- InvitéInvité
thinking too loud ✄ (kiran)
Lun 4 Mar 2019 - 20:11
MAUVAIS PRESAGE
Visions of a scary future are haunting you
(nom complet) Kiran Tertius Blackthorn, né Mangalathodi (date et lieu de naissance) 25 Janvier 1994, New Delhi (âge) 25 ans (nationalité) Anglais et Indien (orientation sexuelle) pansexuel, bien qu'étant plus souvent attiré par les hommes (statut civil) célibataire (études) 5ème année en sciences occultes (métier) vendeur aux Trois Corneilles (situation financière) fauché mais dépensier quand même.
— Who are you ?
ENFP ✄ Parle Hindi, Persan et Anglais ✄ Ancien Serdaigle, sa curiosité lui a valut sa place dans cette maison à Poudlard ✄ A un chaton roux nommé Pyaara ✄ Résiste plutôt bien à l'alcool ✄ Très sociable, extraverti, fêtard ✄ Reste pourtant une personne privée, parle très peu de lui-même ✄ A plusieurs tatouages sur le corps, tous magiques ✄ Son style vestimentaire, mélange d'élément orientaux et occidentaux, attire beaucoup le regard ✄ Incapable d'entretenir une relation de plus de 3 semaines, il enchaîne les coups d'un soir ✄ Presque toujours désorienté, un peu lunatique ✄ Impossible de savoir quand il est sérieux ou non ✄ Consomme une quantité un peu trop importante de drogues dures ✄ Désastre humain, très bordélique et encore un peu enfant dans sa tête ✄ Adore faire exploser des trucs en cours de potions ✄ Grand consommateur de thé ✄ Très affectueux, a besoin de contact physique pour se sentir aimé ✄ Joue du piano et de la guitare ; chante un peu, parfois ✄ Est toujours attiré par la divination malgré son rejet pour son don ✄ Redoutablement intelligent derrière ses airs d'imbécile heureux.
— LISTE DES RPG —
— Flashbacks :
►mai 2016 : Soirée endiablée ft. Matsuo Kimi
►février 2019 : hope and dispair ft. Mia Delarco
— Mars 2019 :
► oh my god, they were roommates ft. Sapphire McBee
— Avril 2019 :
► if we get caught... ft. Jaïna MacLeoid
► you can lean on me ft. Jazmin Flores
► it's cocktail o'clock ft. The Happy Hours
► stick with me on the daily ft. Pina Jakobsen
► just between us ft. Finnick Fraser
► how to save a life ft. Elena Torres
— Mai 2019 :
► the book started it ! ft. la Squad Accidentelle
► tu te faufiles entre mes lignes ft. Elena Torres
► don't kiss and tell ft. Tiki Tamaharu
— Juillet 2019 :
► listen before I go ft. friends
► a matter of time ft. Ariadne Eberhart
RPG à venir : ...
- InvitéInvité
Re: thinking too loud ✄ (kiran)
Ven 19 Avr 2019 - 12:33
— CHRONOLOGIE —
time is an illusion
— Before Hogwarts...
► 25 Janvier 1994 : naissance de Kiran Mangalathodi, à New Delhi
► Mai 2000 : mort de la famille Mangalathodi, dans un incendie criminel, que Kiran avait prédit. Kiran est placé dans un foyer pour enfants sorciers.
► Juillet 2000 : Kiran est adopté par Aloycius et Claudia Blackthorn ; il quitte l'Inde pour vivre en Ecosse. Il rencontre ses nouveaux parents, qu'il déteste immédiatement, et ses grands frères et soeur, qu'il adore. Il est renommé Tertius par ses parents adoptifs, et surnommé Ghost par ses frangins.
— Hogwarts...
► Année 2005 : Entrée à Poudlard. Chapeauflou, il fallut attendre 5 minutes et demi avant que le Choixpeau ne décide de l'envoyer chez les Serdaigle. Rencontre de Finnick Fraser et Sapphire McBee, deux des rares personnes avec qui il accepte de passer du temps.
► Année 2006 : Fan de Quidditch, sa timidité l'empêche de participer aux sélections pour l'équipe de sa maison. Ras de bibliothèque, il reste toujours aussi effacé et fréquente peu d'élèves.
► Année 2007 : Loin de ses parents adoptifs et les années passant, il se défait de l'influence néfaste des Blackthorn, et les séquelles du traumatisme de la mort de sa famille commencent enfin à s'atténuer. Il s'ouvre un peu plus aux autres.
► Année 2008 : La cadette de la famille, considérée comme plus prometteuse que les autres par les Blackthorn, se réveille être cracmole. L'ambiance familiale devient de plus en plus tendue ; les frères et soeurs se rapprochent un peu plus.
► Année 2009 : A un crush sur Finnick Fraser, et découvre sa sexualité par la même occasion. Sa déclaration est rejetée par Finn, mais les deux restent tout de même très amis. Obtient ses BUSEs avec d'excellentes notes.
► Année 2010 : Retrouve et contacte une des dernières branches survivantes de sa famille, dont il n'avait pas connaissance auparavant.
► Année 2011 : Prédit l'apparent suicide de sa petite soeur Quinta mais ne parvient pas à l'arrêter à temps. Grosse période de dépression. Mauvaises fréquentation, il tombe dans la drogue pour empêcher ses visions. Obtient malgré tout ses ASPICS avec des notes brillantes, mais le coeur n'y est pas.
— Post-Hogwarts...
► Septembre 2011 : Part en Inde, pour une année sabbatique. Retrouve les membres de sa famille biologique avec qui il a gardé contact. Pendant un peu plus d'un an Kiran réapprend ses langues maternelles et redécouvre l'histoire de sa famille biologique, son ancien manoir, des photos, des souvenirs.
