être même des livres peu courant, il se pourrait que je puisse les fabriquer ou me les procurer.
J’exhibais encore une fois le bracelet qui s’ornait de doré, chose assez rare, c’est généralement ces moment là ou mon patronus paraît presque corporel. C’est lors d’un moment comme celui là où j’avais réussi à sortir le seul parfait de toute ma vie de sorcière et je me sentais de réessayer maintenant. Je gloussait d’allégresse, je regardais l’anneau et attrapais de mon autre main ma baguette pour la pointer vers l’intérieur de la salle.
-Pardonnez moi professeur, ce genre d'événement est rare, Spero Patronum !
Toute la volontée du monde dans ce sort, toute ma satisfaction de savoir que je vais probablement pouvoir dompter cette forme de magie qu’est la métamorphose, c’est maintenant ou jamais.
- Spero Patronum:
1=Basilic corporel
2=Grosse fumée blanchâtre
3=Petite fumée
4=Petite fumée
5=Grosse fumée
6=Basilic corporel
- Maître du Jeu→ je suis le destin ←
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» miroir du riséd : sans visage
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» âge : éternel
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Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Un échange de bons procédés [Eden Sykes/Oléandre Falciguë]
Ven 30 Nov 2018 - 20:10
Le membre 'Oléandre Falciguë' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé de magie' : 6
'Dé de magie' : 6
- InvitéInvité
Re: Un échange de bons procédés [Eden Sykes/Oléandre Falciguë]
Ven 30 Nov 2018 - 20:41
Les remords de la jeune femme étendaient en moi une certaine incompréhension. Elle me l’a demandé, non ? Elle est peut-être plus sensible que je l’ai imaginé… J’aurais dû prendre plus de pincettes, en ce cas, je l’ai peut-être heurté. La suite de la discussion en témoignait au moins du contraire, soit elle masquait bien ses émotions, soit je l’ai jugée bien trop vite.
L’idée me faisait sourire alors qu’une lueur rose basculait à mes yeux, repassant en mémoire les mots de Cléopatra. « je vous ai jugé beaucoup trop tôt. » un frisson accompagné de ce mouvement de mes lèvres trahissait une portée infinie telle à la lueur des diamants roses à mes prunelles, bien plus vives que le marron certes élégant, mais témoignant de quelque chose de différent. Non, cette couleur-ci, elle exprimait quelque chose de bien plus puissant. De bien plus pur, balayant en quelques instants mes doutes.
Ramenée à la réalité par cette lueur dorée, j’acquiesçais lentement après avoir vu le patronus d’une taille ma fois importante se manifester. Etrangement, je m’identifie un peu en cet élève en un sens. Dégainant lentement ma baguette alors que la lueur à mes yeux faiblissait petit à petit, sans réellement formuler le sort, je laissais se manifester l’éléphant d’une taille conséquente prendre place dans la pièce, d’une couleur bleuâtre assez pâle.
« Reflet de vos émotions, ou de la fluctuation de votre pouvoir magique ? En tout cas, j’avoue être impressionnée. »
Ma qualité d’Auror parlait d’elle-même, mon patronus était relativement volumineux, celle de son animal adulte à échelle réelle. J’avais peu pour usage de l’utiliser, plus adepte des sorts offensifs que défensifs. D’un geste de baguette, l’apparition pris fin, alors que je me replongeais lentement vers la blondinette.
« Votre magie est excessivement puissante, Oléandre, mais incertaine. C’est maintenant certain pour moi, vos besoins sont en précision. Votre talent est considérable, bien plus que le miens, malgré les années qui nous séparent. Vous ne me devez rien personnellement, je suis votre professeur, et, fait étant, il est de mon devoir de vous guider dans le chemin qui sera le meilleur pour vous. Mais je m’avoue curieuse, je l’avoue de vos talents ‘plus personnel’, notamment au vu de votre potentiel. »
Secouant lentement la tête, je laissais un court silence s’installer avant de reprendre.
« Entendons-nous bien, la métamorphose demande une rigueur certaine, vous devez être prête à repousser vos limites, ce dont je ne doute pas, mais aussi à les accepter. Sachez cependant que la métamorphose n’a de limite que votre imagination. Tout peut devenir n’importe quoi avec assez de travail, bien qu’il existe des lois élémentaires que je ne vous rappelle pas, j’ai confiance en vos connaissances théoriques. Ainsi, si une part de grandiloquence que je ne jugerai pas vous arpente et vous bride, nous nous focaliserons sur vos limites, vos faiblesses. »
Attrapant lentement mon sac, je plongeais mon bras entier dedans malgré la taille de celui-ci, un sort d’élargissement, évidemment, attrapant lentement une autre pomme pour la lancer d’une force insoupçonnée pour mon gabarit au travers la salle, tendant ensuite ma baguette sans formuler le moindre sort, une légère lueur émanant de la courte brindille de bois tenant en 14 centimètres, la longueur à peine de ma main, à peu de détails proches, alors que la pomme disparaissait en plein vol, aucun son d’impact ne se faisant entendre au gré du sort de disparition.
Ainsi, j’observais lentement la jeune femme en piochant une cigarette dans mon sac, l’allumant alors qu’une flammèche jaillissait du bout de ma baguette comme un briquet, avant de me lever pour aller ouvrir une fenêtre et me nicher proche de celle-ci.
« Voici votre première leçon. Rapportez-moi cette pomme avant que j’ai finis ma cigarette. »
L’idée me faisait sourire alors qu’une lueur rose basculait à mes yeux, repassant en mémoire les mots de Cléopatra. « je vous ai jugé beaucoup trop tôt. » un frisson accompagné de ce mouvement de mes lèvres trahissait une portée infinie telle à la lueur des diamants roses à mes prunelles, bien plus vives que le marron certes élégant, mais témoignant de quelque chose de différent. Non, cette couleur-ci, elle exprimait quelque chose de bien plus puissant. De bien plus pur, balayant en quelques instants mes doutes.
Ramenée à la réalité par cette lueur dorée, j’acquiesçais lentement après avoir vu le patronus d’une taille ma fois importante se manifester. Etrangement, je m’identifie un peu en cet élève en un sens. Dégainant lentement ma baguette alors que la lueur à mes yeux faiblissait petit à petit, sans réellement formuler le sort, je laissais se manifester l’éléphant d’une taille conséquente prendre place dans la pièce, d’une couleur bleuâtre assez pâle.
« Reflet de vos émotions, ou de la fluctuation de votre pouvoir magique ? En tout cas, j’avoue être impressionnée. »
Ma qualité d’Auror parlait d’elle-même, mon patronus était relativement volumineux, celle de son animal adulte à échelle réelle. J’avais peu pour usage de l’utiliser, plus adepte des sorts offensifs que défensifs. D’un geste de baguette, l’apparition pris fin, alors que je me replongeais lentement vers la blondinette.
« Votre magie est excessivement puissante, Oléandre, mais incertaine. C’est maintenant certain pour moi, vos besoins sont en précision. Votre talent est considérable, bien plus que le miens, malgré les années qui nous séparent. Vous ne me devez rien personnellement, je suis votre professeur, et, fait étant, il est de mon devoir de vous guider dans le chemin qui sera le meilleur pour vous. Mais je m’avoue curieuse, je l’avoue de vos talents ‘plus personnel’, notamment au vu de votre potentiel. »
Secouant lentement la tête, je laissais un court silence s’installer avant de reprendre.
« Entendons-nous bien, la métamorphose demande une rigueur certaine, vous devez être prête à repousser vos limites, ce dont je ne doute pas, mais aussi à les accepter. Sachez cependant que la métamorphose n’a de limite que votre imagination. Tout peut devenir n’importe quoi avec assez de travail, bien qu’il existe des lois élémentaires que je ne vous rappelle pas, j’ai confiance en vos connaissances théoriques. Ainsi, si une part de grandiloquence que je ne jugerai pas vous arpente et vous bride, nous nous focaliserons sur vos limites, vos faiblesses. »
Attrapant lentement mon sac, je plongeais mon bras entier dedans malgré la taille de celui-ci, un sort d’élargissement, évidemment, attrapant lentement une autre pomme pour la lancer d’une force insoupçonnée pour mon gabarit au travers la salle, tendant ensuite ma baguette sans formuler le moindre sort, une légère lueur émanant de la courte brindille de bois tenant en 14 centimètres, la longueur à peine de ma main, à peu de détails proches, alors que la pomme disparaissait en plein vol, aucun son d’impact ne se faisant entendre au gré du sort de disparition.
Ainsi, j’observais lentement la jeune femme en piochant une cigarette dans mon sac, l’allumant alors qu’une flammèche jaillissait du bout de ma baguette comme un briquet, avant de me lever pour aller ouvrir une fenêtre et me nicher proche de celle-ci.
« Voici votre première leçon. Rapportez-moi cette pomme avant que j’ai finis ma cigarette. »
- InvitéInvité
Re: Un échange de bons procédés [Eden Sykes/Oléandre Falciguë]
Sam 1 Déc 2018 - 10:21
Un pachyderme, le basilic le regardait d’un air relativement vexé, son regard, normalement meurtrier n’était ici que de simples pupilles énorme. De la même manière que mon patronus, j’étais relativement troublée par la venue du titanesque monstre du professeur Sykes. Elle me servait des compliments sur ma puissance et ma magie et je ne savais pas si elle se moquait de moi ou pas. En un geste nous faisions disparaître l’un comme l’autre puis elle me rappelait simplement le concept de métamorphose. Sykes attrapais un truc dans son sac puis le lançait dans la salle avant de le faire disparaître et de me dire en d’autres terme “va chercher”, j’étais perplexe.
Dans ma tête, j’évaluais le sort, pas de couleur particulière, le projectile n’a plus d’image ni de son. Soit elle a véritablement usé de plusieurs sorts combinés pour l'empêcher de toucher le sol et de devenir invisible, soit elle s’était foutue de moi en lançant un evanesco et s’attendait à ce que je cherche un objet transporté au loin. La tentation d’user accio était grande, tout comme les sorts revelio ou finite incantatem, mais j'imaginais qu’il fallait que j’use d’un sort de métamorphose.
Bon, la base, pour user de métamorphose il faut un sujet, donc de la matière concrète et mobile, comme les tables d’élèves. Il y en a beaucoup, mais plus il y a d’objets à transformer moins ma magie sera capricieuse. Du coup le sujet est bon, il me faut une idée. C’est pour trouver un fruit, donc un frugivore fera l’affaire. Et enfin le sortilège en lui même, une incantation régulera le flux et m’évitera d’avoir des demi-table-animales en train de se contorsionner pour atteindre mon but et surtout s’arrêter avant de consommer le fruit.
J’enveloppais toute la salle de ma magie en levant les bras pour faire tournoyer ma baguette, projetant des étincelles rouges sombres un peu au hasard.
Le sortilège se mouvait dans les tables qui se transformaient petit à petit en mammifères. La meute était relativement stupéfiée plus qu’active, puis se mis en traque du fruit défendu tandis que j’étais concentrée sur eux pour éviter que la pomme finisse dévorée. Les fouineurs reniflaient à gauche, à droite, allant jusqu’au bureau du professeur pour monter dessus et ouvrir le sac sans entrer dedans. Ils finissaient par se rassembler devant moi, en ligne pour se poser sur leur postérieur. Donc recherche infructueuse. Je fouettais de la baguette, mécontente.
-Regurgitum !
Deux, trois stylos ici, une feuille de papier ici, haha! La voilà la pomme.. beurk.
-A vos rang s’il vous plaît.
Docilement avec un petit coup de magie je les conviait à se rendre à leur place d’origine avant d’annuler le sort et de pointer la pomme en informulant récurvite et accio. Le binturong ne l’avait pas mangée, elle se trouvait dans son casier depuis le début. Evanesco, ou alors un assortiment divers de sorts dont je ne préférais pas imaginer la complexité et qui relevait plus de la contrainte personnelle que de l'efficacité. Elle était Ex-auror, pas saltinmage, l’efficacité faisait partie de ses attributions. C’était en même temps vache et pas, je ne savais qu’en penser. Mais la pomme était sur le bureau, intacte, la salle avait un je ne sais quoi de propre en plus, le sol était légèrement glissant cela dit, comme les tables légèrement cirée plus que de raison. Je remarquais que la cigarette était presque terminée, pas de quoi fanfaronner donc, même si j’aurais été probablement plus rapide que ces mammifères seule.
Dans ma tête, j’évaluais le sort, pas de couleur particulière, le projectile n’a plus d’image ni de son. Soit elle a véritablement usé de plusieurs sorts combinés pour l'empêcher de toucher le sol et de devenir invisible, soit elle s’était foutue de moi en lançant un evanesco et s’attendait à ce que je cherche un objet transporté au loin. La tentation d’user accio était grande, tout comme les sorts revelio ou finite incantatem, mais j'imaginais qu’il fallait que j’use d’un sort de métamorphose.
Bon, la base, pour user de métamorphose il faut un sujet, donc de la matière concrète et mobile, comme les tables d’élèves. Il y en a beaucoup, mais plus il y a d’objets à transformer moins ma magie sera capricieuse. Du coup le sujet est bon, il me faut une idée. C’est pour trouver un fruit, donc un frugivore fera l’affaire. Et enfin le sortilège en lui même, une incantation régulera le flux et m’évitera d’avoir des demi-table-animales en train de se contorsionner pour atteindre mon but et surtout s’arrêter avant de consommer le fruit.
J’enveloppais toute la salle de ma magie en levant les bras pour faire tournoyer ma baguette, projetant des étincelles rouges sombres un peu au hasard.
De pupitres en pupilles,
j’en appelle aux papilles,
avant la fin du gong,
une pomme sera trouvée,
collectée,
par la meute de binturongs.
Je veux que griffes, crocs,
et forces restent au repos,
car seule la découverte m’importe,
et celui qui transgresse,
ou atteint de maladresse,
d’un geste sera mis à la porte.
Le sortilège se mouvait dans les tables qui se transformaient petit à petit en mammifères. La meute était relativement stupéfiée plus qu’active, puis se mis en traque du fruit défendu tandis que j’étais concentrée sur eux pour éviter que la pomme finisse dévorée. Les fouineurs reniflaient à gauche, à droite, allant jusqu’au bureau du professeur pour monter dessus et ouvrir le sac sans entrer dedans. Ils finissaient par se rassembler devant moi, en ligne pour se poser sur leur postérieur. Donc recherche infructueuse. Je fouettais de la baguette, mécontente.
-Regurgitum !
Deux, trois stylos ici, une feuille de papier ici, haha! La voilà la pomme.. beurk.
-A vos rang s’il vous plaît.
Docilement avec un petit coup de magie je les conviait à se rendre à leur place d’origine avant d’annuler le sort et de pointer la pomme en informulant récurvite et accio. Le binturong ne l’avait pas mangée, elle se trouvait dans son casier depuis le début. Evanesco, ou alors un assortiment divers de sorts dont je ne préférais pas imaginer la complexité et qui relevait plus de la contrainte personnelle que de l'efficacité. Elle était Ex-auror, pas saltinmage, l’efficacité faisait partie de ses attributions. C’était en même temps vache et pas, je ne savais qu’en penser. Mais la pomme était sur le bureau, intacte, la salle avait un je ne sais quoi de propre en plus, le sol était légèrement glissant cela dit, comme les tables légèrement cirée plus que de raison. Je remarquais que la cigarette était presque terminée, pas de quoi fanfaronner donc, même si j’aurais été probablement plus rapide que ces mammifères seule.
