- Gabriele de LucaADMIN – wild bear free heart
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» miroir du riséd : Tom Holland
» crédits : itsamooncalf
» multinick : Margaret, Jules et Verena
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Caël Muller ㄨ Blood and Love
Dim 26 Aoû 2018 - 18:09
wild bear free heart Aimer c'est pour les faibles |
★ [url=Titre]Titre[/url] avec X (Terminé)
★ Commencez à croire aux histoires de fantômes avec Niamh Walsh (Terminé)
★ Il faut te soigner avec Sasha Muller (à jour)
★ A la tienne ! avec Aedan Walsh(Terminé)
★ Et toi, t'es où ? Pour te sauver, j'te laisse fou sur le pavé avec Rose Coldridge (à jour)
★ Incognito ou presque avec Fiona (Terminé)
★ Looking for Mercy avec Alex Nightingale et Dhan Chaffinch (Terminé)
★ MULLER X Merry christmas avec Muller (à jour)
★ Je mets ma peau entre tes mains avec Dhan Chafflinch(Terminé)
★ Aube blanche et mise au défi avec Oswald Burgess (à jour)
★ Ca gratte, tu veux bien regarder ? avec Matteo Astolfi (Terminé)
★ Halloween party (Terminé)
★ On en fait des rencontres dans les vestiaires avec Sky Lowell (Terminé)
★ MULLER X Merry christmas avec Muller (à jour)
★ Incognito ou presque avec Fiona (Terminé)
★ A la tienne ! avec Aedan Walsh(à jour)
★ Looking for Mercy avec Alex Nightingale et Dhan Chaffinch (Terminé)
★ Je mets ma peau entre tes mains avec Dhan Chafflinch(à jour)
★ Ca gratte, tu veux bien regarder ? avec Matteo Astolfi (à jour)
★ Halloween party (à répondre)
★ On en fait des rencontres dans les vestiaires avec Sky Lowell(à jour)
★ Incognito ou presque avec Fiona (Terminé)
★ A la tienne ! avec Aedan Walsh(à jour)
★ Looking for Mercy avec Alex Nightingale et Dhan Chaffinch (Terminé)
★ Je mets ma peau entre tes mains avec Dhan Chafflinch(à jour)
★ Halloween party (à répondre)
★ On en fait des rencontres dans les vestiaires avec Sky Lowell(à jour)
★ A la tienne ! avec Aedan Walsh(à jour)
★ Looking for Mercy avec Alex Nightingale et Dhan Chaffinch (Terminé)
★ Halloween party (à répondre)
★ Now you see me avec Niamh Walsh (Terminé)
★ Une mise au point s'impose avec Kalhan et Ashley (à jour)
★ Une bouteille à la mer avec Sullivan Phelps (Abandonné)
★ 5, 6, 7 et surprise avec Matsuo Kimi (Terminé)
★ Looking for Mercy avec Alex Nightingale et Dhan Chaffinch (Terminé)
★ A la tienne ! avec Aedan Walsh(à jour)
★ Y une co**** dans le cocktail avec Spencer Lennox (Petit affrontement et démonstration de virilité avec au coeur du combat Sullivan)
★ Pas de répit, même l'été avec Niamh Walsh (Caël retrouve par hasard Niamh au camp d'été et lui fait une scène à cause des rumeurs qui circulent sur son compte)
★ My heart's bleeding, can't you see ? avec Sullivan Phelps (Sullivan débarque en trombe chez Caël, qu'il tient pour responsable du départ de son fiancé. Caël le maîtrise et le calme en se montrant tendre. Il le laisse dormir chez lui.)
★ Time to face the truth avec les amis de Sully (Sully est au fond du trou suite à sa rupture avec son fiancé, ses amis sont là pour le consoler. Caël lui n'est jamais loin pour veiller sur son ex.)
