Vendredi 4 juin.

La veille au soir Elio avait eu un coup de fil de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] . Il n'avait pas eu de nouvelles depuis leur nuit passé ensemble. Et c'était bien ainsi puisqu'ils avaient convenu qu'ils ne se devaient rien à l'autre. Ils n'etaient pas ensemble. Juste ils s'appréciaient et avaient paratagé un super moment d'intimité.

Mais il fut ravi de voir le visage de Juliet s'afficher sur son téléphone. Elle lui apprit qu'elle avait porté secours à un élève qui s'était blessé à la jambe. La jeune femme lui avait raconté cette expérience avec entrain et l'enthousiasme non dissimulé avait été contagieux. Il lui avait demandé des détails et évidemment l'avait félicité pour cet acte de sang froid. Peu importait si elle avait craqué en pleurant. Elle avait réussit à secourir seule une personne en danger.
Ils echangèrent un bon moment ensemble et la discussion s'orienta vers les études de la jeune femme et les examens qui approchaient.

Le Cooper lui proposa alors de venir chez lui pour l'aider à réviser et cela lui permettrait lui aussi de se rassurer. Il avait décidé de reprendre ses études mais deux ans étaient tout de même passé. Alors il craignait d'être un peu à la ramasse.

Bref, il était 14h30 et Juliet allait bientôt arriver.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] était à Hung. Bien que les cours soient allégés pour permettre les révisions, les entraînements de Quidditch ne passaient pas à la trappe. D'autant plus qu'ils n'avaient pas gagné la derniere compétition.
Le cuisto avait pris le temps le matin même de préparer une tarte aux fraises. Connaissant le goût pour le sucré de la jeune femme, Elio savait que cela allait lui faire plaisir. Enfin si elle aimait les fraises....

Il entendit toquer à la porte et c'est vêtu d'un pantalon léger gris en toile de lin et d'un tee shirt blanc qu'il alla ouvrir à la demoiselle.
Il était pieds nus, appréciant grandement avoir les pieds à l'air avec la chaleur de ce jour.

-Salut Juliet, dit il en la laissant passer, l'accueillant avec un sourire.

Se connaissant un peu mieux, ils se firent la bise sur une joue. Cela s'était fait naturellement, étant plus à l'aise que la dernière fois.

-Alors tu t'es remise de tes émotions de la veille ?

Il referma la porte et l'invita à venir s'asseoir sur le canapé du salon.

La veille, quand elle avait rejoint son dortoir, il était tard et pourtant elle n’avait pas pu s’empêcher de sortir son téléphone pour appeler son Cooper préféré. Est ce qu’elle avait hésité ? Pas une seule seconde. Elle voulait lui raconter ce qu’elle venait de faire, comment elle avait géré une hémorragie fémorale sur facture ouverte. Est ce que c’était une excuse ? Un peu.

Un peu seulement parce qu’elle tremblait encore un peu quand elle raconta, avec force de détails et d’enthousiasme ce qu’elle venait de vivre. Elle aurait pu appeler Luce, ou Ciri, ou n’importe quel interne en médicomagie pour raconter cette expérience galvanisante. Mais n’était ce pas approprier d’appeler Elio ?

Ils ne s’étaient pas vu pendant plusieurs semaines et ça ne l’avait pas dérangée. Elle avait parfois, souvent même, pensé à lui et à la nuit qu’ils avaient passé ensemble. Mais elle était particulièrement prise par les examens qui approchaient dangereusement, par l’hopital, par les soirées à la Blue House…

Alors quand Elio lui avait proposé de venir réviser chez lui ce vendredi après midi, elle avait accepté. Elle n’avait plus cours depuis quelques jours, ses journées étaient partagées entre son externat en psychomagie et ses révisions et elle était ravie d’allier l’utile à l’agréable. Elle était à l’heure, habillée d’un tee shirt blanc et d’une longue jupe fleurie dans les tons jaunes orangés, si longue qu’on ne voyait pas les babies en cuir qu’elle portait.

- Hello !

Ses livres et ses cours soigneusement rangés dans les bras, elle était soulagée de pouvoir entrer parce que tout ceci commençait à peser. C’était quand même moins bizarre de la fois dernière… L’endroit était le même pourtant mais la tension qu’il y avait entre eux était désormais totalement assumée. Elle sourit au baiser qu’il déposa sur sa joue et elle se dirigea rapidement vers la petite table du salon pour déposer sa pile de révisions.

- Franchement, à peine ! Je me suis réveillée ce matin, j’étais pas sûre ce que ne soit pas un rêve.

Même pas un cauchemar. Non. Parce que même si ça avait été éprouvant, elle avait vraiment adoré cet instant. Au point qu’elle même en était surprise. Elle se tourne vers le Cooper pour demander :

- Ca va toi ?

Demanda-t-elle en s'installant à côté de lui dans le canapé et commença à regarder parmi les pochettes qu'elle avait amenée. Soigneuse, elle avait classé par ordre de priorité les cours qu'elle devait réviser. Et la prioritait portait sur la pneumologie... Une matière qu'elle affectionnait assez peu, il fallait le reconnaitre...

La jeune femme s'installa à son aise sur le canapé des Cooper tout en posant son chargement sur la table basse. Il fut surpris qu'elle n'ait utiliser aucun sortilège pour la soulager un peu.
Est ce qu'elle avait transplané avec un tel poids ? Encore que le poids n'était pas vraiment problématique pour un transplanage mais elle aurait pu perdre un livre ou document.

La réponse à sa question n'était pas surprenante, vu la façon dont elle avait narré son expérience la veille.
Elle avait adoré, même si cela avait pu être éprouvant.

-Toi qui disais que tu préférais l'observation à l'action...fit remarquer Elio.

Elle n'avait pas encore eu l'occasion de goûter à l'urgence. Attention cela pouvait devenir une vraie drogue.
Elio avait vécu via son récit l'expérience de Juliet et cela lui avait rappelé ses propres expériences et notamment l'exaltation qu'il avait pu vivre face à un premier patient en urgence vitale.

-oui je vais bien,dit il en s'installant près d'elle. Et je te trouve très jolie avec cette jupe.

En même temps pouvait il en être autrement ? Peu importait ce qu'elle portait, il la trouvait toujours jolie, et ce depuis leur rencontre. Donc ce n'était pas tant la jupe qui sublimant sa beauté. D'ailleurs celle ci ne permettait pas d'entrevoir ses jambes, à son grand regret.

Il jeta un œil sur les livres qu'il reconnaissait pour la plupart. Les mêmes étaient rangés dans la bibliothèque de sa chambre.

-Bien. Par quoi veux tu commencer ? Cela va me permettre de me remettre un peu aussi dans le bain.

La Blackthorn avait posé ses affaires sur la table basses et elle s’était installée à côté du Cooper, sur le canapé. En temps normal elle aurait sûrement replié une jambe sous l’autre pour s’assoir dessus mais la longue jupe qu’elle portait l’en empêchait. C’était la première fois qu’elle s’installait dans ce canapé, comme elle s’en faisait la reflexion. La fois dernière, ils avaient migré de la cuisine jusqu’au lit assez rapidement il faut dire…

Elle répond franchement au Cooper qui lui demande si elle s’est remise des émotions procurées par la prise en charge inopinée d’une blessure grave. Rien que d’y repenser, il semblerait que les battements de son coeur s’emballait. Ou alors était-ce la présence du Cooper toute proche. Elle hoche la tête alors qu’il soulignait qu’elle préférait l’observation à l’action.

- Pourtant c’est vrai, je t’assure. Enfin c’est ce que je pensais.

Elle grimace et ajoute avec une voix teinte de fausse détresse :

- Est ce que je suis vraiment obligée de choisir ma spécialité pour entamer les MAGICS… ?