► Janvier 2013 : Rentre en Ecosse. Ne se sentant pas encore prêt à retourner en cours, il se noie dans la fête, la drogue et les mauvaises décisions.
► Septembre 2014 : Après une énième dispute avec son père il finit par retourner à l'Université, en Sciences Occultes. Réparti chez les Ethelred. Mène une vie étudiante décadente et débauchée.
► Mars 2019 : Son père lui coupe les vivres et le jette dehors ; il vit chez Jazmin pendant quelques semaines avant d'intégrer la colocation des Happy Hours. Travaille aux Trois Corneilles.
► Avril 2019 : Manifeste des symptômes étranges d'extrême énergie suivie de dépression intense, sans trop comprendre ce qui lui arrive. Note ses changements d'humeur dans un carnet à la suite d'un conseil de Finn.
► Juin 2019 : Passe ses examens de fin d'année, qu'il réussit certes mais avec des résultats un peu inférieurs à ceux dont il a l'habitude.
► Juillet 2019 : Tentative de suicide durant un épisode dépressif ; fait une overdose, atterrit à l'hôpital et doit faire face à la perspective d'entrer soit en hôpital psychiatrique, soit en cure de désintox.
- InvitéInvité
Re: thinking too loud ✄ (kiran)
Ven 19 Avr 2019 - 15:03
☼ FAMILLE MANGALATHODI ☼
— मङलथोदि परिवार —
Sagesse, puissance et clairvoyance
On raconte qu'Akshan Mangalathodi était un intellectuel, un des sorciers les plus respecté de son époque pour sa grande connaissance de la magie et sa sagesse dans l'utilisation de cette dernière. Il percevait la magie comme étant un parfait équilibre entre chaos et harmonie, un cercle d'éternel recommencement, et vouait par conséquent un culte à Shiva, dieu créateur et destructeur. Shiva, pour récompenser la sagesse d'Akshan et la ferveur avec laquelle il lui rendait hommage, décida de le placer, lui et toute sa descendance, sous sa protection divine ; il lui offra également un troisième œil à l'image de celui du dieu, troisième œil lui permettant de prédire l'avenir et d'agir avec d'autant plus de sagesse et en connaissance de cause. Depuis, les Mangalathodi sont devenus l'une des familles les plus anciennes et puissance de l'Inde. Ils ont su se faire discret, tirer les ficelles dans l'ombre jusqu'à atteindre les hautes sphères de la société magique indienne. On craignait également de s'attirer leurs foudres ; les ennemis des Mangalathodi ont rarement connu un sort heureux. Pendant longtemps, les Mangalathodi ont usé de leur don pour manipuler autrui et parvenir à leurs fins ; mais au fil du temps et des différents mariages le don s'est fait de plus en plus rare, ne réapparaissant que très occasionnellement dans l'arbre généalogique.
Les Mangalathodi ont été pendant des siècles la référence indienne en matière de potions, guidé par leur instinct sur-développé sur les mesures, les quantités, le nombre de tours de louche dans le chaudron et les réactions des ingrédients entre eux. La famille, à la base établie à Vadodara dans l'Etat du Gujarat, s'est ensuite étalée dans le pays tout entier, ouvrant une chaîne d'apothicaires et répandant leur savoir et leur influence. Certains, à l'époque, proposaient également des consultations divinatoires : boules de cristal et feuille de thé, pendules et chakra, les Mangalathodi touchaient et excellaient à tout. Ces deux secteurs constituaient l'essentiel de leur richesse et leur a offert une place de choix dans la société sorcière indienne. Mais à leurs yeux, la famille passe avant tout, même ce pouvoir et ce rang social. Les valeurs familiales ont toujours été simples : sagesse, amour, fierté. Les Mangalathodi s'apparentaient à un clan, de part sa taille et les nombreuses alliances dues aux différents mariages. On y respectait le système de castes, c'est-à-dire que les Mangalathodi ne fréquentaient et ne se mariaient qu'avec d'autres sorciers de sang pur. Les hommes aimaient et veillaient sur leurs femmes et leurs enfants, on se respectait les uns les autres et, au sein de cette famille, on se considérait comme égaux – seul le couple doyen de la famille avait un statut particulier, en qualité d'aînés.
Premier voyant de la famille depuis cinq générations, Kiran a prédit la fin des Mangalathodi alors qu'il n'avait que 6 ans ; mais, ignorant tout de la signification de ses rêves, et la tradition de voyance ayant peu à peu disparu dans la famille, le jeune garçon ne s'est doué de rien, et n'a pas pu prévenir sa famille. Les Mangalathodi moururent dans un incendie criminel provoqué par l'un des clans adverses, lors d'une grande réunion de famille ; ce fut la fin d'une dynastie. Mais ils restent sous la protection de Shiva ; le dieu a détruit, mais recrée aujourd'hui. Quelques enfants, laissés chez une nourrice le soir du meurtre, peuvent aujourd'hui ramasser les débris de leur famille, et tenter de redonner à leur nom la gloire d'antan.
