Nouvel an - suite à mettre en forme

Il mentirait s'il disait qu'il comprenait tous les tenants et les aboutissants de cette soirée, l'asiatique, mais est-ce bien important ? De toute façon, il ne comprend jamais parfaitement tout ce qui se passe avec ses congénères, qu'il peine à déchiffrer. Au moins, ce soir, ses 'bizarreries' habituelles ne semblent pas trop dénoter. Mieux même, il se sent plutôt à l'aise, en bonne compagnie. Entre les rousses qui le fascinent et Wyatt, dont il apprécie la compagnie depuis leur première rencontre - passion dragons oblige - il est plutôt en milieu connu, fait assez exceptionnel pour lui, et toutes proportions gardées bien sûr. La nuit est sur le déclin et d’ici quelques heures, le ciel commencera à se charger de couleurs plus claires. La nouvelle année a commencé depuis plus de deux heures maintenant, des heures que Wyatt n’a pas vu passer. La faute à la bonne compagnie dont il s’entoure constamment, à savoir ses colocataires, Cataleya et, plus récemment, Luan. Un Luan peut-être un peu moins introvertie qu’en début de soirée mais toujours aussi perdu. Il ressemble à une brebis égarée que le dragonologue ne cesse de charrier. L’ambiance au Cochon Pendu est de moins en moins intense mais il y fait une forte chaleur, si bien qu’il invite le sorcier à le suivre à l’extérieur. Quand on parle d’invitation avec Wyatt, cela se dépeint plutôt comme une main qui s’empare du poignet de son interlocuteur et le tire avec force dans la direction souhaitée. Mais Luan ne bronche pas, il ne bronche jamais. Il n'en voit pas le besoin, puisqu'il ne voit pas où pourrait résider un problème. C’est l’une de ses nombreuses qualités et un jour, peut-être, un défaut. Mais ils n’en sont pas encore là. L’air frais de la nuit trébuchante lui fouette le visage et le dragonologue prend une grande inspiration. Ses bras s’écartent de chaque côté de son corps, il penche la tête en arrière et vit, tout simplement, le moment présent. Ici, le bruit est moins fort, les odeurs plus douces aux narines et l’espace plus large pour circuler. Bien qu’habitée, la rue offre un grand champ de possibilités. L'air froid frappe les joues de l'asiatique à peine la porte franchie, et il frissonne un peu. Le contraste avec l'intérieur est saisissant, Luan passe quelques secondes à l'appréhender, silencieux. Probablement qu'il ne supportera pas le froid très longtemps, mais pour l'instant, il reste près de Wyatt, pas trop certain du pourquoi de leur sortie inopinée mais qu'importe. Il apprécie la compagnie de son aîné et ne se pose pas beaucoup plus de questions. Après un regard circulaire autour de lui, un peu curieux, il lève finalement le nez au ciel, déçu de n'y trouver aucune étoile, la faute à l'épaisse couche nuageuse au-dessus d'eux.

On peut même pas voir la lune… soupire-t-il. Chez moi on fête plus le nouvel an lunaire, tu sais ? On fait aussi la fête comme ce soir, hein, mais Têt, c'est autrement plus important.

Ça sort comme ça, un peu abrupt, mais Luan ne réfléchit pas beaucoup plus loin. Il se doute bien que Wyatt n'a aucune idée de ce qu'est Têt mais il a envie de partager ses traditions aussi. À vrai dire, chaque moment qu'il partage avec l'hispanique lui plaît, il a simplement envie de continuer sur cette lancée. Les choses sont simples avec lui, elles se font naturellement, sans qu'il ait à trop chercher à comprendre ou se faire comprendre, et ça lui fait un bien fou. Même dans une soirée comme celle-ci, assez loin de ses habitudes, il ne s'est pas senti de trop, pas à sa place, comme à peu près tout le temps sinon. Alors il profite, clairement, de ces moments-là, sans plus se poser de question. Wyatt se tourne finalement vers lui, curieux, puis se rapproche en quelques secondes.

Et vous faites quoi pendant cette fête du nouvel an lunaire pour que ce soit plus important ? T’sais moi les fêtes à part danser, boire et flirter, j’fais pas grand-chose d’autre. Puis le nouvel an, c’est une symbolique qui m’dépasse un peu. J’me sens pas plus différent qu’hier.

