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(adalia) et la mer et l'amour
Jeu 31 Oct 2019 - 1:31
CHRONOLOGIE
ㄨ 15 février 1998, Naissance d'Adalia Villanueva à l'hôpital sorcier de Madrid, c'est la troisième enfant de sa fratrie.
ㄨ février 2001, Fuite des Villanueva vers le Brésil, la famille embarque sur un navire pour traverser l'Atlantique sans Adalia atteinte d'une grippe qui doit les rejoindre plus tard. Ils n'attendront jamais leur destination, le paquebot ayant fait naufrage.
ㄨ avril 2001, Adalia est adoptée par les Blackthorn, elle devient Quarta. Elle est suffisamment jeune pour ne pas souffrir de ce changement, elle se glisse facilement dans le rôle que l'on souhaitait pour elle et devient très proche de ses frères et soeurs d'adoption.
ㄨ 2002, Quinta, la douce Eléanor est adoptée par les Blackthorn, pour Adalia, c'est un coup de foudre : elle est devenue sa moitié en quelques jours à peine, soleil où elle était lune, les deux enfants étaient très proches.
ㄨ septembre 2009, Adalia fait son entrée à Poudlard. Elle sera la dernière des Blackthorn à rejoindre l'école, Eléanor se révélant être dépourvue de pouvoirs. Elle est répartie chez les Serdaigle.
ㄨ 2011, Suicide d'Éléanor, déni évident de la jeune femme dans un premier temps et puis c'est la chute. Elle se sent abandonnée, elle ne comprend le geste de sa soeur, elle a l'impression d'avoir perdu sa meilleure alliée. Froideur de façade, elle rejette ses autres frères et soeurs par colère et par peur de les perdre à leur tour.
ㄨ mars 2013, Adalia rencontre un garçon qui lui plait beaucoup mais qui ne convient pas aux idées de sa famille. Un jour, dispute entre les deux jeunes gens, énervée et toujours chamboulée par la disparition de sa petite soeur, Adalia se plaint à Claudia. Peu après, le garçon en question disparait tragiquement. Croyant début à un accident elle apprendra après ce qu'il s'est passé, elle sait quel a été son rôle mais elle n'a jamais fait part de cela à quiconque. Mais, brulée par la culpabilité elle se promet de ne laisser aucun des siens souffrir à cause de leur refus d'obéir aux règles.
ㄨ septembre 2013, Toujours en conflit avec sa famille, elle arrive à convaincre Claudia et Aloysius de la laisser étudier un an à l'institut magique de Beauxbâtons. Officiellement pour se frotter à d'autres cultures, officieusement pour se rapprocher de la patrie de baby et surtout s'éloigner des Blackthorn et de leurs secrets, de leur noirceur. Durant cette année elle s'affranchit des règles imposées par les Blackthorn, elle est plus libre, plus ouverte aux autres, métamorphosée.
ㄨ juillet 2014, Trajet inverse, Adalia ne supporte plus la distance avec sa fratrie : elle comprend qu'ils sont sa force. Mais, alors qu'elle rejoint à nouveau l'Écosse, elle laisse sa liberté en France, reprenant son rôle de fille prodigue, à la place de Quinta, sans même plus se poser de question.
ㄨ septembre 2016, Première rentrée à Hungcalf, Adalia est répartie, sans grande surprise, chez les lufkins. Elle rejoint le cursus de médicomagie mais ne parvient pas à réfuter son attirance pour les sciences occultes dont elle suit l'ensemble des cours en option.
ㄨ avril 2019, Elle débute un stage à l'hôpital Sainte-Marie, rattachée au service de pédiatrie, elle se rend compte qu'elle n'est pas faite pour un tel travail. Cela la pousse à se plonger d'autant plus dans ses recherches.
ㄨ juillet 2019, Kiran fait une tentative de suicide, pour Adalia c'est son monde qui s'effondre à nouveau. Elle ne comprend pas le geste de son frère et se referme sur elle-même, rejetant tous ceux qui tentent de la réconforter, cherchant désespérément un coupable pour endiguer sa propre culpabilité.
ㄨ novembre 2019, Evandro apprend à Adalia que sa famille biologique n'a pas péri dans le naufrage et qu'ils sont réfugiés au Brésil. Malheureusement, Esperenza Villanueva, sa mère biologique vient de décéder. Adalia est dévastée et remet tout en question.
ㄨ février 2020, Adalia se rend en Espagne le jour de son anniversaire pour se recueillir sur la tombe de sa mère biologique mais elle se fait attaquer par des sorciers inconnus qui connaissent son véritable nom.
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Re: (adalia) et la mer et l'amour
Jeu 31 Oct 2019 - 1:39
JUILLET 2019 (fb)
ㄨ pina, suite au geste inexplicable de kiran, adalia se trouve à l'hôpital, totalement dévastée à l'idée de pouvoir le perdre. pleine de bonnes intention, pina tente de la soutenir du mieux qu'elle peut mais la peine et la jalousie de l'espagnole à son égard ne rendent la discussion que houleuse. x
AOUT 2019 (fb)
ㄨ evandro, alors qu'adalia se bat avec la culpabilité du geste de son frère, evandro vient à son secours, épaule attentive et amitié tendre, les deux amis parcourent le château en quête d'aventure une fois les larmes séchées. chevalier et princesse face aux épreuves et aux récompenses qui y sont liés ils finissent par une danse douce où les coeurs semblent hurler le ressenti qu'ils ont l'un pour l'autre. x
SEPTEMBRE 2019
ㄨ sayanel, adalia est en soirée avec des amies et tombe sur un nouveau professeur assez énigmatique. ce dernier semble vouloir passer un peu plus de temps avec elle mais la jeune femme refuse ses avances, trouvant son comportement bien étrange et préférant rester avec ses amies pour veiller sur elles. x
OCTOBRE 2019
ㄨ kiran, depuis la tentative de suicide de son frère, adalia ne peut s'empêcher de l'éviter, totalement paniquée de ne pas avoir été à la hauteur. ils se retrouvent néanmoins dans le grenier du chateau pour un échange à coeur ouvert qui semble apaiser les tensions qui pouvaient exister entre le frère et la soeur. x
ㄨ watson, s'étant plutôt évités depuis leur séparation, watson et adalia tombent l'un sur l'autre dans les thermes. s'il est évident qu'il existe des regrets concernant leur relation, ni l'un ni l'autre n'est prêt à accepter ses tords et ils se quittent à nouveau remontés l'un contre l'autre. x
ㄨ donan, après de nombreux échanges par lettre, donan et adalia ont enfin l'occasion d'échanger face à face concernant les recherches d'adalia sur la magie. conversation très agréable pour la sorcière même si les remarques de l'homme sur son environnement familial l'ont laissée songeuse. x
ㄨ grace, de retour d'une session de danse, adalia croise grace en bas des marches menant à l'université. voyant la jeune femme en difficulté avec son fauteuil elle cherche à l'aider mais perd patience devant les réactions de l'ancienne danseuse. x
ㄨ hunter, bloquée dans un enchainement, adalia demande à hunter de l'aider, elle sait que la technique du sorcier lui permet toujours de compenser ses difficultés, faisant ressortir des émotions qu'elle garde enfermées depuis longtemps. pourtant, la session n'a pas l'effet attendu et les deux sorciers en sortent tendus. x