- InvitéInvité
Re: Un échange de bons procédés [Eden Sykes/Oléandre Falciguë]
Sam 1 Déc 2018 - 13:14
Mon regard se plongeait vers la jeune femme, alors que lentement, je venais m’asseoir sur le rebord de la fenêtre. J’observais. En silence. Ses intentions m’étonnaient. Pourquoi ce regard envers les tables. Je clignais des yeux, lentement, avant de détourner le regard vers sa baguette. Que… Quoi ? Mes yeux s’illuminaient une fraction de secondes à peine en voyant l’exercice de métamorphose. Ca ressemblait bien au portrait que je me faisais de la jeune femme, mais…
Quoi !?
La surprise se lisait en mon minois, alors que je secouais lentement la tête pour me replonger vers elle en tirant une latte sur ma cigarette. Bordel, cette gamine à un potentiel incroyable. Un léger sourire d’excitation se manifestait à mon visage alors que je me terrais toujours dans le silence, écrasant le mégot dans mon cendrier une fois la pomme revenue dans les mains de la blondinette.
La méthode n’était pas nécessairement la plus efficace, mais elle avait le mérite de prouver ses capacités. Bien que je ne les ai jamais remises en cause. Tendant lentement ma baguette sur le bureau, je laissais l’espèce de salive étrange disparaître d’un coup de la pomme avant de m’en rapprocher pour l’attraper et la lancer en l’air, jouant d’une certaine dextérité de mes doigts, me rasseyant lentement sur mon bureau.
« Vos capacités sont stupéfiantes, pour votre âge, mademoiselle. Vous étiez dans les temps, même si cela se jouait à quelques secondes, mais réaliser un sortilège de cette ampleur sans plus de préparation est tout bonnement incroyable pour votre âge. »
Un sourire se présentait à mon minois, peut-être un peu niais. Mon esprit se satisfaisait de mon métier. J’étais fière, fière d’enseigner à des prodiges aussi marqués, mais aussi d’avoir cette chance de pouvoir exercer. En même temps, une pointe de regret, d’avoir passé pratiquement vingt-cinq années de ma vie à courir après le mal pour l’endiguer sans réellement songer au bien que je pourrais apporter autour de moi.
Mes prunelles s’éclaircissait, une lueur grise pâle, presque blanche, s’en échappant, resplendissant comme ces diamants illuminés que l’on distingue dans les bijouteries, alors que mes muscles, eux, pour une rare fois, semblait plus ou moins se détendre. D’un geste de baguette, je laissais les créatures reprendre la forme des tables disposées dans la pièce, n’en laissant qu’une seule bien en place, face à la troisième année.
« Cherchons la précision. Pensez-vous pouvoir redonner la forme d’origine à un organisme aussi complexe sans en formuler le sort ? »
Quoi !?
La surprise se lisait en mon minois, alors que je secouais lentement la tête pour me replonger vers elle en tirant une latte sur ma cigarette. Bordel, cette gamine à un potentiel incroyable. Un léger sourire d’excitation se manifestait à mon visage alors que je me terrais toujours dans le silence, écrasant le mégot dans mon cendrier une fois la pomme revenue dans les mains de la blondinette.
La méthode n’était pas nécessairement la plus efficace, mais elle avait le mérite de prouver ses capacités. Bien que je ne les ai jamais remises en cause. Tendant lentement ma baguette sur le bureau, je laissais l’espèce de salive étrange disparaître d’un coup de la pomme avant de m’en rapprocher pour l’attraper et la lancer en l’air, jouant d’une certaine dextérité de mes doigts, me rasseyant lentement sur mon bureau.
« Vos capacités sont stupéfiantes, pour votre âge, mademoiselle. Vous étiez dans les temps, même si cela se jouait à quelques secondes, mais réaliser un sortilège de cette ampleur sans plus de préparation est tout bonnement incroyable pour votre âge. »
Un sourire se présentait à mon minois, peut-être un peu niais. Mon esprit se satisfaisait de mon métier. J’étais fière, fière d’enseigner à des prodiges aussi marqués, mais aussi d’avoir cette chance de pouvoir exercer. En même temps, une pointe de regret, d’avoir passé pratiquement vingt-cinq années de ma vie à courir après le mal pour l’endiguer sans réellement songer au bien que je pourrais apporter autour de moi.
Mes prunelles s’éclaircissait, une lueur grise pâle, presque blanche, s’en échappant, resplendissant comme ces diamants illuminés que l’on distingue dans les bijouteries, alors que mes muscles, eux, pour une rare fois, semblait plus ou moins se détendre. D’un geste de baguette, je laissais les créatures reprendre la forme des tables disposées dans la pièce, n’en laissant qu’une seule bien en place, face à la troisième année.
« Cherchons la précision. Pensez-vous pouvoir redonner la forme d’origine à un organisme aussi complexe sans en formuler le sort ? »
- InvitéInvité
Re: Un échange de bons procédés [Eden Sykes/Oléandre Falciguë]
Dim 2 Déc 2018 - 20:02
Je regardais le mammifère presque déçu de ne pas redevenir une table et m’étonnais moi même de cette interruption. La voix quelque peu mielleuse du professeur Sykes m’indiqua qu’elle en était la cause, et qu’il s’agissait d’une nouvelle épreuve. En mon fort intérieur, je sais bien qu’elle ne veut que connaître mes limites, mais d’un autre côté cela ressemble à s’y méprendre à du sadisme intellectuel. Jouons le jeu, elle veut connaitre mes capacitées, autant lui montrer l’ampleur de comment je raisonne pour une question aussi simple. Je rangeais ma baguette dans un des plis de ma robe et croisais les bras pour toiser l’animal.
-Cette métamorphose est formulée avec une commande d’annulation, si prononcée ou informulée le charme sera rompu. Il en va de même si trop de dommage est subi par son enveloppe puisque le sort ne comprends pas de barrière faite pour le combat ni pour la résistance. Cette métamorphose possède une limite de temps assez restreinte également. En soit il me suffirait de l’évoquer dans mon esprit pour lui faire reprendre sa forme initiale en annulant le charme appliqué, en revanche… Si vous gardez une bride sur sa forme et qu’il me faille pour lui redonner sa forme première briser votre propre charme ou le métamorphoser à nouveau, cela serait bien plus complexe.
Je soupirais en me baissant pour gratouiller la bête sous la tête, le laissant gargouiller quelques notes avant de l’attraper sous les épaules des pattes avant pour le brandir vers l’institutrice.
-Ou je pourrais simplement exploiter votre problème avec les animaux pour vous forcer à le faire à ma place…
je reculais la bête de peur qu’elle ne la satellise.
-Mais ce ne serait pas ma propre magie, plutôt la vôtre dans ce cas.
Je reposais l’animal à sa place avant de ressortir ma baguette et de la pointer sur son museau.
-Même si je pense en être capable, cela ne veut pas dire que je le suis. Je n’ai aucun soucis à ne pas formuler mes sorts, il m’arrive également d’utiliser la manu-magie, mais comme je l’ai dis, la précision n’est pas mon domaine et je pense que je vais probablement rater mon sort si j’essaie. Qu’en pensez vous professeur?
-Cette métamorphose est formulée avec une commande d’annulation, si prononcée ou informulée le charme sera rompu. Il en va de même si trop de dommage est subi par son enveloppe puisque le sort ne comprends pas de barrière faite pour le combat ni pour la résistance. Cette métamorphose possède une limite de temps assez restreinte également. En soit il me suffirait de l’évoquer dans mon esprit pour lui faire reprendre sa forme initiale en annulant le charme appliqué, en revanche… Si vous gardez une bride sur sa forme et qu’il me faille pour lui redonner sa forme première briser votre propre charme ou le métamorphoser à nouveau, cela serait bien plus complexe.
Je soupirais en me baissant pour gratouiller la bête sous la tête, le laissant gargouiller quelques notes avant de l’attraper sous les épaules des pattes avant pour le brandir vers l’institutrice.
-Ou je pourrais simplement exploiter votre problème avec les animaux pour vous forcer à le faire à ma place…
je reculais la bête de peur qu’elle ne la satellise.
-Mais ce ne serait pas ma propre magie, plutôt la vôtre dans ce cas.
Je reposais l’animal à sa place avant de ressortir ma baguette et de la pointer sur son museau.
-Même si je pense en être capable, cela ne veut pas dire que je le suis. Je n’ai aucun soucis à ne pas formuler mes sorts, il m’arrive également d’utiliser la manu-magie, mais comme je l’ai dis, la précision n’est pas mon domaine et je pense que je vais probablement rater mon sort si j’essaie. Qu’en pensez vous professeur?
- InvitéInvité
Re: Un échange de bons procédés [Eden Sykes/Oléandre Falciguë]
Dim 2 Déc 2018 - 20:03
Observant l’interaction entre la jeune femme et l’animal, je sentais une crispation légère m’envahir. Ce n’était pas un geste de recul qui se présentait lorsqu’elle brandit cette… Chose, devant moi, mais une crispation plus forte, une tension palpable dans l’air, alors que mon regard se transférait en un bleu pâle. Ces prunelles avaient quelque chose de froid. La couleur en elle-même était belle. Mais elle était clairement menaçante. Elle pourrait presque crier la mort et l’agonie pour la cible de mon regard.
Mes muscles, eux, par endroits étaient crispés, par d’autres détendus. C’était une attitude meurtrière, l’habitude de l’assassinat, efficace, brutal, sauvage. L’envie de bondir ou d’annihiler la créature était forte, mais une forme de mesure existait tout de même. Si les muscles faibles de mon apparence et ceux de mon minois trahissaient ces volontés bien extrêmes alors que, en la voyant reposer l’animal, comme d’un rien, mes pulsions se calmaient, l’océan de haine en mes yeux se calmant peu à peu pour revenir à son habituel grisonnant.
Ce manque de discrétion me trahira un jour. Ce bleu, intense, est la couleur qui résonne le plus fort de toutes les émotions que j’exprime, le rose pâle étant juste derrière. Impossible donc de masquer cette colère immaculée, à la fois pure et impure qui c’était manifestée en moi. Pourtant, la seconde d’après, il semblait que mes émotions étaient revenues à moi. D’un ton calme, je finis par reprendre calmement.
« Êtes-vous sûre qu’il est sage de jouer avec mes limites, mademoiselle Falciguë ? »
Repris-je d’un ton certain alors que je revenais m’asseoir à mon bureau, mes mains le long de mon corps, montrant que je n’étais ni sur l’offensive, ni sur la défensive. Peu à peu, mes muscles se relâchaient. Ma respiration qui avait ralentis et c’était faite plus discrète, une habitude de mission, repris sa stabilité habituelle.
« Quel joueur d’Echecs n’a jamais perdu une seule fois ? L’échec fait partis de l’apprentissage. Plus encore, de la vie. Je préfère vous voir échouer ici pendant mon cours qu’une fois exposée à un réel danger. D’autant que vous semblez avoir une certaine manie à jouer avec le feu. »
Fis-je, mon ton étant peut-être plus froid, moins bienveillant. Ma voix s’adoucissait, petit à petit, mais nous étions encore loin de l’état dans lequel j’étais il y a quelques minutes. A vrai dire, mon fort intérieur a interprété cela comme une attaque, une menace, bien que je ne doute pas que ce n’était pas ses intentions, mais… L’instinct vient en premier, la réflexion en second.
Mes muscles, eux, par endroits étaient crispés, par d’autres détendus. C’était une attitude meurtrière, l’habitude de l’assassinat, efficace, brutal, sauvage. L’envie de bondir ou d’annihiler la créature était forte, mais une forme de mesure existait tout de même. Si les muscles faibles de mon apparence et ceux de mon minois trahissaient ces volontés bien extrêmes alors que, en la voyant reposer l’animal, comme d’un rien, mes pulsions se calmaient, l’océan de haine en mes yeux se calmant peu à peu pour revenir à son habituel grisonnant.
Ce manque de discrétion me trahira un jour. Ce bleu, intense, est la couleur qui résonne le plus fort de toutes les émotions que j’exprime, le rose pâle étant juste derrière. Impossible donc de masquer cette colère immaculée, à la fois pure et impure qui c’était manifestée en moi. Pourtant, la seconde d’après, il semblait que mes émotions étaient revenues à moi. D’un ton calme, je finis par reprendre calmement.
« Êtes-vous sûre qu’il est sage de jouer avec mes limites, mademoiselle Falciguë ? »
Repris-je d’un ton certain alors que je revenais m’asseoir à mon bureau, mes mains le long de mon corps, montrant que je n’étais ni sur l’offensive, ni sur la défensive. Peu à peu, mes muscles se relâchaient. Ma respiration qui avait ralentis et c’était faite plus discrète, une habitude de mission, repris sa stabilité habituelle.
« Quel joueur d’Echecs n’a jamais perdu une seule fois ? L’échec fait partis de l’apprentissage. Plus encore, de la vie. Je préfère vous voir échouer ici pendant mon cours qu’une fois exposée à un réel danger. D’autant que vous semblez avoir une certaine manie à jouer avec le feu. »
Fis-je, mon ton étant peut-être plus froid, moins bienveillant. Ma voix s’adoucissait, petit à petit, mais nous étions encore loin de l’état dans lequel j’étais il y a quelques minutes. A vrai dire, mon fort intérieur a interprété cela comme une attaque, une menace, bien que je ne doute pas que ce n’était pas ses intentions, mais… L’instinct vient en premier, la réflexion en second.
- InvitéInvité
Re: Un échange de bons procédés [Eden Sykes/Oléandre Falciguë]
Dim 2 Déc 2018 - 20:05
Son regard avait changé du tout au tout sur l’exhibition du mammifère à l’aspect vaguement taciturne. L’aversion pour les créatures était avérée, et il ne s’agissait pas que de créatures magiques, j’avais un sourire légèrement sadique d’avoir approfondis mes connaissances à son sujet.
-Je ne joue pas avec vos limite professeur, je ne faisais que démontrer mon point. Même si je dois avouer le fait qu’un ex-Auror puisse être aussi perturbée à la vue d’animaux me divertit allègrement.
Sur la mention d'échec et de conditions de vie je haussais les épaules, comme ignorant la menace qu’elle venait de formuler plus tôt ainsi que l’hypothétique hostilité du “dehors”.
-Je crois que mon héritage vous donne une mauvaise indication du rôle que je compte jouer dans ma vie. Je… ne compte pas vraiment lutter contre les mages noirs et créatures des ténèbres comme le faisaient mes ancêtres à vrai dire.. En vérité, l’art sombre que je rassemble m’était plus imposé dans ma jeunesse qu’autre chose, et je n’ai pas réellement envie de m’attirer des soucis en perpétuant une tradition. D’autant que si personne d’autre ne conçois de sorciers dans ma famille, il se pourrait bien que je sois la dernière et cela embêterais sans doute la généalogie que je disparaisse.
Je me concentrais pour lancer le sort de transformation histoire de remettre la créature à sa place. Cela ne m'empêchait pas de continuer à parler.
-Si jamais je devais tomber dans un affrontement, vous savez sûrement que les Falciguë sont plus doués pour jeter des malédictions et des maléfices cuisants mais autorisés par le ministère ainsi que des arts noirs controversés sans toutefois perdre le nord quand au bien et au mal. Je ne m’amuserais probablement pas à m’attarder sur de la métamorphose en combat. Nan, en vérité j’en ai besoin pour d’autres projets…
Je secouais le poignet au dessus de ma tête, toujours accroupie devant l’animal. Le bracelet coloré s’y agitait, mitigé entre le bleu et le doré.