C’est peut-être pour cela que c’est plus important dans la culture de Luan, se dit-il. Parce qu’il y a un vrai sens, un vrai changement qui touche les gens. Wyatt ne se sent pas transformé. Il n’y voit qu’un chiffre qui bouge. Son anniversaire, lui, le perturbe beaucoup plus. Mais le nouvel-an, ce n’est qu’une excuse comme une autre pour voir les copains et faire la fête en toute insouciance. Beaucoup cherchent à oublier les malheurs de l’année qui s’achève, d’autres font un bilan de ce qu’ils ont fait pour voir ce qui reste encore à mettre en place pour être heureux. C’est la première fois depuis longtemps que Wyatt peut se poser et se dire “ok, là, j’ai tout ce que je veux, je n’ai besoin de rien d’autre” sans que ce ne soit faux ou dans une tentative de se rassurer. Il est bien. Il se sent bien.

Luan semble songeur. Il cherche les mots pour expliquer ses traditions, et force lui est d'admettre qu'il peine un peu. C'est tellement habituel, ancré en lui qu'il ne s'est pas vraiment attardé à mettre des mots sur tout ça. Jusque-là.

Mmmmh… disons que c'est une célébration du renouveau ? Et puis chez moi on vénère beaucoup les anciens et les divinités traditionnelles, alors il y a pas mal de rituels dédiés, d'offrandes pour s'attirer les meilleures chances pour l'année à venir…

L'exercice est difficile, d'autant qu'il peine parfois à trouver les mots justes, mais il essaie de se faire comprendre, et de partager un peu de son univers. Rites et superstitions mêlés, qu'il a du mal à déterminer ainsi.

Et ça marche ? demande un Wyatt plus curieux que jamais.

N’étant pas forcément très superstitieux et n’ayant aucune croyance autre que celle en les dragons, il ne saisit pas bien le concept mais est déterminé à se montrer ouvert et tolérant, comme il aimerait qu’on le fasse avec lui. Un sourire aux lèvres, un pas de plus dans sa direction, puis il lui pose cette question.

Quelle chance veux-tu t’attirer pour cette nouvelle année ?

Sa question n’est pas sans intérêt, bien sûr. Wyatt se sent d’humeur festive et tout le monde sait ce qui se passe quand il l’est. Tout le monde sait ce dont il a envie, sauf Luan. Parce qu’il est trop innocent et dans la lune pour ça !

Mmmmh… Je ne sais pas trop… J'aime bien ma vie comme elle est en ce moment alors je dirai "que ça continue ainsi". Puis avoir encore la chance d'approcher des dragons, évidemment…

Il a le sourire sur ces mots Luan et tourne un visage radieux envers Wyatt.

Et c'est quand même beaucoup grâce à toi tout ça alors merci !

Il est parfaitement sincère. Ingénu, sans doute beaucoup trop d'ailleurs, mais tout à fait sincère. Et cette sincérité touche le dragonologue qui ne la voit que rarement. Beaucoup jouent des rôles, portent des masques quand il préfère présenter son visage et sa personnalité à nu. Luan ne s’embarrasse pas de ces choses-là. En cela, ils se ressemblent.

Promis, je t’en ferai voir…

Rien qu'à cette promesse, le sourire du vietnamien s'illumine davantage encore. Il lui fait confiance, au dragonologue, pour la tenir et ne s'interroge même pas vraiment sur le fait que cette confiance soit bien placée ou non. Les choses se dérouleront comme elles doivent se dérouler, de toute façon.

Il se rapproche encore, le sorcier. Bien décidé à mettre à exécution son envie. Ce baiser qu’ils ont échangé à minuit lui reste en tête et il ne compte pas en rester là. Bien sûr, pour Luan, le point de vue doit être particulièrement différent. Wyatt passe ses bras autour de sa taille avec tact et délicatesse, pour ne pas brusquer ce papillon. Et si les mœurs asiatiques ne prônent pas vraiment le contact, Luan doit bien admettre que celui du brun tout contre lui lui plaît beaucoup. Leurs visages sont maintenant proches, suffisamment pour se percevoir l’un l’autre de façon plus intime.

J’ai passé une très bonne soirée en ta compagnie, Lu’. Elle pourrait même devenir encore plus agréable, si tu en as aussi envie.

Sa main passe dans ses cheveux de jais et du bout de l’index, il caresse sa nuque. Une caresse qui électrise le corps entier de l'ethelred, qui retient un petit instant sa respiration.

C'est une très belle soirée pour moi aussi.

Il n'est pas complètement sûr de ce qui est en train de se passer à cet instant, mais ce qu'il sait, c'est qu'il aime sentir les bras de l'hispanique l'envelopper et sans trop le réaliser, il passe les siens autour de sa taille. Si la distance entre eux était déjà bien réduite par le mouvement initié par Wyatt, elle disparaît alors complètement, ne laissant plus aucun doute sur les envies de ce dernier.