★ Tel est pris qui croyait prendre avec Milaan Vogel (Caël surprend Milaan qui l'espionne, le piège et fait tout pour le mettre mal à l'aise)
★ Douches communes avec Sullivan Phelps (Sullivan arrive sous la douche alors que Caël en sort. Moment gênant. Premières excuses échangées depuis leur rupture. Baiser volé malgré un Sullivan fiancé. Ils s'aiment encore, c'est sûr)
★ Casser la croûte avec Niamh Walsh (Caël vient embêter Niamh pendant qu'elle mange, et finit par l'aider à sortir de la salle alors qu'elle fait un malaise, sûrement à bout d'écouter ses blagues et sa vantardise)
★ Sasha's birthday
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Re: Caël Muller ㄨ Blood and Love
Dim 26 Aoû 2018 - 18:10
EXTRAIT DU JOURNAL INTIME
Première fois que je prends une plume de façon volontaire, qui aurait cru qu’un jour je serai ce genre de mecs incapable de parler à cœur ouvert et préférant coucher mes pensées sur le papier ? Personne, et heureusement. Mais voilà, j’en suis à écrire ces putains de ligne. Et rien qu’en relisant déjà ces premiers mots je m’aperçois à quel point je suis ridicule. Où est passé le Caël viril, masculin, puissant et sanguin, fonçant bille en tête sans jamais penser aux conséquences ? Je ne sais pas s’il a disparu, je suis même persuadé qu’il est toujours là, mais les récents événements m’ont remué à un point que je n’imaginais pas possible. Il a fallu attendre que j’approche de la trentaine pour me rendre compte de tout ça. Je n’ai que très rarement pleuré dans toute mon existence, peut-être de rage étant gamin, quand avec Sasha on se coursait dans le jardin du domaine Muller et que ne voyant pas une branche je m’étalais de tout mon long dans les graviers, m’écorchant au passage. Des pleurs de rage, non de douleur, mais de rage d’être ainsi ridiculisé. Je n’ai jamais supporté que l’on me juge, et finalement à force de vouloir donner une certaine image de moi j’ai forcé les autres à me juger, à avoir une opinion de moi, mais l’opinion que je souhaitais. Rien ne vaut mieux que le contrôle non ? Alors voilà, j’ai décidé de contrôler l’image que je renvoyais. Je ne voulais pas être c genre d’adolescent niais et romantique, au cœur d’artichaut, les yeux larmoyant devant la première rupture. Non, je ne voulais pas, alors je me suis construit une carapace, épaisse et que je voulais impénétrable. Et je pense que c’est ce qui explique beaucoup de choses de la façon dont je réagis aujourd’hui. Pendant des années, je me suis évertué à tuer toute émotivité, tout sentimentalité. Je devais être sans cœur, car si je m’attachais je ne pouvais que souffrir, et ça je le refusais. J’avais déjà bien trop souffert du manque d’intérêt de nos parents pour nous. J’aimais mes frères et mes sœurs bien plus que nos parents ne l’avaient jamais fait. J’étais l’aîné, et même si je n’étais pas ce jeune homme adulte et responsable auquel on aurait pu s’attendre, je tiens à ma famille d’une puissance inimaginable. Bien souvent, je me suis bagarré avec d’autres élèves juste pour un regard de travers, et pas forcément à mon encontre non, il suffisait que Sha, mon bro, mon cousin, au sang différent mais mon jumeau d’âme et de cœur, que Sissi, ou même les plus petits Muller comme Ashley, ou même Kahlan soient attaqués pour que je réagisse au quart de tour. Au début, j’agissais même comme ça avec Lilas et Octave, avant qu’on ne s’éloigne. Est-ce que je regrette cet éloignement au sein même de notre famille ? Sûrement. Lilas est une peste, la pire des maladies qui aurait pu nous toucher, mais au fond, elle était ma sœur, et je savais très bien que si un jour quelqu’un s’en prenait à elle, il aurait affaire à moi. Elle l’ignorait, car nous nous détestons ouvertement, mais je ne rejetterai jamais mon sang. Jamais. Octave est une autre histoire, je ne l’ai jamais compris, je n’ai jamais su communiquer avec lui. Mais au final, est-ce que je peux prétendre pouvoir communiquer également avec les autres membres de ma famille ? Si cela avait été le cas, peut-être que j’aurai pu éviter tout ce qui est arrivé non ? Si j’avais été présent, si j’avais assumé mon rôle d’aîné, Sissi n’aurait jamais fait de