ㄨ intrigue, invités à une reception organisée par le doyen de l'université, un groupe de sorciers se voit entrainés dans une intrigue qui ne manquera pas de les mettre en danger, objectif ? sauver le doyen, du moins, c'est ce qu'ils penset. x
NOVEMBRE 2019
ㄨ evandro, sur la jetée de la marina, evandro a un aveu à faire à la jeune femme qui risque de remettre en question toute leur amitié. en effet, il va lui apprendre que la famille qu'elle croyait morte est en fait réfugiée au brésil et que son père biologique a chargé le lufkin de la protéger depuis son arrivée à hungcalf. se sentant trahie, la jeune femme coupe les ponts avec son grand ami, le coeur brisé. x
DECEMBRE 2019
ㄨ grant, ses recherches sur sa famille biologiques la mènent au nom de l'auror en charge du dossier, à la fin d'une conférence du sorcier elle vient lui poser des questions sur l'enquête qu'il a menée concernant le naufrage de la famille villanueva. x
ㄨ watson, réfugiée dans la salle de danse en proie à ses démons, adalia est surprise en larmes par watson, certainement la personne qu'elle aurait voulu éviter dans cette position de faiblesse. néanmoins pas d'affrontement entre les anciens amants, conversation plus ou moins honnête qui se termine par une danse aux accents des temps anciens. x
JANVIER 2020
ㄨ un bal chez les blackthorn, la belle société sorcière a été invitée au manoir blackthorn en l'honneur de l'anniversaire du patriarche, au menu, annonce de fiançailles, petits fours, accrochages entre familles, champagne et conversations à coeur ouvert. x
ㄨ lucrece, les deux grandes amies passent une après midi autour d'une tasse de thé à l'appartement qu'adalia partage avec son frère. si l'humeur de la summerbee est étrange aux yeux de la blackthorn elle ne s'attendait pas à apprendre les fiançailles de sa meilleure amie. nouvelle encore plus délicate étant donné que le fiancé est evandro. malgré tout, elle accepte de soutenir son amie et d'être témoin de cette union. x
FÉVRIER 2020
ㄨ sebastian, blessée suite à son acharnement sur le parquet de la salle de danse, adalia se rend en plein milieu de la nuit dans les cuisines pour récupérer de la glace à placer sur sa cheville endolorie. malheureusement, elle y croise sebastian. confidences quelques peu amères qui finissent par s'échapper des lèvres de l'espagnole, impression de pouvoir finalement s'extirper de ses mensonges auprès de quelqu'un qui ne gravite pas autour de la galaxie blackthorn. x
ㄨ evandro, le jour de son anniversaire, adalia décide de se rendre à madrid sur la tombe de sa mère biologique dans l'espoir de trouver un peu d'apaisement sur la situation actuelle. prise à partie par un groupe de sorcier elle subit quelques sortilèges mais evandro arrive à son secours. au prix d'un combat et de blessures parfois profondes les deux lufkin parviennent à faire fuir leurs adversaires. s'en suit une conversation tendre entre les deux âmes qui finissent enfin par se retrouver. x
ㄨ eliott, suite à l'affrontement en espagne, adalia demande à eliott de la couvrir auprès de leur frère ainé, coincée à l'hôpital jusqu'au lendemain. le jeune homme ne tarde pas à la rejoindre à l'hôpital, avec son cynisme habituel mais finit par se rendre compte de l'état de sa benjamine, et propose de l'aider. le lendemain, ils prennent le chemin de l'appartement d'Eliott et Lys, le temps qu'Ada panse ses plaies, dérangées par des cauchemars elle s'épuise dans son sommeil léger, dans un acte qui se veut innocent, Eliott l'endort avec un sortilège impardonnable et finit par avouer qu'il a commis l'irréparable des années plus tôt. Ni l'un ni l'autre ne se rend compte, à ce moment là, des conséquences de ses actes sur Adalia. x
MARS 2020
ㄨ helios, en cours x
ㄨ alice, dépitée de souffrir d'un manque de réussite en duels, adalia vient demander l'aide d'alice pour pouvoir se servir d'autre chose que d'un couteau pour se défendre. les deux jeunes femmes entamment un entrainement au duel avec, à la clé, des informations croustillantes sur la famille biologique de l'espagnole. x
AVRIL 2020
ㄨ mikhail, déstabilisée par des cauchemars récurrents, adalia vient se réfugier dans la chambre de son frère avec l'espoir de faire disparaitre les fantômes qui la hantent. discussion pudique où la cadette tente de faire la part des choses entre la vérité et les démons qui la rongent. x
ㄨ juliet, les deux cousines se croisent dans la salle de danse, éloignées depuis des années elles manquent de naturel tandis qu'elle discutent comme deux inconnues. fatiguée d'être mise de côté, juliet tente de comprendre ce qu'adalia lui reproche mais les réponses de la jeune femme sont toujours aussi mystérieuses. x
MAI 2020
ㄨ enterrement de vie de jeune fille , en cours x
ㄨ lucrece, en cours x
ㄨ amelya, en cours x
ㄨ mariage, en cours x
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Re: (adalia) et la mer et l'amour
Lun 4 Nov 2019 - 17:06
CLAN VILLANUEVA
Si les origines italiennes de la famille Villanueva remontent à des générations, il n’est pas difficile de trouver des similitudes dans leur organisation familiale et les mafias italiennes. Ils n’en portent pas le nom, dédaignant ce qui pourrait les assimiler aux moldus, ne souhaitant de plus pas attirer l’attention sur leurs activités mais leurs pratiques y sont bien similaires.
Durant des décennies, les Villanueva ont régit leur monde, disséminés dans l’ensemble de l’Espagne sorcière, infiltrée à la société moldue même parfois pour certaines de leurs affaires. Organisation hiérarchisée mais qui ne s’est jamais ouverte à l’extérieur du cercle familial ils ont accumulé une véritable fortune tout en restant, pour la face du monde, une vieille famille noble et respectable. Evénements mondains, trafics de drogues sorcières, discours politiques charismatiques, proxénétisme, intérieurs proprets, jeux d’argents dans les sous-sols, il n’y a rien qu’il n’aient pas faits, prêts à tout pour assoir leur pouvoir.
Mariage du scandale, enlèvement selon certains, coup de foudre selon d’autres : Anibal Villanueva et Josefina Alvarez se sont mariés à l’aube de l’an 2000 : alliance réfutée entre deux familles rivales qui n’a pas été au gout de tous, les attaques entre les deux camps se sont intensifiées, entrainant la mort de la cadette, Alejandra, jusqu’à la chute des Villanueva. Coup de poker, tentative désespérée de conserver ce qu’ils avaient durement acquis, qui s’est transformé en prise de pouvoir. Les Alvarez ont mis la main sur les principaux trafics des madrilènes, retournant leurs alliés contre eux et les forçant à l’exil si ce n’était la mort.