Oh…

Le regard sombre de l'asiatique se perd dans celui de son aîné, et le rouge lui monte un peu aux joues. On lui a rarement témoigné ce genre d'affection - ou alors il n'a rien vu - et il ne sait absolument pas comment il doit y répondre. Ce qu'il sait en revanche, c'est qu'il n'a aucune envie de s'extirper des bras qui l'enserrent à cet instant. Et son corps parle pour lui… Avec une grande délicatesse, il se penche sur son cadet et l’embrasse. Tout d’abord patient, Wyatt se fait rapidement plus avide ; la faute à l’habitude. La plupart de ses amants savent ce qu’ils font et où ils vont avec leurs baisers, mais Luan est un newbie en la matière, il ne fait aucun doute. Malgré toute sa bonne volonté, on perçoit dans ses gestes toute la nouveauté que cela implique pour lui. Mais Wyatt n’est pas homme à voir en cela un obstacle. Nombreux ont été ses partenaires d’une nuit - ou plus - qui n’avaient aucune expérience en la matière, et à qui il a appris les secrets du contact charnel. Timothy, Hélios… pour ne citer qu’eux. Il prend donc les devants avec aisance, guidant l’asiatique jusqu’au mur opposé, laissant son dos s’y accoler sans précipitation. Il peut, ainsi, faire plus facilement pression de ses lèvres sur les siennes. Bientôt, il lui rend son souffle dans un sourire satisfait.

Waouh…

L'asiatique est clairement novice en la matière, mais pas craintif pour autant. Ses gestes hésitants trahissent son inexpérience mais à en juger par son regard plus pétillant que jamais et le sourire qu'il arbore, il apprécie clairement le moment. De toute façon, aussi collés l'un à l'autre, il ne pourrait décemment pas tenter de faire croire le contraire, et il n'en a aucune envie.

Je comprends pourquoi tout le monde aime ça !
Et encore, t’as rien vu…

Les bras toujours autour du corps de l'autre, il se mord un peu la lèvre. Oui, clairement, il y a de quoi avoir envie de recommencer, il comprend mieux maintenant. Et d'ailleurs il ne se fait pas trop prier, se penchant à son tour pour venir cueillir un nouveau baiser. Cette fois, Wyatt se fait moins indulgent et agit avec un peu plus de naturel. Il a l’habitude d’aller chercher ce qu’il veut et qu’on le lui donne sansréserve. Venant de Luan, il ne s’attend pas à ce que les choses se passent mal. Ses mains commencent à faire leur course sur le corps long et fin de l’asiatique, puis glissent sous son haut pour toucher sa peau chaude. Elles remontent le long de son torse, jouent quelques instants avec sa sensibilité naturelle puis passent dans son dos pour lui offrir les mêmes caresses. Quelques minutes plus tard - et de nombreux baisers échangés - elles s’arrêtent à la naissance de ses fesses, prêtes à se glisser sous le pantalon. Mais le lieu n’est pas sécurisé pour un novice comme Luan et il fait froid en ce début d’année. Même si, bien évidemment, cela les réchaufferait le temps que ça durerait. Bientôt, Wyatt ne cache plus son désir pour le jeune homme mais étrangement, il n’a pas nécessairement dans l’idée de coucher avec lui ce soir. Ou alors, sans aller jusqu’au bout. Il y a tant de choses qu’ils pourraient faire s’ils se trouvaient ailleurs ! Attentif aux réactions de son partenaire, il sent bien que l’idée le traverse, lui aussi.

T’as la peau toute douce. Est-ce que quelqu’un a déjà mis ses mains au même endroit que les miennes ? Le taquine-t-il.
Non.

Il répond naïvement, l'asiatique, mais était-il vraiment besoin de le préciser ?

Mais j'aime ça.

Et faut dire ce qui est, le corps chaud de Wyatt tout contre le sien le laisse pas indifférent. Sauf qu'ils sont un peu en pleine rue et le vietnamien rouge d'embarras.

Hum… est-ce qu'on devrait pas aller… ailleurs ?
Pourquoi ? T’as peur qu’on te voit comme ça ?

Il bredouille de façon incompréhensible, incapable d'aligner trois mots. Wyatt sourit et bien sûr, il n’est pas sérieux, mais il faut un moment à Luan pour le réaliser avec un "Oh" tardif. Le brun comprend ses réserves et même s’il lui est déjà arrivé de faire dans “l’extérieur”, il ne trouve pas le moment propice. Son sourire est là pour lui confirmer toutes ces choses mais connaissant l’Ethelred, il est fort possible qu’il ne comprenne pas et effectivement, il reste un peu circonspect, ne sachant comment réagir. Le dragonologue recule pour laisser l’air froid circuler entre eux et, par la même occasion, les calmer. Il sent déjà sa respiration ralentir et son corps perdre quelques degrés.