-J’aime confectionner des objets magiques, aussi la métamorphose est importante dans ce genre de création et serait un atout majeur pour mes créations. C’est pour cela que je désire, en cela et mon envie d’augmenter mon talent personnel, être plus douée dans ce domaine que je le suis actuellement.
Un rayon partais de ma baguette, soumettant l’animal à une multitude d’aura différentes. Je laissais volontairement de la magie s’échapper du sort pour éviter que le trop plein ne perturbe l’opération que j’étais en train d’informuler. Le pauvre animal voyait ses petites pattes redevenir des pieds de pupitre et il commençait à paniquer, dansant comme un échassier à quatre jambes. Sa queue se transforma en support simple d’écriture pendant que son tronc devenait lui même un casier. Le tout prenait la teinte boisée, les poils rentraient reformer les veinules.
Quand le sort eut fini son oeuvre, je remarquais que le mobilier était devenu le seul pupitre à ne pas avoir été ciré impeccablement. Je me retournais vers le professeur avec un air circonspect.
-je ne saurais vous dire pourquoi cela à fonctionné aujourd’hui et pas d’autres jours.
Le diagnostic se déroulait dans ma tête, qu’est ce qui avait changé, qui avait-il de différent, pourquoi? Dans les solutions simples, le professeur et moi étions seuls, le calme avait peut être modifié mon contrôle. Ou c’était elle qui m’avait apporté quelque chose en plus? Elle avait peut être triché pour que je m’imagine que j’avais réussi seule parce qu’elle pensait que le problème venait d’un blocage psychologique… Je pointait sa baguette de la mienne.
-Priori Incantatem..
-Je ne joue pas avec vos limite professeur, je ne faisais que démontrer mon point. Même si je dois avouer le fait qu’un ex-Auror puisse être aussi perturbée à la vue d’animaux me divertit allègrement.
Sur la mention d'échec et de conditions de vie je haussais les épaules, comme ignorant la menace qu’elle venait de formuler plus tôt ainsi que l’hypothétique hostilité du “dehors”.
-Je crois que mon héritage vous donne une mauvaise indication du rôle que je compte jouer dans ma vie. Je… ne compte pas vraiment lutter contre les mages noirs et créatures des ténèbres comme le faisaient mes ancêtres à vrai dire.. En vérité, l’art sombre que je rassemble m’était plus imposé dans ma jeunesse qu’autre chose, et je n’ai pas réellement envie de m’attirer des soucis en perpétuant une tradition. D’autant que si personne d’autre ne conçois de sorciers dans ma famille, il se pourrait bien que je sois la dernière et cela embêterais sans doute la généalogie que je disparaisse.
Je me concentrais pour lancer le sort de transformation histoire de remettre la créature à sa place. Cela ne m'empêchait pas de continuer à parler.
-Si jamais je devais tomber dans un affrontement, vous savez sûrement que les Falciguë sont plus doués pour jeter des malédictions et des maléfices cuisants mais autorisés par le ministère ainsi que des arts noirs controversés sans toutefois perdre le nord quand au bien et au mal. Je ne m’amuserais probablement pas à m’attarder sur de la métamorphose en combat. Nan, en vérité j’en ai besoin pour d’autres projets…
Je secouais le poignet au dessus de ma tête, toujours accroupie devant l’animal. Le bracelet coloré s’y agitait, mitigé entre le bleu et le doré.
-J’aime confectionner des objets magiques, aussi la métamorphose est importante dans ce genre de création et serait un atout majeur pour mes créations. C’est pour cela que je désire, en cela et mon envie d’augmenter mon talent personnel, être plus douée dans ce domaine que je le suis actuellement.
Un rayon partais de ma baguette, soumettant l’animal à une multitude d’aura différentes. Je laissais volontairement de la magie s’échapper du sort pour éviter que le trop plein ne perturbe l’opération que j’étais en train d’informuler. Le pauvre animal voyait ses petites pattes redevenir des pieds de pupitre et il commençait à paniquer, dansant comme un échassier à quatre jambes. Sa queue se transforma en support simple d’écriture pendant que son tronc devenait lui même un casier. Le tout prenait la teinte boisée, les poils rentraient reformer les veinules.
Quand le sort eut fini son oeuvre, je remarquais que le mobilier était devenu le seul pupitre à ne pas avoir été ciré impeccablement. Je me retournais vers le professeur avec un air circonspect.
-je ne saurais vous dire pourquoi cela à fonctionné aujourd’hui et pas d’autres jours.
Le diagnostic se déroulait dans ma tête, qu’est ce qui avait changé, qui avait-il de différent, pourquoi? Dans les solutions simples, le professeur et moi étions seuls, le calme avait peut être modifié mon contrôle. Ou c’était elle qui m’avait apporté quelque chose en plus? Elle avait peut être triché pour que je m’imagine que j’avais réussi seule parce qu’elle pensait que le problème venait d’un blocage psychologique… Je pointait sa baguette de la mienne.
-Priori Incantatem..
- InvitéInvité
Re: Un échange de bons procédés [Eden Sykes/Oléandre Falciguë]
Dim 2 Déc 2018 - 20:08
Quelle effrontée… Je notais une pointe de malveillance. Mais je suppose que c’est un sentiment humain. Tout le monde n’est pas tout rose ou tout noir, c’est un concept que je peine réellement à évaluer, mais que je tends à admettre. Enfin. Reste dans ton rôle de professeur, Eden. Tu ne peux pas te permettre d’entrer dans ce cercle malsain et lui rendre la pareille, tu es là pour enseigner, pas pour t’énerver après une gamine.
J’étais agacée. Cela ne se trahissait pas en la mesure où je ne laissais rien transparaître, mais si c’était en dehors des cours, elle aurait au moins goûté à une magnifique tarte de phalanges dans la poire. Secouant lentement la tête, je tentais de me recentrer lentement.
« Cela explique le bracelet. »
Fis-je finalement, vaguement distraite. Levant les yeux vers la jeune femme en voyant sa baguette se tendre vers moi, je fronçais les sourcils. C’en était trop. En écoutant la formule, d’un geste du bras, le sort se dissipait dans sa lancée, alors que ma position paraissait pourtant détendue, montrant que malgré les apparences, j’étais toujours sur mes gardes, bien qu’en réalité, j’en sois toujours plus ou moins.
« Cela dit, pensez-vous réellement que lancer un sort sur un professeur sans son aval sert à votre cause ? Savez-vous combien de temps il me faudrait pour vous faire partir en fumée ?
Bien moins qu’il vous en serait nécessaire pour comprendre ce qu’il se passe. »
Maîtresse de mes émotions, je refoulais un potentiel bleu à mes yeux, montrant que j’étais en plein contrôle de la situation. Pourtant, ce n’était clairement pas le professeur qui parlait, mais l’Auror. Je soupirais lentement en reprenant, d’un ton certes, vaguement lassé, mais plus doux.
« Ne doutez pas de vous, je suis là pour vous apprendre à faire, pas faire à votre place, mon aide matérielle vous aurais desservi en votre entreprise. Je ne prends pas de mon temps pour vous faire perdre le vôtre, n’en doutez pas une seule seconde. En revanche, je vous somme de cesser immédiatement de jouer avec le feu.
Prenez-le comme vous le souhaitez, mais ce ne sont pas que vos ailes qui brûleront si vous sondez mes limites et ma patience. Je ne suis pas connue pour en avoir beaucoup. »
Etrangement, mes mots étaient emprunts d’une certaine sérénité. Preuve qu’ils étaient clairement réfléchis, et pas de simples paroles en l’air, et dévoilant le contraste significatif d’une claire instabilité émotionnelle à cette capacité à encourager et menacer dans le même discours. Faisant lentement le tour de mon bureau, j’allumais la bouilloire électrique, sortant un petit boîtier contenant divers sachets de thé en les disposants sur la table de bois.
C’était une forme de rédemption, un exutoire, peut-être. Je ne souhaitais pas perdre patience avec la blondinette, mais l’enseignement reste une chose nouvelle pour moi, trahissant ainsi des failles certaines en mes méthodes et surtout une patience inadaptée. Sortant deux tasses, je reprenais lentement.
« Servez-vous. Vous avez bien mérité une pause, et je crois en avoir besoin d’une aussi. »
C’était plus qu’une croyance, mais une certitude. Je connais mes limites, et je sais que celle de ma patience arrive bientôt à son échéance. C’était une nouvelle mise en garde, mais plus douce, plus mesurée, ainsi qu’une façon de remettre les choses à plat et passer à autre chose.
J’étais agacée. Cela ne se trahissait pas en la mesure où je ne laissais rien transparaître, mais si c’était en dehors des cours, elle aurait au moins goûté à une magnifique tarte de phalanges dans la poire. Secouant lentement la tête, je tentais de me recentrer lentement.
« Cela explique le bracelet. »
Fis-je finalement, vaguement distraite. Levant les yeux vers la jeune femme en voyant sa baguette se tendre vers moi, je fronçais les sourcils. C’en était trop. En écoutant la formule, d’un geste du bras, le sort se dissipait dans sa lancée, alors que ma position paraissait pourtant détendue, montrant que malgré les apparences, j’étais toujours sur mes gardes, bien qu’en réalité, j’en sois toujours plus ou moins.
« Cela dit, pensez-vous réellement que lancer un sort sur un professeur sans son aval sert à votre cause ? Savez-vous combien de temps il me faudrait pour vous faire partir en fumée ?
Bien moins qu’il vous en serait nécessaire pour comprendre ce qu’il se passe. »
Maîtresse de mes émotions, je refoulais un potentiel bleu à mes yeux, montrant que j’étais en plein contrôle de la situation. Pourtant, ce n’était clairement pas le professeur qui parlait, mais l’Auror. Je soupirais lentement en reprenant, d’un ton certes, vaguement lassé, mais plus doux.
« Ne doutez pas de vous, je suis là pour vous apprendre à faire, pas faire à votre place, mon aide matérielle vous aurais desservi en votre entreprise. Je ne prends pas de mon temps pour vous faire perdre le vôtre, n’en doutez pas une seule seconde. En revanche, je vous somme de cesser immédiatement de jouer avec le feu.
Prenez-le comme vous le souhaitez, mais ce ne sont pas que vos ailes qui brûleront si vous sondez mes limites et ma patience. Je ne suis pas connue pour en avoir beaucoup. »
Etrangement, mes mots étaient emprunts d’une certaine sérénité. Preuve qu’ils étaient clairement réfléchis, et pas de simples paroles en l’air, et dévoilant le contraste significatif d’une claire instabilité émotionnelle à cette capacité à encourager et menacer dans le même discours. Faisant lentement le tour de mon bureau, j’allumais la bouilloire électrique, sortant un petit boîtier contenant divers sachets de thé en les disposants sur la table de bois.
C’était une forme de rédemption, un exutoire, peut-être. Je ne souhaitais pas perdre patience avec la blondinette, mais l’enseignement reste une chose nouvelle pour moi, trahissant ainsi des failles certaines en mes méthodes et surtout une patience inadaptée. Sortant deux tasses, je reprenais lentement.
« Servez-vous. Vous avez bien mérité une pause, et je crois en avoir besoin d’une aussi. »
C’était plus qu’une croyance, mais une certitude. Je connais mes limites, et je sais que celle de ma patience arrive bientôt à son échéance. C’était une nouvelle mise en garde, mais plus douce, plus mesurée, ainsi qu’une façon de remettre les choses à plat et passer à autre chose.
- InvitéInvité
Re: Un échange de bons procédés [Eden Sykes/Oléandre Falciguë]
Lun 3 Déc 2018 - 0:33
La jeune femme n’était pas très avare en matière de menace de mort imminente ou de destruction instantanée par usage de baguette. Peut être une déformation professionnelle passée, ou son mécanisme de défense traditionnel, ce qui serait triste. Autant j’aime titiller l’esprit des gens, autant me heurter au mur du “je te tue” est relativement usant à la longue. J’avais donc fini par comprendre cette leçon, pas le droit d'embêter l’ex-Auror.
Je ne répondais donc pas à sa menue pique de savoir combien de temps il lui faudrait pour me faire partir en fumée, chose que je savais courte si effectivement je ne réagissais pas à un regard bleu glacé et une baguette qui se lève par un immédiat transplanage de sécurité dans un de ses angles morts ou ailleurs. Je commençais à apprécier sa compagnie légèrement au vue de mes résultats probants mais l’humeur retombait par lassitude de l’ultimatum.
Elle me “sommait”, chose rare pour un professeur, de cesser de jouer avec le feu, chose que j’avais déjà décidé même si ma curiosité me poussait à vouloir en savoir plus sur elle, à rester invasive. Cette faiblesse personnelle qu’elle dévoilait dans ses phrases en posant des tons graves et des louanges pour asseoir son discours censé me galvaniser et me contraindre dans le même instant me faisaient jubiler intérieurement. Tsssss soit, je te laisse croire que tu vainc, mais je ne suis pas dupe, Sykes.
Alors qu’elle passait derrière son bureau et que j'acquiesçais sans dire un mot, ma baguette pointa le sol entre moi et le mobilier, conjurant un gros pouf mou, noir et molletonné sur lequel je posais mon buste dans un “pffffff” discret de l’assise sombre pour poser ma tête sur une de mes paumes. Je la regardais d’un air calme faire son thé, rangeant ma baguette pour sortir une fiole de ma poche et y verser quelques centigrammes de poudre dans le liquide une fois servi. j’avais demandé du thé aux fruits rouges, mais la poudre relevait de la prescription Falciguë. Le mélange de poudres diverses donnant ensemble le philtre de Mithridate, un tonique empêchant à son buveur de mourir empoisonné. Cela ne fonctionne pas contre tous les poisons bien évidemment, mais c’était un des credo de la famille, qui suis-je pour m’y opposer.
Je ne doutais pas qu’elle sache de quoi il s’agisse, elle saurait même pourquoi j’en prennais. Je la regardais plus que de raison, étudiant ses iris longuement.
-Je vous sens plus perdue que moi dans les relations sociales que je l’étais il y a quelques années professeur, enfin si vous me permettez.
Je m'arrêtais pour prendre un peu du thé dans ma coupe, laissant infuser l’observation que j’avais faite d’une voix presque amusée, mais rendue triste par un regard inquiet.
-Peu de gens arpentent la voie de l’Auror même si c’est une fonction qui donne un certain prestige, vous avez sûrement dû vivre des choses proprement atroces dans votre carrière, peut être même que ce qui vous y a conduit y était mêlé également. J’ai… comment dire? Pour ainsi dire toujours su en vous apercevant la première fois que vous seriez une enseignante de qualité pour moi tant nos auras semblent aller de pair.
Cela commençait à s’y méprendre à une sorte de romance suggérée, l’idée me plaisait sans qu’elle ne m’émoustilla ne serais-ce qu’un peu. Je sentais en mon fort intérieur que cela pourrait être une des clés de son jardin de confidence. Que ferais-je lorsque je l’aurais, aucune idée, mais avoir des amis était trop compliqué pour moi, ce genre de lien est plus facile. Je peut répondre à un besoin, j’en ressort grandie, elle satisfaite ou en tout cas pas mécontente, une sorte de pacte. Je tendais une main pour attraper la fumée dans un geste sensuel et théâtral.
-Il y a cette… chose impalpable entre nous qui fait que même si je sais que mes premiers pas vers vous ont étés maladroit. Il existe une sorte de connexion qui fera que l’un ou l’autre aura toujours à reconsidérer. J’ai l’impression qu'à vos côtés je pourrais presque tout vous dire sans avoir peur des conséquences.