La réponse était oui. Elle devait s’inscrire dans une filière et il n’était pas vraiment possible d’oublier d’opter pour une spécialisation. Mais le fait est que la blonde était désormais en pleins doute. D’un côté, elle adorait la psychomagie, elle adorait travailler avec le Docteur Kashmiri… Elle ne s’était pas ennuyée une seule seconde, intellectuellement c’était passionnant. Humainement c’était riche à souhait. Mais il fallait reconnaitre une chose : elle n’avait jamais ressenti l’adrénaline pulser dans son corps comme le jour où elle avait reparé cette artère fémorale.

La blonde est déjà entrain de récupérer sur le dessus de la pile son livre de pneumologie et une pochette de cuir contenant ses notes de cours dans cette matière. Elle lève la tête vers le Cooper qui va bien et a la gentillesse de la complimenté sur sa jupe. Elle sourit. Elle a très, très envie de l’embrasser là tout de suite. Un baiser sage, juste pour le remercier de ce compliment. Mais elle se contente d’un sourire et « merci ». Heureusement, il lui proposa de commencer et Juliet lui en fut reconnaissante. Il semblerait que le Cooper soit un petit peu plus sérieux qu’elle.

- J’ai pris un peu de retard en pneumologie donc ça serait pas mal de commencer par là.

Elle montre son livre avant de continuer.

- On peut se concentrer sur les pathologies aiguës si tu veux. Je ne pense pas que l’asthme puisse te passionner.

Le ton est taquin. En même temps, s’il s’était spécialisé en tant qu’urgentiste ce n’était pas pour rien. Elle ouvre son livre et le feuillete quelques secondes, à la recherche de quelque-chose qui serait susceptible d’intéresser Elio et qui serait utile dans ses révisions. Elle finit par trouver quelque-chose qui pourrait leur convenir :

- Le pneumothorax ?

Juliet semblait être en proie au doute. Et cela se comprenait. Elle semblait aimer la psychomagie mais il faut croire qu'elle avait apprécié l'acte urgentiste.
Elio lui lança un regard entendu lorsqu'elle lui demanda si elle était obligée de choisir une spécialité. Elle connaissait la réponse, il s'agissait là plus d'une question réthorique, prouvant son incertitude.

-Rien n'est figé Juliet. Il est vrai que tu dois t'orienter vers une spécialité. Mais tu peux changer en cours de route. Ces trois années sont faites pour ça, la rassura t il.

Cela s'était déjà vu. Il y avait encore possibilité de changer de spécialisation avant d'entamer la thèse évidemment. Elle n'avait eu qu'une seule expérience et bien que cela lui ait plu, cela ne pouvait être déterminant pour une spécialisation. Peut être allait elle décider de voir un peu ce qui se passait aux urgences ?

Le compliment sembla faire son effet et il aurait aimé se rapprocher un peu plus d'elle. Mais elle était là pour réviser sérieusement. Il chassa alors de sa tête toute pensée coquine qui le déconcentrait et ouvrit la session des révisions.

Il l'écouta faire le choix de la pneumologie. Cela lui allait très bien. Juliet fit une réflexion taquine en lien avec l'asthme. Il est vrai que c'était moins impressionnant qu'un pneumothorax. Cela dit, elle ne devait pas être prise à la légère.

-Une crise d'asthme est toute aussi importante. Tu as un enfant de 4 ans qui vient aux urgences. Qu'est ce qui peut te faire penser à une crise d'asthme ? Comment valides tu ce diagnostic et enfin comment procédes tu pour soulager le patient ?

Elio prit le bouquin de Juliet et le referma. Le pneumothorax était intéressant mais autant être certain qu'elle connaissait la base. Il mettait un cas concret en place car pour lui c'était la meilleure façon d'apprendre. Il passerait à la suite si elle réussissait le premier test.
Autant rentrer dans le vif du sujet !

Juliet avait choisit la médicomagie parce qu’elle ne savait pas vraiment quelle autre filière pourrait lui correspondre. En réalité, son seul souhait d’avenir était de faire un métier au travers duquel elle pourrait aider les autres. Elle avait pensé à faire du droit, puisqu’elle avait un profil assez littéraire finalement et parce que sa famille avait une forte influence dans ce domaine, mais sa soeur l’en avait dissuadée, apparement n’était elle pas assez solide, assez forte pour faire de l’assistance aux victimes via la liquidation de dommages et intérêts… Alors elle avait fait médicomagie et elle ne le regrettait pas.

Maintenant, au sein même de la médicomagie, elle devait faire un choix. Et Juliet était souvent une indécise. Elle aimait tout, elle voyait toujours le meilleur côté des choses… Elle s’interessait à tout. Et faire des choix, alors qu’auparavant on les avait toujours fait pour elle, c’était plus difficile que ce qu’elle avait pu penser. Elle hoche doucement la tête alors que le Cooper lui rappelle qu’elle pourra toujours changer en cours en route… si elle ne se décidait pas trop tard.

- Le droit au remord oui…

Une demande qui devait être réalisée dans les deux premières années du Master pour pouvoir aboutir à un changement de spécialité en cours de route. Mais il fallait remplir tout un tas de papier et même passer un oral pour justifier de son choix… Autant dire que la blondinette aurait préféré savoir tout de suite ce qu’elle voulait. Mais bon… Elio n’avait pas tort.

- Tu as choisis tout de suite les urgences ?

Demande-t-elle alors qu’elle ouvre son livre de pneumologie. Elle lui propose de se concentrer sur les pathologie aigues en faisant une petite blague sur l’asthme mais il prend cette option sans tarder, lui exposant un cas pratique et récupérant le livre qu’elle avait entre les mains pour le fermer. Elle grimace, légèrement prise au dépourvue.

- D’accord…

Est ce qu’elle gagne du temps pour réfléchir ? Un peu. Elle lève les yeux comme si ça pouvait l’aider à accéder à d’obscures zones de son cerveau. Elle fit en sorte de ne pas être trop longue, de prendre en compte toutes les informations qu’Elio avait pu lui donner avant de se lancer :

- Voyons. Pour arriver au diagnostique d’une crise d’asthme, on constate d’abord une dyspnée. Souvent, c’est ce qui amène le patient aux urgences.

Faut dire que les difficultés respiratoires, c’était pas franchement le truc le plus rassurant du monde et ça valait bien une petite visite à l’hopital surtout quand c’était la première fois.

- La respiration sifflante et la toux peuvent aussi être des indicateurs. L’augmentation du rythme cardiaque due à la dyspnée… Je valide le diagnostique par une imagerie magique thoracique.

Quant à la prise en charge…

- J’aurais placé ce petit patient sous oxygénothérapie le temps de valider le diagnostique et ensuite je lui administrerais une potion à base de corticoides si la crise est grave, ou sous aérosol à base de terbutaline si la crise ne l’est pas…

Elle plisse les yeux, attendant le retour de son professeur de cuisine/médicomagie personnel.

Est ce qu’il avait tout de suite choisi les urgences ? Clairement oui. Depuis tout petit il savait qu’il voulait faire ça. Il avait eu des doutes bien sûr, mais il avait suivi son instinct et l’encouragement de sa famille.

-Tu sais avec ce que ma mère me racontait, et surtout la façon dont elle le racontait, j’avais envie de vivre ce genre d’expériences. Alors on va dire que oui, j’ai choisi ma voie rapidement, même si j’ai effectué des stages dans d’autres services à la fois pour une meilleure compréhension de ces services, mais aussi pour me conforter dans mon choix. J’ai testé la psychomagie, et clairement ce n’était pas pour moi !

D’ailleurs Kash était bien d’accord avec ça. Non pas qu’il doutait des compétences d’Elio en psychomagie, mais le connaissant bien, il savait qu’il ne se plairait pas dans cette branche. Même si l’aîné des Cooper était une personne plutôt discrète, il avait aussi un côté un peu casse cou, et compétitif. Elio n’aimait pas forcément se comparer aux autres, mais il aimait les challenges et l’adrénaline. Il retrouvait ces deux éléments dans le sport et dans son domaine de prédilection.