Une fuite, une traversée dangereuse vers le Brésil, l’espoir d’une vie meilleure et à nouveau, le drame. Un navire trafiqué, un naufrage, l’eau qui emplit les poumons, les enfants qui se retrouvent enfermés dans une cabine inondée. La mort qui frappe le clan, trois fois ce soir-là : Lucia, Nicolas et Anibal, leur oncle qui s’est noyé en tentant de les sauver. Officiellement, il n’y eut pas de survivants, un moyen pour les Villanueva restant de s’éloigner de tout soupçon, de pouvoir recommencer leur vie, là-bas, de l’autre côté de l’Atlantique malgré les proches et les cadavres abandonnés derrières eux.
Ils sont resté dans l’ombre presque vingt ans, construisant un empire, plus légal cette fois, plus discret aussi, au Brésil. Ils se sont promis qu’ils ne tenteraient plus jamais de rentrer en Espagne, trop durement touché par cette guerre qu’ils ont perdue, allant même jusqu’à refuser d’entrer en contact avec Adalia, adoptée depuis le temps par les Blackthorn. Mais, le décès de la mère, cette promesse de l’inhumer sur la terre de ses ancêtres les ramènent finalement à leurs racines.
- Les derniers membres de la famille Villanueva:
Fernando Villanueva, 58 ans ; chef de famille à la tête de l'entreprise familiale
Esperanza Villanueva née Borges (décédée à 55 ans le 14 novembre 2019)
- Lucia Villanueva (décédée à 10 ans le 04 février 2001)
- Nicolas Villanueva (décédé à 6 ans le 04 février 2001)
- Adalia Villanueva, 22 ans ; adoptée par la famille Blackthorn, étudiante à Hungcalf
Anibal Villanueva (décédé à 30 ans le 04 février 2001)
Josefina Villanueva née Alvarez, 38 ans ; bras-droit de son beau-frère
- Joaquin Villanueva, 18 ans ; élève à Castelobruxo
Augustin Villanueva, 47 ans
Tiaré Tamaharu, 47 ans
- Lorcan Tamaharu, 20 ans
Alejandra Villanueva (décédée à 24 ans, le 16 janvier 2000)
- Miguel Pajares, 26 ans
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Re: (adalia) et la mer et l'amour
Sam 16 Mai 2020 - 1:20
ESPÉRENZA VILLANUEVA
la fuite, 2001
Les embruns se déposaient sur le pont vernis du bateau, vagues qui s’écrasaient sur la coque de l’imposant paquebot tandis qu’il fendait l’océan, fier et invincible. Au loin on pouvait encore deviner les côtes espagnoles et pourtant tout semblait avoir été abandonné depuis bien longtemps. Sur le navire, les plaisanciers fêtaient le départ, les notes de musiques s’envolaient de pont en pont, entrainant avec elles les pas de danse de quelques couples audacieux qui virevoltaient comme les volutes de tabacs des élégantes qui fumaient dans leur boudoir, laissant les fumées s’échapper de leurs cabines pour rejoindre la voute céleste. Les étoiles s’allumèrent une à une, écho aux lumières du vieux continents qui s’éloignait sous le regard embrumé de larmes d’Espérenza, coeur en berne oublié sur le quai, remords qui finiraient par la briser l’empêchant de détourner son regard de ce qu’ils quittaient. « Hija mía, que Merlín te proteja, mi querida. » Adieux larmoyants, la petite fille aux grands yeux océans interrogateurs restée dans les bras de sa nourrice quelques ruelles plus loin. Le bateau avançait vers des contrées plus accueillantes et pourtant, elle avait une intuition désagréable, comme s’ils se jetaient dans le gueule du loup, rois forcés à danser au milieu du peuple.
Ils avaient embarqué au couché du soleil, quittant le sol du pays qu’ils aimaient tant alors que les ombres s’étaient allongées suivant la course de l’astre céleste, pantins désarticulés qui signaient la fin du règne des Villanueva. Ils avaient guetté les soldats des Alvarez, chiens de garde prêts à barrer la route de leur fuite, et, lorsque les derniers passagers avaient embarqués à bord du Zéphyr, la petite famille s’était glissée sur le pont supérieur du navire. Enfants encore trop jeunes pour comprendre l’inquiétude qui se lisait sur les traits des adultes, innocentes âmes qui avaient immédiatement fait du paquebot leur terrain de jeu. Leurs éclats de voix malicieux finirent par avoir raison de la contemplation silencieuse de la ville qui s’effaçait au loin, Espéranza tenta de sourire avec eux à l’aventure imaginaire qu’ils vivaient sans se douter que leur course aux royaume terminerait bien plus vite qu’ils ne l’auraient pensé. Mains qui viennent se déposer sur les épaules de la sorcière avant de l’étreindre avec douceur, Fernando murmura à son oreille, voix rassurante au timbre chaleureux : « Ella estará bien » Mais lui même n’y croyait qu’à moitié. Elle connaissait suffisamment son mari pour savoir qu’il était pétrifié par l’inquiétude, écartelé entre ses prérogatives de chef de famille et l’amour paternel qu’il pouvait porter à sa benjamine. Sauver le plus grand nombre, partir loin, au plus vite, il n’y avait que ça qui puisse leur offrir repentance et refuge.
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Re: (adalia) et la mer et l'amour
Lun 21 Sep 2020 - 0:53
QUARTUS BLACKTHORN
Partie 1 8 aout 2020 (suite de ce rp)
« Ada ? » Porte poussée dans un léger grincement, à l’intérieur de la chambre, pas un bruit, seul le crissement des branches d’arbre contre la fenêtre close viennent perturber le silence de mort qui y régnait. Debout dans un coin de la pièce, regard perdu dans une photo qui trônait sur la cheminée, un vieux cliché qui semblait sortir d’une autre vie, Adalia ne réagit qu’à retardement à l’intrusion du jeune homme : « Qu’est-ce que tu fais là ? » Qu’elle souffle en dardant ses prunelles claires sur le visage de son cousin. « Je venais voir comment tu allai » Reniflement hautain de la part de la jeune femme elle se redresse inconsciemment, épaules droites et menton relevé, tente de paraître plus grande face à l’imposante stature du jeune homme, fière : « C'est un peu tard pour ça non ? » Elle a toujours les mêmes réflexes, ce besoin de se battre contre lui, de s’opposer, de lui prouver qu’elle n’était pas résignée. « Arrête de faire l’enfant. » Elle croise les bras sous sa poitrine, reste éloignée, visage caché dans l’ombre, elle ignore ses failles : « Je vais bien. » Un rire, ironique, s’échappe des lèvres du brun qui vient s’appuyer, sans gêne contre le bureau de l’espagnole : « Bien sûr. » Un silence, elle serre les dents, certaine de ce qui allait suivre mais lance tout de même les hostilités : « Quoi ? Tu as quelque chose à dire Quartus ? » Elle crache son patronyme comme si elle pouvait le blesser juste en le prononçant. Ce numéro comme marqué au fer rouge sur leur peau abimée, comme la preuve de leur appartenance à leurs ainés, comme une dette que jamais ils ne pourront rembourser. Un numéro accolé à leur nom, leur cadeau, leur fardeau.