Cela était suggéré comme réciproque et après cette invitation à partager le thé c’était normal de prêter une oreille attentive à mon hôte.La nasse est trop grande en revanche, il faut la réduire sinon on peut généraliser.
-Somme toute une qualité de professeur, mais j’ai une intuition forte dont la sensation me suggère que vous n’entretenez pas ce genre de relations avec tous vos élèves, je me trompe?
Une intuition forte, ou alors un don magique et secret...
Je ne répondais donc pas à sa menue pique de savoir combien de temps il lui faudrait pour me faire partir en fumée, chose que je savais courte si effectivement je ne réagissais pas à un regard bleu glacé et une baguette qui se lève par un immédiat transplanage de sécurité dans un de ses angles morts ou ailleurs. Je commençais à apprécier sa compagnie légèrement au vue de mes résultats probants mais l’humeur retombait par lassitude de l’ultimatum.
Elle me “sommait”, chose rare pour un professeur, de cesser de jouer avec le feu, chose que j’avais déjà décidé même si ma curiosité me poussait à vouloir en savoir plus sur elle, à rester invasive. Cette faiblesse personnelle qu’elle dévoilait dans ses phrases en posant des tons graves et des louanges pour asseoir son discours censé me galvaniser et me contraindre dans le même instant me faisaient jubiler intérieurement. Tsssss soit, je te laisse croire que tu vainc, mais je ne suis pas dupe, Sykes.
Alors qu’elle passait derrière son bureau et que j'acquiesçais sans dire un mot, ma baguette pointa le sol entre moi et le mobilier, conjurant un gros pouf mou, noir et molletonné sur lequel je posais mon buste dans un “pffffff” discret de l’assise sombre pour poser ma tête sur une de mes paumes. Je la regardais d’un air calme faire son thé, rangeant ma baguette pour sortir une fiole de ma poche et y verser quelques centigrammes de poudre dans le liquide une fois servi. j’avais demandé du thé aux fruits rouges, mais la poudre relevait de la prescription Falciguë. Le mélange de poudres diverses donnant ensemble le philtre de Mithridate, un tonique empêchant à son buveur de mourir empoisonné. Cela ne fonctionne pas contre tous les poisons bien évidemment, mais c’était un des credo de la famille, qui suis-je pour m’y opposer.
Je ne doutais pas qu’elle sache de quoi il s’agisse, elle saurait même pourquoi j’en prennais. Je la regardais plus que de raison, étudiant ses iris longuement.
-Je vous sens plus perdue que moi dans les relations sociales que je l’étais il y a quelques années professeur, enfin si vous me permettez.
Je m'arrêtais pour prendre un peu du thé dans ma coupe, laissant infuser l’observation que j’avais faite d’une voix presque amusée, mais rendue triste par un regard inquiet.
-Peu de gens arpentent la voie de l’Auror même si c’est une fonction qui donne un certain prestige, vous avez sûrement dû vivre des choses proprement atroces dans votre carrière, peut être même que ce qui vous y a conduit y était mêlé également. J’ai… comment dire? Pour ainsi dire toujours su en vous apercevant la première fois que vous seriez une enseignante de qualité pour moi tant nos auras semblent aller de pair.
Cela commençait à s’y méprendre à une sorte de romance suggérée, l’idée me plaisait sans qu’elle ne m’émoustilla ne serais-ce qu’un peu. Je sentais en mon fort intérieur que cela pourrait être une des clés de son jardin de confidence. Que ferais-je lorsque je l’aurais, aucune idée, mais avoir des amis était trop compliqué pour moi, ce genre de lien est plus facile. Je peut répondre à un besoin, j’en ressort grandie, elle satisfaite ou en tout cas pas mécontente, une sorte de pacte. Je tendais une main pour attraper la fumée dans un geste sensuel et théâtral.
-Il y a cette… chose impalpable entre nous qui fait que même si je sais que mes premiers pas vers vous ont étés maladroit. Il existe une sorte de connexion qui fera que l’un ou l’autre aura toujours à reconsidérer. J’ai l’impression qu'à vos côtés je pourrais presque tout vous dire sans avoir peur des conséquences.
Cela était suggéré comme réciproque et après cette invitation à partager le thé c’était normal de prêter une oreille attentive à mon hôte.La nasse est trop grande en revanche, il faut la réduire sinon on peut généraliser.
-Somme toute une qualité de professeur, mais j’ai une intuition forte dont la sensation me suggère que vous n’entretenez pas ce genre de relations avec tous vos élèves, je me trompe?
Une intuition forte, ou alors un don magique et secret...
- InvitéInvité
Re: Un échange de bons procédés [Eden Sykes/Oléandre Falciguë]
Lun 3 Déc 2018 - 15:01
Son regard trahissait quelques petites choses que je relevais vaguement. Une frustration certaine, peut-être. Je restais indéniablement neutre. C’est en servant le thé que je remarquais l’une de nos premières similitudes frappante, au-delà d’une puissance magique peu mesurée. L’habitude. Les réflexes. J’avais des doutes sur les contenants de la fiole, mais soit, qu’importe ? Une habitude est une habitude, et au vu de son passif familial, elle doit faire partie de cette catégorie de gens qui en font « trop ». Par trop, j’entends une notion d’excès par rapport à une masse que l’on pourrait juger de normale, ou représentant une majorité.
Enfin, elle comparait son état d’il y a quelques années, haussant lentement un sourcil. Est-ce réellement comparable ? Je n’en sais rien. Je ne la connais que trop peu. Une timide grimace naquit à mon minois à ces mots.
« Encore une fois, nous avons tous nos faiblesses… »
Versant donc l’eau dans les deux tasses, ayant moi opté pour un thé noir, à la fois simple et puissant en les arômes qu’il dégageait, avant de me replonger vers elle en reposant la bouilloire, penchant légèrement la tête sur le côté. Nos auras ? Similaires ? Peut-être, qu’en sais-je ? Et en soit, une aura reflète-t-elle l’individu, ou son histoire ? Bien que l’un soit relativement dépendant de l’autre, l’interrogation valait d’être soulevée.
« Je ne sais pas lire les auras. Seulement les regards. Ils ont une forme de voix, d’expression. Ils permettent de délier le vrai du faux, la sincérité du mensonge et expriment une forme de pureté ou de malsanité. Bien qu’il soit aisé de changer une apparence et masquer une émotion, avec les connaissances nécessaires. »
Ecoutant la suite de son récit, j’haussais vaguement un sourcil. A vrai dire, une part de pureté et d’innocence prenait le dessus. J’étais loin de comprendre la valeur des paroles de la blondinette, ou leurs intentions, en demeurant à des faits, et simplement des faits.
« De la confiance ? Je suppose ? J’ai souvenir que mes professeurs d’université étaient distants avec nous, et qu’ainsi, nous n’avions pas d’oreilles plus expérimentées auxquelles nous confiées, pas d’épaules plus mature sur lesquelles nous reposer. Les années délaissent une forme maternelle du rôle d’enseignant pour se focaliser sur la connaissance, mais… Ce n’est pas mon cas.
Soupirant lentement, je levais les yeux pour me mettre à réfléchir. Aurais-je pu éviter de perdre autant d’années de ma vie à combattre le mal par le mal si j’avais accepté l’aide de mes professeurs ? Je pense que j’étais trop butée pour cela. Mais dans la vie, qui ne tente rien…
« Ce genre de relations ? Je ne sais pas. Quand mes élèves ont envie d’apprendre, je les écoutes, même en dehors de mes heures de cours, les conseillent et les aides, c’est mon rôle non ? D’être une forme… De soutiens. Je ne sais le mesurer. »
L’adresse n’était pas mon fort en matière sociale. J’étais apte à manipuler, aisément, mais c’est une chose que je me suis invitée à mettre de côté depuis ma nouvelle profession.
Enfin, elle comparait son état d’il y a quelques années, haussant lentement un sourcil. Est-ce réellement comparable ? Je n’en sais rien. Je ne la connais que trop peu. Une timide grimace naquit à mon minois à ces mots.
« Encore une fois, nous avons tous nos faiblesses… »
Versant donc l’eau dans les deux tasses, ayant moi opté pour un thé noir, à la fois simple et puissant en les arômes qu’il dégageait, avant de me replonger vers elle en reposant la bouilloire, penchant légèrement la tête sur le côté. Nos auras ? Similaires ? Peut-être, qu’en sais-je ? Et en soit, une aura reflète-t-elle l’individu, ou son histoire ? Bien que l’un soit relativement dépendant de l’autre, l’interrogation valait d’être soulevée.
« Je ne sais pas lire les auras. Seulement les regards. Ils ont une forme de voix, d’expression. Ils permettent de délier le vrai du faux, la sincérité du mensonge et expriment une forme de pureté ou de malsanité. Bien qu’il soit aisé de changer une apparence et masquer une émotion, avec les connaissances nécessaires. »
Ecoutant la suite de son récit, j’haussais vaguement un sourcil. A vrai dire, une part de pureté et d’innocence prenait le dessus. J’étais loin de comprendre la valeur des paroles de la blondinette, ou leurs intentions, en demeurant à des faits, et simplement des faits.
« De la confiance ? Je suppose ? J’ai souvenir que mes professeurs d’université étaient distants avec nous, et qu’ainsi, nous n’avions pas d’oreilles plus expérimentées auxquelles nous confiées, pas d’épaules plus mature sur lesquelles nous reposer. Les années délaissent une forme maternelle du rôle d’enseignant pour se focaliser sur la connaissance, mais… Ce n’est pas mon cas.
Soupirant lentement, je levais les yeux pour me mettre à réfléchir. Aurais-je pu éviter de perdre autant d’années de ma vie à combattre le mal par le mal si j’avais accepté l’aide de mes professeurs ? Je pense que j’étais trop butée pour cela. Mais dans la vie, qui ne tente rien…
« Ce genre de relations ? Je ne sais pas. Quand mes élèves ont envie d’apprendre, je les écoutes, même en dehors de mes heures de cours, les conseillent et les aides, c’est mon rôle non ? D’être une forme… De soutiens. Je ne sais le mesurer. »
L’adresse n’était pas mon fort en matière sociale. J’étais apte à manipuler, aisément, mais c’est une chose que je me suis invitée à mettre de côté depuis ma nouvelle profession.
- InvitéInvité
Re: Un échange de bons procédés [Eden Sykes/Oléandre Falciguë]
Lun 3 Déc 2018 - 21:43
Plus de détails sur elle, elle ne ressent pas, sans doute pas de faculté précise pour devenir Legilimens. En revanche d’expérience elle étudie le regard. Elle esquivait allègrement les pentes peut être même sans les voir. Le mur était toujours là, pas d’emprise, soit.
Une vraie anguille, une putain d’anguille. Bon temps pis, ma curiosité attendra. Je finissais ma coupe, et maintenant?
-Votre aide est indéniable, je n’oserais pas en évaluer sa portée mais, j’ai réussi. Je ne voulais pas vous attirer le chagrin de vous demander si ce que vous faite est efficace ou pas, pardon.
Bien que cette excuse soit sincère, je n’avais pas l’impression d’en ressentir le poids, comme si je n’avais pas de regret lié à elle. Mon cœur velu frappait, peut être devrais essayer de percevoir plus ce qu’elle ressent que ce qu’elle pense… Je me retournais sur le pouf de manière à voir l’intérieur de la salle, j’avais envie de pratiquer un peu plus, et dans une autre optique j’aurais préféré bavasser plus longtemps. Cela faisait un moment que je n’avais pas eu de longue conversation, même si celle-ci ne l’était pas particulièrement encore.
Nan, décidément ma baguette me démangeait trop, elle sortait de ses replis de tissus pour se pointer vers la voûte de lieu de savoir. Cet endroit était peut être trop angoissant, pas assez accueillant pour qu’elle se détende comme il faut. J'imaginais que.. la nature était un cadre idéal, ainsi procédais-je à user de “belle magie”.
De part et d’autres des renforts pierreux surgissaient des lianes, des petites fleurs qui s’épanoussaient en libérant un petit bouquet parfumé. La main guidant, la salle entière développait le même symptôme, comme si des années de luttes végétales avaient fini par gagner le siège de pierre académique sans toutefois être omniprésente. D’autres fleurs, d’autres variétés, malheureusement que des poisons ou des plantes relativement dangereuses si consommées, mais plutôt attirantes à l’œil et agréable à sentir. Du gazon propre sortait également du sol mais rien ne se développait du mobilier. Je m’appliquais à rendre le charme propre et efficace, mais sans nul doute que la fragilité des végétaux n’était pas à mettre à l’épreuve. Cela ne restait qu’un sort embellissant et simple en définitive, rien qu’un contact suffirait à le détruire, il n’avait rien de réel à par l’apparence.
Dans ma composition magique et sylvestre, j’aurais volontiers ajouté des animaux, mais l’aversion de Sykes refrénait mon envie. Des lumières et de l’eau alors? Des nymphes illusoires aussi pourquoi pas? je ne savait pas si elle abhorrait aussi les hybrides et créatures magiques.
Une, deux, trois petites filles gambadaient maintenant dans les rangs, sautant ça et là sur des chaises. Le ruisseau arrivait et les courtes jambes visibles en dessous des pieds de pupitres commençaient à s’affoler vers une fausse cascade, leur voix enjouées étouffées par les petits clapotis de l’eau nous parvenant à peine. Je regardais, désabusée, les pupitres de bois si laid dans ce décors, puis baissait ma baguette en attendant une nouvelle idée tout en me penchant en arrière pour regarder tête à l’envers mon professeur. Dans mes pensées je m'imaginais déjà la femme détruire le tableau et me demander qu’elles horaires je préférerais pour les cours. Une chose restait sûre, la conjuration et les charmes étaient indéniablement plus simple que tout ce qu’elle pourrait me demander.
Une vraie anguille, une putain d’anguille. Bon temps pis, ma curiosité attendra. Je finissais ma coupe, et maintenant?
-Votre aide est indéniable, je n’oserais pas en évaluer sa portée mais, j’ai réussi. Je ne voulais pas vous attirer le chagrin de vous demander si ce que vous faite est efficace ou pas, pardon.
Bien que cette excuse soit sincère, je n’avais pas l’impression d’en ressentir le poids, comme si je n’avais pas de regret lié à elle. Mon cœur velu frappait, peut être devrais essayer de percevoir plus ce qu’elle ressent que ce qu’elle pense… Je me retournais sur le pouf de manière à voir l’intérieur de la salle, j’avais envie de pratiquer un peu plus, et dans une autre optique j’aurais préféré bavasser plus longtemps. Cela faisait un moment que je n’avais pas eu de longue conversation, même si celle-ci ne l’était pas particulièrement encore.
Nan, décidément ma baguette me démangeait trop, elle sortait de ses replis de tissus pour se pointer vers la voûte de lieu de savoir. Cet endroit était peut être trop angoissant, pas assez accueillant pour qu’elle se détende comme il faut. J'imaginais que.. la nature était un cadre idéal, ainsi procédais-je à user de “belle magie”.
De part et d’autres des renforts pierreux surgissaient des lianes, des petites fleurs qui s’épanoussaient en libérant un petit bouquet parfumé. La main guidant, la salle entière développait le même symptôme, comme si des années de luttes végétales avaient fini par gagner le siège de pierre académique sans toutefois être omniprésente. D’autres fleurs, d’autres variétés, malheureusement que des poisons ou des plantes relativement dangereuses si consommées, mais plutôt attirantes à l’œil et agréable à sentir. Du gazon propre sortait également du sol mais rien ne se développait du mobilier. Je m’appliquais à rendre le charme propre et efficace, mais sans nul doute que la fragilité des végétaux n’était pas à mettre à l’épreuve. Cela ne restait qu’un sort embellissant et simple en définitive, rien qu’un contact suffirait à le détruire, il n’avait rien de réel à par l’apparence.