Ils passèrent aux choses sérieuses après s’être installés, et malgré le fait qu’elle lui ai suggéré de réviser une maladie aigue telle que le pneumothorax, il lui fit comprendre que l’asthme était non négligeable.
Elle ne s’y était certainement pas attendu mais ne se démonta pas pour autant. Et c’était ce que l’on demandait à un médicomage !
Il écouta attentivement Juliet développer sa réponse. Elle avait bien appris sa leçon.

-Tu n’oublies rien ?

Il lui donna un léger instant de réflexion avant de continuer.

-Tu rassures le patient. C’est un enfant de 4 ans en pleine crise d’asthme qui provoque généralement de l’angoisse. Sert toi de ce que tu as appris en psychomagie pour ce genre de cas. Je suis pas certain que ce soit demandé lors des examens, mais en tant que médicomage, cela me permet important de prendre en compte l’humain.

Il fit une pause, se remémorant ce qu’elle avait dit.

-Sinon c’est bon. Seul une petite remarque. Tu ne peux pas vraiment te fier à l’augmentation du rythme cardiaque comme indicateur de la dyspnée. Cette augmentation peut être due au stress…

Il espérait ne pas être trop dur avec elle. Il ne souhaitait absolument pas la rabaisser mais la faire évoluer et l’aider.

Que peux tu me dire sur le pneumothorax ? Enchaînat-il.

Juliet écoute Elio lui raconter son choix et elle se rend compte que leur première approche de la medicomagie était bien différente. Il avait grandit là dedans. Il avait baignait dans ce milieu, même si c’était du côté non magique de ce monde. Mais quand même. Elle, elle avait découvert ça à l’université. Il avait huit années achevées de medicomagie derrière lui, elle n’avait même pas encore entamé sa quatrième … Alors elle l’écoutait avec attention.

- J’aimerais avoir ton intuition.

Enfin, en avoir autant que lui. La blonde gigote sur le canapé. Elle ne sait pas comment se mettre. Elle aurait voulu croiser une jambe sous ses fesses ou même s’assoir en tailleur pour se mettre face au Cooper mais sa longue jupe l’en empêche.

La session de révisions commence. Elio les y amène rapidement et la Blackthorn lui en est reconnaissante. Il faut dire qu’elle pourrait passer des heures dans de canapé à parler de tout et de rien. A l’embrasser, aussi. Il l’interroge sur la prise en charge d’un petit patient asthmatique et elle donne tout ce qu’elle a, puisant les réponses concernant le diagnostique et les soins. Elle sourit, d’ailleurs, plutôt contente d’elle. Alors elle ne se s’empêcher un regard interrogateur quand il lui demande si elle n’oublit rien.

D’interrogateurs, les yeux bleus de la blonde passent à la surprise. Elle grimace alors qu’il lui rappelle l’essentiel : les gestes et paroles qui humanisent la médecine. C’est parce qu’il ne l’avait jamais vu exercer durant son externat. Sinon il saurait que Juliet est du genre empathique avec ses patiente. Trop peut être. Le Docteur Kashmiri pourrait en témoigner.

- C’est évident. Je l’aurais fait !!

Elle finit par rire et se pencher pour pincer les côtes du Cooper en représailles :

- Tu penses vraiment que je suis ce genre de médecin sans cœur !?

Quand à l’augmentation du rythme cardiaque, elle hoche la tête :

- Bien sûr, je ne me fierais pas qu’à ça. Ça ferait simplement parti du faisceau d’indices qui pourrait mener au diagnostique.

Il lui pose une nouvelle question mais avant d’y répondre la douce Blackthorn demande :

- Je pourrais avoir un verre d’eau juste avant ?

Juliet avait bien répondu d'un point de vue clinique. Cela dit il manquait quelque chose au Cooper et il le lui fit remarquer. L'empathie était une qualité fondamentale pour lui lorsque l'on était dans ce métier. Beaucoup de medicomages ne seraient pas d'accord avec ce point, préfèrant laisser l'empathie aux infirmiers et infirmières.
Il doutait que cela était un critère d'évaluation, sinon il y aurait plus de medicomages compréhensifs !
Cela ne l'empêcha pas de lui faire la remarque et elle répliqua aussitôt que c'était l'attitude qu'elle aurait eu.

Il se mit à rire lorsqu'elle vint lui pincer les côtes, tout en se tortillant pour lui échapper.

-On sait jamais. Tu aurais pu être une méchante sorcière, la taquina t il en mimant les mains crochues.

Il ne savait si elle aurait la référence moldue des sorcieres mais elle allait de toute façon en comprendre le sens.

-Au moins maintenant je suis rassuré.

Evidemment qu'il avait du mal à voir Juliet froide comme du marbre face à des patients. Mais il avait pris goût à la taquiner.

Il voulu ensuite enchaîner avec la suite mais elle lui demanda un verre d'eau.

-Tu sais, tu n'auras pas cette excuse face au jury, dit il en se levant pour se diriger vers la cuisine.
Et pas de triche !

Il remplit deux verres d'eau et les posa sur un plateau. Il en profita pour prendre une fraise au passage.
Il vont poser le plateau sur la table basse et prit la fraise pour la porter à la bouche de Juliet.

-Un petit avant goût de ce qui t'attend si tu bosses bien.

Il se rendit compte que cela pouvait sous entendre beaucoup de choses. Mais elle pouvait très bien se faire des films, si cela la motivait à rester concentré pour le moment.

-oh attend j'ai une idée.

Il s'éclipsa un moment dans sa chambre et en ressorti avec sa blouse de travail. Il vint se positionner face à elle, en portant Le vêtement du medicomage.

-Plus credible comme jury non?

Franchement, vous avez vu Juliet ? Vous doutez une seule seconde qu’elle puisse être le genre de médicomage qui ne voit que la maladie et pas le patient ? Pour la douce Blackthorn, c’était plutôt le contraire enfaite… Elle voyait parfois un peu trop le patient au point que ça pouvait la détourner du diagnostique. A mi-chemin entre la médicomage et l’assistante sociale… C’était surement pour cela que la psychomagie lui avait autant plut. Parce que ça comblait son besoin d’empathie.

Alors oui, elle se plaint et elle se venge. Comment Elio a-t-il un instant pu croire qu’elle pouvait être ce genre de médicomage ? Bon, ils ne se connaissaient pas encore parfaitement mais ça la faisait un petit peu douter de l’image qu’elle renvoyait. Elle avait toujours été sur cette corde tendue entre la douceur de son caractère et l’image froide et austère rendue par son nom de famille. A croire que celui-ci était encore trop présent dans l’esprit du Cooper. Elle lève les yeux au ciel tandis qu’il mentionne le fait qu’elle aurait pu être une vilaine sorcière et lui répond alors qu’il prétend être rassuré désormais.

- J’espère bien oui !

Il veut enchainer mais la blonde demande un verre d’eau. A force de parler, sa gorge se dessèche. Elle rit alors qu’il lui rappelle qu’elle ne pourra pas faire une telle requête lors de son examen. Quant à la potentielle tricherie, c’est bien mal connaitre la blonde. Elle serait du genre à piquer un fard et ça se verrait sur son visage… Elle prend une voix faussement râleuse pour répondre alors qu’il est à la cuisine :

- Qu’elle image tu as de moi… tricheuse… antipathique…

Il revient avec de quoi apaiser leurs soifs et lui présente une fraise à manger. Cette façon de porter à ses lèvres la nourriture lui rappelle de délicieux souvenir à base de cookies encore tiède. Evidemment, les papillons dans son ventre s’emballent et elle mange la fraise avec plaisir. Elle ne s’en rendait même pas compte mais elle avait vraiment envie de fraises… Elle ne porte pas longtemps attention a cette envie qu’elle trouve étrange parce que les mots du Cooper viennent de nouveau secouer les papillons déjà agités…

- Je bosse toujours vraiment bien…

Elle pique un léger fard. C’est amusant l’effet que le Cooper a sur elle. Elle se sent légèrement intimidée sans trop savoir pourquoi. Alors qu’ils ont déjà couché ensemble pourtant. Elle n’a pas vraiment le temps de réagir d’avantage que le Cooper est parti dans sa chambre, je demandant de patienter. Il revient avec sa blouse de médicomage sur les épaules. Ok. Vous avez perdu, Juliet. Et ce sourire en coin alors qu’il se réinstalle face à elle en lui demandant s’il était crédible en membre du jury.