Allez, filons d’ici !
D'accord !

Ouf ! Le première année est soulagé, à l'évidence et prêt à suivre son aîné littéralement n'importe où. Tant que c'est un endroit plus intime, toujours.

On va où ?
Je te ramène chez toi. Ne suis-je pas un galant prince ?

Son rire résonne dans la ruelle en écho au sourire doux de l'asiatique avant qu’il ne soit couvert par le brouhaha des conversations et de la musique provenant du Cochon à Plumes, dont il ouvre la porte arrière. Il a quelques affaires à récupérer avant de partir et doit également s’assurer que Cataleya - qu’il a fait venir tout de même - soit saine et sauve. Mais une fois à l’intérieur, nulle trace de la sorcière dans les parages. Après avoir passé quelques minutes à la chercher un peu partout, Luan toujours au bout de son bras le suivant avec docilité, il abandonne. Elle est sûrement rentrée avec James, à bien y réfléchir… Et du peu qu’il se souvienne, elle fricotait aussi joyeusement avec son colocataire. Il fait signe à l’asiatique de se diriger vers la porte de sortie principale avant que les quelques vautours de fin de soirée ne leur sautent dessus comme des loups affamés devant une carcasse de lapin. Une fois dehors, il passe son bras autour des épaules du plus jeune et le tient contre lui avec affection.

Quelle soirée ! clame-t-il haut et fort.

Luan ne peut qu'acquiescer et accueille le bras de Wyatt contre lui avec plaisir. Sans trop le réaliser, il passe le sien dans le dos du dragonologue et la route jusqu'à la coloc des licornes passe comme dans un rêve. Le vietnamien ne quitte pas les bras de l'hispanique, même une fois arrivé à destination, pas vraiment désireux de le voir rentrer chez lui.

Je crois qu'il y a des bières au frigo si ça te dit.

Il croit. Pourtant il n'y a pas vraiment de doute à avoir : il y a toujours des bières au frais ici. Mais c’est une façon comme une autre de l’inviter à entrer et faire comme chez lui - ce qui ne tarde pas vraiment.

Tu sauras que ça me dit toujours ! répond-il dans un rire. Chercherais-tu à me faire rester ici pour le reste de la nuit, petit chenapan… ? Faut croire que ma compagnie te plaît.
Bah oui…

C’est même une évidence, clairement, et comme beaucoup de personnes, Wyatt a besoin d’entendre qu’on aime l’avoir à ses côtés et qu’il compte. Qu’il est apprécié. Même s’il fait toujours tout un foin du fait qu’il se moque de l’opinion des autres à son sujet, il ne peut feindre d’avoir besoin d’amour, peu importe sa forme. Amicale, amoureuse, sexuelle ou platonique… L’important c’est qu’il ressente cette sensation de chaleur parcourir son corps. Et Luan est parfaitement disposé à le lui offrir, car clairement, lui aussi a beau être dans son monde et sembler détaché de tout, il n'en reste pas moins un être humain avec des sentiments aussi, et un besoin d'appartenance propre à l'espèce humaine. Un sentiment qu'il ressent clairement en compagnie du brun, qu'il a du mal à laisser partir ce soir.

Le dragonologue va se prendre une bière dans ledit frigo et bâille rapidement à s’en décrocher la mâchoire.

Quelle horreur, à peine trois heures et je m’endors déjà. Mon pire cauchemar se réalise : je deviens vieux ! se lamente-t-il d’une manière très dramatique.
Mais non…

La sincérité du vietnamien, son innocence aussi, à l'état brut. À vrai dire, le bâillement est communicatif et s'il tente de le dissimuler derrière sa main, l'essai est peu concluant. Ça ne l'inquiète pas plus que ça, il se sent en confiance avec Wyatt, en témoigne sa propension à le suivre sans se poser de question. Une bière en main aussi, plus par mimétisme qu'autre chose, quoi qu'il commence à apprécier ces saveurs qu'il ne connaissait guère, il gagne sa chambre en compagnie de son ancien occupant et s'assoit naturellement tout près de lui sur son lit. Il songe aux baisers échangés, retrace le premier, mû par les souhaits de bonne année, et la différence de ressenti quant à ceux échangés sur le trottoir. Waouh songe-t-il à nouveau et après quelques gorgées de bière, c'est vers son compagnon du moment qu'il tourne la tête, se demandant si lui aussi aurait envie de recommencer. C’est sans mal que Wyatt parvient à lire dans son regard les questions qui taraudent le vietnamien. Un fin sourire orne ses lèvres et il passe un bras autour de ses épaules. Sa main libre vient caresser sa taille avec tendresse.