Dans ma composition magique et sylvestre, j’aurais volontiers ajouté des animaux, mais l’aversion de Sykes refrénait mon envie. Des lumières et de l’eau alors? Des nymphes illusoires aussi pourquoi pas? je ne savait pas si elle abhorrait aussi les hybrides et créatures magiques.
Une, deux, trois petites filles gambadaient maintenant dans les rangs, sautant ça et là sur des chaises. Le ruisseau arrivait et les courtes jambes visibles en dessous des pieds de pupitres commençaient à s’affoler vers une fausse cascade, leur voix enjouées étouffées par les petits clapotis de l’eau nous parvenant à peine. Je regardais, désabusée, les pupitres de bois si laid dans ce décors, puis baissait ma baguette en attendant une nouvelle idée tout en me penchant en arrière pour regarder tête à l’envers mon professeur. Dans mes pensées je m'imaginais déjà la femme détruire le tableau et me demander qu’elles horaires je préférerais pour les cours. Une chose restait sûre, la conjuration et les charmes étaient indéniablement plus simple que tout ce qu’elle pourrait me demander.
- InvitéInvité
Re: Un échange de bons procédés [Eden Sykes/Oléandre Falciguë]
Mar 11 Déc 2018 - 10:35
Un frisson parsemé d’une brise légère coupait mon esprit à une forme de rupture. Une forme de nature, une forme de magie… Tout est toujours question de forme. Un sourire blême se manifestait à mon minois. C’était ce que l’on appelle de la belle magie. La raison, je l’ignore, la volonté de parfaire, je suppose. D’un geste du pied, je me séparais lentement de mes chaussures, mes pieds nus venant effleurer l’herbe fraîche.
Ma peau respirait cette magie, alors que, l’effleurant, j’évoluais vers ce ruissellement, un sourire léger se manifestant à mon minois. Une forme de nostalgie peut-être alors qu’en fermant les yeux, mes doigts effleuraient le liquide, prenant une profonde inspiration pour laisser les odeurs enivrer mon nez, mon être, rouvrant lentement les yeux, un blanc pâle brillant, reflétant les couleurs environnante s’en dégageant. Une forme de sérénité se créait à mon minois alors que, me redressant lentement, je vins rejoindre la jeune femme, notamment pour attraper le thé sur mon bureau et en boire une lampée, son goût modifié par son environnement.
« C’est fou ce que votre imagination est pleine de vie, mademoiselle. »
J’étais, un moment, absorbée par cet environnement. Si la faune est un ensemble complexe, qui se montre bien trop complexe pour me complaire, la flore, elle, est autrement plus simple à interpréter. Secouant la tête, emprise de cette sérénité, je me surprenais à lever ma baguette lentement, un vent léger se manifestant, venant effleurer ma robe et parcourir mes cheveux en les laissant virevolter lentement, alors qu’une forme de limite se brisait.
Les murs se muaient, alors que le royaume sylvestre prenait une forme plus ample, nous situant en pleine clairière, devant le ruissèlement. C’était un enchantement, bien évidemment. Une illusion et rien de plus, mais ces derniers temps, pour la première fois depuis des décennies, je me permets de rêver, de vivre dans la joie et l’espoir. Son visage se muait en mon esprit sans prendre forme, ces cheveux de jais, ces yeux en lesquels je suis incapable de lire la moindre émotion…
Cela se manifestait via un arbre, un arbre terriblement similaire à l’un de ceux du parc, face à l’élève et moi-même, un plaid au sol, une flamme douce et légère jaillissant d’un rouge délicat et chaleureux, deux verres et deux bouteilles de vin trônant au sol. Je me surprenais à ce que ça soit se souvenir qui inspire cet enchantement, alors que mes prunelles viraient au rose. M’approchant d’un pas, je m’entrevoyais, de face, sur les genoux de Cléopatra, qui, de dos, était relativement peu identifiable, nos visages si proches…
Me mordillant la lèvre inférieure quelques instants, je détournais soudainement le regard, rompant l’existence des deux lueurs qui devinrent une fumée enivrante. Trônant à quelques mètres par-delà, enfin, un arbre fruitier. C’en était son apparence, pourtant, ses fruits disposaient de quelque chose d’à la fois terriblement attirant et effrayant. Ils étaient beaux à contempler, mais faits pour ne pas être approchés et presque tous différents.
C’est vrai que c’est une religion moldu qui a inspiré mon prénom… Le jardin d’Eden… Je souriais vaguement en me retournant vers la jeune femme.
« Ne faites pas trop attention à ce que vous venez de voir je vous prie… C’est assez… Eumh… Personnel. Je ne pensais pas que mes souvenirs récents prendraient forme aussi facilement. »
Fis-je, mon regard distinguant une lueur pure, excessivement pure, un diamant précieux rose pâle, un sourire vague présent à mon visage, apaisé, de même pour mes muscles, particulièrement relâchés.
Ma peau respirait cette magie, alors que, l’effleurant, j’évoluais vers ce ruissellement, un sourire léger se manifestant à mon minois. Une forme de nostalgie peut-être alors qu’en fermant les yeux, mes doigts effleuraient le liquide, prenant une profonde inspiration pour laisser les odeurs enivrer mon nez, mon être, rouvrant lentement les yeux, un blanc pâle brillant, reflétant les couleurs environnante s’en dégageant. Une forme de sérénité se créait à mon minois alors que, me redressant lentement, je vins rejoindre la jeune femme, notamment pour attraper le thé sur mon bureau et en boire une lampée, son goût modifié par son environnement.
« C’est fou ce que votre imagination est pleine de vie, mademoiselle. »
J’étais, un moment, absorbée par cet environnement. Si la faune est un ensemble complexe, qui se montre bien trop complexe pour me complaire, la flore, elle, est autrement plus simple à interpréter. Secouant la tête, emprise de cette sérénité, je me surprenais à lever ma baguette lentement, un vent léger se manifestant, venant effleurer ma robe et parcourir mes cheveux en les laissant virevolter lentement, alors qu’une forme de limite se brisait.
Les murs se muaient, alors que le royaume sylvestre prenait une forme plus ample, nous situant en pleine clairière, devant le ruissèlement. C’était un enchantement, bien évidemment. Une illusion et rien de plus, mais ces derniers temps, pour la première fois depuis des décennies, je me permets de rêver, de vivre dans la joie et l’espoir. Son visage se muait en mon esprit sans prendre forme, ces cheveux de jais, ces yeux en lesquels je suis incapable de lire la moindre émotion…
Cela se manifestait via un arbre, un arbre terriblement similaire à l’un de ceux du parc, face à l’élève et moi-même, un plaid au sol, une flamme douce et légère jaillissant d’un rouge délicat et chaleureux, deux verres et deux bouteilles de vin trônant au sol. Je me surprenais à ce que ça soit se souvenir qui inspire cet enchantement, alors que mes prunelles viraient au rose. M’approchant d’un pas, je m’entrevoyais, de face, sur les genoux de Cléopatra, qui, de dos, était relativement peu identifiable, nos visages si proches…
Me mordillant la lèvre inférieure quelques instants, je détournais soudainement le regard, rompant l’existence des deux lueurs qui devinrent une fumée enivrante. Trônant à quelques mètres par-delà, enfin, un arbre fruitier. C’en était son apparence, pourtant, ses fruits disposaient de quelque chose d’à la fois terriblement attirant et effrayant. Ils étaient beaux à contempler, mais faits pour ne pas être approchés et presque tous différents.
C’est vrai que c’est une religion moldu qui a inspiré mon prénom… Le jardin d’Eden… Je souriais vaguement en me retournant vers la jeune femme.
« Ne faites pas trop attention à ce que vous venez de voir je vous prie… C’est assez… Eumh… Personnel. Je ne pensais pas que mes souvenirs récents prendraient forme aussi facilement. »
Fis-je, mon regard distinguant une lueur pure, excessivement pure, un diamant précieux rose pâle, un sourire vague présent à mon visage, apaisé, de même pour mes muscles, particulièrement relâchés.
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Re: Un échange de bons procédés [Eden Sykes/Oléandre Falciguë]
Mar 11 Déc 2018 - 11:46
Je voyais dans ses yeux que ça lui plaisait, que ça l’inspirait. Même aux mots qu’elle usa, on pouvait dénoter une certaine forme d’allégresse et d’envie. Intérieurement je me mordait les lèvres, ce que j’avais créé là n’était qu’une façade, un beau paraître pour avoir l’air plus agréable, une sorte de mirage de flagrante beauté juste pour ses yeux et ses autres sens. Si j’exprimais mon monde intérieur, mon imagination, j’imagine que la salle serait bien plus lugubre.
Le professeur Sykes lâche prise, et au même moment ou elle sort sa baguette et s’ouvre au monde, mon esprit trouve enfin la porte d’entrée du siens. Je parviens à faire de ses émotions les miennes, usurpant un peu de sa joie, de son bonheur et de l’amour qu’elle ressent en cet instant pour… Amonwë. Je bloque l’afflux de sentiments tant l’idée trouble mes sens, pas que j’ai peur de l’amour, mais il serait stupide de tomber amoureuse d’elle par procuration, très dangereux de surcroît. J’assistais là à la découverte en privé de son coin intérieur, un privilège, ou peut être un futur fardeau. Elle en manifestait des bribes de souvenirs à baguette levée, chose rare en terme de magie. Sans doute était-ce pratique pour un Auror de reformuler des souvenirs de cette manière, où il s’agissait d’une sorte de thérapie. En tout cas cette arcane de la magie était réservée à du haut niveau, les manifestations nébuleuses étant plutôt une récréation adaptée pour les prophéties orales ou un sort piégé dans un rapeltout de luxe habituellement, donc pas à la portée de tout un chacun. Visiblement d’après ses dires c’était in-intentionel, je devais avouer que c’était relativement bien opéré pour quelque chose d’inconscient. Après, sans doute que la part de moi liée à elle avait remplis ce qu’il manquait de l’image brouillée par ses sentiments et son souvenir fugace.
Mon visage était particulièrement fermé et songeur quand elle me demanda de ne pas y prêter attention, d’une part parce que j’essayais de m’extraire de ses sensations et de l’autre parce que je ne voulais pas laisser transparaître que la situation me déplaisait. Cela aurait été contre productif, maintenant qu’elle était plus ouverte, me montrer dédaigneuse aurait pu mener tout cela à une nouvelle menace. A la place, quelques mots sortirent de ma bouche, prononcés et sélectionnés avec soins, comme pour formuler un vœu d’allégeance:
-Je ne peux pas oublier ce que j’ai ressentit professeur, mais je peux vous promettre que votre jardin est en sécurité auprès de moi. Je comprends bien le cauchemar que pourrait devenir cette idylle si cela venait à s’apprendre sans que vous le souhaitiez l’une ou l’autre.
Bien entendu elle pourrait m’envoyer un sort d’oubli, mais ce serait m’agresser. En revanche…
-Si cela vous tracasse vraiment de savoir que je pourrais le divulguer, je suis prête à faire le serment de ne pas vous trahir.
Sous entendu me lier à elle par un serment inviolable. Je me demandais intérieurement jusqu'où les deux en étaient, si cela allait continuer. Si cela devait durer longtemps, toujours en secret, un gardien leur serait peut être la manière la plus sûre de se voir et d’échanger des tendresses sans que personne ne puisse jamais les débusquer. Je restait dans l’optique de ne rien dire de trop et me taisais mes questions intérieures en gardant le silence que je lui offrais. Elle aurait maintenant tout le loisir de comprendre certaines choses ou d’autres, selon qu’elle se braque ou décide de me faire confiance. Ma baguette était prête et je m’étais redressée sur mon pouf, guettant son corps des yeux pour ne pas être surprise si un oubliette venait à prendre forme dans la salle.
Le professeur Sykes lâche prise, et au même moment ou elle sort sa baguette et s’ouvre au monde, mon esprit trouve enfin la porte d’entrée du siens. Je parviens à faire de ses émotions les miennes, usurpant un peu de sa joie, de son bonheur et de l’amour qu’elle ressent en cet instant pour… Amonwë. Je bloque l’afflux de sentiments tant l’idée trouble mes sens, pas que j’ai peur de l’amour, mais il serait stupide de tomber amoureuse d’elle par procuration, très dangereux de surcroît. J’assistais là à la découverte en privé de son coin intérieur, un privilège, ou peut être un futur fardeau. Elle en manifestait des bribes de souvenirs à baguette levée, chose rare en terme de magie. Sans doute était-ce pratique pour un Auror de reformuler des souvenirs de cette manière, où il s’agissait d’une sorte de thérapie. En tout cas cette arcane de la magie était réservée à du haut niveau, les manifestations nébuleuses étant plutôt une récréation adaptée pour les prophéties orales ou un sort piégé dans un rapeltout de luxe habituellement, donc pas à la portée de tout un chacun. Visiblement d’après ses dires c’était in-intentionel, je devais avouer que c’était relativement bien opéré pour quelque chose d’inconscient. Après, sans doute que la part de moi liée à elle avait remplis ce qu’il manquait de l’image brouillée par ses sentiments et son souvenir fugace.
Mon visage était particulièrement fermé et songeur quand elle me demanda de ne pas y prêter attention, d’une part parce que j’essayais de m’extraire de ses sensations et de l’autre parce que je ne voulais pas laisser transparaître que la situation me déplaisait. Cela aurait été contre productif, maintenant qu’elle était plus ouverte, me montrer dédaigneuse aurait pu mener tout cela à une nouvelle menace. A la place, quelques mots sortirent de ma bouche, prononcés et sélectionnés avec soins, comme pour formuler un vœu d’allégeance:
-Je ne peux pas oublier ce que j’ai ressentit professeur, mais je peux vous promettre que votre jardin est en sécurité auprès de moi. Je comprends bien le cauchemar que pourrait devenir cette idylle si cela venait à s’apprendre sans que vous le souhaitiez l’une ou l’autre.
Bien entendu elle pourrait m’envoyer un sort d’oubli, mais ce serait m’agresser. En revanche…
-Si cela vous tracasse vraiment de savoir que je pourrais le divulguer, je suis prête à faire le serment de ne pas vous trahir.
Sous entendu me lier à elle par un serment inviolable. Je me demandais intérieurement jusqu'où les deux en étaient, si cela allait continuer. Si cela devait durer longtemps, toujours en secret, un gardien leur serait peut être la manière la plus sûre de se voir et d’échanger des tendresses sans que personne ne puisse jamais les débusquer. Je restait dans l’optique de ne rien dire de trop et me taisais mes questions intérieures en gardant le silence que je lui offrais. Elle aurait maintenant tout le loisir de comprendre certaines choses ou d’autres, selon qu’elle se braque ou décide de me faire confiance. Ma baguette était prête et je m’étais redressée sur mon pouf, guettant son corps des yeux pour ne pas être surprise si un oubliette venait à prendre forme dans la salle.