tentative de suicide. Si elle avait su que j’étais là pour l’écouter, pour l’épauler, pour la défendre contre ses démons, elle aurait su qu’elle n’était pas seule à se battre. Je me souviens encore de l’émotion qui m’avait traversé à l’annonce de sa grossesse et de sa fausse-couche. Le ciel m’en était tombé sur la tête, pour ne pas parodier une de ces BD que Sully m’a fait découvrir. J’ai pleuré. Et cette fois-ci, pas de rage, mais de frustration, je m’en voulais royalement de ne pas avoir été là. Et pourtant ça n’avait pas suffi. J’avais failli la perdre. Elle et Sasha. Notre relation est très forte, et quand j’ai appris pour son accident, son overdose comme je l’appris plus tard, j’étais anéanti. Nous nous étions éloigné. Mais au final, n’était-ce pas moi qui m’étais éloigné de ma famille, inconsciemment, en cultivant cette image du Caël imperturbable, tout juste bon à draguer et à sauter sur tout ce qui bouge ? N’avais-je pas oublié de grandir, de devenir adulte ? C’est ce que je pense aujourd’hui. Je suis resté un adolescent dans mon cœur là où mon corps lui offrait une vision d’adulte. Je n’ai pas pris mes responsabilités comme je l’aurai du. Et ma famille en a pâti. J’aurais dû réagir avant. J’espère qu’il n’est pas trop tard. Alors voilà, maintenant, j’écris ces mots, et même si au début je me sentais bête et ridicule, désormais la plume glisse toute seule, et dire qu’en cours ça n’est jamais arrivé me fait doucement rire. Je pense qu’il est venu le temps pour moi de devenir un adulte. Et pour ça j’ai besoin d’écrire ce que je ressens.
J’ai toujours fui mes sentiments pour ne pas souffrir. Et la seule fois où j’ai véritablement ressenti de l’amour, j’en ai souffert, ce qui a confirmé ma thèse. Sullivan. Un prénom qui aurait pu être celui de n’importe quel homme passant dans mon lit, d’ailleurs c’est bien comme ça que tout a commencé. On s’était dragué, deux séducteurs que nous étions. Juste des coups d’un soir, ou alors on profiter de pauses entre les cours pour s’éclipser et prendre du bon temps. On ne se prenait pas la tête, on profitait de chaque moment pour juste prendre du plaisir. Puis, on a commencé à parler, à s’écouter, à se comprendre. Et à s’aimer. Je ne me souviens plus si j’ai un jour eu le courage de lui dire que je l’aimais. Sûrement pas. Trop de fierté, trop de lâcheté aussi. On est sorti ensemble plusieurs mois, et je m’en souviens comme si c’était hier. Nous nous entendions à merveille. Ma famille était au courant de cette relation, preuve de son importance pour moi. Nous partagions tout, il venait à l’appartement, on passait des soirées à parle, à rigoler, il me faisait découvrir des films moldus, il m’a même fait acheter une télé, si ce n’est pas le comble pour un Muller ça ! On était comme ça, sûrement trop niais, trop fragiles, mais on était bien à deux. A regarder des films le soir, dans une étreinte des plus romantiques, enfermés dans un cocon duquel je n’aurai jamais voulu sortir. On était épanouis. Oui voilà le terme précis, il me permettait d’exprimer tout ce que j’avais de meilleur en moi. Avec lui, je n’étais plus seulement ce goujat qui drague lourdement, non. J’étais devenu un Caël meilleur, plus attentionné, plus à l’écoute. Et j’avais tout fichu en l’air. Pourtant, encore aujourd’hui je me souviens de ces sensations délicieuses quand nous nous embrassions, je me souviens du souffle s’échappant de ses si douces lèvres pour glisser dans mon cou, me faisant tressaillir, de bonheur, de plaisir, d’accomplissement. Je me souviens de son air moqueur quand je pleurais silencieusement et en me cachant honteusement devant un film à l’eau de rose. Il me prenait alors dans ses bras, et je m’y abandonnais. Il était très tactile, et j’aimais ce toucher. Cette présence. Toutes ces sensations, je les ai retrouvées dernièrement et tout cela, ça me rappelle à quel point cela m’avait manqué. J’ai tout gâché. Comme d’habitude j’ai envie de dire. On aurait sûrement pu être très heureux ensemble encore des mois voire des années qui sait ? Peut-être m’aurait-il aidé à devenir un homme mature comme il l’était devenu ? Peut-être que ce mariage qui finalement a