- Par Merlin… Tu ne veux pas que je révise enfaite.

Elle se redresse, le temps de faire passer ses genoux sur le canapé et de se pencher vers le Cooper. Elle n’hésite pas une seconde à prendre en main le col de la blouse blanche avant de l’embrasser avec passion. Un baiser de plusieurs secondes, si bien que quand elle quitte les lèvres du Cooper pour retourner à ses révisions, son coeur bat un peu plus vite et ses joues sont un peu plus roses. Toujours sur ses genoux, mais retrouvant sa place, elle prend une gorgée dans son verre et se racle légèrement la gorge avant d’essayer de se recentrer.

- Mhm.. Le pneumothorax, c’était ça ?

A peine avaient ils commencé à réviser que les voilà en train de plaisanter et de se taquiner gentiment. Est ce que ces révisions allaient être vraiment serieuses ? Elio n'en avait pas la moindre idée. Faut dire, rien que la présence de Juliet aussi proche de lui ne l'aidait pas vraiment à la concentration. Mais il lui paraissait tout de même important de rester un minimum sérieux. Il ne voulait tout de même pas qu'elle croit qu'il l'ait invité pour autre chose que ces revisions. Bien qu'il ne dirait pas non à la concrétisation de ses pensées coquines, il voulait lui faire comprendre qu'elle était la bienvenue pour autre chose que pour le sexe.

Il apporta la boisson rafraîchissante et porta aux lèvres de la Blackthorn une fraise, tout en se penchant vers elle.
Il la sentit un léger instant fébrile tout en dégustant cette fraise mais ne se démonta pas en lui répondant qu'elle était du genre studieuse.
Il aurait aimé goûter ses lèvres en cet instant mais une idée lui vint en tête.

Il alla dans sa chambre récupérer sa blouse qu'il n'avait porté depuis deux ans. Cela lui fit tout drôle de l'enfiler de nouveau mais il allait devoir s'y faire vu qu'il avait prit la décision de reprendre sa huitième année d'études.
Il sortit de son antre et se positionna de nouveau face à elle sur le canapé.
Il prit un air faussement sérieux, prêt à jouer son rôle de jury mais Juliet l'agrippa pour lui administrer un baiser des plus passionné.
D'abord surpris par une telle initiative, il lui répondit rapidement en posant ses mains sur les joues de la jeune femme.
Et quand elle se recula, il fut déçu que cela s'arrête si rapidement.

Il n'avait rien compris le pauvre à ce qu'il venait de se passer. Il lui fallut un léger temps d'analyse pour se rendre compte de ce qui avait provoqué cet élan chez la jeune Blackthorn.
Et comme si de rien n'était elle décida d'enchaîner sur le pneumothorax. Il avait envie de lui répondre "c'est tout ?".

-euh... Oui.

Il se redressa et la regarda un instant.

-Franchement, je vais la porter plus souvent si cela provoque ce genre de réaction !

Il ne se serait jamais douté du pouvoir de la blouse ! Lorsqu'il était encore résident, il y avait des internes qui lui avaient fait de l'œil. Mais il l'avait à peine remarqué à l'époque étant totalement in love de Célenne.

-Tu préfères que je l'enlève ? Je ne veux pas perturber tes révisions !

L'œil était malicieux. S'il pouvait avoir de nouveau ce genre de baiser, il préférait la garder ! Mais il était prêt à l'enlever pour lui faciliter le travail.

-Et je t'écoute pour le pneumothorax. Que sais tu ?

Juliet se pâme contre les lèvres du Cooper. Ce baiser est intense, il l’est devenu en une fraction de seconde. Parce que c’est ainsi que la blonde l’a insufflé. Elle a répondu à son envie alors qu’elle l’avait vu s’assoir face à elle dans cette blouse blanc d’un autre temps. Elio était beau, très beau, certains diraient même sûrement trop beau pour elle. Mais avec cette chemise, il fallait reconnaitre que c’était plus que ça.

Elle avait gardé ses mains sur les pans de cette blouse, s’y accrochant sérieusement. Elle s’était forcée à ne pas la lâcher, parce que ses mains aurait finit par aller se loger ailleurs, puis caresser ce corps qu’elle désirait et alors ça serait finit de leurs révisons. Et il fallait qu’elle révise. Vraiment. En plus de ça, elle appréciait ce moment avec Elio. Ils avaient la médicomagie en commun et elle appréciait échanger avec lui à ce sujet. Il n’y avait pas que le sexe avec le Cooper. C’était un peu plus que ça.

Quand les mains d’Elio rejoignent ses joues, donnant encore plus d’intensité à ce baiser, elle le prolonge quelques seconde mais en adoucit le rythme avant de repousser gentillement le le futur ex interne. Ce n’est pas pour lui plaire, mais il le faut. Elle reste sur ses genoux et essaye de reprendre contenance mais c’est un petit peu plus dur que prévu. Pour le Cooper aussi apparement. Elle sourit alors qu’il précise qu’il va la porter plus souvent si cela entrainer des embrassades de sa part.

- Tu vas la porter plus souvent tout court.

Répond-elle en faisait référence à la reprise d’étude qu’il devait réaliser pour la rentrée prochaine. Elle se rendit compte qu’elle ne l’avait pas interrogé sur l’hôpital où il serait affecté mais elle n’en eut pas le temps parce que le Cooper proposait de retirer la blouse. Il est deja entrain de poser la main sur sa veste et la blonde réagit vivement, attrapant sa main pour sa retirer sur pan de la blouse.

- Non ! Je me concentre, promis.

Elle garde la main du jeune homme dans la sienne avant de reprendre ses esprit pour répondre à sa question. Qu’est ce qu’elle savait du pneumothorax :

- Alors… le pneumothorax c’est la présence anormale d’air dans l’espace pleural… entre la cage thoracique et les poumons donc. Cela peut être idiopathique, surtout chez les hommes, lié une blessure ou même lié à une infection.

Elle pose ses fesses de nouveau sur le canapé, dépliant ses jambes avant de continuer.

- Les symptômes… Gêne respiratoire, douleur dans le thorax… toux parfois donc ça peut être trompeur. Les patients sont souvent très angoissés du fait de la difficulté à respirer qui peut être très intense.

Tandis qu’elle répond, ses doigts jouent dans la main du Cooper, mais elle ne s’interrompt que pour respirer :

- On diagnostique cela via un examen du clinique du patient. Une légère percution du thorax suffit en général. Et pour le traitement, la gêne respiratoire n’est pas trop handicapante, une surveillance suffit. Si le patient suffoque et qu’il commence à cyanoser, on utilise une aiguille de douze pour percer la poche d’air et soulager le patient. Ensuite, on surveillera les risques infectieux.

Elle ajoute précipitamment avec un sourire en coin :

- Et surtout, on prend soin du patient, on le rassure, on l’écoute !

Elle marque une pause avant de demander sur un ton curieux :

- D’ailleurs tu m’expliques comment tu rassures un patient avant de lui planter une seringue de douze centimètres dans le thorax ?

Il était clair qu'il allait porter sa blouse beaucoup plus souvent à partir de Septembre. Encore fallait il qu'il se bouge pour déposer son dossier d'inscription qui patientait sur son bureau !
Mais ce qui lui plaisait c'était surtout l'effet que cela produisait sur Juliet.
Il ne souhaitait pas non plus être fautif dans la déconcentration de la jeune femme alors il lui proposa de l'enlever.
Sa réaction fut toute aussi vive et elle lui attrapa la main pour l'empecher d'ôter le vêtement du medicomage.
Il avait un peu de mal à suivre le Cooper mais il accepta de la garder sur ses épaules. C'était son idée après tout.