- InvitéInvité
Re: Un échange de bons procédés [Eden Sykes/Oléandre Falciguë]
Mar 11 Déc 2018 - 12:44
C’était en un sens une position terriblement inconfortable. Une part de jalousie, totalement irrationnelle s’emparait de moi. Ces sensations, ces émotions, ces sentiments, ils sont à moi. Ils m’appartiennent et je ne tiens nullement à les partager. Cela dit, cela me permettait d’en apprendre plus sur la nature de mon élève. D’où ce paradoxe entre une forte empathie et une apathie certaine… J’ai rarement pu côtoyer ceux que j’aime appeler les oreilles de la vie. Mais ce partage doit être relativement désagréable.
Dans le fond, serait-elle plus dans la fuite que moi encore ? Le doute était bienveillant, en soi. Mes prunelles oscillaient vaguement et seul le rose disparaissait en même temps que mes souvenirs de Cléopatra se changeaient en mon intérêt pour mon environnement. Cette gamine doit avoir une force morale démentielle… Ce qui explique pourquoi une magie si puissante, mais instable. Un sourire blême naissait vaguement à mon minois.
« Je n’en sais trop rien à son sujet, me concernant, cela ne m’importe que peu. Tout finis toujours par se savoir, et le temps n’est qu’un lent train vers la vérité et la folie, après tout. »
C’est un malheur du temps que les fous guident les aveugles, songeais-je en l’instant. Les mots de Shakespeare transcendaient les âges pour prendre vérité ici… Souriant vaguement je finis par reprendre lentement.
« Je vous ai demandé d’oublier non pas par respect de mon intimité, mais parce que ce sont des souvenirs forts, vous semblez l’avoir ressentis, et je ne suis pas du genre à partager mon amour. Mes rires, mes joies, mes larmes, peut-être, mais comme chaque êtres, j’ai mes limites et mes faiblesses, nous y revenons à nouveau. »
Cela me dérangeais moins d’évoquer mes points faibles. A vrai dire, il est d’un paradoxe que je me laisse aujourd’hui terriblement toucher par mon environnement, pourtant, cette gigantesque boule de haine est toujours omniprésente en moi. Cette tâche en ce paysage magnifique, ce contraste absolu, c’était moi. Ou plutôt l’intérieur de moi. J’avais bien conscience que malgré tous les efforts que je mettais en œuvre pour donner sans espérer recevoir, un passé trop sanglant s’attachait à moi et chatouillait mes chevilles en mon ombre.
« Un serment impliquerait que je doute et que j’ai besoin d’avoir une certitude sur votre capacité à respecter vos engagements, et ainsi remettrait en cause la confiance que j’ai en vous, Oléandre. Vous êtes mon élève. Je n’irais pas jusqu’à dire que je suis prête à confier ma vie à chaque personne installée derrière les pupitres de cette salle, mais pas loin. »
La sérénité liée à une forme de pureté se lisait en mes yeux. Il est vrai que, ayant toujours été confrontée au danger, une vague infernale de haine, de tension se liait à moi. Pourtant, mon aura, elle, s’éclaircissait et prenait une pureté toute opposée à celle que je tiens d’habitude. Mes mots étaient sincères. Je place un espoir certain en mes élèves, j’ai toujours pris à cœur mes entreprises, quitte à en oublier l’essentiel.
En mon enfance, mon adolescence, j’ai pris à cœur d’apprendre. Ma vingtaine et ma trentaine furent une chasse sempiternelle, j’ai pris cœur à traquer, torturer. A la quarantaine, je prends cœur à transmettre, à accepter, écouter et… Vivre. Mon sourire dégageait des émotions toutes positives, et mon apparence n’en était que le reflet.
« Rassurez-vous. Vos mots me suffisent. Mais tâchez d’éviter de vous accaparer ce qui m’appartient. »
A ces mots, je rangeais ma baguette pour lui faire comprendre que je n’avais pas réellement d’hostilité. C’est la deuxième fois en deux mois que je baisse ma garde… C’est à la fois déstabilisant, et à la fois extrêmement agréable.
Dans le fond, serait-elle plus dans la fuite que moi encore ? Le doute était bienveillant, en soi. Mes prunelles oscillaient vaguement et seul le rose disparaissait en même temps que mes souvenirs de Cléopatra se changeaient en mon intérêt pour mon environnement. Cette gamine doit avoir une force morale démentielle… Ce qui explique pourquoi une magie si puissante, mais instable. Un sourire blême naissait vaguement à mon minois.
« Je n’en sais trop rien à son sujet, me concernant, cela ne m’importe que peu. Tout finis toujours par se savoir, et le temps n’est qu’un lent train vers la vérité et la folie, après tout. »
C’est un malheur du temps que les fous guident les aveugles, songeais-je en l’instant. Les mots de Shakespeare transcendaient les âges pour prendre vérité ici… Souriant vaguement je finis par reprendre lentement.
« Je vous ai demandé d’oublier non pas par respect de mon intimité, mais parce que ce sont des souvenirs forts, vous semblez l’avoir ressentis, et je ne suis pas du genre à partager mon amour. Mes rires, mes joies, mes larmes, peut-être, mais comme chaque êtres, j’ai mes limites et mes faiblesses, nous y revenons à nouveau. »
Cela me dérangeais moins d’évoquer mes points faibles. A vrai dire, il est d’un paradoxe que je me laisse aujourd’hui terriblement toucher par mon environnement, pourtant, cette gigantesque boule de haine est toujours omniprésente en moi. Cette tâche en ce paysage magnifique, ce contraste absolu, c’était moi. Ou plutôt l’intérieur de moi. J’avais bien conscience que malgré tous les efforts que je mettais en œuvre pour donner sans espérer recevoir, un passé trop sanglant s’attachait à moi et chatouillait mes chevilles en mon ombre.
« Un serment impliquerait que je doute et que j’ai besoin d’avoir une certitude sur votre capacité à respecter vos engagements, et ainsi remettrait en cause la confiance que j’ai en vous, Oléandre. Vous êtes mon élève. Je n’irais pas jusqu’à dire que je suis prête à confier ma vie à chaque personne installée derrière les pupitres de cette salle, mais pas loin. »
La sérénité liée à une forme de pureté se lisait en mes yeux. Il est vrai que, ayant toujours été confrontée au danger, une vague infernale de haine, de tension se liait à moi. Pourtant, mon aura, elle, s’éclaircissait et prenait une pureté toute opposée à celle que je tiens d’habitude. Mes mots étaient sincères. Je place un espoir certain en mes élèves, j’ai toujours pris à cœur mes entreprises, quitte à en oublier l’essentiel.
En mon enfance, mon adolescence, j’ai pris à cœur d’apprendre. Ma vingtaine et ma trentaine furent une chasse sempiternelle, j’ai pris cœur à traquer, torturer. A la quarantaine, je prends cœur à transmettre, à accepter, écouter et… Vivre. Mon sourire dégageait des émotions toutes positives, et mon apparence n’en était que le reflet.
« Rassurez-vous. Vos mots me suffisent. Mais tâchez d’éviter de vous accaparer ce qui m’appartient. »
A ces mots, je rangeais ma baguette pour lui faire comprendre que je n’avais pas réellement d’hostilité. C’est la deuxième fois en deux mois que je baisse ma garde… C’est à la fois déstabilisant, et à la fois extrêmement agréable.
- InvitéInvité
Re: Un échange de bons procédés [Eden Sykes/Oléandre Falciguë]
Mar 11 Déc 2018 - 13:59
Je regardais la baguette disparaître dans des mots indiquant la confiance, un autre petit lâcher prise.
-Ma proposition n’était que pur tentative de réconfort et synonyme de ma loyauté envers vous. J’aime savoir mes secrets enfouis la ou personne ne peut s’en emparer et je comprends votre détresse quand au fait que j’ai franchis votre jardin sans véritablement hésiter. Je m’y sentais invitée malgré moi et je vous en demande pardon si le fait de frôler votre intimité vous à mis dans l’inconfort. En vérité pour tout vous dire, je crois bien que c’est la première fois que je ressent quelque chose d’aussi fort, si fort que pour m’en protéger j’ai dû m’écarter volontairement de votre allégresse de peur de m’y perdre. J’ai vécu des passions amoureuses, charnelles, mais rien qui égale cet instant que vous avez entretenu avec le professeur Amonwë. Je ne l’oublierais pas, mais je me garderais d’essayer de le revivre, j’ai bien conscience que ce moment ne concerne que deux personnes et que je n’en fait pas partie.
N’en fait pas partie, l’histoire de ma vie en quelques mots. L’exclusion mentale et sociale faisait de moi un être à part. Et toute ma vie durant j’aurais le même vaste problème de devoir me prémunir de tout le monde de peur d’empiéter sur les autres, de redevenir le monstre que j’étais. Je regardais le professeur, peut être était-ce mieux comme cela, que c’était ma destinée, mais j’aspirais à tellement plus. Mes pensées se tournaient vers elles deux, pour éviter de sombrer dans un abysse de mélancolie.
-Vous allez sans doute me dire que je me mêle de vos histoires, et vous auriez raisons, mais j’imagine que vous ignorez si la flamme que vous avez allumé va continuer à briller longtemps après cet instant. Il serait peut être plus sage et moins douloureux pour vous deux de savoir plus en profondeur si vous voulez que vos liens s’épanouissent en braséro ou si l’une d’entre vous préfère que votre passion s’étouffe.
De la baguette je faisais couler des perles liquides et colorées des fleurs pour changer petit à petit les motifs sur le gazon. Celui-ci se parait des couleurs bleues et rosés d’un ciel de crépuscule dont seul le orange timide et pâle des nuages apportait un peu de consistance au liquide qu’avait l’air de former l’herbe.
-Je pense notamment que même si vous ne seriez pas incommodée par l’éclatement de vos relations en public, le professeur Amonwë elle pourrait ne pas partager cette valeur et vous pourriez peut être la blesser par mégarde.
Je me redressais, faisant disparaître le pouf d’un coup de baguette. Puis je foulais de mes bottes l’herbe en réfléchissant profondément. Si le sol était le ciel et le ciel le sol, que faire de l’horizon? La réponse me vint assez simplement, une infinité. Projeter la vraie voie lactée sur les murs aurait pu être compliqué, mais juste un assortiment de lumière sur un fond obscur légèrement violacé ferait l’affaire. Je n’aurais qu’à renforcer un peu les rayons des fausses étoiles pour éclairer la pièce qui passait dans une contrefaçon de nuit au clair de lune bleu et rouge. Les nymphes se couchaient sur les tables, s'apprêtant à faire un somme factice et j’en profitais pour passer une main dans les cheveux de l’une d’entre elle.
-Les sentiments sont fragiles, rendent fragiles, et c’est dans cette fragilité que certains trouvent un sens à leur vie. Les chagrins comme les joies qui en résultent sont le fruit de cette alchimie élémentaire, et bien que je puisse en sentir le parfum, je crois que j’ai personnellement du mal à en apprécier le goût. De ce que j’ai pu apprécier, ce n’est pas votre cas, et vous voir épanouie me donne l’impression que vous avez fait un bon choix en tissant ce lien. J’aimerais juste… Que cela ne vous fasse pas défaut, qu’il ne vous blesse pas, ni l’une, ni l’autre. Ce genre de chose est trop rare pour qu’on se permette de jouer avec vous ne trouvez pas?
-Ma proposition n’était que pur tentative de réconfort et synonyme de ma loyauté envers vous. J’aime savoir mes secrets enfouis la ou personne ne peut s’en emparer et je comprends votre détresse quand au fait que j’ai franchis votre jardin sans véritablement hésiter. Je m’y sentais invitée malgré moi et je vous en demande pardon si le fait de frôler votre intimité vous à mis dans l’inconfort. En vérité pour tout vous dire, je crois bien que c’est la première fois que je ressent quelque chose d’aussi fort, si fort que pour m’en protéger j’ai dû m’écarter volontairement de votre allégresse de peur de m’y perdre. J’ai vécu des passions amoureuses, charnelles, mais rien qui égale cet instant que vous avez entretenu avec le professeur Amonwë. Je ne l’oublierais pas, mais je me garderais d’essayer de le revivre, j’ai bien conscience que ce moment ne concerne que deux personnes et que je n’en fait pas partie.
N’en fait pas partie, l’histoire de ma vie en quelques mots. L’exclusion mentale et sociale faisait de moi un être à part. Et toute ma vie durant j’aurais le même vaste problème de devoir me prémunir de tout le monde de peur d’empiéter sur les autres, de redevenir le monstre que j’étais. Je regardais le professeur, peut être était-ce mieux comme cela, que c’était ma destinée, mais j’aspirais à tellement plus. Mes pensées se tournaient vers elles deux, pour éviter de sombrer dans un abysse de mélancolie.
-Vous allez sans doute me dire que je me mêle de vos histoires, et vous auriez raisons, mais j’imagine que vous ignorez si la flamme que vous avez allumé va continuer à briller longtemps après cet instant. Il serait peut être plus sage et moins douloureux pour vous deux de savoir plus en profondeur si vous voulez que vos liens s’épanouissent en braséro ou si l’une d’entre vous préfère que votre passion s’étouffe.
De la baguette je faisais couler des perles liquides et colorées des fleurs pour changer petit à petit les motifs sur le gazon. Celui-ci se parait des couleurs bleues et rosés d’un ciel de crépuscule dont seul le orange timide et pâle des nuages apportait un peu de consistance au liquide qu’avait l’air de former l’herbe.
-Je pense notamment que même si vous ne seriez pas incommodée par l’éclatement de vos relations en public, le professeur Amonwë elle pourrait ne pas partager cette valeur et vous pourriez peut être la blesser par mégarde.
Je me redressais, faisant disparaître le pouf d’un coup de baguette. Puis je foulais de mes bottes l’herbe en réfléchissant profondément. Si le sol était le ciel et le ciel le sol, que faire de l’horizon? La réponse me vint assez simplement, une infinité. Projeter la vraie voie lactée sur les murs aurait pu être compliqué, mais juste un assortiment de lumière sur un fond obscur légèrement violacé ferait l’affaire. Je n’aurais qu’à renforcer un peu les rayons des fausses étoiles pour éclairer la pièce qui passait dans une contrefaçon de nuit au clair de lune bleu et rouge. Les nymphes se couchaient sur les tables, s'apprêtant à faire un somme factice et j’en profitais pour passer une main dans les cheveux de l’une d’entre elle.
-Les sentiments sont fragiles, rendent fragiles, et c’est dans cette fragilité que certains trouvent un sens à leur vie. Les chagrins comme les joies qui en résultent sont le fruit de cette alchimie élémentaire, et bien que je puisse en sentir le parfum, je crois que j’ai personnellement du mal à en apprécier le goût. De ce que j’ai pu apprécier, ce n’est pas votre cas, et vous voir épanouie me donne l’impression que vous avez fait un bon choix en tissant ce lien. J’aimerais juste… Que cela ne vous fasse pas défaut, qu’il ne vous blesse pas, ni l’une, ni l’autre. Ce genre de chose est trop rare pour qu’on se permette de jouer avec vous ne trouvez pas?
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Re: Un échange de bons procédés [Eden Sykes/Oléandre Falciguë]
Mar 11 Déc 2018 - 19:24
Une ouverture certaine se créait face à moi. Un sourire vague se manifestait à mon minois. Ces mots étaient justes. Mais j’étais à des lieux d’imaginer que mes émotions soient si fortes que cela. Je veux dire. A mes yeux elles le sont, mais n’est-ce pas si intense chez tout le monde ? Je n’ai jamais su aimer convenablement. A vrai dire, je n’ai que rarement expérimenté cela, mais je sais que mes émotions ont tendance à être puissantes. Extrêmement puissantes, et difficiles à contrôler.
