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Re: Un échange de bons procédés [Eden Sykes/Oléandre Falciguë]
Mer 26 Déc 2018 - 12:47
Elle avait beau cacher ses émotions de son visage, son cœur parlait toujours à mes oreilles. Elle était redescendue à une vitesse inimaginable de son petit nuage de coton d’amoureuse. Ce n’était pas pour me déplaire, mais sensiblement, son éveil n’était pas dû à une prise de conscience, mais plutôt à une pointe de fiel que j’avais dû déclencher par mégarde. Je fronçais les sourcils, incommodée par le ressenti. Ne pouvait-elle pas arrêter de sentir les choses et de réagir avec son instinct pour analyser un peu ce qui se passe? Dans cinq minutes on va me reprocher d’être égoïste et malveillante alors que j’ai assuré que je ne ferais rien de ces choses là!
Je notais le nouveau cours que j’aurais avec Old Witch Sensitivity de manière rapide et efficace sur mon emploi du temps, puis balarguait mes affaires dans mon sac de manière assez rageuses. C’est… sa colère qui me fait faire ça? Ou la mienne? Par réflexe je tendais le bras pour dévoiler mon bracelet passait brièvement du jaune maladif et poussin au rouge le plus sanglant de mon existence. J’attrapais mon bras comme pour tempérer un tremblement et tâchait de fermer les yeux pour évacuer les connexions qui me liait à elle. Le jaune est synonyme d’enchantement ou d’effet perturbateur, je n’ai rien bu de dangereux ou fumé quoi que ce soit, c’est donc ses sentiments qui empiètent sur ma vie.
Rien qu’avec cette pensée, le bijou était devenu complètement noir, toutes les voix étaient parties sauf la mienne. Je rouvrais les yeux sur mon professeur qui devait sans doute se poser des questions et ma vision revenait sur ma merveille pour chercher une issue. En vérité, Auror qu’elle était, déceler les gens extra empathiques et à fortiori les mages qui usent de legilimancie devait être un jeu d’enfant pour elle, inutile donc de faire de pieux mensonge, elle le saurait si elle en avait envie. Néanmoins, je pourrais peut être m’excuser pour lui avoir fait perdre patience.
-Je suis désolée si je me suis mal conduite, de quelque manière que ce soit. Je vois bien à votre visage que j’ai fait quelque chose qui à pu vous contrarier et croyez moi j’en suis sincèrement navrée. Néanmoins ma sortie était au départ prévue pour pouvoir vous laisser apprécier ce moment… d’allégresse que vous sembliez expérimenter et ce dans le plus grand des calmes, en toute intimité de cette clairière convoquée.
Je ne le ressentais pas, parce que je bridais mes émotions en cet instant, mais je me doutais qu’un sorcier normal, que même un moldu normal devrait se repentir également dans son langage du corps. Je baissais donc mes épaules, attrapais un de mes bras d’une main et baissais la tête par fausse déférence et faux embarras.
-Je dois également être responsable si vous ne pouvez pas retourner dans cet idylle que vous viviez à l’instant, je pense qu’il vaut mieux pour vous comme pour moi que je parte, cela m’évitera de détruire par mégarde un peu plus de votre zone de confort.
Je plaçais mon sac sur l’épaule et prenait une grande inspiration pour que rien ne m’atteigne, pour rester forte. Cela fini toujours comme cela, à chaque fois il faut que mon don vienne s’immiscer dans ma vie et foute la merde la ou il ne faut pas. D’un côté je ne lui en veut même pas, cela ne doit pas être facile de ne pas comprendre que l’autre sent, ressent exactement la même chose sans rien pouvoir en dire juste parce qu’elle se trouve dans la même pièce et que… même si elle y est entraînée, elle n’a pas forcément un contrôle permanent sur ce qu’elle reçoit ou ressent. Nan, la seule à blâmer ici, c’est moi, mais ça va, je suis une grande fille maintenant, je vais y arriver. Un pas, un autre, lentement, sortir de là, baguette à la main dans de grand gestes lents, effacer toute ma magie de cette pièce pour que rien de ce qui attise son souvenir de moi ne persiste. Tout disparaîtrait dans des flammes illusoires, d’un rouge profond, sombre, comme si le feu lui même essayait de se faire le plus discret possible en ravageant la salle de classe de ses plantes, de sa rivière, cascades, parfums, des nymphes donc aucun son ne sortait dans leur dernier faux souffle.
M'arrêterait elle, essayerait elle de comprendre, trouverait-elle? Aucune idée, mon blocage ne me permettait ni d’être enthousiaste à cette idée, ni de ressentir le contraire. J’imaginais dans ma tête que dans ce genre de situation, une amie comprendrait probablement cela comme un appel à l’aide, un professeur peut être comme une manière de réclamer un peu de tranquillité à l’écart, un parent un besoin de repos ou l’expression d’un ressentiment profond.