Je sais à quoi tu penses, dit-il d’un ton secret. Tu peux, si tu veux.

La proposition est définitive et intemporelle avec lui, mais une petite voix lui ordonne de ne pas pousser les choses trop loin ce soir. Autant parce qu’il est crevé que parce que c’est Luan et qu’il est spécial. Wyatt oublie parfois qu’il a le TEMPS pour ces choses-là, que rien ne presse et le calme olympien du vietnamien est un bon rappel de cette évidence. Cela ne veut pas dire qu’il n’aime pas le voir sortir de sa zone de confort et initier un contact avec lui, bien au contraire ! Le sourire de l'asiatique est sans équivoque et il n'hésite pas plus longtemps maintenant qu'il a l'autorisation. Son visage s'approche de celui du brun, ses lèvres se posent tendrement sur les siennes. Il sent son cœur battre plus fort dès que le contact se fait et il faut dire ce qui est : il adore ça. Ses mains glissent sur les flancs du dragonologue, et viennent se nouer dans son dos.

Vraiment très agréable… commente encore un instant, le plus jeune, comme si le doute était réellement permis. Il ne faut pas une seconde de plus avant qu'il ne revienne embrasser l’hispanique. Très belle façon de terminer cette soirée, assurément…

Le Chineur:

Est-ce que les paquets ont attendu un long moment avant que tu n'ouvres un oeil et ne réalise qu'il te fallait les récupérer avant - par exemple - que l'énorme colis ne chute au bas de l'immeuble ? Mais bien sûr que oui. T'es pas du matin, alors clairement pas alors qu'il n'y a pas d'horaire de cours à honorer. Et franchement, tu sais toujours pas comment l'énorme truc mou qui bouchait la lumière à ta fenêtre a tenu là, jusqu'à ce que tu daignes ouvrir un oeil. D'ailleurs, la première fois que t'as battu les paupières tu t'es dit qu'il devait pas être trop tard vu qu'il faisait encore bien sombre - la faute à la vitre obstruée - et tu t'es retourné pour prolonger ta nuit. Ce n'est que vers midi que t'as fini par t'extirper des bras de Morphée pour réaliser que la journée était bien avancée. Bah... Pas grave.

Le temps que ton cerveau réalise ce qui clochait, t'as fini par regarder par la fenêtre et l'ouvrir pour laisser - difficilement - entrer tes présents.

- Waaaaaaah c'est quoi ça ? t'es-tu exclamé sur un ton particulièrement enfantin. Trépignant sur place une seconde, t'as réalisé que personne n'attendait à ce que tu te restreignes d'ouvrir ces deux paquets aux proportions si diamétralement opposées que t'as failli ne pas voir le second, et t'as clairement déchiré d'un coup les emballages.

Et évidemment, c'est avec un milliard d'étoiles dans les yeux que t'as découvert deux dragons. Un Mushu géant qui prend clairement toute la place dans ton lit à présent - même pas en rêve tu dors pas avec, il ne te quitte plus la nuit, même s'il dépasse un peu de partout - et un porte-clé qui est venu accompagner ton Mushu miniature. Est-ce que tu vas penser à lui confier tous tes rendez-vous ? Là est toute la question. Ce que t'oublies pas en revanche, c'est de prendre aussitôt ton téléphone pour remercier tes deux plus proches amis de leurs super cadeaux, un selfie joint à chacun, le premier avec toi serrant cette énorme dragon rouge dans tes bras, le second comme tu fais une bise quelque peu exagérée au métal émaillé de noir. Chez toi, on fête Noël plus par habitude de l'ancienne ère coloniale qu'autre chose, mais ça t'a toujours mis le coeur en joie, l'esprit de fête s'imprégnant facilement dans ton être. A cet instant, c'est sans doute encore plus vrai que d'ordinaire, et le sourire qui a fleuri sur tes lèvres ne te quittera clairement plus de la journée.

Encore moins quand tu vas rentrer bien plus tard et trouver une pellicule particulière sur le pas de ta porte. Et quelle pellicule ! Magiquement animée, ce qui fait que tu devras changer un peu tes habitudes, elle te fera rire dès le premier cliché portant un mini Peter incrusté au petit bonheur la chance. Tu te promets alors de faire un usage particulier de ces 120 poses, afin qu'elles constituent un recueil dédié au facétieux sorcier.

@"Wyatt Mora" @Apsara Chankimha @Peter Drummond