Et pourtant, c’est quelque chose que je suis pleinement en mesure de faire et que j’ai fait pendant des années. Comprimer ma rage, comprimer ma tristesse, comprimer un ensemble qui ont détruit ce que j’étais peu à peu pour former quelque chose d’autre, de plus sombre. A vrai dire, c’était presque comme si, pendant pratiquement toute mon existence, c’était l’ombre de moi-même qui se manifestait, et non pas la couleur et la lueur de mes traits. Ces émotions, à mes yeux, je ne les percevais plus depuis des années. Cela fait peut-être vingt ans qu’elles se sont tues. Et pourtant, elles sont revenues au grand galop si aisément.
Je crois être chanceuse. Chanceuse de tout ce qu’il m’arrive de bien. Des élèves bienveillants, tolérants. Un amour naissant, une bonne entente globale avec mes collègues… Je flotte sur un petit nuage, même si j’ai bien conscience que cela ne peut durer pour l’éternité. Elle a fondamentalement raison, Cléopatra est plus mystérieuse que moi sur ce qu’elle ressent, mais mon empathie me murmure que j’ai mes chances, et mon envie me hurle de croire en l’espoir, de croire en la magie de l’amour et de taire mes songes les plus sombres.
Loin de moi une volonté d’irréalisme, et Oléandre avait ce petit… Je ne sais pas, je me sentais protégée par ses paroles, comme si elle m’aidait à débroussailler toutes ces choses nouvelles qui m’éclairaient de toutes parts ces derniers temps, à m’en faire rayonner parmi les étoiles… Il était certain qu’il était nécessaire que notre situation s’éclaircisse, mais cette magie, la peur que ça ne fonctionne pas, le besoin d’en faire le plus possible l’une pour l’autre, c’est si enivrant ! Quitte à me faire jeter, je préfère avoir passé les meilleurs instants possibles, que de préparer un avenir plus stable.
Vivre pour demain ne me ressemble pas. Anticiper non plus. Quand j’anticipe en règle générale, c’est pour nuire. Et c’est bien la dernière chose que je souhaite à l’égard de ma collègue, lui nuire d’une manière ou d’une autre. La freiner, la ralentir. Lui empêcher un épanouissement qu’elle fait grandir en moi à une vitesse folle. Je me sais apte à vivre sans cette flamme, qu’elle éveille en moi. Mais je n’en ai pas envie, alors je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour l’entretenir, sans l’étouffer.
C’était une conclusion, une pensée, un songe, me ramenant à la réalité sur la mention de jeu. Je détournais vaguement le regard en souriant, preuve d’une gêne certaine. Mes mots étaient plus doux, peut-être moins optimistes, mais d’une réalité presque morbide en soit.
« La vie n’est-elle pas un jeu ? »
A cette réflexion, je sortais une cigarette de mes poches, l’allumant d’un coup de baguette, expiant la fumée comme j’expie au quotidien mes pêchés, l’odeur de tabac chaud se mêlant à celle de la nature.
« Je comprends votre inquiétude, Oléandre, et je vous remercie de la considérer. C’est assez… Touchant. Preuve peut-être d’une forme d’affection refoulée. Je n’aurais pas l’indécence de lire en votre regard, votre réalité, votre vérité ne concerne que vous, à moins que vous ne ressentiez le besoin de la partager.
Il est vrai que le lendemain d’une flamme frappée par une brise est incertain. Mais alimenter cette flamme d’une tempête la rendrait infâme au regard et mortelle. Si intense soit-elle et si fort brille-t-elle en mon for intérieur, je me dois, peut-être pour la première fois de toute mon existence de faire preuve de mesure et de préserver ce que je désire protéger, de lui laisser l’opportunité d’évoluer sereinement. Je ne veux pas presser les choses, et si mes sentiments sont plus que certains, et ont été clairement exprimés, je laisserai le temps à madame Amonwë de décider de la place qu’elle laisse aux siens, si elle en a à pour moi.
Je vous remercie, infiniment pour l’attention que vous portez à cette part de ma vie. Mais je pense qu’il est gré que je ne sois pas maîtresse d’un feu dont je ne comprends pas la nature. Pour une fois, je préfère laisser quelqu’un se charger du gros de mon existence, une liberté et une confiance infinie. Peu importe à quel point cela peut me faire bouillonner intérieurement, je m’y tiendrais. »
Mon sourire se maintenait en tirant une nouvelle latte sur ma cigarette avant de lancer lentement mes yeux en ce faux ciel crépusculaire, grimaçant légèrement. Je n’étais pas excellente constellationniste, mais loin d’être en reste, tout de même. La nuit à quelque chose de serein, elle m’apaise. Si je ne m’y suis pas vouée, c’est bien et simplement parce qu’elle est plus réparatrice que la journée et que le soleil est source de vitamine.
L’équilibre, le corps, l’esprit et la magie, encore et toujours…
Et pourtant, c’est quelque chose que je suis pleinement en mesure de faire et que j’ai fait pendant des années. Comprimer ma rage, comprimer ma tristesse, comprimer un ensemble qui ont détruit ce que j’étais peu à peu pour former quelque chose d’autre, de plus sombre. A vrai dire, c’était presque comme si, pendant pratiquement toute mon existence, c’était l’ombre de moi-même qui se manifestait, et non pas la couleur et la lueur de mes traits. Ces émotions, à mes yeux, je ne les percevais plus depuis des années. Cela fait peut-être vingt ans qu’elles se sont tues. Et pourtant, elles sont revenues au grand galop si aisément.
Je crois être chanceuse. Chanceuse de tout ce qu’il m’arrive de bien. Des élèves bienveillants, tolérants. Un amour naissant, une bonne entente globale avec mes collègues… Je flotte sur un petit nuage, même si j’ai bien conscience que cela ne peut durer pour l’éternité. Elle a fondamentalement raison, Cléopatra est plus mystérieuse que moi sur ce qu’elle ressent, mais mon empathie me murmure que j’ai mes chances, et mon envie me hurle de croire en l’espoir, de croire en la magie de l’amour et de taire mes songes les plus sombres.
Loin de moi une volonté d’irréalisme, et Oléandre avait ce petit… Je ne sais pas, je me sentais protégée par ses paroles, comme si elle m’aidait à débroussailler toutes ces choses nouvelles qui m’éclairaient de toutes parts ces derniers temps, à m’en faire rayonner parmi les étoiles… Il était certain qu’il était nécessaire que notre situation s’éclaircisse, mais cette magie, la peur que ça ne fonctionne pas, le besoin d’en faire le plus possible l’une pour l’autre, c’est si enivrant ! Quitte à me faire jeter, je préfère avoir passé les meilleurs instants possibles, que de préparer un avenir plus stable.
Vivre pour demain ne me ressemble pas. Anticiper non plus. Quand j’anticipe en règle générale, c’est pour nuire. Et c’est bien la dernière chose que je souhaite à l’égard de ma collègue, lui nuire d’une manière ou d’une autre. La freiner, la ralentir. Lui empêcher un épanouissement qu’elle fait grandir en moi à une vitesse folle. Je me sais apte à vivre sans cette flamme, qu’elle éveille en moi. Mais je n’en ai pas envie, alors je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour l’entretenir, sans l’étouffer.
C’était une conclusion, une pensée, un songe, me ramenant à la réalité sur la mention de jeu. Je détournais vaguement le regard en souriant, preuve d’une gêne certaine. Mes mots étaient plus doux, peut-être moins optimistes, mais d’une réalité presque morbide en soit.
« La vie n’est-elle pas un jeu ? »
A cette réflexion, je sortais une cigarette de mes poches, l’allumant d’un coup de baguette, expiant la fumée comme j’expie au quotidien mes pêchés, l’odeur de tabac chaud se mêlant à celle de la nature.
« Je comprends votre inquiétude, Oléandre, et je vous remercie de la considérer. C’est assez… Touchant. Preuve peut-être d’une forme d’affection refoulée. Je n’aurais pas l’indécence de lire en votre regard, votre réalité, votre vérité ne concerne que vous, à moins que vous ne ressentiez le besoin de la partager.
Il est vrai que le lendemain d’une flamme frappée par une brise est incertain. Mais alimenter cette flamme d’une tempête la rendrait infâme au regard et mortelle. Si intense soit-elle et si fort brille-t-elle en mon for intérieur, je me dois, peut-être pour la première fois de toute mon existence de faire preuve de mesure et de préserver ce que je désire protéger, de lui laisser l’opportunité d’évoluer sereinement. Je ne veux pas presser les choses, et si mes sentiments sont plus que certains, et ont été clairement exprimés, je laisserai le temps à madame Amonwë de décider de la place qu’elle laisse aux siens, si elle en a à pour moi.
Je vous remercie, infiniment pour l’attention que vous portez à cette part de ma vie. Mais je pense qu’il est gré que je ne sois pas maîtresse d’un feu dont je ne comprends pas la nature. Pour une fois, je préfère laisser quelqu’un se charger du gros de mon existence, une liberté et une confiance infinie. Peu importe à quel point cela peut me faire bouillonner intérieurement, je m’y tiendrais. »
Mon sourire se maintenait en tirant une nouvelle latte sur ma cigarette avant de lancer lentement mes yeux en ce faux ciel crépusculaire, grimaçant légèrement. Je n’étais pas excellente constellationniste, mais loin d’être en reste, tout de même. La nuit à quelque chose de serein, elle m’apaise. Si je ne m’y suis pas vouée, c’est bien et simplement parce qu’elle est plus réparatrice que la journée et que le soleil est source de vitamine.
L’équilibre, le corps, l’esprit et la magie, encore et toujours…
- InvitéInvité
Re: Un échange de bons procédés [Eden Sykes/Oléandre Falciguë]
Mer 12 Déc 2018 - 10:48
Je roulais des yeux en tournant la tête, je m’en doutais qu’elle en viendrait à cela. Rien de nouveau, juste une vieille réminiscence d’une expérience vécue.
-La vie est bien un jeu, mais les enjeux et les destins qu’elle comporte n’ont souvent qu’une seule porte, parfois l’on se rend compte qu’après que l’on aurait du choisir tel ou tel carte, mais il est trop tard pour revenir en arrière. Je comprends votre choix, j’espère que vous ne vous trompez pas en choisissant de ne pas franchir le seuil de cette porte.
Elle avait allumé une cigarette et puis s’était mise à se plonger dans mon mode de pensée, faux, mais j’attendais la fin de son explication, de son choix pour me mettre à parler.
-Vous pourriez essayer de voir dans mon regard, en revanche je ne suis pas certaine de ce que vous pourrez y voir. Ce n’est pas vraiment une inquiétude, plus… une forme de désintérêt pour l'échec que représenterait la rupture, ou plutôt de ce que je sais de ce qu’elle pourra représenter pour vous. Je me sens légèrement reconnaissante de la leçon privée et j’ai pensé que pour entrer dans vos bonnes grâces et y rester, je devrais veiller quelques peu à vos intérêts sans trop m’immiscer dans votre vie privée.
Je continuais à caresser la nymphe sur le pupitre devant moi avant de me poser une question que je soumettais naturellement à Sykes.
-Pensez vous que vous devriez dire au professeur Amonwë que je suis au courant? Je comprendrais si vous vouliez que je reste discrète au point qu’elle ne s’en doute pas mais ce serait probablement lui faire des cachotteries. En un sens mon arrivée dans votre situation va tout chambouler. D’une manière ou d’une autre la question de savoir si vous désirez faire perdurer vos sentiments l’un pour l’autre va devoir se poser relativement tôt à moins que vous me cachiez. C’est à vous de choisir une fois encore.
Quelle place privilégiée de savoir le dernier potins amoureux du campus, concernant des profs en plus. D’aucuns rêveraient d’avoir ce genre d’exclusivité pour leur gazette ou pour faire jaser et paraître au courant de tout, mais pas moi. Au final, si la perspective d’avoir un ascendant sur le professeur via cette information m’interessait, au final cela ne lui importait que peu, du coup le savoir ne revenait qu’à une chose, porter un fardeau. J’avais pour chance le fait que c’était relativement facile à cacher. Lorsqu’on a pas beaucoup d’amis ou que les sujets dont on traite sont généralement aux antipodes de ce genre de ragots, il est en général très aisé de garder tout cela secret au final.
Je restais perplexe quand au feu qui consumait le professeur Sykes et sa décision qui m’avait l’air ingénue et si innocente. Ce saut sans sécurité dans le vide allait probablement lui faire mal. Je ne sais pas pour Amonwë, mais j’espère “qu’elle” tient les rennes. Dans le cas contraire et si la fatalité de ce monde s’en mêle, il est probable que tout cela finisse dans un chagrin inimaginable. La rupture n’est pas la seule issue de cette liaison, mais j’ai du mal à voir un futur radieux pour eux actuellement.
Je regardais les jambes du professeur Sykes, ne sachant plus que faire de mes mains qui avaient arrêtés de passer dans les cheveux de l’illusion.
-La vie est bien un jeu, mais les enjeux et les destins qu’elle comporte n’ont souvent qu’une seule porte, parfois l’on se rend compte qu’après que l’on aurait du choisir tel ou tel carte, mais il est trop tard pour revenir en arrière. Je comprends votre choix, j’espère que vous ne vous trompez pas en choisissant de ne pas franchir le seuil de cette porte.
Elle avait allumé une cigarette et puis s’était mise à se plonger dans mon mode de pensée, faux, mais j’attendais la fin de son explication, de son choix pour me mettre à parler.
-Vous pourriez essayer de voir dans mon regard, en revanche je ne suis pas certaine de ce que vous pourrez y voir. Ce n’est pas vraiment une inquiétude, plus… une forme de désintérêt pour l'échec que représenterait la rupture, ou plutôt de ce que je sais de ce qu’elle pourra représenter pour vous. Je me sens légèrement reconnaissante de la leçon privée et j’ai pensé que pour entrer dans vos bonnes grâces et y rester, je devrais veiller quelques peu à vos intérêts sans trop m’immiscer dans votre vie privée.
Je continuais à caresser la nymphe sur le pupitre devant moi avant de me poser une question que je soumettais naturellement à Sykes.
-Pensez vous que vous devriez dire au professeur Amonwë que je suis au courant? Je comprendrais si vous vouliez que je reste discrète au point qu’elle ne s’en doute pas mais ce serait probablement lui faire des cachotteries. En un sens mon arrivée dans votre situation va tout chambouler. D’une manière ou d’une autre la question de savoir si vous désirez faire perdurer vos sentiments l’un pour l’autre va devoir se poser relativement tôt à moins que vous me cachiez. C’est à vous de choisir une fois encore.
Quelle place privilégiée de savoir le dernier potins amoureux du campus, concernant des profs en plus. D’aucuns rêveraient d’avoir ce genre d’exclusivité pour leur gazette ou pour faire jaser et paraître au courant de tout, mais pas moi. Au final, si la perspective d’avoir un ascendant sur le professeur via cette information m’interessait, au final cela ne lui importait que peu, du coup le savoir ne revenait qu’à une chose, porter un fardeau. J’avais pour chance le fait que c’était relativement facile à cacher. Lorsqu’on a pas beaucoup d’amis ou que les sujets dont on traite sont généralement aux antipodes de ce genre de ragots, il est en général très aisé de garder tout cela secret au final.
Je restais perplexe quand au feu qui consumait le professeur Sykes et sa décision qui m’avait l’air ingénue et si innocente. Ce saut sans sécurité dans le vide allait probablement lui faire mal. Je ne sais pas pour Amonwë, mais j’espère “qu’elle” tient les rennes. Dans le cas contraire et si la fatalité de ce monde s’en mêle, il est probable que tout cela finisse dans un chagrin inimaginable. La rupture n’est pas la seule issue de cette liaison, mais j’ai du mal à voir un futur radieux pour eux actuellement.