Il se demanda alors s'il aura un jour l'occasion de voir Juliet porter sa propre blouse. Il l'imagina un instant avec mais son esprit tordu l'emmena vers une Juliet ne portant uniquement la blouse pour habit.
Il se ressaisit et lui demanda pour le pneumothorax, tout en appréciant la main de la jeune Blackthorn dans la sienne.

Il l'écoute narrer le cours qu'elle a bien appris. Et elle rajoute la petite touche en plus qui fait plaisir à Elio.
Il allait lui répondre lorsqu'elle lui posa à son tour une question.

-Et bien tu lui annonces ce qu'il a et ce qu'il va se passer. Par exemple tu peux prendre sa main.

Il joignit le geste avec ses paroles et prit son rôle de medicomage, donnant le rôle de la patiente à Juliet.

-Mademoiselle, votre poumon a besoin d'être regonflé. Nous allons donc poser un drain pour l'aider à retrouver son air. Vous ne sentirez rien car je vais vour faire une anesthésie locale. Vous êtes prête pour l'anesthésie ?

Il fit une pause pour s'adosser dans le canapé.

-Quelque chose dans ce genre là. En imaginant bien sur que tu ai un décollement complet... La main c'est toi qui vois. J'ai envie de dire que c'est la partie "feeling" du métier alors cela appartient à chacun de s'adapter et de faire au mieux pour rassurer le patient.

Il avait toujours gardé la main de Juliet dans la sienne bien que la démonstration soit terminé. Il appréciait grandement ce contact et ne souhaitait pas être le premier à le rompre.

-Mais je suis certain que tu sauras t'adapter. Il faut savoir faire face à la souffrance du patient mais tu en as la capacité puisque tu as déjà eu ce face à face.

C'était assez incroyable comme il avait envie de l'embrasser. Mais il se retenait, ne voulant pas perturber ces révisions.

-J'ai l'impression que tu as bien appris tes leçons en fait.
Il se pencha vers la table basse pour attraper son verre et boire quelques gorgées d'eau.

Elle pouvait se tenir. Bien sûr qu’elle pouvait le faire. Même si Elio était vraiment très sexy dans cette blouse. Et ça serait donc vraiment dommage qui la retire… Elle pouvait profiter juste avec les yeux et continuer leurs révisions non ? Même si pour lui ce n’était pas vraiment des révisions… tout au plus des rappels. Il avait passé ses examens de DUCS il y a bien longtemps.

Alors Juliet s’y remet. Une gorgée d’eau pour retrouver un minimum de contenance, quelques secondes de réflexion pour remettre ses idées en ordre et elle déballe tout ce qu’elle sait, essayant de ne rien omettre. Juliet est une étudiante sérieuse et même si elle n’a pas des facilités dans toutes les matières il faut reconnaître qu’en medicomagie, en runes et en potions, elle est vraiment douée. Elle s’en sort assez bien en sortilège … par contre les soins aux créatures magiques et les la botanique… c’était une autre histoire.

Elle garde la main d’Elio dans la sienne, comme un lot de consolation. Sa main est chaude et leurs doigts s’entrecroisent. Le pouce de la future interne glisse parfois dans le creux entre son pouce et son index, caressant cette zone sans même s’en rendre compte, toute à ses récitations magistrales. Elle n’omet pas l’empathie auquel Elio tient -cet homme pouvait il être plus parfait !?- et termine meme pas une question.

Elle écoute la réponse quasi religieusement. Il mime l’échange entre le patient et le médecin, ce rôle qu’il endosse parfaitement. Elle retrouve la position qu’elle avait quelques mois avant face à lui, celui de patiente. Que de choses ont changé depuis. Si elle avait su qu’elle deviendrait aussi intime avec celui qui l’avait secourue, elle ne l’aurait pas cru. Il debrief sur l’exemple qu’elle vient de donner :

- J’aurais du mal à prendre la main d’un patient de pense. Je ne suis pas très tactile.

Elle rit en jetant un coup d’œil à leurs mains entremêlée.

- On ne dirait pas comme ça mais je t’assure que c’est vrai !

Enfaite, la blondinette est plutôt timide quand il s’agit d’une première approche. Il lui faut du temps pour être en confiance avec quelqu’un et avoir ce genre de geste amical.

- Mais je suppose qu’avec la voix et le regard je peux faire la même chose.

Elle n’avait pas l’habitude de toucher les patients. En psychologie, il y avait assez peu d’examens cliniques. Donc forcément … La blonde eut un sourire amusé alors qu’il lui lui fait un demi compliment sur la maîtrise de son cours.

- Tu vois, je t’avais dit que je travaillais plutôt bien ! Mais un petit peu plus de confiance en moi ne me ferait pas de tort. Rien que de penser à cet oral j’ai la nausée.

Si seulement c’était l’oral qui lui refilait la nausée…

Elio lui donna un exemple d’accompagnement du patient. C’était assez délicat puisque chaque patient était différent. C’est pour cela qu’il parlait de feeling. S’il sentait la personne méfiante, il n’allait clairement pas lui toucher la main pour la rassurer. Il ne voulait pas non plus se prendre une gifle ou autre remontrance. Il n’était pas question d’ajouter du stress mais d’essayer de le temporiser.
D’autres patients avaient parfois besoin que l’on emploie un ton un peu plus autoritaire pour leur faire comprendre l’urgence médicale.

-Moi aussi je ne suis pas du genre tactile d’habitude, répondit il en souriant.

Avec Juliet c’était différent. Ils se connaissaient un peu plus intimement maintenant. Il ne fallait pas oublier qu’il lui avait presque demandé l’autorisation de l’embrasser la dernière fois qu’ils s’étaient vus.

-Mais pour un enfant cela peut être adapté, ou une jolie demoiselle, dit il, taquin.

Elio remarqua qu’elle connaissait en fait plutôt bien son cours. Et il se demandait si elle avait vraiment besoin de révisions. Ou alors peut être commençait elle par du facile avant de passer à une difficulté supérieure.

-En tout cas sur le pneumothorax, tu es calée !

Leurs mains entremêlées se posèrent sur la cuisse de la demoiselle, proche de son genou. Il sentit le doux tissu dont il rêvait de retirer.

-Et si tu sais que le stress va être trop important, prépare toi une potion à base de mélisse, d’aubépine et de…

Il s’arrêta se rendant compte qu’elle devait certainement déjà connaître ce type de potion.

-Enfin, tu dois connaître. Pas la peine que je te donne la recette…

D’ailleurs en ce qui concerne la concoction des potions, il allait devoir sérieusement s’y remettre. Il ne doutait pas trop de sa mémorisation en ce qui concerne l’anatomie et le diagnostics de différentes maladies. Mais il se dit qu’il avait certainement quelques lacunes en terme de traitement.

-Dis moi, sais tu quel est l’ingrédient principal pour soigner une ignisis ? Il va falloir que je révise mes potions !

L’ignisis était une maladie magique qui pouvait atteindre autant les sorciers que les animaux de feu. La maladie était facilement repérable puisque le malade régurgitait des flammes, tel un dragon, sous forme de hoquet. Cela pouvait être très désagréable, voir douloureux, et vraiment dangereux pour l’environnement du patient.

-Ce n’était pas forcément mon point fort en études, et j’ai dû bûcher pas mal pour mémoriser. Alors que le diagnostic ne me posait pas de soucis, tout comme les sortilèges de guérison. Ah j’arrive pas à me souvenir ! Tu as dû voir ça en cours, dit il en posant sa main sur la cuisse de la jeune femme.

Juliet était trop timide naturellement pour être du genre tactile. En général, sa timidité l’empêchait d’être proche des autres et il fallait que ce soit eux qui fassent ce genre de démarche… C’est exactement ce qu’il s’était passé avec ses amis proches, c’était eux qui étaient venues à elle et au fur et à mesure elle avait finit par se sentir en confiance. Si bien qu’elle pouvait faire un câlin à Victor ou lui donner la main sans que ce soit étrange.

