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evelyn ☽ l’infini roulé blanc de ta nuque à tes reins.
Dim 23 Sep 2018 - 18:00
(-) L’invention ft. Reagan Bale.
(-) Les voiles s'éloignent ft. Ethan Blackwood.
(-) Échappatoire d'une vie ft. Elia Muller.
(-) Moitié lame, moitié soie ft. Kashmiri Sanahuja.
(-) La saison décline ft. Olivia de Gray.
(-) Heal and sting ft. Levius Bird.
(-) L'amour en cage ft. Kahlan Muller.
(-) La maternité pour les nuls ft. Alexander Abernathy.
01. Landmine ft. Levi Daalsgard.
02. Always and forever ft. Sasha Muller.
03. La lecture est la respiration de l'âme ft. Elios Flores.
04. Happy to see you, fucking chick ft. Ian Taylor.
05. The quietness of books ft. Levius Bird.
06. Billet doux ft. Kashmiri Sanahuja.
07. L'univers est un immense livre ft. Aedan Walsh.
08. Like in the good old days ft. Ian Taylor (abandonné)
09. Tu grandis si vite et t’éloignes en silence ft. Ethan Blackwood.
10. Main dans la main et toujours le jasmin ft. Jazmin Trejo.
11. Everybody fightin' their own war ft. Kashmiri Sanahuja.
12. Avant que ne fanent les fleurs ft. Jazmin Trejo.
13. Superfragilisticexpialidocious ft. Vinnie Bakk (abandonné)
14. Frisson d’hiver ft. Kashmiri Sanahuja.
15. It’s christmas ft. Les Blackwood & Kashmiri.
16. Wtf are we doing here ? ft. Murphy Fraser.
17. Une femme qu’on aime est toute une famille ft. Sasha Muller.
18. Fais parler ta douleur ft. Lubia Savčenko.
19. Écorchées vives ft. Lilas Muller.
20. Things I’ve done before you ft. Kashmiri Sanahuja.
21. Apologize ft. Murphy Fraser.
22. Looking for you ft. Isalynn Fraser.
23. Au Revoir Ma Sœur ft. Caleb Blackwood.
24. Tomber dans tes yeux ft. Sasha Muller.
25. Don’t quit loving me ft. Kashmiri Sanahuja.
26. Lorsque la nuit aura avalé les orages ft. Jazmin Trejo.
27. A friend in need is a friend indeed ft. Dhan Chaffinch.
28. Symphonie onirique ft. Kashmiri Sanahuja.
29. Renovatio memoria ft. Victor Aldernmann (abandonné)
30. Aurore sur l’eau ft. Sasha Muller.
31. Aube lunaire ft. Sasha Muller (abandonné)
(-) Un aller sans retour ft. Lubia Savčenko.
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Re: evelyn ☽ l’infini roulé blanc de ta nuque à tes reins.
Dim 6 Jan 2019 - 14:27
naissance - dix ans.
28 Janvier 1990: Naissance de la tempête, tornade Evelyn, d’amplitude minimale pour le moment. À l’époque, Cedrella et James Blackwood ignoraient qu’ils venaient de donner naissance à leur pire erreur, erreur de la nature, pêché à part entière. Et pourtant, c’était avec un de leurs rares sourires qu’ils regardaient ce minuscule bébé, déjà trop bruyant en compagnie de leur fils ainé, @Caleb Blackwood, quatre ans. Lui aussi ignorait qu’il allait devenir l’ennemi juré de cette princesse aux yeux azur et à la peau si blanche qui se confondait avec le blanc immaculé de la neige qui tombait en même temps à l’extérieur sur les terres écossaises.
21 Juin 1993 : Trois petites et fraîches années plus tard, ce fut au tour d’un troisième enfant de naître. Petit @Ethan Blackwood, aux yeux sombres que tenait avec peine sa grande soeur entre ses petits bras frêles. Dieu merci, elle ne l’avait pas fait tomber par terre mais cela aurait été le cas si elle l’avait tenu plus longtemps. Petite tête brune beaucoup trop heureuse de ne plus être la plus jeune, de pouvoir enfin s’occuper d’un enfant qu’elle chérissait déjà.
Quelque temps plus tard, ce fut au tour de la cadette de naître, douce et délicate Emma, le bonheur de cette petite fratrie.