Je notais le nouveau cours que j’aurais avec Old Witch Sensitivity de manière rapide et efficace sur mon emploi du temps, puis balarguait mes affaires dans mon sac de manière assez rageuses. C’est… sa colère qui me fait faire ça? Ou la mienne? Par réflexe je tendais le bras pour dévoiler mon bracelet passait brièvement du jaune maladif et poussin au rouge le plus sanglant de mon existence. J’attrapais mon bras comme pour tempérer un tremblement et tâchait de fermer les yeux pour évacuer les connexions qui me liait à elle. Le jaune est synonyme d’enchantement ou d’effet perturbateur, je n’ai rien bu de dangereux ou fumé quoi que ce soit, c’est donc ses sentiments qui empiètent sur ma vie.
Mais ils n’existent pas
Rien qu’avec cette pensée, le bijou était devenu complètement noir, toutes les voix étaient parties sauf la mienne. Je rouvrais les yeux sur mon professeur qui devait sans doute se poser des questions et ma vision revenait sur ma merveille pour chercher une issue. En vérité, Auror qu’elle était, déceler les gens extra empathiques et à fortiori les mages qui usent de legilimancie devait être un jeu d’enfant pour elle, inutile donc de faire de pieux mensonge, elle le saurait si elle en avait envie. Néanmoins, je pourrais peut être m’excuser pour lui avoir fait perdre patience.
-Je suis désolée si je me suis mal conduite, de quelque manière que ce soit. Je vois bien à votre visage que j’ai fait quelque chose qui à pu vous contrarier et croyez moi j’en suis sincèrement navrée. Néanmoins ma sortie était au départ prévue pour pouvoir vous laisser apprécier ce moment… d’allégresse que vous sembliez expérimenter et ce dans le plus grand des calmes, en toute intimité de cette clairière convoquée.
Je ne le ressentais pas, parce que je bridais mes émotions en cet instant, mais je me doutais qu’un sorcier normal, que même un moldu normal devrait se repentir également dans son langage du corps. Je baissais donc mes épaules, attrapais un de mes bras d’une main et baissais la tête par fausse déférence et faux embarras.
-Je dois également être responsable si vous ne pouvez pas retourner dans cet idylle que vous viviez à l’instant, je pense qu’il vaut mieux pour vous comme pour moi que je parte, cela m’évitera de détruire par mégarde un peu plus de votre zone de confort.
Je plaçais mon sac sur l’épaule et prenait une grande inspiration pour que rien ne m’atteigne, pour rester forte. Cela fini toujours comme cela, à chaque fois il faut que mon don vienne s’immiscer dans ma vie et foute la merde la ou il ne faut pas. D’un côté je ne lui en veut même pas, cela ne doit pas être facile de ne pas comprendre que l’autre sent, ressent exactement la même chose sans rien pouvoir en dire juste parce qu’elle se trouve dans la même pièce et que… même si elle y est entraînée, elle n’a pas forcément un contrôle permanent sur ce qu’elle reçoit ou ressent. Nan, la seule à blâmer ici, c’est moi, mais ça va, je suis une grande fille maintenant, je vais y arriver. Un pas, un autre, lentement, sortir de là, baguette à la main dans de grand gestes lents, effacer toute ma magie de cette pièce pour que rien de ce qui attise son souvenir de moi ne persiste. Tout disparaîtrait dans des flammes illusoires, d’un rouge profond, sombre, comme si le feu lui même essayait de se faire le plus discret possible en ravageant la salle de classe de ses plantes, de sa rivière, cascades, parfums, des nymphes donc aucun son ne sortait dans leur dernier faux souffle.
M'arrêterait elle, essayerait elle de comprendre, trouverait-elle? Aucune idée, mon blocage ne me permettait ni d’être enthousiaste à cette idée, ni de ressentir le contraire. J’imaginais dans ma tête que dans ce genre de situation, une amie comprendrait probablement cela comme un appel à l’aide, un professeur peut être comme une manière de réclamer un peu de tranquillité à l’écart, un parent un besoin de repos ou l’expression d’un ressentiment profond.
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Re: Un échange de bons procédés [Eden Sykes/Oléandre Falciguë]
Dim 30 Déc 2018 - 20:57
Mon minois demeurait un long moment impassible. Aux mots de la jeune femme, mes mains se nichaient le long de mon corps alors que je marchais vers mon sac pour attraper une cigarette et l’allumer, demeurant un long moment dans le silence, afin de faire le tri dans mon esprit. Si lire en moi n’est probablement pas compliquer, suivre et interpréter mon schéma de pensée doit l’être un peu plus. Au final, ce don lui porte plus préjudice qu’autre chose. Je me demande, si…
Mes sourcils se fronçaient lentement en me plongeant vers elle, concentrée, expiant une bouffée de fumée, la douce braise qui enflammait mes poumons créant une sensation plus qu’agréable, mes yeux virant au gris.