Elle ne se voyait pas vraiment faire ça avec un patient. Il fallait de l’empathie, de l’écoute, certes, mais elle était persuadée qu’il fallait malgré tout garder un rôle de soignant avant tout. Leurs patients avaient des familles et des proches pour leur tenir la mai . Néanmoins la blonde hoche la tête quand il parle d’enfant. Il est vrai qu’elle n’y a pas pensé. Elle n’avait jamais été confrontée à la pédiatrie. Ils étaient rares les enfants en psychomagie. Si bien qu’elle n’en avait vu aucun. Quant aux jolies demoiselles …

- J’ai pas souvenir que tu m’ai pris la main en mars dernier. Qu’est ce que je dois en déduire ?

Demande-t-elle, taquine. Elle ne doute pas vraiment du fait que le Cooper la trouve jolie. Même si elle même se trouvait plutôt banale, enfin… surtout avant…, il suffisait de voir le regard qu’il portait sur elle pour qu’elle en soit convaincue. Et comme c’était agréable d’être regardée ainsi. Ça et ses mains dans les siennes, posées sur ses genoux désormais.

Même si son mode de vie a relativement changé ses derniers mois, elle n’a pas délaissé ses études. Loin de la. D’abord parce qu’elle aimait trop ce qu’elle faisait, mais aussi parce que c’était une carte à abattre quand on lui reprochait d’avoir trop changé et de trop faire la fête. Comment pouvez-t-on lui reprocher de trop sortir alors qu’elle avait toujours d’excellents résultats ? L’argument en avait fait taire plus d’un. Et c’était tant mieux. Pour autant, elle a toujours été stressée pour les examens et encore plus pour les oraux. Elle préfère de loins les T.P. et les devoirs sur table … Elle sort de ses pensées pour compléter la potion anti stress que le Cooper mentionne :

- Et du dards séchés de Billywig… oui c’est vrai. Figure toi que je n’y ai jamais pensé…

Les cordonniers les plus mal chaussés qu’on disait non ? Quelques secondes dans ses pensées, elle se dit qu’elle pourrait essayer. Il fallait juste qu’elle fasse un test avant histoire de ne pas se retrouver malade le jour de l’épreuve. Elle raccroche son attention au Cooper pour lui répondre :

- Bien sûr. Il s’agit d’écorché des Cyprès. A éviter pour les femmes enceintes néanmoins.

Elle a répondu du tac au tac. Il faut dire que les potions c’est vraiment la matière ou elle a d’énorme facilités.

- Ne me regarde pas comme ça… Ma famille fait dans le commerce d’ingrédients et de potions depuis plusieurs génération, j’ai baigné là dedans…

Encore aujourd’hui, elle entendait souvent Kiran et son père parler de ce business particulièrement lucratif et qui faisait la fortune de sa famille. Curieuse, elle ajoute :

- Tu as déjà rencontré un cas ? C’est une maladie extrêmement rare il me semble.

Elle lache une main du Cooper pour boire une nouvelle gorgée d’eau, tout en le sondant du regard. Si il avait véritablement croisé un tel cas clinique … il avait bien de la chance. C’était une maladie qu’on ne voyait que peu dans les pays du Nord comme la Grande Bretagne…. La main qu’elle a lâché remonte le long de sa cuisse et la jeune femme le laisse faire, jetant un regard amusé au sorcier face à elle.

Juliet lui fit remarquer qu'il ne lui avait pas pris la main en mars dernier lors de leur première rencontre. Comment pouvait elle en être certaine puisqu'elle était la plupart du temps dans les vappes. Il doutait qu'elle ait des souvenirs clairs de cet instant.

-Je ne t'ai pas pris la main. Je t'ai prise contre moi, dans mes bras. Que dois tu en déduire ?

Il lui avait répondu du tac au tac, droit dans les yeux avec une lueur dans le regard. Évidemment cela ne signifiait pas grand chose à ce moment là. Cela lui avait juste permis de transplaner en sécurité avec elle. Jamais il n'aurait envisagé lors de cette première rencontre qu'ils allaient se revoir et devenir proches. Et loin de lui d'avoir eu l'idée de profiter d'elle dans un moment de faiblesse !

Il rebondit ensuite sur la notion de stress et lui rappela les ingrédients d'une potion qui faisait son effet sur la régulation du stress.
Elle la connaissait aussi, ce qui n'était pas surprenant puisque c'était vu en première année de medicomagie. Certainement un cadeau de la part des professeurs pour les étudiants les plus angoissés.

Il buta ensuite sur un ingredient élémentaire pour le traitement d'une ignisis.
Et elle lui répondit sans vraiment prendre le temps de rechercher dans sa mémoire.
Il fut légèrement surpris de cette connaissance si facilement distribuée à son égard.

-Ah OK. Tu dois être plutôt douée alors dans ce domaine.

Elle l'interroge alors pour savoir s'il a déjà eu ce genre de cas dans sa pratique professionnel.

-Non. Comme tu le dis c'est rare. Mais mon père a connu un collègue qui a eu cette maladie. Je devais le regarder avec de grands yeux quand il en parlait. J'étais à Poudlard en quatrième année je pense. Et je me suis dit que j'avais vraiment envie de voir ça dans ma vie tout en ayant une part de culpabilité car qui souhaiterait ça à quiconque ?

La medicomagie était passionnante et certaines maladies étaient vraiment impressionnantes. Et pour beaucoup de medicomages, dont faisait partie Elio, ils rêvaient de voir des cas concrets, quelques fois en oubliant qu'il y avait un humain en souffrance.

La main du Cooper s'était posé sur la cuisse de Juliet et il aurait aimé enlever cette jupe, qui avait beau être belle, cachait la véritable beauté de la jeune femme.
Au lieu de cela, il prit sa baguette et fit venir le plateau contenant la tarte aux fraises en lévitation.

-Qu'en dis tu ?

Il s’agissait plus d’une taquinerie que d’une verité assénée pour le contredire. Parce qu’il a tout à fait raison, le Cooper. Elle était particulièrement mal ce soir là et ses souvenirs étaient flous, qu’il s’agisse des moments avant la crise que de ceux qui la suivaient. Elle avait pourtant fait l’effort de se remémorer ses instants, ne serait que pour les raconter à Awa. Mais elle en avait été incapable. Elle avait des flash d’images, mais c’était tout.

Pourtant, elle se souvient très bien du corps d’Elio contre le sien. De leur premier contact. Juste au moment où ses jambes ne la maintenaient plus il l’avait prise contre lui pour la soutenir et ensuite pour l’emmener à Sainte Mangoust. Ce n’est pas un très bon souvenir. Et pourtant, la blonde sourit à cette évocation. Cette crise d’épilepsie aura au moins eut le mérite de lui faire rencontrer Elio… Alors, malgré la vilaine frayeur, elle ne la regrettait pas vraiment.

- Que tu as profité de la faiblesse temporaire d’une demoiselle ?

Les yeux de Juliet sont remplis de taquinerie et elle peine à dissimuler son sourire. Et pour enfoncer le clou elle ajoute.

- Ensuite tu as profité de l’alcool, ensuite des patisseries…

Elle lutte pour ne pas rire mais clairement, son sourire elle ne le contient plus. Elle fait référence à cette nuit en boite où ils se sont embrassés. Enfin… c’est plutôt elle qui l’avait embrassé mais pour le coup, elle se souvenait très bien qu’il ait pu lui rendre ce baiser. Et pour les patisseries… fallait il vraiment préciser ?

Leurs discussions menèrent sur les potions et il faut avouer que Juliet n’était pas ignare sur le sujet. Au point qu’elle avait souvent des reproches de son Professeurs lorsqu’elle avait indiqué qu’elle ne voulait pas être pharmacologique… Elle était douée, mais elle aimait trop le contact avec les patients pour ça. Et comme elle l’avait expliquée, elle n’était douée que parce que sa famille en vivait. Il n’y avait rien d’exceptionnel à ça.