« Je t’ai ramenée ici au bord de la crise de nerfs, tu t’en souviens même pas Ada, tu pleurais tellement que t’en as vomis avant même qu’on arrive en haut des escaliers, t’as passé des jours enfermées, Jok m’a dit que tu n’avais rien mangé depuis, alors arrête de me prendre pour un con. » Et l’inquiétude des Blackthorn est aussi malsaine que leur amour, se montre rarement, se fait toujours acerbe, haineuse, violente, tout autant que la réponse. « Je t’ai demandé de l’aide ! Pendant qu’on était là bas ! Je t’ai supplié de m’aider, d’être là et t’étais pas là ! » Les yeux qui s’éloignaient, la main qui restait froidement serrée autour de la sienne, jamais il ne l’avait regardée, jamais il n’avait répondu à ses appels implorants. « Je t’ai aidé depuis ! Mais t’en as rien à foutre parce que tu penses qu’à lui. » Elle se glace l’héritière, grands yeux clairs qui papillonnent une seconde avant qu’elle ne comprenne son allusion. « Tu pensais que j’avais pas remarqué ? Je suis pas aveugle, ni idiot. » Mais l’orgueil est trop fort pour qu’elle accepte d’être ainsi prise en défaut, elle réfute, elle efface du dos de la main ces accusations, la vérité blessante, le pendant de sa faiblesse. « Joue pas à ça avec moi, c’est pas le sujet. » Mais c’était finalement toujours le sujet, latent, leur tendance à reprocher les sentiments qu’ils pouvaient avoir pour d’autres sans parvenir à s’accorder sur les leurs. « Tu préfères qu’on parle du sujet ? Allons-y ! Parlons d’elle ! » Il s’anime avec une force telle que la jeune femme recule d’un pas, inquiète alors qu’il vocifère, de plus en plus fort : « Je l’aimais aussi Ada ! Arrête de penser que t’es la seule a avoir souffert de sa mort ! Je l’aimais aussi et elle me manque et si t’étais pas aussi obnubilée par ta petite personne tu t’en rendrais compte. »
Une pause, il reprend son souffle, lui lance un regard assassin et reprend d’un ton certes moins brutal, mais tout aussi accusateur : « Tu te rendrais compte aussi que j’ai aussi eu besoin de toi, et que t’étais pas là et je t’ai jamais reproché ça, moi. » Et comme si elle se réveillait d’un mauvais rêve, la colère disparait en un instant. Un instant où elle se rend compte que son comportement n’est pas à la hauteur, un instant où elle se souvient, que malgré ses grands airs, elle n’est pas la victime de l’histoire, pas la seule victime de l’histoire. Un instant où elle se souvient de leurs promesses d’enfant : toujours être là l’un pour l’autre, quoi qu’il advienne. Un silence, les prunelles bleues scrutent le visage fatigué du Blackthorn et, au bout de ce qui semble être une éternité, les mots tombent, comme douloureux dans sa bouche : « Tu as raison... Je suis désolée. » Lâche-t’elle, baissant les yeux vers le sol, trop loin de lui une nouvelle fois, n’osant pas parcourir cette distance, d’apparence infinie qui les séparait depuis tant d’années. « Ça sert à rien. » Il y a un semblant de rire dans sa voix, un éclat résigné, sombre, comme s’il connaissait déjà la fin de l’histoire. « Pourquoi ? » Innocence de la question, surprise dans la voix d’Adalia qui ne se rend pas compte qu’il la connait mieux que quiconque : « Parce que tu recommenceras à chaque fois, t’es comme ça. » Et sans lui laisser le temps de répondre quoi que ce soit, il reprend, un air las soudainement plaqué sur le visage : « Mais c’est pas grave. » Il est presque doux, étonnamment doux. « Ça l’est pour moi. » Qu’elle s’offusque en fronçant légèrement les sourcils alors qu'il semble silencieusement lui répondre : je te l'avais dit. « Je suis pas supposée te promettre de te chérir dans la joie comme dans la peine, la santé et la maladie et toutes ces conneries ? » Les voeux lui paraissaient sans saveur, sans éclats, vides de sens, bien trop éloignés de leur réalité. « Seulement si tu le penses vraiment. » Comme si c’était si simple. Elle savait que leurs parents n’accepteraient jamais un refus de leur part, elle savait qu’elle était destinée à cela depuis sa plus tendre enfance, elle savait que… « Je le pense et tu le sais. Je ne sais juste pas si je le pense assez fort pour être une bonne épouse. » Finit-elle par avouer, parce qu’elle ne résistait jamais très longtemps à lui dire la vérité. « Moi non plus. » Et autant qu’elle est rassurée de ne pas être seule dans cet enfer, l’incertitude la tue, même si elle ne dit rien. « Mais j’essaye, alors dis moi comment tu vas. »
Partie 2 : 15 aout 2020
La nouvelle de la présence de Baby dans la tour des Blackthorn depuis tout ce temps avait bousculé le quotidien de tous les enfants de la famille. Chacun à leur manière, ils tentaient de comprendre la situation, de s’y habituer, de refaire un deuil qui, pour certain, ne s'était jamais réellement terminé. Certains s’étaient refermés sur eux le temps de digérer la nouvelle, d’autres, avaient retrouvé une nouvelle dynamique. Quartus et Adalia, n’avaient jamais été aussi proches depuis des années. C’était pour cette raison qu’elle s’était très vite inquiétée de ne pas avoir de ses nouvelles durant quelques jours, lui qui avait pris l'habitude de lui rendre visite très régulièrement. Lorsqu’elle l’avait appelé, il lui avait assuré qu’il allait bien, qu'il était seulement occupé, mais l’espagnole n’y croyait pas, elle le connaissait suffisamment pour savoir lorsqu’il lui manquait. Et l’état dans lequel elle l’avait trouvé, s’introduisant sans vergogne dans son appartement, était bien là pour prouver que non, tout n’allait pas bien.
« Tu n'étais pas obligée de venir Ada. » Qu'il avait fait remarquer alors que la jeune femme ne le quittait pas d’une semelle sur le chemin de Sainte-Marie, ombre silencieuse à ses pas, présence sous-entendue, soutien inconditionnel. « Je sais. » Se contenta-t’elle de répondre en continuant son chemin comme si de rien n’était. « C'est juste un examen de routine, ils vont rien trouver de grave. » Roulement d’yeux, l’étudiante jauge le sorcier d’un regard désapprobateur avant de reprendre aussi sèchement : « Tu peux raconter ça à qui tu veux, mais respecte moi un peu, pas la peine de me mentir. » Car elle voyait bien son pas un peu claudiquant, elle voyait bien les ecchymoses qu’il tentait de cacher son son sweat malgré la température étouffante de l’été Écossais. Elle savait qu’il s’était battu et comme à chaque fois il feignait que tout allait bien. « Je n'ai pas mal. » Se justifia-t’il en tentant d’accélérer un peu le pas pour la semer, sans succès. « C’est pas rassurant. » Ajoute-t’elle d’un tac au tac en se pinçant les lèvres. « Ada sérieusement. » Il grogne légèrement, l’orgueil qui parlait, la certitude de n'avoir besoin de personne et surtout de ne pas pouvoir montrer ses faiblesses, un Blackthorn n’avait pas de faiblesse. « Tais-toi, je t'ai dit que je serais là maintenant. » Le ton est sec tandis qu'elle vient accrocher son bras à celui de Quartus alors qu'ils rentrent dans l'établissement de santé.