- Les derniers Mangalathodi :
- Couple doyen :
→ Ravi Mangalathodi (décédé) : ancien potioniste
→ Kenza Mangalathodi née Hassani (décédée) : ancienne apothicaire
Première branche :
→ Kamran Mangalathodi (décédé) : ancien guérisseur
→ Jasmina Mangalathodi née Mishra (décédée) : ancienne avocate
- Lina Mangalathodi, 29 ans
- Naraja Mangalathodi, 25 ans
Deuxième branche :
→ Amara Trejo née Mangalathodi (décédée)
→ Lazaro Trejo, 48 ans
- Lucas Trejo, 30 ans
- Nicolás Trejo, 29 ans
- Jazmin Flores née Trejo, 27 ans
- Tomas Trejo, 22 ans
Troisième branche :
→ Rashmi Mangalathodi (décédé) : ancien potioniste
→ Maryam Mangalathodi née Jahan (décédée) : ancienne botaniste
- Kiran Mangalathodi, 25 ans, fils unique ; adopté par la famille Blackthorn
- InvitéInvité
Re: thinking too loud ✄ (kiran)
Sam 20 Avr 2019 - 12:48
☽ CLAN BLACKTHORN ☾
— THE ORIGINS —
Pouvoir, Gloire et pureté
Freyr dit Blakkrthurs, "l'épine noire", était un Jarl scandinave parti en mer pour trouver et dominer les terres britanniques ; lorsqu'il arriva sur l'île de Lewis and Harris, jusqu'alors inhabitée, il décida de s'y installer, avec son clan tout entier et celui de sa femme. Tous deux étaient réputés comme étant de grands maître du Seidr, une énergie coulant dans toutes les choses vivantes, qu'on appela plus tard la magie. Cette maîtrise leur conférait un talent inégalé dans le domaine des Runes, et une affinité toute particulière avec la nature ; bien vite, le clan Blakkrthurs s'établit comme protecteur de l'île et des créatures, magiques ou non, y vivant. Sur l'île, la ville de Stornoway émergea, et devint l'une des villes de Hébrides les plus influentes.
Les années passèrent, l'influence britannique finit par atteindre l'île ; les Blakkrthurs devinrent les Blackthorn, nom retravaillé par la langue anglaise. Autrefois Jarl, les descendants de Freyr devinrent Earls. Ils ne fréquentaient que les clans sorciers des îles voisines - les MacFusty, protecteurs des dragons des Hébrides, par exemple - et rapidement, ils devinrent l'une des plus grandes familles de sang pur d'Ecosse. Ils commencèrent à fréquenter d'autres seigneurs britanniques, firent des échanges commerciaux - en vendant des ingrédients rares pour les potions, notamment. Mais à trop fréquenter les hautes sphères, les Blackthorn devinrent assoiffés de pouvoir, ils en voulaient plus, toujours plus. Une partie d'entre eux finit par quitter l'île pour se rendre à Édimbourg, intégrant ainsi la cour de plus près. Usant et abusant de ruse et de coups montés, ils devinrent l'une des familles les plus influentes d'Ecosse en un rien de temps.
Mais les Blackthorn, obnubilés par l'idée de pureté de leur sang, ne se rendaient pas compte qu'ils couraient à leur perte ; ils se mariaient entre eux, tentant de garder à la fois les propriétés familiales et le sang pur au sein de leur propre famille. Cela donna lieu à de nombreux mariages incestueux qui gangrenèrent la lignée et leur descendance ; maladies génétiques mortelles, folie... Pour Aloysius et Claudia Blackthorn, ce fut l'infertilité qui les toucha. Tous deux cousins germains, leur union (arrangée, bien évidemment) ne put donner naissance au moindre héritier. Le sang Blackthorn est pourri, nécrosé, condamné. Ils refusaient toujours, cependant, de laisser leur lignée s'éteindre et de laisser d'autres familles s'emparer de leurs richesses après leur mort. Ainsi choisirent-ils d'adopter - une décision qui les rebutaient, mais qui était la seule solution pour à la fois "nettoyer" leur lignée et garantir un avenir à la famille Blackthorn.
Ils choisirent six enfants. Six enfants pour qui ils ne ressentaient aucun amour parental ; ils n'attendaient d'eux que la performance, il fallait que ces six rejetons soient irréprochables, parfait en tout point. Les valeurs familiales ? Honneur, efficacité, obéissance. Aloysius est un père et un homme cruel, impitoyable, même envers des enfants en bas âges, et c'est ainsi que les petits Blackthorn grandirent : dans la violence psychologique et l'incapacité de répondre à des attentes trop élevées.
- InvitéInvité
Re: thinking too loud ✄ (kiran)
Jeu 2 Mai 2019 - 17:48
— MANIC EPISODE —
22/04/2019
J'ai ouvert ce carnet mais je me souviens même plus pourquoi, par contre je viens d'avoir une super idée en potion – ça va sûrement faire une giga explosion mais c'est pas grave, c'est un détail, et puis c'est drôle de tout faire exploser, faudrait mourir dans une explosion- Finn ! C'était Finn qui voulait que j'écrive, il avait dit d'écrire quand j'me sens pas bien mais là tout va bien, tout va pour le mieux, j'suis à fond rien ne peut m'arrêter, jamais rien niperson
J'ai cassé ma plume, j'ai trop appuyé sur la pointe c'est dommage elle était jolie celle-là, et puis de toutes façons les plumes c'est pas pratique, c'est trop fragile, ça gratte contre le parchemin – les moldus ont tout compris, avec leurstilaux, non stilo ?Stylo ? Je sais plus, mais c'est des putains de génies, tellement plus pratique le monde sorcier est tellement arriéré ! Finn voulait que j'écrive mais je sais plus tropce qu'il veutpourquoi il veut, et de toutes façons on s'en fout parce que ça va tellement bien. Je suis si haut, plus haut que tout le monde, même pas eu besoin de fumer pour m'envoler haut comme ça. J'suis tellement haut qu'on peut pas aller plus loin, je peux que redescendre. Faudrait mourir à son point le plus haut, non ? Mourir avant la déchéance – c'est peut-être de ça que Finn voulait que je parle ? Mais pour l'instant putain je vais pas mourir, parce que j'suis encore au sommet, et j'vais faire exploser mon chaudron dans tous les sens
Merde il est que 3h du mat', je vais peut-être pas faire ça tout de suite ça va réveiller les autres – mais j'suis un sorcier, putain, je peux carrément insonoriser ma chambre et tout faire sauter sans réveiller les colocs, j'suis un génie. UnGEj'ai encore cassé ma plume, j'ai trop de temps à perdre il est que 3h et j'ai pas envie de dormir, j'suis en forme pour une fois, ça faisait longtemps putain je suis vivant et ça veut dire que je vais devoir aller en cours cet aprèm – merde, travail de groupe, les gens sont trop bruyants et trop lents, ça me soûle, incapable de rester concentrer avec tout ça- faut que j'arrête de m'énerver, j'vais encore casser ma plume. Je vais investir dans des stylos, c'est mieux.