« Vous ne le contrôlez pas, n’est-ce pas ? Vous paraissez terriblement bornée, trop curieuse, bien trop dans le défi, presque effrontée, mais c’est un masque, une fuite de cette particularité qui est autant un don qu’une malédiction, je me trompe ? »
Mes mots étaient simples et dénués d’agressivité ou de compassion. Je ne la prenais pas en pitié, sans pour autant la considérer comme assez indépendante pour se passer de mon aide, puisque c’est elle qui est venu me la demander. Faisant lentement craquer ma nuque, comme après un échauffement, en levant lentement ma baguette, l’atmosphère changeait, et ce paradis nocturne se rendait en une réalité légèrement altérée, dénoncée par le temps. Tout semblait plus vieux, des toiles d’araignées installées partout. C’était toujours une illusion, mais… Vivre dans un rêve ne permet pas de comprendre quoi que ce soit, et encore moins d’apprendre. Vivre dans un rêve, c’est fuir et refuser la force de vivre un rêve.
« Brillante d’un talent magique pratiquement sans limite, bridé par la limite moral d’un niveau de compréhension tel que les gens de votre âge ne vous intéressent que peu, voir pas, que la complexité en est un but à atteindre, ainsi, votre plus grande force, c’est vous et votre plus grande faiblesse, paradoxalement… C’est vous aussi. Je suppose que vous avez le recul nécessaire pour comprendre le sens de la réflexion que je vous encourage à avoir. Je ne souhaite pas de réponse immédiate. Je ne suis pas psychomage, mon analyse n’est pas parfaite, mais je suis assez certaine d’être plus ou moins dans le vrai. Songez-y, et répondez moi à notre prochain entretiens. Ca sera tout, mademoiselle Falciguë. »
Tirant une nouvelle latte, alors que cette illusion se tuait lentement à remettre la salle en son état, ni trop vieux, ni trop moderne, mais au moins entretenu, dans le silence le plus total.
Mes sourcils se fronçaient lentement en me plongeant vers elle, concentrée, expiant une bouffée de fumée, la douce braise qui enflammait mes poumons créant une sensation plus qu’agréable, mes yeux virant au gris.
« Vous ne le contrôlez pas, n’est-ce pas ? Vous paraissez terriblement bornée, trop curieuse, bien trop dans le défi, presque effrontée, mais c’est un masque, une fuite de cette particularité qui est autant un don qu’une malédiction, je me trompe ? »
Mes mots étaient simples et dénués d’agressivité ou de compassion. Je ne la prenais pas en pitié, sans pour autant la considérer comme assez indépendante pour se passer de mon aide, puisque c’est elle qui est venu me la demander. Faisant lentement craquer ma nuque, comme après un échauffement, en levant lentement ma baguette, l’atmosphère changeait, et ce paradis nocturne se rendait en une réalité légèrement altérée, dénoncée par le temps. Tout semblait plus vieux, des toiles d’araignées installées partout. C’était toujours une illusion, mais… Vivre dans un rêve ne permet pas de comprendre quoi que ce soit, et encore moins d’apprendre. Vivre dans un rêve, c’est fuir et refuser la force de vivre un rêve.
« Brillante d’un talent magique pratiquement sans limite, bridé par la limite moral d’un niveau de compréhension tel que les gens de votre âge ne vous intéressent que peu, voir pas, que la complexité en est un but à atteindre, ainsi, votre plus grande force, c’est vous et votre plus grande faiblesse, paradoxalement… C’est vous aussi. Je suppose que vous avez le recul nécessaire pour comprendre le sens de la réflexion que je vous encourage à avoir. Je ne souhaite pas de réponse immédiate. Je ne suis pas psychomage, mon analyse n’est pas parfaite, mais je suis assez certaine d’être plus ou moins dans le vrai. Songez-y, et répondez moi à notre prochain entretiens. Ca sera tout, mademoiselle Falciguë. »
Tirant une nouvelle latte, alors que cette illusion se tuait lentement à remettre la salle en son état, ni trop vieux, ni trop moderne, mais au moins entretenu, dans le silence le plus total.
- InvitéInvité
Re: Un échange de bons procédés [Eden Sykes/Oléandre Falciguë]
Lun 31 Déc 2018 - 11:52
Je m'arrêtais, une larme coulait sur ma joue sans qu’elle ne pus la voir.