Les regards se tournent légèrement vers eux, Adalia, elle, n’est jamais à l’aise dans cet endroit, souvenirs glaçant d’une journée d’anniversaire qui avait terminé dans le sang. Mais elle fait mine de rien, d’un pas fier, tête haute et attention toute fixée sur sa moitié, elle se glisse jusqu’à l’ascenseur, finalement, elle connaissait l’hôpital par coeur. « Est-ce que c’est à cause de ce qu’on a appris ? » Demande-t’elle, brisant le silence qui s’était imposé entre eux, appuyée contre le mur de l’ascenseur qui venait de commencer sa montée. « Qu’est-ce que tu veux dire ? » Qu’il demande en fronçant les sourcils, scrutant d'un regard inquiet sa cousine qui fixait l’air de rien la porte de la cabine close. « Que t’as fait ça, est-ce que c’est à cause de baby ? » Parce que la situation avait perturbé tout le monde, elle la première. « Mais Ada non, c'était un accident je te dis. » Il secoue la tête, légère grimace d’inconfort qui se glisse sur ses traits avant qu'il ne demande à nouveau, interdit : « Pourquoi j’aurais fait ça intentionnellement ? » Finalement, Adalia détourne le regard de son observation imaginaire et répond doucement : « Je sais pas. » Elle hausse doucement les épaules et laisse planer un instant de silence avant de reprendre doucement : « J’ai eu envie moi aussi, de m’approcher du bord. » Regard interloqué du jeune homme qui marque une pause et se tourne vers sa compagne, grands yeux sombres qui scrutent son visage à la recherche d'une inclinaison d’humeur, d'un sourire qui pourrait laisser présager que ses dernières paroles étaient de la taquinerie, mais la moue de l’espagnole reste sérieuse, fermée. Finalement, un petit sourire contrit étire ses lèvres maquillées, inutile de l'inquiéter : « Je me soigne. » Qu’elle finit par ajouter en haussant les épaules, entrainant silencieusement Quartus jusqu’à deux sièges à l'écart dans la salle d’attente.
Silence, à nouveau, les minutes passent et elle fixe ses mains un peu abimée par les séances de danse auxquelles elle s’astreignait pour penser à autre chose, comme à chaque fois que ça allait mal, ses membres en souffraient, mais l'esprit était plus apaisé lorsqu’elle dansait. « J'aimerais aller la voir. » Finit-elle par lâcher, certaine qu'il comprendrait à qui elle faisait allusion. « Je pensais que tu y avais déjà été. » Et tout le monde le pensait, après tout, c’était sa petite soeur. Tous les Blackthorn savaient à quel point Baby et Moon étaient proches, fusionnelles, comme les deux faces d’un même galion, la lune et le soleil, rien ne fonctionnait pour l’une si l’autre n'était pas là. Pourtant, la présence d’Adalia s'était faite rare au manoir depuis que la nouvelle était tombée, balayant toutes les certitudes. « Non, je n’ai pas réussi. » Elle avait essayé, tait-elle, trop fière. Mais à chaque fois, elle s’était arrêtée au seuil de la porte de sa prison, craignant la réaction de sa cadette si elle venait la déranger après tout ce temps où elle avait ignoré ses appels à l’aide. « Je viendrais avec toi. » Un petit sourire qui se glisse sur les lèvres de la lufkin elle vient poser sa tête sur l’épaule du jeune homme, soufflant doucement : « Tu n’es pas obligé tu sais ? » Miroir du début de leur conversation, un rictus amusé se glisse sur les lèvres du jeune homme qui vient déposer un baiser sur la tempe de sa promise : « Je sais. »
Partie 3 : 23 aout 2020
Flopée de marches descendues en rythme, les deux Blackthorn s’apprêtaient à quitter le manoir où ils avaient passé l’après-midi sous le regard entendu de leurs parents. Ils avaient feint une entente parfaite, ils avaient feint accepter leur sort sans rechigner. Ils savaient que c’était le prix à payer pour se rendre dans la tour d’Éléanor sans attirer l’attention des adultes, ils savaient qu’ils ne pouvaient pas rester bien longtemps éloignés de cet endroit qui leur faisait à tous froid dans le dos sans attirer de soupçons. Alors qu’ils s’approchaient de l’entrée, le bruit froid de talons se fit entendre derrière eux, les arrêtant dans leur élan. C’est Claudia qui les rattrape sans mal. « Quartus, Quarta, je suis ravie de voir que vous prenez enfin vos responsabilité dans votre rôle pour le futur de la famille. » La voix de Claudia la glace, elle a l’impression que la sorcière sonde son âme, cherche une raison de la mettre plus bas que terre, encore, mais Adalia s’accroche au bras de son cousin pour soutenir le regard de sa mère. Un sourire aimable prend place sur ses lèvres et elle baisse légèrement la tête dans un geste de respect avant de se laisser entrainer à l’extérieur du manoir par son cousin. « Ta mère est toujours aussi aimable. » Lui glissa le jeune homme alors qu’ils sortaient à l’air libre, laissant une légère brise estivale rafraîchir leur joues rougissantes. « Toujours. » Qu’elle souffle en serrant les dents, nausée qui la prend comme à chaque fois qu’elle croise Claudia depuis le moi de mai, depuis qu’elle a levé la main sur elle.
Alors qu’ils marchaient vers la tour, ombre sombre qui se posait sur le manoir depuis toujours, sensibilité d’Adalia qui la poussait à en ressentir toutes les ondes négatives, toute la tristesse, toute l’horreur liée. « Tu es prête ? » Qu'il avait demandé en jetant un coup d’oeil à la brune qui semblait ailleurs. Cette dernière, secouant légèrement la tête vint hausser les épaules, éludant la question : « Et toi ? » Elle ne serait jamais réellement prête, elle le savait bien. Un petit sourire et la main de l’écossais vient s’accrocher fermement à celle de sa cadette tandis qu’ils prennent tous les deux le chemin de la tour : « Allons-y Ariel. » Tranquillement ils entrent dans la tour, qu’ils pouvaient maintenant ouvrir grâce à un simple alohomora, et entame leur montée jusqu’au royaume de leur cadette, prison, plutôt. Ils sont silencieux, les doigts d’Adalia sont tremblants alors qu’elle grimpe les marches et lorsqu’ils entrent tous les deux dans la pièce de vie, ou de mort, de sa soeur elle n’ose pas parler dans un premier temps. Parce que le corps de la petite blonde et bien trop maigre, bien trop pale, même pour un fantôme. Et tandis qu’elle lui tourne le dos, elle remarque l’angle anormal de sa nuque, et le sang séché sur son crâne, chevelure de blé souillée à jamais. « Je ne peux pas. » Qu’elle murmure à Quartus en entamant quelques pas en arrière, manquant de tomber dans les marches elle n’est bloquée que par les bras de Quartus qui la maintiennent contre lui, tentant de la rassurer de quelques douces paroles.