Merde, ma potion, faut que je la fasse, faut que j'me dépêche
23/04/2019
Ca va faire trois jours que j'ai pas dormi, et je suis en super forme ! Et puis de toutes façons le sommeil est uneconspiration créée par le Ministère de la Magie pour tous nous endoctrinerj'ai SUPER faim là tout de suite - oooh j'suis un champion, j'ai cuisiné tout à l'heure et j'ai des réserves pour le restedu weekendde la SEMAINE. J'ai cuisiné parce que je peux pas manger la bouffe faite par les autres, c'est un complot pour m'empoisonner et y a une ombre sur le mur et si elle ne s'arrête pas de vibrer tout de suite je vais lui jeter le bureau dessus. Elle vibre, bordel, ça vibre une ombre ? Ou alors c'est moi qui vibre. Je v i b r e. Le monde est trop lent j'peux pas être si lent.Le monde est trop lent ou mon cerveau va trop vite ?
Elle m'a regardé bizarrement, Sapph tout à l'heure mais j'avais trop faim, il était 4h et j'ai f a i m c'est tellement bon le chocolat. C'est noir, profond, ça va m'avaler - si je tombe dans un trou noir j'serais écartelé, ça pourrait être drôle c'est fou l'univers merde j'ai dû faire peur à Sapphire la pauvre, elle sait pas personne doit savoir et quoi ? Déjà 10h, je comprends pas j'ai mangé y a deux secondes... Merde, les cours.Les cours les cours les coursFaut que j'y aille mais j'veux pas voir les gens ils sont trop bruyants trop heureux trop TROP, je vais m'éclater la tête contre mon bureau si une seule personne me PARLE j'ai les oreilles qui sifflent d'avance bon sang mon squelette vibre c'estdrôleatrocebizarre. Je vais en cours ? Non, c'est trop tard tant pis j'ai pas besoin de cours je sais déjà tout alors je faisquoi aujourdSHOPPING. Ouais ouais ouais shopping tout de su
- InvitéInvité
Re: thinking too loud ✄ (kiran)
Dim 5 Mai 2019 - 18:18
— THE CRASH —
28/04/2019
28/04/2019
C'est le bordel, songe-t-il brièvement avant que cette pensée, elle aussi, ne lui échappe. Assis à son bureau, il fixe d'un regard vide le carnet ouvert sur lequel il écrit frénétiquement depuis quelques minutes déjà ; le carnet est un ramassis de ratures, de pensées désordonnées et de mots qui n'existent même pas, un griffonnage plus qu'un texte recouvre les pages d'une encre noire qui bave à plusieurs endroits. Kiran ne sait pas depuis combien de temps il est assis, là ; il se rappelle s'être levé, à un moment, il se rappelle d'une explosion de potion, il se souvient avoir ri comme jamais il n'avait ri auparavant. Et les sacs qu'il trouve entassés sur son lit lui suggère qu'il est probablement entré dans une phase de frénésie du shopping. Il y a beaucoup de sacs, beaucoup trop ; distraitement, il se dit qu'il n'a probablement plus un sous en poche. Mais il n'arrive pas à se sentir préoccupé par cette pensée ; il se sent totalement détaché de lui-même, anesthésié au moindre sentiment. Il a l'impression de se regarder vivre – et encore, vivre, c'est un grand mot pour décrire son état. Il ne se rappelle pas de la moitié de ce qu'il a fait, cette semaine ; il a des trous de mémoires. C'est comme si la partie consciente de lui-même s'était endormie et avait laissé place à quelque chose d'imprévisible et d'incontrôlable en lui.
Il s'affale un peu plus dans sa chaise de bureau, le regard dans le vague. Le temps lui coule entre les doigts comme du sable, il est incapable de dire ne serait-ce qu'approximativement quelle heure il est ; et l'espace, lui, semble brumeux, irréel, impalpable. Il n'y a que lui, cette chaise et le sifflement dans son oreille droite qui existent dans son monde, actuellement. Rien de plus. C'est peu, mais à ses yeux ça semble déjà être beaucoup – trop, même. Il peut sentir son tympan vibrer, et cette vibration résonner dans ses os, le long de son corps tout entier, jusqu'à atteindre ses pensées et y mettre un peu plus le bordel. Il tourne la tête, pour tenter de se distraire, mais le monde autour de lui est à la fois trop rapide et trop lent. Il voit les photos sur son mur bien avant d'avoir tourné la tête suffisamment pour qu'elles se trouvent dans son champ de vision. Ah, pense-t-il vaguement. Sa magie, ou plutôtsa malédictionson don, fait des siennes. C'est perturbant, de voir les choses avant qu'elles ne se produisent, mais ça l'est encore plus lorsqu'il est dans cet état pitoyable et que le futur se mélange au présent dans son crâne.