Elle aimait les potions, mais la question de ignisis est mille fois plus interessante. Elle écarquille les yeux tandis que le Cooper lui explique en avoir déjà vu une quand il était encore à Poudlard. Elle rit alors qu’il parle de culpabilité de vouloir rencontrer ce genre de cas exceptionnel, bien que cela suppose que quelqu’un en souffre.

- En même temps, ce sont des pathologie vraiment passionnante dans leurs façon de faire réagir le corps. Tu n’auras qu’a donner la main au patient pour le soutenir… ça compensera ton ravissement de croiser ce genre de cas.

Ok, elle ne peut pas s’en empêcher. Taquiner Elio c’est devenu son hobby préféré. Après la médicomagie.

- La semaine dernière on a accueilli en consultation un patient qui faisait une dermatite draconienne. La plus grande que j’ai jamais vu. Et j’étais enjouée à l’intérieur, c’était plus fort que moi.

Faut dire que ce genre de dermatite était rare et que c’était une maladie purement psychosomatique. Le patient avait comme des écailles qui poussaient sur tout le corps. Ce n’était pas douloureux mais ça le démangeait affreusement… Et tandis qu’elle raconte, une tarte aux fraises est déposée juste sous son nez. Ses hormones sont au taquet alors qu’elle voit les fruits rouges sur la crème pâtissière. Presque autant que depuis que Elio caresse doucement sa cuisse.

- J’en dis qu’elle est magnifique et qu’elle donne terriblement envie.

C’était pire que ça. Elle laisse Elio les servir et mange avec autant de delectation cette tarte que les cookies la fois dernière. Et y repensant elle ajoute, non sans une oeillade pour le sorcier :

- Encore une patisserie pour me faire craquer…

Juliet était devenue vite taquine avec Elio et cela ne lui déplaisait pas. Pour le moment ils étaient raccord sur le type humour. En fait il faut croire qu'ils l'étaient sur pas mal de choses.

-Quelle image tu as de moi !

Il reprit les mots de la Blackthorn prononcés un peu plus tôt et exagera légèrement le trait.
Elle était joueuse, lui aussi (du moins quand il connaissait suffisamment la personne).
Elle continua tout de même d'énumerer les faux traquenard de ce vil Cooper.
Il haussa les sourcils lorsqu'elle mentionna l'alcool. Elle était gonflée ! Même s'il fallait avouer qu'il avait adoré le baiser qu'elle lui avait accordé ce soir là.
Bon pour les pâtisseries, il y avait du vrai....

-Si j'avais profité de l'alcool, je t'aurai raccompagné chez moi ce soir là.

Mais Elio n'était pas ce genre de mec. Coucher avec une fille imbibée d'alcool et profiter de sa faiblesse, c'était niet. Où était vraiment le consentement avec un haut taux d'alcool dans le sang ?
Si elle avait été un peu plus raisonnable, leur relation sexuelle aurait certainement débutée plus tôt.

Ils continuerent leur discussion qui les mena vers l'ignisis. Maladie fascinante car impressionnante. Elle était rare et c'était tant mieux. Heureusement que l'on ne voyait pas souvent des sorciers en mode dragon.
Il lui fit part de sa culpabilité de vouloir un jour voir un cas d'ignisis.
Et elle fut comprehensive, même si elle ne pouvait s'empêcher de le taquiner.

-Wow. Tu as de la chance, je n'en ai jamais vu.

Encore une fois il se fit la réflexion que ce n'était pas vraiment professionnel. Mais un échange de regard suffit pour déculpabiliser. Ils se comprenaient.

Elio amène la tarte aux fraises sous les yeux de la jeune femme, d'un coup de baguette.
Il en decoupa deux parts et comme pour les cookies les dégusterent quasi religieusement. La pâtisserie c'était sacrée !
Ce fut Juliet qui brisa le silence.

-Est ce que ça fonctionne ? Parce que sinon je suis prêt à faire une pâtisserie à chaque fois que tu viens... Et à porter la blouse, dit il charmeur.

Le regard d'Elio pouvait trahir le désir qu'il éprouvait pour elle. Mais saurait elle le voir ?

Elle éclate de rire alors qu’il reprend ses mots. Telle est prise qui croyait prendre. Elle avait bien compris que si elle était taquine avec le Cooper, il ne manquait pas de lui retourner ses moqueries. Et elle adorait ça. Elle adorait cette complicité entre eux. Bien sûr ils avaient convenue que leur relation resterait légère, sexuelle, pas sérieuse. Mais pour autant ils ne pouvaient nier qu’ils avaient une certaine connexion. Malgré leurs différences. Malgré toutes ces choses qui auraient pu les éloigner. Ça ne comptait pas.

En réalité, elle a une belle image du Cooper. Au delà du fait qu’il était beau et particulièrement sexy, il était aussi intelligent, sensible, humble… il avait mille qualités et elle ne pouvait même pas toutes les citer. Pourtant elle s’amuse à essayer de démontrer qu’il pouvait avoir un petit côté manipulateur. Elle ne le pense pas, mais il ne s’agit que de taquineries. Encore. Et elle parle de cette soirée en boîte, quand ils se sont embrassés. Elle grimace un peu alors qu’il précise qu’ils auraient finit la nuit ensemble si elle n’avait pas été si alcoolisée…

- Zut… si j’avais su…

Elle affiche un petit sourire en coin. Et elle rajoute :

- Heureusement on a tout le temps de se rattraper.

C’est une affirmation mais c’est aussi un peu une question. En même temps, ils ne se doivent rien. Et même si leur accord date de quelques semaine elle n’est pas à l’abri qu’il rencontre quelqu’un qui pourrait lui donner envie de vivre une relation amoureuse exclusive.

Elle hoche la tête vigoureusement alors qu’il mentionne qu’elle a eut de la chance de croiser une patiente ayant une dermatite draconienne. Ils échangent un regard mi-gênée, ni amusée de leur attitude dont l’éthique se discutent. Mais ils sont passionnés de medicomagie l’une comme l’autre alors ils ne peuvent que se pardonner.

La blondinette est particulièrement ravie de voir cette tarte au fraise déposée devant elle. Voilà des semaines qu’elle mange des fruits rouges et particulièrement les fraises très souvent. D’habitude, elle était plutôt team chocolat. Mais quel plaisir de mordre dans cette tarte qui est délicieuse. Comme tout ce qu’Elio a pu lui cuisiner ou lui pâtisser. C’est tout simplement une merveille et elle se régale. Ce n’est qu’à la presque fin de sa part qu’elle mentionne de façon à peine sous entendue que le sorcier essayait de la mettre dans son lit. Sa réponse, cette œillade, fait virevolter les papillons qui logent dans son ventre. Pourtant elle fait mine de rien, hausse les épaules et demande :

- J’en sais rien, demande moi si tu peux m’embrasser …

Elle finit sa tarte, met son doigt à sa bouche pour manger quelques grammes de crème pâtissière qui est restée. Mais, contrairement à son air, à ses mots, le regard de la blonde ne ment pas quant à ses intentions et son désir.

Juliet l'invitait clairement à aller plus loin. Elle lui proposa de répéter le même schéma que la dernière fois, pour voir où cela allait les mener.
Il n'attendait que ça, soyons franc.

-Est ce que j'ai encore besoin de ta permission ?

Et pourtant il l'attendait encore cette permission. Mais mine de rien elle venait de le lui donner. Elio n'était pas très adroit en terme de code de séduction généralement mais là, il fallait être vraiment aveugle pour ne pas remarquer qu'elle l'incitait à venir l'embrasser.