Ressentant certainement une présence, remarquant l’agitation derrière elle, le fantôme fait volte face, arrachant le regard bleuté de la Blackthorn à l’observation morbide de ses blessures figées et la voix douce de la française résonne dans la tour, engouement réel d’avoir la visite de sa soeur ainée : « Moon ! Tu es là ! » Le visage fantomatique s’éclaire, mais alors que la gamine sourit, il y a le coeur de l’espagnole qui manque un battement. Culpabilité grinçante, manque d’air, elle ne méritait pas ce qui lui était arrivée, de tous, c’est elle qui aurait dû vivre. Cependant, elle est bien forcée d’avancer maintenant, parce qu’elle ne fuyait jamais, surtout pas devant le regard plein de candeur de sa soeur. « Désolée de pas être venue plus tôt baby. » Qu’elle souffle en refermant en douceur la porte derrière eux pour ne pas attirer l’attention à l’extérieur. Je ne pouvais pas. Qu’elle veut ajouter mais elle ne voulait pas expliciter cette faiblesse. Elle voulait que sa soeur soit heureuse d’avoir de la compagnie, elle voulait rattraper le temps perdu, si seulement c’était réellement possible. « Et toi aussi tu es là Quartus ! » Qu’elle reprend d’autant plus joyeuse en se tournant vers le jeune homme qui était resté en retrait pour laisser place aux retrouvailles entre les deux demoiselles. Ce dernier acquiesça avec calme, bien loin de son naturel tempétueux, maturité qui impressionnait toujours Adalia malgré son air faussement entendu.
Elle voit le regard de Baby les détailler de haut en bas, comme si elle tentait de compenser dix ans en quelques instants, se créer des souvenirs, leur évolution, les années passées. « Est-ce que vous êtes mariés ? Comment était ta robe Ada ? Tu as choisis la même qu’on avait imaginé ? » Qu’elle demande avec de grands yeux brillants. Elle a les larmes qui lui montent aux yeux Adalia, elle a l’impression de ne pas arriver à respirer, les souvenirs joyeux l’assaillissent et le manque se fait encore plus violent. Elle veut prendre sa soeur dans les bras, mais elle sait qu’elle ne peut pas, elle ne tente même pas de s’approcher parce que cela ne ferait que rendre Baby plus triste encore de sa condition. « Non on est pas encore mariés my dear. » La voix de Quartus résonne, sort Adalia de son malaise et elle esquisse un sourire en réponse : « On pouvait pas faire ça sans ma petite soeur chérie tu ne crois pas ? » Se justifie-t’elle d’une douce voix, cherchant à rassurer la jeune femme, comme elle le faisait toujours lorsqu’elle était encore en vie. « J’aimerais bien pouvoir être là oui. » Elle est enjouée, comme d’habitude Baby, elle est optimiste malgré ce qui lui est arrivée, même si elle est triste, même si elle est seule elle a toujours ce coeur pur et ce besoin d’appartenir, elle l’espagnole ferait tout pour lui redonner le droit d’appartenir à cette fratrie, tout pour l’aider à s’échapper de cette tour, d’échapper au joug des parents qui voulaient la tenir enfermée. « Tu seras là, je te promets. » Reprend doucement la brune en acquiesçant, regard déterminé : « On te promet tous les deux, on fera tout ce qu’il faut. » Reprend Quartus en appuyant les dires d’Adalia.
Partie 4 : 07 septembre 2020
Ils avaient été convoqués au manoir ce jour-là par un hibou de leurs parents. Seulement tous les deux, pas le reste de la famille. Et, tandis qu’elle se préparait à son appartement, Adalia était persuadée de ce qu’allait réserver cette visite : des fiançailles, encore, multiplier les alliances, montrer que les Blackthorn étaient sur le devant de la scène, écraser, toujours plus les familles concurrentes. Si elle ne se sentait guère prête à embrasser cette union, elle se voyait moins dérangée par l’idée que quelques mois auparavant. Quartus et elle étaient plus proches, ils avaient dépassés leur colère et leur ressentiment, ils étaient devenus alliés, au défaut d’amants et l’idée de se marier avec lui ne semblait plus être aussi difficile qu’elle aurait pu l’être. Mais, il n’était pas question de ça. Et la chute n’en fut que plus brutale lorsque les parents leur annoncèrent que Quartus allait partir, partir pour une durée indéterminée, à l’étranger, loin d’elle, loin d'eux tous.
« Mais… Pourquoi ? Je pensais que vous étiez satisfaits de nous voir prendre nos responsabilités ? Agir comme le futur couple que nous devions être ? » Les paroles de l’espagnole sont un peu pressée, malgré elle elle ne parvient pas à garder ce masque de détachement qu’on lui a appris à arborer en toutes circonstances. Face à eux, dans le sombre salon du manoir, les quatre parents les jaugeaient d’un air sévère. Il n’y avait qu’Alicia, la mère de Quartus, pour poser un regard tendre sur son fils, regret qui semblaient poindre derrière son regard d’acier. « La situation a changé Quarta, je me trompe peut-être mais remettrais-tu en cause nos décisions pour le bien être de la famille ? » Le ton de son père est glacial, il semble prêt à lui faire regretter toute parole, toute question, est-elle supposée baisser la tête et accepter alors qu’on lui arrachait son plus grand pilier ? « Adalia est seulement surprise, comme je le suis, le Moyen Orient ? Comment ? Pourquoi ? » Il était plus calme qu’elle, mais elle sentait dans la tension de sa nuque qu’il était au bord de l’explosion. Il faisait seulement bonne figure pour qu’ils ne pâtissent pas tous les deux d’un excès d’humeur. « Avec les fiançailles de tes soeurs Quartus nos liens avec le Royaume Uni sont de plus en plus solides, il nous faut maintenant penser à faire des alliances plus lointaines, le Moyen Orient nous semble tout à propos. » Le regard de Claudia sur elle lui arrache un frisson, comme si elle s’attendait à ce qu’elle réagisse, comme si elle savait quelque chose que la brune ignorait.
Le silence se pose quelques secondes sur la pièce, Adalia, inconsciemment vient chercher la main de Quartus dans la sienne, pour leur donner à tous les deux un peu de courage. Mais comme s’ils voulaient leur éviter tout réconfort, la voix d’Aloysius résonna à nouveau : « Nous pensions dans un premier temps y envoyer Quarta, mais le programme de médicomagie de Hungcalf est très réputé, sans compter que c’est toi, qui offrira notre nom à une épouse. » Elle frémit, une alliance, un mariage, tout ce qu’elle imaginait de son avenir balayé en quelques minutes. « Quand ? » Demanda le jeune homme en jetant un coup d’oeil à sa mère qui semblait être son seul allié dans cette pièce. « Pour la mi-septembre, tu es inscrit à l’université là-bas, la rentrée a lieu le vingt-et-un, ainsi, tu auras quelques jours pour t’installer. » Elle tente d’être rassurante la sorcière, elle tente de sourire mais cela sonne plus comme une punition que comme une bonne nouvelle malgré tout. « Je viendrai avec toi pour te présenter à quelques uns de nos alliés, il est important que tu te fasses des connaissances, n’oublie pas que tu seras notre visage et notre voix en ces contrées. » Un parfait petit soldat à la botte des ainés. Arraché aux siens, sans aucune racine, sans aucun soutien que les vassaux familiaux, ils ne pouvaient pas trouver meilleur moyen de relier leur fils à leur cause : parce qu’il n’avait pas d’autre choix que d’accepter.