été annulé, il l’aurait eu avec moi, et non pas avec Othello ? Je n’ai jamais vraiment pensé au mariage, pour moi c’était une prison, mais aussi et surtout une peur. J’avais vu ce que le mariage avait fait de mes parents. Je ne voulais pas finir comme eux, c’était hors de question. Je n’aurai pas supporté que ma relation avec Sullivan devienne froide, sans émotion, sans éclat, sans passion. Mais si je n’avais pas fait cette erreur, peut-être aurai-je changer d’avis ? Personne ne pouvait le savoir. Mais au fond, je pense que ça ne m’aurait pas déplu. Mes parents l’auraient désapprouvé, c’est sûr, mais et si moi je l’avais voulu ? En écrivant ces mots, je ne peux m’empêcher d’imaginer, de penser à ce que ça aurait pu être, nous deux en smoking, avec un nœud papillon différent, devant l’autel, ma sœur et mon cousin à mes côtés, ses proches du sien, pour nous unir devant la communauté des sorciers… J’idéalise sûrement tout ça, cette idée d’un coucher de soleil en arrière-plan, dans un jardin où règnent les roses et l’amour. Une longue allée de pétales de roses rouge passion sur lesquelles nous aurions marché, entouré de rangées de chaises blanches, pour finalement prononcer nos vœux. Mais comment aurais-je pu voir ce rêve se réaliser ? C’était impossible, je le savais alors. Sasha n’aurait pas approuvé cette union. Il détestait Sullivan. Il n’aurait pu être mon témoin. Quoique… Est-ce qu’il aurait pu prendre sur lui pour moi ? Pour me soutenir, moi son bro ? Car au final, si j’ai rompu ave Sullivan, c’était juste pour Sasha. Uniquement lui. Par loyauté envers ma famille, j’avais préféré mettre fin à cette relation. Sullivan ne l’avait pas supporté. Nous nous étions disputé. J’avais prononcé des mots que je regrettais tous les jours depuis, sans jamais l’avouer. Ses mots m’avaient blessé. Et aujourd’hui, je sais que tout cela était bien trop beau. Je regrette je regrette d’avoir rompu, de l’avoir abandonné, alors qu’en fait je l’aimais. Non. En fait, je l’aime. Les mots sont dits, des mots que je ne prononcerai jamais. Il n’a plus besoin de moi, et même si nous sommes toujours de nouveau proches, il ne doit plus m’aimer. Je ne suis qu’une distraction de passage pour lui, avant de trouver mieux que moi. Alors à quoi bon ? A quoi bon lui dire ces trois mots si graves, s’il n’est pas prêt à les entendre et moi à les dire … Je vivrais avec ces regrets toute ma vie, mais les écrire au moins me soulage. Un peu.
Et puis il y a elle. Je ne l’ai pas vu arriver et pourtant, on se connait depuis longtemps maintenant, elle était à Poudlard comme moi. Puis elle est arrivée à Hungcalf. Comme moi. Et maintenant elle est partie. Sans moi. Pendant des années, nos relations ont été telles que tout rapprochement était inenvisageable. Réellement. Je veux dire, elle a toujours été présente quelque part, puis de plus en plus proche, comme une mauvaise conscience toujours prête à me mettre face à mon mauvais comportement. Et dire que c’est Sissi qui l’a fait rentrer dans la famille, au début je me demandais vraiment ce qu’elles pouvaient avoir en commun. J’ai même soupçonné un moment ma sœur de préférer la pêche plutôt que banane, c’est pour tout dire. Mais non, elles étaient tout simplement amies. Ou en tout cas je ne suis au courant que de ça. Je ne la supportais pas et cette inimitié était réciproque. J’étais tout ce qu’elle détestait et elle me tapait sur le système. Et puis au fil du temps, à force de joutes verbales et de confrontations, c’en est devenu un jeu. Un simple jeu, mais aux terribles conséquences. Je me rappelle quand tout a changé, ou en tout cas commencé à changer de mon côté. J’étais venu une fois de plus pour l’emmerder, dans la grande salle, après un entraînement de quidditch. Il m’arrivait parfois d’y traîner après les entraînements, avec la flemme intense de me faire à manger en rentrant ou même de prendre un plat à emporter. Au moins à Hung, il pouvait y avoir du divertissement, et j’en avais eu ce soir-là car à mon grand étonnement, celle que j’appelle Princesse était là elle aussi. Et je l’avais emmerdé. Et elle m’avait rendu la pareille. Mais elle n’était pas comme d’habitude, et