-Je sais me servir de cette chose, mais elle n’a que peu d'intérêt d’ordinaire. Par ailleurs c’est impossible de le contrôler autrement que pour l’amplifier. Ce serait, comme dire à un insecte de retirer ses antennes, ou lui dire d'empêcher le monde de lui envoyer des signaux. Faire taire le monde est l’apanage des mauvaises personnes, et… j’ai peut être un cœur velu, mais je me refuse à imposer une marche à suivre pour que les gens ne brusquent pas mon intimité avec leurs émotions.
J’essuyais la trace de la goutte qui avait perlé de mon menton jusqu’au sol, puis respirais.
-En vérité, si vous voulez savoir pourquoi je porte un masque, sans doute devriez vous enquêter sur le dossier venant de Beauxbatons. J’ai eu ce fardeau avant même d’apprendre à me faire des amies, je vous laisse imaginer à quel point il est facile d’orienter, d’influencer les gens avec un atout pareil, et ce qu’un enfant perdu dans sa solitude pense pouvoir se permettre avec ses pairs qu’il ne considère pas comme égaux. Ma réputation souffre de ce que je fais même si je le fais pour le bien de la personne. Alors oui évidement j’y perd à chaque fois que je m’en sert, mais je n’ai pas le choix quand à son activité. C’est la causalité, je ne peux rien y faire sinon accepter le fait que je suis probablement un poison vivant. J’ai mon utilité pour les gens, pour les faire souffrir ou pour les aider, mais au final, si je ne peut me comparer à eux, ce n’est pas parce que j’ai plus, mais parce que mon plus fait que j’ai le droit à moins. Par ailleurs, il n’est pas impossible que le masque que vous ayez décelé ne soit qu’un reflet de votre existence. Je sait plus ou moins d'où me viennent les influences, mais je ne peut en être sûre à cent pour cent sans user de rituels. Cette fille bornée et curieuse est peut être vous au fond, ou un écho de votre passé pour ce que j’en sais.
Au final qu’importe ma raison d’être, pour les autres je serais toujours un outil qu’ils le veuillent ou non. Je reprennais mon chemin en regardant ma baguette. C’est un peu cela, ma vie, peut être que je devrais me mettre à fabriquer d’autres outils, ou des objets pour les gens. D’un geste furtif, j’ouvrais la porte avec ma baguette, lançais un “à Lundi soir Professeur Sykes” et disparaissait dans l’embrasure de la porte.
-Je sais me servir de cette chose, mais elle n’a que peu d'intérêt d’ordinaire. Par ailleurs c’est impossible de le contrôler autrement que pour l’amplifier. Ce serait, comme dire à un insecte de retirer ses antennes, ou lui dire d'empêcher le monde de lui envoyer des signaux. Faire taire le monde est l’apanage des mauvaises personnes, et… j’ai peut être un cœur velu, mais je me refuse à imposer une marche à suivre pour que les gens ne brusquent pas mon intimité avec leurs émotions.
J’essuyais la trace de la goutte qui avait perlé de mon menton jusqu’au sol, puis respirais.
-En vérité, si vous voulez savoir pourquoi je porte un masque, sans doute devriez vous enquêter sur le dossier venant de Beauxbatons. J’ai eu ce fardeau avant même d’apprendre à me faire des amies, je vous laisse imaginer à quel point il est facile d’orienter, d’influencer les gens avec un atout pareil, et ce qu’un enfant perdu dans sa solitude pense pouvoir se permettre avec ses pairs qu’il ne considère pas comme égaux. Ma réputation souffre de ce que je fais même si je le fais pour le bien de la personne. Alors oui évidement j’y perd à chaque fois que je m’en sert, mais je n’ai pas le choix quand à son activité. C’est la causalité, je ne peux rien y faire sinon accepter le fait que je suis probablement un poison vivant. J’ai mon utilité pour les gens, pour les faire souffrir ou pour les aider, mais au final, si je ne peut me comparer à eux, ce n’est pas parce que j’ai plus, mais parce que mon plus fait que j’ai le droit à moins. Par ailleurs, il n’est pas impossible que le masque que vous ayez décelé ne soit qu’un reflet de votre existence. Je sait plus ou moins d'où me viennent les influences, mais je ne peut en être sûre à cent pour cent sans user de rituels. Cette fille bornée et curieuse est peut être vous au fond, ou un écho de votre passé pour ce que j’en sais.
Au final qu’importe ma raison d’être, pour les autres je serais toujours un outil qu’ils le veuillent ou non. Je reprennais mon chemin en regardant ma baguette. C’est un peu cela, ma vie, peut être que je devrais me mettre à fabriquer d’autres outils, ou des objets pour les gens. D’un geste furtif, j’ouvrais la porte avec ma baguette, lançais un “à Lundi soir Professeur Sykes” et disparaissait dans l’embrasure de la porte.
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