Il se pencha vers elle, tout en la rapprochant de lui en tirant doucement sur son bras.
Il posa une main sur sa nuque, et le regard flamboyant de désir, déposa ses lèvres sur les siennes. Il était tendre ce baiser mais loin d'être timide.
Sa bouche se mit à jouer avec la sienne, tandis que sa main descendrait dans son dos y exercer une légère pression pour l'inviter à se coller contre lui. Sauf que la belle n'était pas en super position avec sa jupe longue qui la contraignit dans ses postures.
Alors il remonta cette jolie jupe le long des jambes de la demoiselle, profitant au passage de caresser la peau qui se présentait peu à peu à lui.
Il s'arrêta jusqu'au genoux, mais sa main continua vers sa cuisse.
Ils n'etaient pas très assidus dans leurs révisions ! Mais après tout, ils pourraient toujours reprendre plus tard...

-J'arrête là et on reprend les révisions ?

Ce n'était pas vraiment une demande mais c'était juste histoire de la taquiner à son tour.

Elle frisonne alors que leurs regards s’accrochent, après qu’elle lui ait demandé de renouveler la demande qui avait amené à leur premier, non, deuxième baiser. Deuxième peut être mais de loin le plus mémorable aux yeux de la blonde. Elle se souvient encore de ce qu’elle avait ressenti en le voyant retirer son tee shirt, juste là dans la cuisine.

Il a raison le Cooper. Il n’a plus vraiment besoin de lui demander la permission. Désormais, elle est toute à lui. Un geste de sa part et elle fond comme neige au soleil. Elle avait trouvé ça sexy quand il lui avait demandé si il pouvait l’embrasser il y a quelques semaines de cela. C’était encore mieux maintenant qu’elle savait ce qui l’attendait. Pourtant elle aime le taquiner et elle lui répond :

- Ah c’est déjà finit tes airs de gentleman ?

Mais évidemment, alors qu’il attrape son bras pour l’attirer à lui, elle se laisse faire bien volontiers. Ses mains se glissent rapidement sur les trapèzes du jeune homme et leurs lèvres s’unissent de nouveau. Et comme toujours, ce baiser la transporte.

Elle répond à se baiser de toute son âme. Si le désir était déjà présent dans son esprit, son corps lui aussi réagit rapidement et elle n’hésite pas à se glisser dans contre le Cooper. Elle sent la main du jeune homme remonter le long de sa jupe et la retrousser un petit peu. S’il ne la découvre pas beaucoup, les mains d’Elio remontent chaudement jusqu’aux cuisses de la blondinette. Les pouces de Juliet caressent tendrement le cou du sorcier tandis que les échanges de leurs lèvres s’intensifient, que leurs langues viennent s’ajouter à ce délicieux baiser.

Ce baiser, il le brise pour la taquiner. Et le regard de la Blackthorn est sans équivoque. Il était hors de question de retourner aux révisions. D’ailleurs, n’avait elle pas prouvé qu’elle maîtrisait pas trop mal ce sur quoi il l’avait interrogé ? Les mains de la blonde quittent le corps d’Elio pour aller attraper le bas de son tee shirt et le passer par dessus son visage. Son soutient gorge rose en dentelle rose pâle ne tranche pas beaucoup sur sa peau pâle, mais la transparence de ce dernier aura tout le loisir de convaincre le jeune homme. Normalement. Elle l’espérait.

- Tu veux vraiment recommencer à travailler ?

Demande-t-elle avec un regard qui disait bien que l’option n’en était pas vraiment une. Et d’ailleurs, pour être absolument certaine de la réponse du Cooper, elle pose ses genoux sur le canapé et se redresse au dessus de lui. Sa main vient caresser celle du Cooper glissé sous le tissu de sa jupe, attendant impatiemment qu’il réponde par la négative et se saisissent de nouveau de ses lèvres.

L'attraction des deux jeunes gens était clairement plus forte que leur envie studieuse.
Mais n'était ce pas un peu inévitable d'en arriver là lorsque les deux éprouvaient le même désir ?
Les révisions n'avaient pas duré bien longtemps avant qu'ils décident de passer à quelque chose de plus intéressant. Et de toute façon, ils restaient dans le domaine de l'anatomie n'est ce pas...

Le Cooper sent le corps de Juliet venir se coller contre lui tandis qu'il était occupé à remonter sa longue jupe le long de ses jambes. Il sentit l'effet que produisait sa main remontant vers la cuisse de Juliet, grâce aux pressions exercées par la jeune femme au niveau de sa propre nuque.
Et espiègle, il s'arrêta en chemin pour proposer de reprendre les révisions.

La réponse ne se fit pas attendre et il fut ravi de la voir ôter son tee shirt, lui offrant une magnifique vue sur de la lingerie fine qui ne cachait pas grand chose.

-Quand même, les révisons sont importantes...Les examens approchent.

Voyant sa tête, il explosa de rire. Le regard mi amusé, mi enflammé, il invita Juliet à venir sur ses genoux, en guidant l'une de ses jambes pour venir y trouver une position à califourchon.
Se retrouvant face à face, Elio l'embrassa de plus belle tout en l'entourent de ses bras.
Il appréciait vraiment cette fille avec laquelle était en train de naître une belle complicité.
Et il était fou de son corps.
Il eut une pensée pour son frère. Il ne savait pas à quelle heure il rentrait exactement et il n'allait pas offrir une gêne monumentale pour tout le monde. Mais il était tellement bien en cet instant qu'il n'avait pas envie de bouger. Pas tout de suite...

Elle s’offusque la blonde, alors que le Cooper en remet une couche, prétendant qu’il est important de réviser et que les examens arrivent à grands pas. Il n’a pas tort mais la Blackthorn a de toute manière épuisé son quôta de concentration lequel se trouve bien amoindrit en la présence de l’ancien interne… Elle vient de retirer son tee-shirt, se retrouvant en sous vêtements aguicheurs face à lui, et il osait dire ça. La blonde met la main sur sa bouche pour le faire taire et il rit déjà.

- Si les révisions sont si importantes, tu n’aurais pas du me la jouer bel homme en blouse blanche qui offre des pâtisseries. Tu ne peux t’en prendre qu’à toi même.

Elle se laisse guider pour se retrouver à califourchon au dessus du jeune homme. Sa jupe est presque totalement retroussée désormais et alors qu’elle ne s’est pas assise sur lui, sa poitrine se trouve à hauteur du visage d’Elio. Elle libère la bouche du Cooper de ses mains et en profite pour retirer la bride de ses chaussures qui tombent à côté du canapé.

Il ne fallut pas longtemps pour que la blonde ne pose ses fesses sur les cuisses du Cooper et collant son buste contre le sien elle se laisse volontiers aller au baiser qu’il lui offre. Ses bras l’enlacent tendrement et elle se sent bien. Si bien. Il n’y a pas de mots pour exprimer ce qu’elle ressent alors que le sorcier la prend contre lui et l’entoure de ses bras. Elle pourrait passer des heures dans cette position, à profiter des battements de son cœur et de sa douce chaleur contre sa peau.

D’ailleurs, les mains de la jeune fille sont avides de sentir la peau du Cooper. Si elles se sont posée quelques secondes sur ses cuisses, elles vont rapidement se nicher sur le tee shirt d’Elio pour redécouvrir ses abdominaux. Il semblerait qu’elle soit incapable de se lasser de ce corps. De ces sensations.

L’angélique a déjà très très chaud. Ses hormones étaient plus efficaces que jamais et elle avait un mal fou à contrôler ses gestes. Elle mourrait d’envie d’aller plus vite. Elle était partagée entre le désir de faire durer ce moment et l’urgence du désir qu’elle ressentait. Comme si le Cooper pouvait finir par s’envoler. Elle fait en sorte de ne pas paraître trop impulsive, trop impatiente. Ses doigts caressent sa peau, remontent un peu le long de son torse. Au niveau de ses mains elle s’en sort. Mais elle ne peut s’empêcher d’accélérer le mouvement de leurs lèvres, et d’engager quelques mouvement de bassin contre le corps d’Elio.