à un moment, elle a eu une absence, un malaise ou je ne sais quoi. Je ne lui ai jamais demandé ce qu’il s’était vraiment passé ce soir-là, pourquoi elle avait eu ce moment de faiblesse, mais pour la première fois j’avais réussi à me comporter autrement que comme un connard avec elle. Je l’avais soutenu, aidé, prêté mon bras pour sortir dignement de la salle, sous l’excuse qu’elle accepta bien volontiers de faire croire à tous que Niamh était enfin tombée entre les griffes du méchant Caël. Ce n’était évidemment que du faux. Mais j’avais fait le chevalier servant. Pourquoi ? Je l’ignorais alors, tout comme j’ignorais pourquoi nous avions joué à ce jeu si dangereux au bal. Aux yeux de tous, nous avions joué au serpent et à la charmeuse de serpent. Mais était-ce vraiment un jeu ? Aujourd’hui je me pose la question. A quoi ça rimait sérieusement ? Et puis pourquoi m’étais-je ainsi énervé quand je l’ai vu embrasser l’autre étudiant au camp d’été ? J’avais agi comme le pire des cons cette fois-là, je le confesse. Je l’ai attaqué sans raison. Juste par jalousie et colère. Mais pourquoi de la jalousie ? Il n’y avait rien entre elle et moi, et rien n’était possible. N’est-ce pas ? C’était la meilleure amie de ma sœur, nous ne nous apprécions pas et on est bien incapables de communiquer. J’ai fait des pas vers elle pourtant. Pourquoi ? Je l’ignore, mais je l’ai fait. Et pourtant même cette dispute n’a entamé l’amélioration de notre relation. La preuve en est de nos récentes aventures. Bon d’accord, j’avoue que j’ai été un peu loin en lui faisant croire que nous avions couché ensemble, mais il fallait voir sa tête. Non, nous n’avions rien fait, et je suis certain que si elle l’apprenait elle m’arracherait la tête sans vergogne, comme ces putains de mantes religieuses, ça m’a toujours vérifié. Non nous n’avions rien fait. Je la respectais trop, bien trop. Quand je l’appelais princesse au début, c’était pour me moquer d’elle et de sa froideur. Aujourd’hui le sens a évolué. Car elle est précieuse. Je ne sais pas pourquoi mais au fond je me reconnais un peu en elle. J’ignore ses peurs mais elle ignore les miennes. C’est peut-être ça qui nous bloque. Mais pourtant quand j’ai vu ce goujat être insistant avec elle ce soir-là, j’ai accouru, le sang ne faisant qu’un tour. Je l’avais défendu, car elle le méritait. C’est ça qu’elle méritait : un vrai chevalier servant, un homme bien, avec des sentiments purs, pour la mettre en valeur. Pas d’un mec comme moi. Je suis inconscient, sans repère, sans but vraiment défini, on ne peut pas compter sur moi. C’est ce que tout le monde pense, ça doit bien être vrai non ? Il n’y a qu’à voir les récents événements dans ma famille, si j’avais été responsable, rien de tout cela ne serait arrivé. Non, rien ne peut se passer avec Niamh. Elle est trop bien pour moi, et jamais je n’aurai le courage de tenter une chose pareille, je suis sûr que la réponse serait une claque bien sentie, et ça s’arrêterait là. Et pourtant … Je pense qu’au fond, je l’apprécie bien. Je ne sais pas si je l’aime, mais j’aime ce qu’elle est. Sa façon de penser, de réfléchir, d’être là. La seule chose que j’ai fait cette fameuse nuit, alors qu’elle dormait, c’est observer son visage. C’est peut-être le seul moment où son masque est tombé, où elle avait l’air fragile. Je ne pouvais pas gâcher une telle douceur.
Non, je ne suis pas fait pour elle, tout comme je ne suis pas fait pur Sullivan. Pourtant, je les aime. A ma façon. Et l’amour fait mal, et il rend faible. Aurai-je le droit un jour d’être heureux ? D’être marié, fonder une famille, avec plein de petits Muller, que j’éduquerai avec bien plus d‘amour que mes parents ne m’ont donné. J’aimerai tellement qu’un jour je fasse sauter sur mes genoux mon fils ou ma fille, que je lui apprenne à voler sur un balai, que je l’accompagne à Poudlard, que je sois là pour lui comme personne n’a jamais été là pour moi. Qu’on soit là. Mais ai-je le droit d’un jour prétendre à un On ? Je dois sûrement me sacrifier pour que le reste de ma famille soit heureuse, c’est peut-être ça mon but, ma responsabilité. Je dois les protéger. Et m’oublier. N’est-ce pas ?