Son regard se pose sur ses mains – c'est quelque chose qu'il a appris à faire, regarder ses mains pour savoir s'il est dans un rêve ou non. Ses yeux observent la peau brune, avant de s'arrêter sur une brûlure, là, dans la paume blanche de sa main. Et puis une autre, sur ses articulations, et encore une sur son bras – des brûlures de cigarettes ? Il a probablement éteint ses clopes sur ses bras, en se croyant invincible dans sa désillusion, songe-t-il avec détachement. La dernière fois, c'était une fourchette qu'il s'était planté dans la main. Et puis un jour ce sera un couteau dans le cœur, c'est ça ? Il déglutit avec difficulté, et sent peu à peu les émotions grimper en lui, déchiqueter sa cage thoracique, enserrer sa gorge et l'étouffer. Lui qui était si haut, il se sent alors retomber dans son corps, écrasé par le poids si soudain de la réalité. Et la douleur, qu'il ne sentait pas jusque là, le rattrape, aussi bien physiquement que mentalement. Au bout d'un temps indéterminé, Kiran réunit assez de force pour se lever de sa chaise ; après une brève hésitation, il s'empare du carnet et d'une plume avant de se traîner jusqu'à son lit et de s'enfouir sous les draps, décidé à ne plus jamais en ressortir.
- InvitéInvité
Re: thinking too loud ✄ (kiran)
Jeu 9 Mai 2019 - 10:54
— DEPRESSIVE EPISODE —
30/04/2019
J'ai envie de rien. Je sais même pas où je trouve la force ou l'envie d'écrire. Finn, c'est bien parce que c'est toi qui me l'a suggéré.
Je sais même pas quel jour ou quelle heure il est. Ca doit être l'après-midi, Sapphire est entrée me proposer de manger. J'ai pas été très sympa avec elle... Putain, je suis horrible. Elle voulait juste m'aider et je l'envoie bouler. J'me déteste. Ce serait mieux qu'elle me déteste aussi, au moins je pourrais pas lui faire de mal si elle s'éloigne. Faudrait peut-être que je quitte la coloc, mais pour aller où ?
Faudrait que je parle de ce que je ressens, mais je ne ressens rien. Ou alors je ressens tellement que je me sens vide, je sais pas. J'ai un million de choses à faire mais j'arrive pas à bouger ; écrire m'épuise. Garder les yeux ouvert m'épuise. Vivre m'épuise. Et puis aucune de ces choses ne m'intéressent. J'aime pas ces fringues que j'ai acheté. J'aime pas cette soit-disant idée de "génie" que j'ai eu. J'aime rien. J'ai juste envie de dormir.
- InvitéInvité
Re: thinking too loud ✄ (kiran)
Mar 29 Oct 2019 - 9:18
— PLAYLIST —
music is what feelings sound like
music is what feelings sound like
O1. Happy Pills, Weathers.
Des petits cachets colorés aux formes diverses et variée. Un pistolet jaune fluo, un smiley, un petit noeud papillon rose. Tu connais tes limites, tu sais combien tu peux en prendre ; avales-les comme tu avalerais un doliprane un lendemain de soirée. Dans une heure ou deux, les effets commenceront, et tu seras libéré de tous tes soucis. Une pilule de bonheur concentré contre quelques gallions seulement, comment refuser ?O2. The other side of Paradise, Glass Animals.
Les lumières autour de toi ; la poudre au nez, les flash du nightclub, les corps qui se pressent contre le tient. Décadence, désorienté, tu ne sais pas ce qu'il se passe autour de toi, défoncé jusqu'à la Lune. Tu flottes très haut mais tu te sens si lourd ; Fermes les yeux, ne te pose plus de question.O3. My sweet Prince, Placebo.
Le corps, le coeur et l'esprit lourd. Tu es écrasé par le poids du monde ; allongé dans ton lit, tu luttes contre cet épisode dépressif qui t'accable depuis quelques jours. Abandonnes ; laisses-toi aller à la tristesse. Laisses tout tomber, oublies de vivre, oublies les gens qui t'aiment, oublies les cours, les responsabilités, les obligations. Recroquevilles-toi entre tes draps, pleures, et oublies.O4. Ghoomar, Shreya Ghoshal & Swaroop Khan.
C'est la Dipavali, la fête des lumières en Inde. Tu es encore petit, mais déjà tu admires avec de grands yeux brillants la parade dans les rues de New Dehli. Tu as revêtu ta plus belle tenue pour l'occasion, et autour de toi ta famille toute entière festoie. Des bougies sont allumées partout dans la ville. Les danseuses portent des saris colorés qui tournoient quand elles dansent.