Je regardais les jambes du professeur Sykes, ne sachant plus que faire de mes mains qui avaient arrêtés de passer dans les cheveux de l’illusion.
- InvitéInvité
Re: Un échange de bons procédés [Eden Sykes/Oléandre Falciguë]
Mer 12 Déc 2018 - 18:01
Je prenais soin à éviter le regard de la jeune femme, éviter ses micro-expressions ne pouvait m’apporter que des choses positives. Si une chose était certaine, c’est que les mots d’Oléandre ne dépassaient guère sa pensée. Elle avait ce côté calculateur. Qui en soit est loin de ma nature, mais ne me déplait pas pour autant. Les individus ne sont pas faits pour être similaires, sans quoi l’ennui serait omniprésent, non ?
Moi non plus, j’espère ne pas me tromper… Et mes espoirs sont ardents. Une volonté de fer m’habite, lié à une autre, de bien faire. Je. Veux. La. Rendre. Heu. Reuse. C’est ce que mon esprit hurlait constamment, dès que ma pensée se tournait vers ma collègue, malgré l’objectivité et le léger fatalisme dont tenais la conversation.
Le désintérêt n’est-il pas une forme positive de l’inquiétude ? Secouant la tête, je clignais des yeux à ces mots « pensez-vous que vous devriez dire au professeur Amonwë que je suis au courant ? » manquant de m’étouffer dans ma fumée, je me tapotais la poitrine au niveau des poumons.
« Non, bien sûr que non ! Je veux dire. Ce n’est pas comme si nous nous étions particulièrement cachées, nous étions au beau milieu du parc de l’université, n’importe qui aurait pu nous voir, ça serait un peu étrange de débouler devant elle pour lui sortir ‘coucouuuuu, une de mes élèves sait qu’on s’est embrassées et que je suis amoureuse de vous, voilà, bisous bonne soirée !’ »
Mes gestes imitaient le jeu de théâtre, montrant un stress certain, d’ailleurs, une lueur verte se manifestait à mes yeux, montrant une montée d’une certaine anxiété, ce qui était relativement surprenant venant d’une Auror surentraînée au combat, notamment connue pour son efficacité sur le terrain et son sang-froid. C’était clair même si je peinais à l’accepter. Cette situation était nouvelle pour moi et j’étais comme une enfant perdue dans un gigantesque labyrinthe.
Au début c’est amusant, si je me perds, ça ne le sera plus. Mais la flamme éclaire, la flamme illumine et dirige… Tant qu’elle est maintenue, je retrouverai mon chemin. A moi de l’entretenir, c’est ce à quoi je songeais précédemment. Secouant lentement la tête, je tirais une nouvelle latte sur ma cigarette.
« Je pense que cela ne changera rien. J’ai confiance en votre silence. J’ai confiance en elle et en la confiance qu’elle me porte sur les individus envers lesquels je porte mon attention. En un sens, je lui ai déjà témoigné la volonté que notre relation perdure dans le temps, je ne souhaite juste rien précipiter… Et je ne sais pas… Une part de moi, peut-être égoïste, aimerait voir l’initiative venir d’elle… Je ne prétends pas désirer être passive, mais je suppose que je ressens un besoin de preuves. Des années dans la branche judiciaire du ministère de la magie qui s’expriment, je suppose… »
Moi non plus, j’espère ne pas me tromper… Et mes espoirs sont ardents. Une volonté de fer m’habite, lié à une autre, de bien faire. Je. Veux. La. Rendre. Heu. Reuse. C’est ce que mon esprit hurlait constamment, dès que ma pensée se tournait vers ma collègue, malgré l’objectivité et le léger fatalisme dont tenais la conversation.
Le désintérêt n’est-il pas une forme positive de l’inquiétude ? Secouant la tête, je clignais des yeux à ces mots « pensez-vous que vous devriez dire au professeur Amonwë que je suis au courant ? » manquant de m’étouffer dans ma fumée, je me tapotais la poitrine au niveau des poumons.
« Non, bien sûr que non ! Je veux dire. Ce n’est pas comme si nous nous étions particulièrement cachées, nous étions au beau milieu du parc de l’université, n’importe qui aurait pu nous voir, ça serait un peu étrange de débouler devant elle pour lui sortir ‘coucouuuuu, une de mes élèves sait qu’on s’est embrassées et que je suis amoureuse de vous, voilà, bisous bonne soirée !’ »
Mes gestes imitaient le jeu de théâtre, montrant un stress certain, d’ailleurs, une lueur verte se manifestait à mes yeux, montrant une montée d’une certaine anxiété, ce qui était relativement surprenant venant d’une Auror surentraînée au combat, notamment connue pour son efficacité sur le terrain et son sang-froid. C’était clair même si je peinais à l’accepter. Cette situation était nouvelle pour moi et j’étais comme une enfant perdue dans un gigantesque labyrinthe.
Au début c’est amusant, si je me perds, ça ne le sera plus. Mais la flamme éclaire, la flamme illumine et dirige… Tant qu’elle est maintenue, je retrouverai mon chemin. A moi de l’entretenir, c’est ce à quoi je songeais précédemment. Secouant lentement la tête, je tirais une nouvelle latte sur ma cigarette.
« Je pense que cela ne changera rien. J’ai confiance en votre silence. J’ai confiance en elle et en la confiance qu’elle me porte sur les individus envers lesquels je porte mon attention. En un sens, je lui ai déjà témoigné la volonté que notre relation perdure dans le temps, je ne souhaite juste rien précipiter… Et je ne sais pas… Une part de moi, peut-être égoïste, aimerait voir l’initiative venir d’elle… Je ne prétends pas désirer être passive, mais je suppose que je ressens un besoin de preuves. Des années dans la branche judiciaire du ministère de la magie qui s’expriment, je suppose… »
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Re: Un échange de bons procédés [Eden Sykes/Oléandre Falciguë]
Ven 14 Déc 2018 - 0:13
Sykes était relativement émotive, sans doute le cadre, cela me rendait quelque peu perplexe et mal à l’aise. J’ai déjà vu de la folie douce, ce n’est pas ma tasse de thé même si j’en comprends l’essence. Je jouais plutôt sur la carte du sarcasme et des paroles lourdes de sens. Tout comme mes gestes en général. Le contrôle, j’aime le contrôle, le miens, l’emprise des autres, cette passion, mais ce n’est pas cela que je vois en elle. J’y vois un animal sans défense, un peu à l’instar de son patronus, un pachyderme certe dangereux mais plus peureux des vrais dangers que véritablement menaçant pour quiconque. Il est faible, il prends de la place, cela donnerait sans doute à un Basilic l’envie de le mordre pour voir jusqu’où il fuirait pour mourir. C’était simple, le professeur me tapait sur les nerfs à faire son adolescente, j’avais presque envie qu’elle se brise un os rongé par la vieillesse de sa bêtise. Cette… chose avait été ex-auror, et je lui devais au moins le respect dû à cela, rien que parce qu’elle était encore en vie en étant si innocente d’aspect. J'assistais en vérité à un professeur qui décompresse, presque à se demander ce que je fais dans ce tableau, je crois que savoir cela renforce mon malaise.
-Donc en réalité si je comprends bien, je dois être la seule idiote à ne pas être au courant, et le torchon étudiant à la mode ou les fantômes remplissent déjà les prochaines pages ou les prochains couloirs du scoop. Mince, dire que je pensais être pour une fois la personne avec un intérêt poti-potin plus élevé que tout le campus réunis. Je comprends votre réaction sur ma proposition de serment inviolable, ça en est risible effectivement. Je resterais discrète quoi qu’il arrive, ce n’est de toute manière pas dans mes habitudes ou dans mes cordes de faire beaucoup de grabuge verbalement. Sachez néanmoins que si mes lèvres seront closes, mes oreilles elles sont déjà à l’affût et… si l’envie vous en prends, mon épaule également, bien qu’elle soit relativement raide et froide il paraît.
Je plantais ma baguette dans l’illusion de nymphe devant moi, la changeant en boule de lumière que je projetais sur un des murs. Le sort de lumières factices décrivaient un calendrier dans les constellations tout aussis fausses. Je me déplaçais jusqu’à mon sac pour en tirer mon agenda et y trouver mon emploi du temps que je recopiais à côté du tableau de manière distraite.
-Même avec mes deux options, vos cours et ceux du professeur Amonwë donc, j’imagine que j’ai suffisamment de temps pour me permettre des cours supplémentaires, compte tenu de mes excellentes notes. Mais vos fonctions de professeurs sont probablement plus exigeantes que celles d’une étudiante, ainsi j’imagine que l’honneur de la sélection des horaires vous reviens. Je n’ai pas de préférences,libre à vous de sélectionner ce qui vous convient le mieux. Pour la fréquence je m’en remet également à vous professeur.
Je ne sais si c’est une tentative d'échappatoire parce qu’elle est en train d’attiser sa flamme seule de son côté, mais j’ai l’impression que si le lâcher prise lui fait beaucoup de bien, cela pourrait avoir un coût monstrueux. Une chose était certaine, son amour enflait et je ne voulais pas être prise dans l’explosion même si je doutais qu’elle se méprenne au point de m’enlacer à cause de l'allégresse.
-Donc en réalité si je comprends bien, je dois être la seule idiote à ne pas être au courant, et le torchon étudiant à la mode ou les fantômes remplissent déjà les prochaines pages ou les prochains couloirs du scoop. Mince, dire que je pensais être pour une fois la personne avec un intérêt poti-potin plus élevé que tout le campus réunis. Je comprends votre réaction sur ma proposition de serment inviolable, ça en est risible effectivement. Je resterais discrète quoi qu’il arrive, ce n’est de toute manière pas dans mes habitudes ou dans mes cordes de faire beaucoup de grabuge verbalement. Sachez néanmoins que si mes lèvres seront closes, mes oreilles elles sont déjà à l’affût et… si l’envie vous en prends, mon épaule également, bien qu’elle soit relativement raide et froide il paraît.
Je plantais ma baguette dans l’illusion de nymphe devant moi, la changeant en boule de lumière que je projetais sur un des murs. Le sort de lumières factices décrivaient un calendrier dans les constellations tout aussis fausses. Je me déplaçais jusqu’à mon sac pour en tirer mon agenda et y trouver mon emploi du temps que je recopiais à côté du tableau de manière distraite.
-Même avec mes deux options, vos cours et ceux du professeur Amonwë donc, j’imagine que j’ai suffisamment de temps pour me permettre des cours supplémentaires, compte tenu de mes excellentes notes. Mais vos fonctions de professeurs sont probablement plus exigeantes que celles d’une étudiante, ainsi j’imagine que l’honneur de la sélection des horaires vous reviens. Je n’ai pas de préférences,libre à vous de sélectionner ce qui vous convient le mieux. Pour la fréquence je m’en remet également à vous professeur.
Je ne sais si c’est une tentative d'échappatoire parce qu’elle est en train d’attiser sa flamme seule de son côté, mais j’ai l’impression que si le lâcher prise lui fait beaucoup de bien, cela pourrait avoir un coût monstrueux. Une chose était certaine, son amour enflait et je ne voulais pas être prise dans l’explosion même si je doutais qu’elle se méprenne au point de m’enlacer à cause de l'allégresse.
- InvitéInvité
Re: Un échange de bons procédés [Eden Sykes/Oléandre Falciguë]
Mar 25 Déc 2018 - 18:10
Elle c’est brusquée ? J’étais surprise de la situation, ne sachant pas trop comment réagir. Je me suis résignée il y a bien longtemps à être douée dans tous les domaines, et à vrai dire, ces derniers temps, je suis bien trop occupée à être heureuse et donner le maximum de moi-même pour celle que j’aime pour consacrer mon énergie à une empathie invasive. Ainsi, je me contentais de demeurer silencieuse en l’écoutant. L’écoute, une grande qualité parait-il…
J’étais plus concentrée désormais sur mon élève que sur sa magie. Douce observatrice, je ne m’aventurais pas au point d’observer les micros-expressions pouvant se manifester à son visage. J’ai raccroché de ma profession d’Auror, et pour de bon, ainsi, scruter les gens, sauf si c’est pour leur bien n’est plus une chose que je dois me forcer à faire.
En l’écoutant donc parler d’horaires, je décidais purement et simplement d’ignorer sa dernière réplique. Pas que je n’avais rien à dire à ce sujet, mais j’ai toujours porté en horreur l’échec ou la résignation à l’échec, la déception. Je suis de ceux qui parviennent à rebondir dans les secondes ou les minutes après avoir touché le sol, selon la situation.
De fait, pour être purement objectivement, elle m’a agacé. Légèrement. Son comportement me paraissait proche de l’enfant auquel on avait dérobé son jouet, ce qui, je suppose au fait d’un âge juvénile ayant été particulier et difficile révelait des stigmates qui m’aurait donné envie de réagir de manière assez violente si elle n’était pas mon élève. Ainsi, son détournement de sa frustration sur son agenda me convenait très bien.
« Lundi soir prochain, après le dîner, vers vingt-heures, si c’est envisageable pour vous. Mes semaines sont effectivement assez chargées. »
Mon ton était calme, redevenue maîtresse de mes émotions, cependant, cette carapace semblait s’être manifestée à nouveau, devenant vaguement plus opaque. Je n’étais pas particulièrement dans le jugement, à vrai dire, je me refuse à porter un jugement arrêté sur les gens et mon opinion sur mon environnement est en constante évolution, mais il est vrai, je dois l’admettre, qu’elle m’a agacé. Un peu. Son caractère est ce qu’il est, ma vie privée n’est pas un privilège. Ma confiance non plus.
J’étais plus concentrée désormais sur mon élève que sur sa magie. Douce observatrice, je ne m’aventurais pas au point d’observer les micros-expressions pouvant se manifester à son visage. J’ai raccroché de ma profession d’Auror, et pour de bon, ainsi, scruter les gens, sauf si c’est pour leur bien n’est plus une chose que je dois me forcer à faire.
En l’écoutant donc parler d’horaires, je décidais purement et simplement d’ignorer sa dernière réplique. Pas que je n’avais rien à dire à ce sujet, mais j’ai toujours porté en horreur l’échec ou la résignation à l’échec, la déception. Je suis de ceux qui parviennent à rebondir dans les secondes ou les minutes après avoir touché le sol, selon la situation.
De fait, pour être purement objectivement, elle m’a agacé. Légèrement. Son comportement me paraissait proche de l’enfant auquel on avait dérobé son jouet, ce qui, je suppose au fait d’un âge juvénile ayant été particulier et difficile révelait des stigmates qui m’aurait donné envie de réagir de manière assez violente si elle n’était pas mon élève. Ainsi, son détournement de sa frustration sur son agenda me convenait très bien.
« Lundi soir prochain, après le dîner, vers vingt-heures, si c’est envisageable pour vous. Mes semaines sont effectivement assez chargées. »
Mon ton était calme, redevenue maîtresse de mes émotions, cependant, cette carapace semblait s’être manifestée à nouveau, devenant vaguement plus opaque. Je n’étais pas particulièrement dans le jugement, à vrai dire, je me refuse à porter un jugement arrêté sur les gens et mon opinion sur mon environnement est en constante évolution, mais il est vrai, je dois l’admettre, qu’elle m’a agacé. Un peu. Son caractère est ce qu’il est, ma vie privée n’est pas un privilège. Ma confiance non plus.
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