Date inconnue : Des cris et des rires qui animaient le jardin de l’immense propriété Blackwood, les enfants qui couraient, se mêlaient aux Muller, famille proche des odieux Blackwood. Petite bourrasque de vent qui courait partout, la brune de huit ans était incapable de tenir en place. Elle entendait les nourrices et parfois les familles qui criaient son prénom, elle qui n’avait pas de limites, curiosité piquée à vif, cascades dangereuses, euphorie loin d’être passagère, se jetant sur le fils Muller, @Sasha Muller, son meilleur ami, échangeant des regards complices : les terreurs des nourrices.
« Eh Sha, Ethan, regardez ! Je vais voler ! » Criait la petite perchée sur une branche d’arbre. « Evelyn, descendez d’ici ! » Jeune insolente qui tirait le bout de sa langue sous les regards inquiets de la foule
12 Juin 2000 : La petite était pourchassée par Ethan, se frayant un chemin dans la forêt qui entourait la maison, courant comme une folle hystérique, riant à gorge déployée, les larmes aux yeux tant la brune riait, lançait des regards à son petit frère. « Si tu ne m’attrapes pas, je mange tout le goûter ! » Une descente où ses petites jambes ne parvenaient pas à maîtriser, une chute fatale, le crâne ouvert, ici gisait son corps inerte face aux yeux horrifiés du jeune Ethan.
À son réveil, ses petits yeux papillonnaient et trouvaient ceux de sa moitié, lui souriant tendrement. « ça va, je ne suis pas morte Sha. » Et tous deux ignoraient que ce n’était pas la dernière fois que la Blackwood serait victime de son inconscience, elle, l’indomptable, esprit farouche, lionne sans pitié, instable.
Plus tard, la même année : Une voix sévère qui s’élevait dans la propriété qui lui faisait cesser tous ses mouvements. Elle s’avançait, tête baissée, une main forte poussait son dos lorsqu’elle passait devant le paternel Blackwood, douchée et vêtements changés pour la dixième fois dans une journée, il l’enfermait dans une pièce afin qu’elle travaille. Pourtant, Evie n’était pas de cet avis et elle sortait un de ses recueils, poèmes de Rimbaud, arraché rapidement par James, brûlant une nouvelle fois ce bijou devant ses yeux brillants.
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Re: evelyn ☽ l’infini roulé blanc de ta nuque à tes reins.
Dim 6 Jan 2019 - 15:28
dix ans - vingt-et-un ans.
Poudlard : Rentrée à Poudlard en septembre 2000 pour Evelyn, intégrant la maison Serpentard aux côtés de Sasha. La petite était dotée d’une rare intelligence pour son âge mais malheureusement, elle savait qu’elle ne voulait pas être ici, étudiant des matières qui ne l’intéressaient pas. Heureusement qu’il était là le Muller.
Une explosion en cours de potions, provoquant les sursauts puis les rires de ses camarades. « Je vous avais dit de ne pas mettre maintenant le jus de figue, Blackwood… » L’air dépité du professeur qui fixait son élève, les cheveux dressés et du cambouis sur le visage.
Une pomme en main, la jolie captait le regard de Sasha plus loin et sans crier gare, elle se levait et lui jetait une pomme en plein visage, criant : « Dans ta gueule, Muller ! » Bataille générale dans la grande salle qui se déclenchait entre les deux amis, mêlant des innocents à ce conflit sans fondement tandis que la brune se jetait sur lui, le plaquant au sol. « Comme ça tu fricotes avec quelqu’un d’autre que ta fiancée ?! » Sourire aux lèvres, amitié si légère, eux, les âmes soeurs qui devaient se fiancer puis se marier comme l’avaient décidé leurs pères. La punition était tombée, ils devaient nettoyer la grande salle sans l’aide de la magie, mais Evie n’était pas du genre à respecter les règles, animal farouche qu’elle était.
« Vous avez les capacités Blackwood, pourquoi est-ce que vous ne les utilisez pas ? » « Je travaille pour les examens. » « Cela ne répond pas à ma question et cessez d’être aussi désinvolte. » « Je ne veux pas être ici, le milieu scolaire ne me sied pas. » Les jambes allongées sur la table, chevilles croisées, la brune se balançait sur sa chaise. Elle était cultivée et intelligente Evelyn parce qu’elle lisait mais elle n’aimait que ça, la littérature. Elle détestait les cours de potions, de vol, de sortilèges et toutes ces conneries, Evelyn, elle, elle voulait passer toutes ses journées à la bibliothèque.