- InvitéInvité
Re: thinking too loud ✄ (kiran)
Dim 24 Nov 2019 - 19:38
MEMORIES
début novembre, 2019. Le ciel est aussi gris que la demeure des Blackthorn, froide et sombre. Les couloirs sont glacés, sans la présence de ses frères et soeurs ; sans sa présence à elle.Dépêches-toi de récupérer les dernières affaires qui traînent au manoir, Kiran, car il y a certaines personnes dans cette demeure que tu préférerais ne pas croiser. Tu prends quelques fringues que tu avais laissées là, d'anciens carnets, des souvenirs ; tu vides l'intégralité de la chambre dans laquelle tu as passé toute ton enfance. Ces quatre murs ne sont plus ta maison, pas plus que le reste de ce manoir. Ta maison, c'est ta coloc, avec tes amis, avec l'amour de ta vie. Ta maison, ce sont tes frères et soeurs, leur présence réconfortante auprès de toi. Tu as passé quelques jours ici, pour que tes frangins puissent prendre soin de toi avant que tu retournes dans le vrai monde, à l'extérieur ; tes parents sont à peine passé voir si tu étais en vie, et c'est mieux ainsi. Tu n'as rien à leur dire. Tu n'as plus qu'à récupérer les dernières choses restées ici, et disparaître. Quand tu fermes ton dernier sac, cependant, tu entends des pas s'arrêter à ta porte. Tu te figes ; tu reconnais ces pas, tu passais ton enfance entière à les écouter pour les fuir tant tu craignais ton père adoptif. Aloysius se tient là, au pas de la porte, grand et digne, la chevelure sombre mêlée de gris et le visage sculpté. Un peu pris au dépourvu, tu ne sais pas quoi dire ; alors, il parle. « Fils. Alors ainsi, tu t'es réveillé. » Fils. Il ose t'appeler fils, après des années de silence, des années sans la moindre reconnaissance filiale et paternelle. Tu voudrais t'indigner, et pourtant, les années de soumission à cet homme te font courber l'échine. « Père. » Oui, père, parce que malgré tout, c'est ce qu'il est à tes yeux. Tu ne sais pas quoi lui répondre. « Il y a peut-être encore quelque chose à faire de toi, » lâche Aloysius, et il a l'air presque fier. Cela te répugne. « Je ne l'ai pas fait pour vous, » rétorques-tu à ton père adoptif, avant de t'emparer de ton sac. « Au revoir, père, » dis-tu finalement, le ton presque désolé ; désolé d'en être arrivé à cette relation avec un homme qui aurait dû être ton modèle. Après un dernier regard, tu transplanes ; on t'attend, à la maison.
- InvitéInvité
Re: thinking too loud ✄ (kiran)
Mer 25 Mar 2020 - 12:46
MEMORIES
« Excuse-me ? » Interloqué, tu ne peux que fixer ton père adoptif du regard, te répugner de son air satisfait, fier, et de demander comment toi tu as pu faire apparaître une telle émotion dans son regard. Tu n'as jamais voulu ça. Tu n'as jamais été le fils parfait, et pourtant, ce père semble t'avoir pris en grippe et vouloir te modeler de ses mains en la poupée parfaite que tu n'as jamais voulu être. Et le voilà à nouveau en train de manigancer, de manipuler ta vie, de la sculpter selon ses désirs. « You've been more involved in our family life, these days, I'm proud of that. Which is why your mother and I decided it was time to find you a wife. » Tu es réduit au silence par le choc qui t'envahit l'esprit. Putain. Une femme. Toi, fiancé à une fille que tu connais à peine et que tu n'aimeras probablement jamais. Timing de merde – et maintenant que tu y penses, ton père est probablement au courant de ta rupture récente, il est toujours au courant de tout, c'est probablement pour cela qu'il a décidé de passer à l'action maintenant, mais, mais – Pina. La première personne à qui tu penses, est Pina. Elle, avec qui tu passes le plus clair de ton temps ; tous les deux dans le salon, drapés l'un sur l'autre dans le canapé, tasse de thé et livre à la main ; assis au piano, jouant à quatre mains ; petit renard qui se blottit contre toi pendant que tu déprimes lors des mauvais jours, et qui joue avec toi lors des bons. Fuck, I love her. Depuis combien de temps ? Depuis quand es-tu à se point enfoncé dans le déni de tes propres sentiments ? Cette boule d'émotions que tu ressens pour elle, elle a toujours été là, au fond de ton cœur, et ce n'est que maintenant que tu t'aperçois de sa présence. Est-ce pour cette raison que Lena voyait votre relation d'un mauvais œil ? Sondes tes propres sentiments, penses à elle ((son regard océan, son sourire qui éclaircit tes nuits, la douceur de ses mains contre ta peau, sa moue concentrée lorsqu'elle travaille sur sa thèse)) et ton cœur bat la chamade, se gonfle de tendresse, une boule d'affection te serres la gorge. Tu l'aimes. Plus aucun doute à avoir. « Have you chosen one yet ? » demandes-tu, contrôlant du mieux que tu peux la colère dans ta voix. Aloysius semble prendre cette question comme une preuve de bonne volonté. « We found a few girls, but we haven't decided. » « Good. Stop looking, I'm not doing it. Fuck you. » La lueur satisfaite laisse place au masque de froideur auquel tu es habitué. Tu préfères cela, même si son regard t'as toujours fait froid dans le dos. Ses yeux bleus glacés semblent te percer. « This is not for you to decide. It's your duty, as my son- » « It's my own fucking life, I'll marry who the fuck I want. And I'm not marrying anyone for you. What are you gonna do ? Disown me ? I don't give a damn, I'm still not marrying anyone for that pureblood bullshit. » Tu as déjà tellement donné. Ton enfance, ton innocence, tes espoirs d'une vie de famille saine et équilibrée, ton équilibre mental. Tu n'as plus rien à lui prouver ou à lui offrir. Tu es fatigué. Tu te retournes, tu fuis – parce que tu n'as jamais été capable de tenir face à lui, alors tu t'échappes avant qu'il ne te réduise en miette et qu'il ne réussisse à te convaincre de tout abandonner une nouvelle fois. Il t'appelle, la voix gonflée d'autorité et de rage ; ne te retournes pas, et disparaît du manoir, lieu maudit qui ne semble t'apporter que des malheurs et des souffrances.début mars, 2020. Le temps s'éclaircit, les nuages parsèmes encore le ciel - et tes émotions aussi. Mais la lumière perce l'ombre, tu vois le bout du tunnel sombre ; la séparation, bien que toujours récente, ne te fait plus autant souffrir. Tu respires.n'y reviens jamais.