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Re: Caël Muller ㄨ Blood and Love
Jeu 29 Déc 2022 - 6:34
25/12/2022
Une famille unie au coin du feu
Noël est une fête bien particulière à mes yeux, ou en tout cas c’est une fête qui a pris des couleurs bien différentes les années passants. D’ordinaire, la fête de Noël était un moment rébarbatif où l’intégralité de la famille Muller se réunissait dans le manoir de la famille et où tous se retrouvaient, cousins, cousines, oncles, tantes et neveux, pour partager ce moment ensemble, mais ces réunions familiales étaient dénuées de toute chaleur, de toute convivialité et de toute joie. Il ne s’agissait que de réunions formelles, où les parents discutaient entre eux et où les enfants essayaient de rester dans la même pièce sans se livrer une guerre sans merci, car il y a toujours eu des inimités dans le clan Muller, des absences d’affection qui sont encore présentes aujourd’hui, et pourtant j’aurais aimé pouvoir vivre de vrais Noël avec cette joie si particulière que semblent vivre la plupart des familles ce jour-là. Mais j’en étais privé, tout comme mon enfance avait été privée d’amour et de présence affective. Aujourd’hui les choses étaient bien différentes, et je m’en rendais bien compte dans cette maison, si différente du manoir où j’avais grandi. Pour le réveillon de Noël, il n’était pas question d’un repas pompeux où chaque membre de la famille serait séparée de deux mètres à table non. Au contraire, la maison respirait l’ambiance de Noël, entre le sapin immense et généreux qui trônait dans la pièce principale, avec des décorations toutes plus colorées les unes que les autres, et surtout, surtout, la délicieuse odeur d’un repas convivial que Niamh avait préparé pour la famille. Notre famille. Nous ne fêtions le réveillon de Noël qu’entre nous, c’est-à-dire Niamh, Malachi (qui était avec nous pour Noël exceptionnellement, sa mère l’ayant pour Nouvel An), Liam et moi-même. Et Niamh avait cuisiné une bonne partie de l’après-midi, pendant que moi je m’occupais des enfants, car j’avais obtenu ma journée au ministère, avec la contrainte d’être d’astreinte le soir du réveillon du jour de l’an, mais il ne s’agissait que d’une astreinte, alors avec de la chance, je serai tranquille. Mais le soir du réveillon de Noël, je suis tranquille avec ma petite famille. J’ai revêtu mon pull de Noël, et je joue avec les garçons dans le salon devant la cheminée, tandis que je sens la délicieuse odeur de cuisine qui embaume la maison, et qui est engagé dans une lutte fatale contre l’odeur du sapin et du feu de cheminée, des odeurs qu’au final je ne peux qu’apprécier.
Je suis heureux, pour la première fois depuis mon enfance, de passer enfin un Noël comme j’en ai toujours rêvé. Et je profite de ces instants, car je sais que le lendemain sera moins drôle, nous sommes tous attendus chez mes parents pour le dîner de Noël… Un repas qui s’annonce guindé, tendu et avec des regards qui voudront dire bien plus de choses que des mots. Bien entendu, j’ai acheté des cadeaux pour toute ma famille, avec plus ou moins d’idées pour les uns et pour les autres, il est plus facile de trouver quoi offrir à Hélios ou Séléné qu’à Calliope ou Octave. Mais laissons à demain cette corvée, pour profiter de la soirée présente. Niamh finit par nous rejoindre dans le salon, et alors que les enfants ont leur jus de citrouille, nous nous régalons avec une biérraubeurre, une boisson réconfortante et simple, pas besoin de fioritures. La soirée s’annonce parfaite, on regarde les enfants jouer à deux tandis qu’on se fait des câlins dans le canapé, jusqu’à ce que finalement mon épouse finisse par se lever pour finir de préparer le dîner. Rien de pompeux, pas d’entrée d’ailleurs, mais elle a quand même cuisiné une dinde farcie, avec une purée de patates douces et des haricots verts, le tout agrémenté d’une sauce au sirop d’érable. Je me régale. Les enfants aussi d’ailleurs. Puis, tandis que Niamh change les enfants pour les mettre en pyjama, j’en profite pour m’éclipser et pour me déguiser en père Noël. Heureusement, les enfants sont trop petits pour me reconnaître. Quand j’apparais, j’ai le droit à des étoiles dans les yeux de Malachi, là où je sens un Liam fatigué et chafouin, qui se réfugie dans le cou de sa mère, comme s’il avait peur du père Noël.