Hungcalf : Rentrée à l’Université en Septembre, âgée de dix-huit ans, la jolie s’était pliée au choix de ses parents. « Tu iras en Médicomagie. » Quelle belle idée. Intégrant la maison Ethelred, elle s'ennuyait la poupée. Trois années de souffrance, à vouloir tout quitter, subissant le poids de cette filière scientifique. Et puis, coup de folie.
Arrêt des études : Vingt-et-un ans, jolie femme qu’elle était devenue la Blackwood, qui pénétrait dans le bureau du paternel, prenant place face à lui. Spécialité de la tornade : mettre les pieds dans le plat. « J’ai arrêté mes études. » Pure folie. Un père qui la saisissait violemment par le tissu de sa chemise, la trainant derrière lui comme une sombre déjection, sous les regards de ses frères et de sa soeur. Une gifle humiliante devant tout le monde, un père qui la poussait violemment dans la cour d’entrée, entraînant la chute de sa fille à même le sol. Scène humiliante, dégradation publique, vilain petit canard. « Ne reviens plus ici, tu n’es plus une Blackwood ni ma fille, mais la honte de la famille. » Les larmes aux yeux, Evelyn les regardait tous partir, lui tourner le dos, sans aucune main tendue vers son âme misérable : elle venait de tout perdre.
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Re: evelyn ☽ l’infini roulé blanc de ta nuque à tes reins.
Dim 6 Jan 2019 - 15:31
vingt-et-un ans - maintenant.
2011 - 2016 : Âme errante dans les rues froides, des vêtements datant de quelques semaines déjà. Âme brisée qui venait de tout perdre, confort et abondance mais âme libre, un sourire aux lèvres quand bien même c’était dur. Enchainant les jobs, dormant dans les ruelles sombres, elle mentait à sa moitié, la vie lui paraissait de plus en plus compliquée au fil du temps. Il faisait froid, ses articulations étaient gelées et par fierté, putain de fierté, elle n’utilisait pas le logement que lui prêtait Sasha, elle lui mentait, le mettait quotidiennement en bordel pour rendre plus crédible son mensonge.
Puis, assise dans une de ces ruelles, elle commit quatre fois des gestes de désespoir, se taillant, tentant de se tuer, mettre fin à ses jours et putain : qu’est-ce qu’ils avaient tout à vouloir la sauver, cette âme brisée ? Ajoutant à sa culpabilité les mensonges d’Evelyn à son entourage, les yeux dans les yeux. S’ils savaient.
Librairie - 2016 : Tant d’années à travailler, à se tuer à la tâche et à dormir pour la plupart du temps dehors, à prendre égoïstement l’argent que lui donnaient son frère et sa soeur, la poupée a finalement récolté assez pour se payer cette ancienne boutique complètement miteuse. « Ce n’est pas grave, je vais la rénover. » Les yeux pleins d’étoiles, la sorcière faisait ses premiers pas dans la boutique, sa librairie, rêve d’enfance qui se réalisait. C’était un soir d’hiver glacial en Janvier, elle ne pouvait pas mieux commencer l’année.
Mai 2017 : Début d’une correspondance passionnelle avec @Kashmiri Sanahuja. Je crois voir tes iris dans ce ciel bleu azur, Evie.
Août 2018 : Révélations dans un bar du quartier sorcier, les yeux dans les yeux. Elle révéla tout d’un coup à Sasha, son passé dans les rues, toutes ces choses sur lesquelles Evelyn lui avait menti. Relation qui n’a fait que se renforcer bien que la soirée se soit terminée par un nez cassé. Quand on aime tant, il est impossible d’être rationnel.
Fin Octobre 2018 : Sentiments révélés à Kashmiri, début d’une relation amoureuse qui effraie la jeune femme. Elle n’avait jamais ressenti un tel truc, la tornade. Elle s’est ainsi révélée à lui, lui dévoilant tous ses souvenirs, accordant sa confiance à cet homme fascinant, prenant le risque d’être blessée et abandonnée.