La discussion se poursuivit pendant de longues minutes, interminables minutes durant lesquelles Adalia ne souhaitait que disparaitre mais où elle n’avait aucune autre possibilité que de se tenir droite devant ses parents, leur prouver qu’elle était à la hauteur. Cependant, lorsqu’ils purent s’éloigner, elle se sentait vidée de toute énergie. « Ils savent. » Finit-il par lâcher d’une voix sombre alors que les deux jeunes gens venaient de sortir du manoir dans la fraicheur du début de soirée. « Ils savent quoi ? » S’interroge Adalia, bien trop secouée pour penser correctement. « Qu’on cherche des réponses. » Elle fronce les sourcils, cela ne faisait pas sens, ils avaient été prudents, ils n’avaient jamais parlé de leurs recherches au manoir, jamais devant les parents… « Ils auraient jamais fait ça sinon, ils étaient trop contents d’éviter d’offrir un membre de la famille à un autre nom. » C’était vrai cependant, mais elle refusait de le voir, de l’entendre. « Ils étaient trop contents qu’on entre dans leur jeu. » Et ils l’avaient fait, autant qu’ils pouvaient ils l’avaient fait.
« Je suis désolée Quartus… » Souffle-t’elle la gorge nouée. « Désolée ? Pourquoi ? Tu n’y es pour rien. » Répondit-il brusquement en se tournant vers elle « Si j’avais pas… elle ne veut pas prononcer les mots, parce qu’ils s’étaient suffisamment opposés sur ce point durant des mois, cette année, ils ne nous auraient pas pressés, ils ne nous auraient pas autant surveillés… » Elle bouillonne l’espagnole, elle se rend compte que quoi qu’il arrive, les parents ne les laisseront jamais gagner. Jamais. Et ça la rend malade, de perdre, encore et encore, même lorsqu’elle entrait dans leur jeu. « Arrête ça Ada, ça ne sert à rien de se morfondre, ça ne changera rien. » Le ton de Quartus est sec, un peu violent même, la colère balaie toute tendresse, toute retenue. « Comment tu vas ? » Finit-elle par demander d’une petite voix, restant à distance malgré tout pour ne pas lui imposer de contacts qu’il ne souhaiterait pas. « J’ai besoin d’être seul Ariel, tu veux bien m’accorder ça ? » Mâchoires serrées elle acquiesce silencieusement, se retenant de l’enlacer elle se recula légèrement avant de transplaner jusqu’à chez elle dans un craquement sonore, laissant le jeune homme face à ses pensées dans le parc de ce manoir qui les avaient vus grandir, les avaient poussés à s’aimer pour mieux les séparer.
Partie 5 : 15 septembre 2020
Les journées qui précédaient le départ étaient passées comme dans un songe. Les deux Blackthorn avaient trouvé une routine. Ils se réveillaient chaque matin à l’appartement d’Adalia, un petit déjeuner à bavarder des nouvelles du jours, et puis Quartus partait pour le manoir familial parler affaires avec son père. Le soir tombé, il revenait, partageait un repas avec ses cousins si Mikhail était là, et ils s’enfermaient tous les deux sur un des balcons de l’appartement jusqu’à ce que le sommeil vienne les cueillir. Cela aurait pu durer une éternité, Adalia se serait habituée à passer ses journées ainsi, elle se serait habituée à son air ronchon le matin, elle se serait habituée aux moments où ils voulait être seul, et à l’inverse, elle aurait remercié chaque moment où il parvenait à la faire rire malgré la situation. Mais leurs jours étaient comptés, ce n’était qu’une parenthèse avant le retour à la réalité, et bientôt le jour du départ arriva.
« Tu m’écriras ? » Qu’elle demande d’une petite voix, enfouissant son visage dans le cou du jeune homme pour faire disparaitre sa moue triste et les larmes qui lui montaient aux yeux. Devant la famille elle ne pouvait pas se permettre de s’effondrer, pourtant elle était au bord du malaise. Elle aurait tout fait pour qu’ils oublient le rendez-vous, pour qu’ils fassent comme si de rien n’était, pour qu'ils s’enfuient tous les deux. « Tous les jours s’il le faut Ariel. » Il sourit calmement, il semble résigné, ou trop fatigué pour ne pas accepter la situation. « Et tu me promets que tu trouveras une fille moins jolie que moi ? » Malgré elle elle sentait déjà une pointe de jalousie poindre à l’idée qu’il soit promis à une autre. « Sois pas ridicule. » La lueur malicieuse au fond de son regard déclenche un petit rire à l’espagnole. « Tu vas me manquer. » Reprend-elle doucement, passant une main dans les cheveux du jeune homme comme pour arranger un épi qui ne tenait jamais en place : « C’est pas comme si je partais pour toujours. » Elle acquiesce doucement mais elle ne peut s’empêcher de se dire que cela ne sera plus comme avant. Mais elle lui doit bien l’espoir, et d’être forte. « Fais attention à toi, je serais plus là pour te protéger maintenant. » Le ton est presque désapprobateur, inquiet certainement. « Je te promet. » Tendre étreinte, un baiser déposé sur sa joue, peut-être un peu trop proche de la commissure de ses lèvres, comme un adieu précoce à ce qu’ils auraient pu devenir, Adalia finit par se détacher du jeune homme et se reculer, laissant les autres membres de la fratrie faire leur au revoir. L’ambiance était morose, elle voyait la moue triste de Juliet qui venait son frère ainé, elle voyait le regard bien que froid, un peu dérangé, d’Awa, qui restait à l’écart malgré tout. Ils avaient retrouvé leur petite soeur, ils avaient retrouvé leur bébé et on leur arrachait un autre membre de la fratrie, déjà.
Le soir-même, elle avait reçu la première lettre, le début d’une longue correspondance épistolaire où ils parlaient de leurs ressentis, de leurs journées, de leurs peines et de leurs petits bonheurs : ce n’était pas pareil, mais c’était quelque chose. Cependant, Adalia ne digérait toujours pas la trahison de leurs parents, elle ne supportait pas l’idée qu’on lui ait arraché Quartus, qu’on l’ait envoyé loin, comme un paria. Elle avait finit par faire le lien avec ce que lui disait son cousin le jour de l’annonce : les parents avaient forcément appris qu’ils faisaient des recherches sur le tragique destin de leur soeur, ils avaient forcément appris qu’ils fouillaient, d’une manière ou d’une autre, dans le passé de la famille. Et donc, ils avaient quelque chose à se reprocher, quelque chose qu’elle était déterminée à découvrir, quoi qu’il en coute.