- InvitéInvité
Re: thinking too loud ✄ (kiran)
Ven 27 Mar 2020 - 18:03
LETTER
Father,
Perhaps we can reach an understanding of sorts. I refuse to get married to anyone under your terms ; you don't need me, at all, when it comes to alliances with other families - firstly because I will always make it difficult to you if you ever try to force it on me : il will refuse, everytime, even if I have to refuse in public during a heavily mediatized ceremony ; I will make everyone hate me, I will scream and shout until the other family decides to cancel the wedding themselves. You know I am capable of this. And secondly, you don't need me to get married because I bet you already have something ready for every single one of my siblings. Eliott is marrying this Dalgaard girl anyways, why do you absolutely need more ?
However, I can be of use for other things. It has come to my understanding that no one else in the family intends to take on the family business - potions, ingredient trade, all of that. And that's my area of expertise. I can take on the business after I'm done with my studies if you need me to, and with my gift, you know I would be able to make the business flourish. I would know where and when to invest, who to associate myself with, and who to hire. I would do all of that for you ; if you let me have my freedom. I want to marry someone I love ; I don't want to be a part of that ridiculous plan of world domination you may or may not have.
Think about it.
Kiran.
- InvitéInvité
Re: thinking too loud ✄ (kiran)
Mar 29 Sep 2020 - 16:06
MEMORIES
3 septembre. Rentrée, travail, réunions, routine, et une petite soeur qui erre entre les murs de la demeure familiale ; un air de violon oublié qui résonne dans l'air doux de la fin d'été.
Tête haute, dos droit, épaules tendues, regard impénétrable ; costume sombre et taillé sur mesure, pas un pli, pas un cheveux qui dépasse. Si au début l'exercice t'était difficile, tu t'y es fait rapidement, n'est-ce pas, Kiran ? Tu as toujours été une déception aux yeux de tes parents pour ton refus permanent de te plier aux règles, à la bienséance - même enfant, tu t'esquivais, tu t'effaçais, simplement par mauvaise volonté (par peur). Tu refusais d'exercer ton don lorsque ton père l'exigeait, terrifié par le futur ; aujourd'hui tu as fait un choix, et se couler dans le rôle du fils racheté, près à se ranger dans le droit chemin, est d'une aisance déconcertante. Après des années à observer en silence tes frères et soeurs, les imiter t'es tâche facile. En y mettant un peu du tient, peut-être réussiras-tu même à faire une imitation correcte du regard de dédain d'Eliott. A table en compagnie de ton père et ton oncle, tu te tais lorsqu'on l'attend de toi, et ne parle que lorsqu'on te pose une question. Réponds, Kiran ; résumes la dernière réunion à laquelle tu as assisté avec Tiberius, évoques tes présentiments surnaturels vis à vis de tel investissement et tel importateur, flattes en un détour de phrase l'orgueil des deux hommes. Le regard bleu glacé de ton père te toise et te jauge - laisses glisser. Laisses-le regarder autant qu'il le désire, et ne laisses rien paraître. Leur prise est lourde et étouffante sur toi, pour l'instant - mais patience. Ils se relâcheront, éventuellement. Ils apprendront à te faire confiance, suffisamment pour que tu puisses respirer librement. « You have been remarkably well behaved, Tertius. I did not expect that from you. » Ne dis rien ; hoches la tête, acceptes ta numérotation ainsi que cette pique à peine dissimulée. Maintiens son regard, ne flanches pas, ne faillis pas. « Well, at last you prove yourself to be of value. Not as much as I would like, since you persist in dating some half-blood girl, but your... hindsight is useful, efficient, and business is good. » Serres les dents, ne t'offusques pas, retiens le véhément she's not just some girl qui menace de s'échapper de ta gorge. Inspires, expires. Un sourire en coin satisfait étire les lèvres de ton père ; peut-être croit-il qu'il est enfin parvenu à te dresser.a-t-il entièrement tord ?Le dîner se termine bientôt, après un dernier mot de congédiement de ton père. Tu leur souhaites une bonne nuit avant de te retirer, mais tu sais qu'il faudra continuer de jouer un rôle jusqu'à ce que tu sois dans la sécurité de ta chambre - et tu fais bien : à peine sorti de la salle à manger, Claudia t'attends, un sourire (faux) aux lèvres. « It is late. Wouldn't it be wiser to spend the night here, Tertius ? » Ce n'est pas vraiment une question mais un ordre, et il n'est pas sage de refuser à Claudia Blackthorn quoi que ce soit – tu as déjà suffisamment poussé les limites. Alors tu hoches la tête, Yes, mother, you're right, have a good night.