Librairie : Son bijou va bientôt fêter ses trois ans. Malgré les hauts et les bas, l’instabilité de ses revenus, elle s’épanouit l’enfant qui rêvait de ce commerce depuis toujours, les yeux pleins d’étoiles.
Repas de Noël 2018 : Retrouvailles avec le frère détesté qui se sont terminées par du sang sur les mains et une famille plus brisée que jamais.
Après les fêtes de Noël 2018 : Une aventure banale dans des souterrains abandonnés en compagnie de son amie @Murphy Fraser qui s’est soldée par un grave accident. Attaquant une grille ensorcelée, celle-ci s’est attaquée à Evelyn qui s’est retrouvée dans un bain de sang, le corps perforé, les poumons et les os touchés, tout comme son amie qui a également été blessée par sa faute. Coma de trois jours pour la Blackwood, avec la surveillance constante de Sasha (des airs de déjà-vu) ainsi que d’@Isalynn Fraser. Réveil qui n’aura duré que quelques jours en compagnie de ses amis ainsi que de son frère et de sa cousine, @Lubia Savčenko, sortie de nulle part. Cet accident a laissé un énorme poids sur ses épaules, culpabilité sans nom.
Deux jours après, avant la nouvelle année, Lilas, revenante, a torturé la libraire, la laissant pour morte dans le but d’atteindre son cousin, Sasha, objet de sa haine. Heureusement pour elle, Evie s’est réveillée le lendemain, la peau déchirée, douleurs vives et profondes, retrouvailles soldées par une menace sérieuse de mort.
14 février 2019 : Anniversaire de sa moitié : Evelyn devient marraine du petit Noah, une tâche effrayante.
15 février 2019 : Après des semaines de silence, le lendemain de l'anniversaire de Sasha, Kashmiri lui est revenue et a demandé sa main : elle va se marier.
Depuis, la libraire s'est agrandie, métamorphosée en proposant davantage d'espace, des coins lectures et un café littéraire. De puis, la tornade s'épanouie dans son rôle de marraine, petite femme gaga qui prend soin des enfants de Sasha, qui aurait cru un tel comportement ? Elle, l'effrayée des mioches.
25 mars 2019 : Mariage avec Kashmiri, isolés dans la campagne écossaise. Les époux tracent ensemble les contours de leur vie commune.
& c'est le 17 avril 2019, que la belle tombe enceinte de son mari : un enfant qui ouvrira les yeux en Décembre.
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Re: evelyn ☽ l’infini roulé blanc de ta nuque à tes reins.
Mer 13 Fév 2019 - 20:07
13 février 2019 : @Caleb Blackwood
Evelyn, chère petite soeur,
Qu'importe la distance et les orages qui ont éclaté par le passé, qu'importe les rancœurs et les incompréhensions, je n'oublierais jamais la première fois où j'ai posé les yeux sur toi. Je sais qu'on n'a jamais réussi à se comprendre toi et moi, c'est un de mes plus grands regrets. Cette famille n'est que cendres et illusions, si tu savais comme je t'envie, comme je suis fier de toi, petite sœur. Tu traverses les tempêtes, tu brises les obstacles et fait plier les plus grandes résistances, tu es sans aucun doute la plus forte de nous tous et pour ça, tu as toute mon admiration.
J'aurais aimé que tout soit différent, qu'on puisse vivre ensemble sans se détester, qu'on puisse s'entendre et se comprendre, qu'on se soutienne comme doivent le faire toutes les familles, malheureusement, tout ceci ne restera qu'un souhait, j'en suis conscient. Accepte ce cadeau, un simple livre qui a traversé les époques, qui est porteur de beauté et de mystère, tout comme toi. C'est une édition originale, je compte sur toi pour en prendre soin, je sais combien tu aimes ces livres de poésies, je me souviens de ceux dont notre père t'a privé. J'ai été un bien piètre grand frère, mon Evelyn, je m'en excuse, j'aurais aimé être ce grand frère qui protège des tempêtes, j'ai tenté de l'être à ma manière, j'ai assumé des rôles qui ne me convenaient pas pour vous épargner, en vain. Si j'avais su. Si tout était à refaire...