Je dépose les cadeaux au pied du sapin afin de m’éclipser et de revenir quelques minutes plus tard sans le déguisement. Les garçons n’y ont vu que du feu, et j’ai le droit à un baiser de Niamh pour saluer ma performance. On laisse les enfants ouvrir un cadeau chacun avant de servir la bûche et de les mettre au lit. Pourtant, sous le sapin, il y a encore d’innombrables cadeaux, surtout pour les enfants, mais aussi pour Niamh et moi-même. Une fois couchés, Niamh et moi nous installons de nouveau dans le canapé, avec notre part de dessert, une bûche au chocolat totalement régressive, c’est une bûche pâtissière et j’adore la génoise roulée et la ganache au chocolat, j’ai la chance d’avoir épouser une femme qui se débrouille très bien en cuisine. Puis minuit finit par sonner, et on s’offre nos cadeaux respectifs. Pour Niamh, j’ai voulu faire les choses en grand, alors je lui ai offert une chaîne en or blanc, avec un médaillon qui s’ouvre en trois et dans lequel il y a une photo de Liam, Malachi et moi-même, pour qu’elle nous ait tout le temps près de son cœur. Je tenais à lui faire ce cadeau, car grâce à elle j’ai enfin une vraie famille. Mais comme j’ai voulu la gâter, ce n’est pas tout, je lui ai également offert des places pour le dernier ballet de la compagnie de danse qu’elle préfère et qui se tient à Londres, ainsi que le tout dernier téléphone portable. Je me suis entièrement fier aux conseils du vendeur, car je n’y connais rien et ces miroirs parlants sont trop étranges pour moi. Elle semble ravie, même si elle râle quelques minutes comme quoi j’ai fait des folies. Mais ça me fait plaisir d’en faire pour elle.
A son tour, elle m’offre ses cadeaux : une magnifique montre qui indique non pas seulement l’heure mais également la position des membres de la famille (imaginez la pendule des Weasley mais en version montre de luxe), ainsi que la biographie d’un joueur de quidditch que j’aime beaucoup, dédicacé. Ce Noël est tout bonnement parfait, car il est passé en famille, et je ne m’en lasse pas. On finit par aller se coucher, enfin par se mettre au lit, car le lendemain nous allons devoir nous lever tôt pour préparer les enfants et leur mettre une belle tenue pour satisfaire aux exigences des Muller. Niamh n’est pas ravi d’aller dans ma famille, je le sais, mais elle fait l’effort pour le repas de Noël et je lui en suis reconnaissante. C’est l’esprit rempli de ces souvenirs que je m’endors ainsi peu après une heure du matin dans la nuit du 24 au 25 décembre. Ce sommeil lui-même sera peuplé de mes envies pour l’année à venir, et je dois avouer que cette nuit là ce dont je rêve c’est de ma femme, enceinte, que je conduis à l’hôpital pour mettre au monde notre deuxième enfant… Un rêve prémonitoire ou simplement une envie profonde ancrée en moi d’agrandir cette famille que j’aime tant et pour laquelle je serai prêt à mourir ?