- InvitéInvité
Re: (adalia) et la mer et l'amour
Mer 11 Nov 2020 - 14:44
EVANDRO DELGADO
les adieux, mai 2020 (suite de ce rp)
La salle de réception abandonnée tandis qu’elle cherchait refuge dans l’un des salons du Manoir. Fatiguée de faire semblant, fatiguée de sentir le regard froid de sa mère sur sa nuque et de voir les couples partager des moments de douceur et de complicité, elle s’était décidée à oeuvrer pour le bon déroulement de la suite des festivités. Lettres de remerciement à cacheter, un moyen de se concentrer sur autre chose même si les éclats de la réception lui parvenaient encore de la fenêtre ouverte sur le jardin. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Qu’elle demande doucement en remarquant la silhouette reconnaissable entre milles d’Evandro derrière elle. « J’espère que tu ne comptes pas abandonner Luce à son sort, ce serait de mauvais gout. » L’ironie transparait un instant dans son ton mais elle garde un visage neutre, yeux clairs qui évitent de croiser le regard du brésilien, elle se force à continuer son ouvrage sans trop se préoccuper de sa présence. « Alors c’est à cause de ça… » Serrant légèrement les dents derrière son masque de politesse, Adalia hausse légèrement les épaules tout en refermant une nouvelle enveloppe. « Je ne vois pas du tout ce dont tu veux parler. » Elle préférait jouer l’innocence avec l’espoir qu’il lâche l’affaire et qu’il fasse demi tour, elle ne voulait pas lui parler, elle ne voulait pas en parler parce qu’à chaque fois, ses bonnes résolutions s’effritaient un peu plus. « A cause de Luce que tu t’escrimes à m’éviter depuis février, que tu me réponds à peine quand je t’adresse la parole et que tu disparais dans la seconde lorsque nous sommes dans la même pièce. » Elle secoue négativement la tête, frange qui s’agite légèrement sur son front alors qu’elle porte sa coupe à ses lèvres entre deux parchemins de remerciements « Tu te fais des idées. » C’était plus facile d’essayer de le convaincre plutôt que d’avouer ce qui la rongeait.
« Qu’est-ce que tu fais-là alors ? Si ce n’est fuir ? » La vieille arrogance du Delgado qui se fraie un chemin jusqu’à ses lèvres, paroles assassines pour la faire réagir, pour la sortir de ce mutisme qu’elle lui imposait depuis des mois. « Je ne suis pas qu’une demoiselle en détresse que tu dois t’évertuer à sauver à chaque instant Evandro, remets toi, je suis simplement entrain de préparer les remerciements pour les invités. » Les mots sont aussi durs, cherchent à lui rappeler ce qu’il n’est plus, ce qu’il ne lui doit pas, ce qu’elle ne lui doit pas non plus. « Il n’y a pas d’elfe de maison disponible pour faire ça ? » Reniflement dédaigneux, elle répond d’un ton égal bien que plutôt désagréable : « Ces créatures ne sauraient toucher à quelque chose d’aussi important. » Une pause, quelques secondes de silence, elle ne le regarde plus, espère qu’il va se décider à quitter la pièce et la laisser, reprendre sa vie et la laisser trouver une direction à la sienne. Mais Evandro avait toujours été buté, elle aurait dû le savoir. « Ada… » Reprend-il doucement comme si la douceur de son ton pouvait apaiser quoi que ce soit. « Concernant Luce. » Elle ne le laisse pas terminer : « Il n’y a rien à dire. » Il soupire, passe une main sur sa nuque, elle reconnait ce geste, le même à chaque fois qu’il est un peu mal à l’aise : « Si, écoute moi. » L’accent brésilien du jeune homme ressort dans son ton mais elle tente de ne pas se laisser amadouer : « Non ! Non Evandro je ne t’écouterai pas, tu es fiancé, c’est ma meilleure amie, c’est une superbe nouvelle pour le monde sorcier, vous allez parfaitement bien vous accorder et je suis ravie qu’elle soit tombée sur quelqu’un comme toi qui la traitera bien, il n’y a rien de plus à dire, vous êtes fiancés, mes félicitations. » Elle se fend d’un sourire mais les mots lui sont amers, malgré son air calme, malgré son ton égal, elle se crispait un peu plus à chaque rappel de la situation.
« Ada… » Recommence-t’il un nouvelle fois. « Arrête, je n’ai rien à dire de plus, c’est déjà suffisamment difficile comme ça. » Et à peine sa phrase terminée, elle comprend qu’elle en a trop dit parce que le regard d’Evandro se fait d’autant plus curieux, perplexe et qu’elle ne peut l’empêcher de demander : « Difficile ? » Ses bras se croisent sous sa poitrine, visage fermé elle fait volte face pour s’arracher à son observation, prétend s’occuper d’autre chose mais il fait le tour de la table pour se retrouver à nouveau face à elle : « Ada, parle moi, j’ai le droit de savoir. » Elle ouvre de grands yeux, air offusqué qui se glisse sur son visage alors qu’elle répond soudainement d’une voix forte : « Le droit de savoir ? Le droit de savoir quoi ? » La douce et discrète Blackthorn disparait soudainement, le sang ne fait qu’un tour et elle reprend, agitée : « Que ça me tue de vous voir tous les deux ? Que ça me tue de savoir que vous allez vous marier ? Que d’imaginer sa main dans la sienne me donne juste envie de vomir et que j’en crève de me dire que je ne peux rien faire pour éviter ça ? » La digue est rompue et les regrets se déversent autant que la douleur de la situation. « T’as aucun droit sur moi Evandro » Et alors qu’elle reprend, la voix se brise légèrement dans la réalisation que jamais ça ne pourrait être comme avant. « Et j’en ai aucun sur toi non plus, on est rien de plus que d’anciens amis qui vont être appelés à se rencontrer plus que régulièrement, rien de plus. » C’était le plus raisonnable, c’était ce qu’ils devaient faire, ce qu’elle devait faire parce que c’était ce qu’on attendait d’elle. Pourtant, elle en crève, pourtant, l’idée lui est insupportable. « Querida, por favor. » Evandro se rapproche lentement, suffisamment pour qu’elle puisse l’éviter si elle l’avait souhaité, le fuir, encore une fois pour faire taire les battements tonitruants de son palpitant lorsqu’il se trouvait près d’elle. Pourtant, elle ne bouge pas d’un pouce lorsqu’il vient essuyer avec douceur une larme qui avait glissé sur sa joue : « Tu es fiancé et Luce est ma meilleure amie… Je ne peux pas… » Souffle-t’elle, un peu plus doucement, comme une confidence qui la faisait terriblement souffrir. « Ça me tue de vous voir tous les deux je… » Les fronts qui se touchent, elle tente de ne pas y penser, elle sait qu’elle n’a pas le droit de faire ça à Luce, ni à Quartus ou à ses parents. Et pourtant…
Soudain, un bruit attire son attention, à l’entrée de la pièce, une tête blonde, un visage qu’elle ne pouvait pas ignorer dont les traits sont défaits par ce qu’elle vient d’entendre. Brusquement, Adalia s’éloigne du brésilien, grands yeux écarquillés, elle voudrait dire quelque chose mais ne trouve rien à se justifier. Un instant de silence, la panique dans le regard de l’espagnole qui entre en collision avec les yeux coléreux, déçus, de la De Gray. « Luce… » Parvient-elle à murmurer d’une voix un peu étouffée mais la demoiselle a déjà fait brutalement demi tour pour fuir vers d’autres pièces du manoir. Et avant même qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit d’autre, un peu choquée peut-être parce qu’il venait de se passer, Evandro l’avait suivie.
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