J'aurais aimé que tout soit différent, qu'on puisse vivre ensemble sans se détester, qu'on puisse s'entendre et se comprendre, qu'on se soutienne comme doivent le faire toutes les familles, malheureusement, tout ceci ne restera qu'un souhait, j'en suis conscient. Accepte ce cadeau, un simple livre qui a traversé les époques, qui est porteur de beauté et de mystère, tout comme toi. C'est une édition originale, je compte sur toi pour en prendre soin, je sais combien tu aimes ces livres de poésies, je me souviens de ceux dont notre père t'a privé. J'ai été un bien piètre grand frère, mon Evelyn, je m'en excuse, j'aurais aimé être ce grand frère qui protège des tempêtes, j'ai tenté de l'être à ma manière, j'ai assumé des rôles qui ne me convenaient pas pour vous épargner, en vain. Si j'avais su. Si tout était à refaire...
Au revoir petite soeur,
C.
C.
sobade.
- InvitéInvité
Re: evelyn ☽ l’infini roulé blanc de ta nuque à tes reins.
Dim 19 Mai 2019 - 16:34
Nous avions pris le long chemin, nous avions pris le chemin sombre. Je ne la voyais pas dans l’ombre, mais je la tenais par la main. Nos baisers rythmaient nos paroles et nous suivions, tendres et las, la voûte obscure des lilas, qui s’étoilait de lucioles. Et ma chevelure baignait, comme dans l’eau les pleurs d’un saule, son front posé sur mon épaule, son doux front qui s’abandonnait. |
Mon cher et tendre Kashmiri,
C’est le coeur plein d’émotion, les yeux remplis d’étoiles, une galaxie que tu aimes contempler dans le turquoise de mes iris, que je t’écris cette lettre. La maladresse me fait parfois prononcer des mots que je regrette, balourdise charmante, dirais-tu. Je peine à trouver un sens concret aux idées qui me traversent l’esprit : sais-tu l’infini, l’incalculable nombre de mots qui passent et repassent dans ma tête ? Difficile d’organiser tout cela et pourtant il le faudra bien afin de ne pas te faire perdre la raison lorsque j’arriverai à la déclaration attendue. Je te ferai lire cette lettre face à moi tandis que je ne te lâcherai pas du regard. J’ai remarqué que tu fronçais légèrement les sourcils lorsque tu lisais, une lueur particulière dans les pupilles lorsque tu découvres, puis dévore, les missives que je t’adresse. Également, il y a cette risette qui étire tes lèvres à chaque fin, lors de la signature, avant de porter le parchemin imprégné de menthe poivrée à tes narines. J’ai l’honneur, le privilège de te connaître sur le bout des doigts et malgré ceci, tu ne cesses de me surprendre chaque jour.
Je ne me suis jamais sentie aussi heureuse et épanouie dans ma vie. Tu es l’espoir que je n’ai jamais osé espérer, l’amour que je n’ai jamais ressenti, tu es ce que je n’ai jamais osé dans ma maigre existence. Je suis fière, ravie, chanceuse et follement reconnaissante de t’avoir dans ma vie, mon cher époux. Qui aurait cru, qu’un jour, la terrible et l’affreuse Blackwood serait mariée ? Personne, ni même moi. J’ai l’impression de vivre dans un rêve et qu’un jour, je me réveillerai, mais j’y crois, je suis persuadée que notre histoire est réelle, authentique qu’elle est. Tu as toujours su m’apaiser lorsque la tornade éclatait, lorsque l’orage déchirait le ciel et lorsque la tempête s’apprêtait à tout dévaster. Même lorsque mon cerveau était proche de l’éruption, tu étais là, ta sagesse et ton calme olympien. Parfois, Dieu sait à quel point cette sérénité m’agace, dans les disputes notamment. Un caractère déroutant. Alors que je suis sur le point de tout envoyer valser, de briser de la vaisselle et de hurler, il suffit de quelques mots pour dompter la lionne.
Enfin, c’est en glissant ta paume contre mon ventre que je te dirai ces mots : « Je porte notre enfant. » Oui, tu as bien lu : après de nombreux tests, je suis enceinte depuis le 17 avril. Petite fille ou petit garçon, nous le serons d’ici quelques mois. En attendant, ce que je considérais comme un cauchemar autrefois, ne me remplit que de joie aujourd’hui. Je n’ai qu’une hâte : accueillir ce bout de chou, ce mini nous.
Je t’aime, passionnément et follement,
Ta Evelyn.
CODAGE PAR AMATIS
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