Le masque tombe, tes épaules se détendent, un profond soupir de fatigue quitte tes lèvres lorsque la porte de ta chambre se referme derrière toi. Tu t'affales, le dos contre la porte, et essaye de respirer - mais les murs dénudés, les placards presque vides et l'aspect impersonnel de la pièce pèse toujours lourd. Tu ne te sens pas chez toi, ici. Tu prends le temps de laisser libre cour à tes émotions, espérant donner un peu de vie à la pièce à coup de Fuck this, fuck them, fuck fuck fuckidy fuck, what a bunch of fucking assholes I fucking hate them. Une fois le gros de la frustration évacué, tu lèves ta baguette et appelles ton patronus : « Hey Pina, I'll be staying at my parents' tonight. I wanted to see you but, you know, I didn't get much of a choice on the matter. I love you, baby, have a good night. » La demiguise invoquée cligne doucement de ses grands yeux avant de s'envoler gracieusement jusqu'à la jeune femme ; et une fois de plus, tu es seul, et la pièce semble étroite, étouffante. Tu as beau retirer ta veste de costume et déboutonner les deux premiers boutons de ta chemise, tu te sens toujours à l'étroit dans cette chambre qui t'as vu grandir. Tu songes avec mélancolie que si tes frères et soeurs étaient là, la pression serait plus légère ... Tu t'es toujours senti plus léger en leur compagnie, à faire le pitre pour les embêter loin des regards gelés de vos parents. Puis tes pensées se tournent vers la tour, et - Eleanor est-elle là-haut pour la nuit, ou se promène-t-elle discrètement dans les couloirs à présent qu'elle est libérée des sorts qui l'enchaînaient ? Il ne t'en faut pas plus ; tu retires tes chaussures, ouvre silencieusement la porte et te coule dans l'ombre des couloirs comme lorsque tu étais enfant, tes pas silencieux sur les lattes du parquet, esquivant habilement celles qui grincent - des années à te faufiler partout pour éviter tes parents et tes gouvernantes t'ont appris à les mémoriser. La porte de la tour, scellée jusqu'à peu, s'ouvre désormais d'un simple Alohomora, et te rappelle qu'il faudra rapidement discuter plus longuement de la découverte que vous avez faite. Si la porte était scellée, c'est que les parents connaissaient le sort d'Eleanor et ont souhaité le cacher ; ils ont donc quelque chose à voir avec cette histoire, tu en es persuadé. Mais tu n'y réfléchis pas plus pour l'instant : tu es trop fatigué.
Ton coeur se serre, gonfle puis s'allège lorsqu'en arrivant dans la chambre (prison) de ta petite soeur, tu l'y trouves à la fenêtre. Elle n'est qu'une pâle image de la petite fille qu'elle était - translucide, le corps abîmé par la chute ; ses cheveux semblent perpétuellement dans le vent, et tu t'interdis de regarder trop longtemps sa nuque ou l'arrière de son crâne. Elle se retourne, son visage s'illumine - et la voilà, ta petite soeur. Baby. « Kiran ! What are you doing here ? » elle flotte jusqu'à toi, un grand sourire aux lèvres, les bras ouverts – puis elle s'abstient, penaude. « That's the worst part, » dit-elle silencieusement, et ça fait mal, si mal, car c'est si vrai. Tu ne peux pas l'étreindre, mais tu tends malgré tout une main vers son visage enfantin, la laisses frôler sa joue intangible. « What, I can't even bother my favorite little sister ? That's just cruel, Baby, what am I supposed to do with myself now ? » dis-tu d'un ton joueur, et elle rit, elle rit, et ce son t'avais tellement manqué. « You're so silly, Ghost, » dit-elle comme à son habitude – ça non plus, ça n'a pas changé – mais la phrase te fait tiquer une seconde, et tu restes silencieux. Son rire s'éteint à son tour, et elle te regarde, curieuse. Tu secoues légèrement la tête, cherches tes mots, ne les trouves pas immédiatement, avant de laisser s'échapper « I was just thinking I'm not the only Ghost in the family now. Wait, is that an offensive thing to say ? Merlin, am I offending you- stop laughing you little minx, I'm serious ! » Eleanor en pleure presque de rire, et tu finis par la rejoindre, effondré contre le mur, te laissant glisser au sol, presque hébété par la situation. Il vous faut un moment à tous les deux pour vous calmer, murmurant Shhh entre deux crises de rires, vous rappelant la présence des parents au manoir – il ne faut surtout pas les alerter. Lorsque vous avez tous les deux repris le contrôles de vous-même, Eleanor pousse un petit soupir, flottant assise en tailleur à quelques centimètres du sol, avant de répondre : « It's not offensive. If anything, it's really nice ; it means we're not alone anymore, right ? » Ta gorge se serre, tes yeux brûlent, Kiran, mais une fierté mal placée te retient de pleurer devant ta petite sœur adorée. Ta main vient recouvrir puis traverser la sienne quelques secondes, la sensation de froid donnant l'illusion du touché. « Right. It's really nice. »
Tu lances un faible Lumos, jette un oeil à la pièce ; vous aviez dépoussiéré un peu les lieux, la dernière fois, en venant - pour rendre l'endroit plus accueillant pour Baby et pour vous-même. Un lit, une table, quelques chaises, une armoire, un bureau - et ton regard s'arrête sur le violon posé sur celui-ci. Eleanor suit ton regard, et ses yeux, lorsque tu tournes à nouveau les tient vers elle, sont amplis de mélancolie. « You miss that a lot, too, right ? » elle hoche la tête. Cela te manque, à toi aussi, de l'entendre à travers le manoir jouer des musiques selon son humeur. Tu te souviens qu'elle jouait tes morceaux préférés après que tu te sois fait violemment réprimandé par tes parents, lorsque vous étiez plus jeunes. Aujourd'hui, ces morceaux n'ont plus aucune saveur lorsqu'ils ne sont pas joués par elle. Cela te manque, de l'accompagner au piano, et de former un trio avec Awa au violoncelle ; tu n'as pas joué avec ta grande soeur depuis le décès d'Eleanor. « Hey, you wanna teach me how to play ? » et vraiment, tu devrais apprendre à réfléchir avant d'ouvrir la bouche, Kiran, mais lorsque son regard pétillant d'enthousiasme se tourne vers toi, tu n'arrives pas à regretter tes paroles. « Really ? » demande-t-elle, la voix gonflée d'espoir, et oh, que tu es faible face à elle. « Sure. I mean, I'll probably be a terrible student- » elle s'envole en une pirouette, tape de joie dans ses mains. « Then come on, come on ! First I'm going to teach you how to tune it... »