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Re: Caël Muller ㄨ Blood and Love
Mar 22 Oct 2024 - 18:15
Eté 2024
La dépression
J’avais rarement été aussi anxieux, pourtant, je le sais, c’était la meilleure solution à prendre. J’en avais longuement parlé, avec @Diane de Cornouiller par exemple, mais aussi avec Sasha ou même Scylla, et la conclusion était toujours la même. Pourtant je n’étais pas à l’aise avec cette idée, j’ai toujours fait partie d’un monde où la santé mentale n’était pas la priorité, il n’y a qu’à voir mes déglingués de cousin pour en avoir la preuve, toute personne normalement constituée n’aurait jamais laissé @Caliban Muller en liberté par exemple, ou même certains de mes frères et sœurs, comme Octave. Pourtant, la situation que je vivais avec Niamh était insoutenable, et ce depuis des mois. Depuis sa disparition en fait, depuis qu’elle était brusquement partie voir son frère et qu’elle était revenue métamorphosée. Je ne savais pas quoi en penser, et pendant un moment j’ai cru que j’étais en faute. Même si au fond je savais que je n’étais coupable de rien, il fallait se rendre à l’évidence, elle était différente, avec moi, mais aussi avec notre fils Liam. Lui aussi sentait que sa mère n’était plus la même. La plupart du temps, son regard semblait perdu dans une dimension à laquelle je n’avais pas accès. Le reste du temps, elle le passait dans sa salle de gymnastique, torturant son corps dans de multiples exercices de ballet aérien. Elle semblait parfois épuisée, et ses sourires étaient devenues trop peu fréquents. J’avais donc pris la décision de lui en parler, la communication ne pouvait que nous faire du bien, et pourtant, cela ne nous servit pas tant que cela. Je remarquais qu’elle était fermée, elle essayait de parler mais elle n’y parvenait pas, comme si quelque chose la bloquait. Alors, à défaut de réussir à la faire parler, j’avais pris la décision de l’emmener chez un spécialiste, un psychomage qui m’avait été conseillé par ma sœur. Niamh s’était moqué de moi quand je lui avais fait cette proposition, mais rapidement j’avais vu une tristesse dans ses yeux, me révélant qu’au fond c’était bel et bien nécessaire.
Et désormais je me tenais là, me rongeant les sangs tandis que mon épouse était dans le cabinet du psychomage. L’attente était interminable, cela faisait bientôt une heure qu’elle y était, et je n’avais aucun moyen de savoir comment cela se passait. Certes, j’aurais pu l’accompagner, mais le médecin avait été clair : si le blocage était réellement lié à moi, ma présence ne ferait qu’empirer les choses. Puis, enfin, le psychomage était réapparu sur le pas de la porte. Et m’avait invité à entrer. Puis nous avions discuté. Niamh semblait une fois de plus absente, mais le psychomage m’éclaira rapidement sur la situation.
- M. Muller, nous devons parler de la situation de votre épouse. C'est bien plus compliqué que ce que j'aurais pu penser, son esprit a été touché de façon magique.
- De façon magique ? Mais comment ça ?
- Dit autrement, une partie de sa mémoire a été effacée, par la magie, ce qui rend périlleux tout retour de souvenir, et un verrou a été appliqué. C'est assez subtil et j'ai failli passer à côté, mais elle va avoir besoin de soins. Non pas pour guérir, mais pour dépasser ce verrou et reprendre une vie normale.
L’esprit de Niamh était bloqué. Par un verrou magique, et il n’avait pour l’instant réussi à commencer à le percevoir. Il faudrait de longues semaines de thérapie pour parvenir à un résultat. Une chose était sûre : elle ne s’était pas faite ça toute seule. Sinon il n’aurait pas tenu aussi longtemps. Les sortilèges sont toujours moins efficaces quand on se les applique. Il y avait donc une personne, dans la nature, qui était à l’origine de ce verrou. Mes poings s’étaient fermés immédiatement en apprenant cette nouvelle. Le psychomage ne me révélerait que plusieurs semaines plus tard la nature du problème : Niamh avait été violentée psychologiquement, de manière intense. Et le coupable avait couvert ses traces en effaçant sa mémoire et en l’empêchant d’y recourir. Malheureusement, la magie avait ses limites et le psychomage ne pouvait rien faire de plus. Le coupable resterait dans la nature. Mais au moins désormais Niamh allait mieux. Ou en tout cas, elle était sur la bonne voie.
Quand j’avais appris la nouvelle, la première chose que j’avais fait, les premières nuits suivant l’annonce, avait été de parcourir les rues d’Inverness à la recherche de réponses. En vain. C’était bien trop éloigné, et je n’étais même pas sûr que cela se soit passé ici. Plus d’une nuit, j’étais rentré avec les jointures de la main en sang, après m’être battu avec un mur récalcitrant. Niamh le voyait, et je voyais que ça la blessait. Au bout de quelques semaines, j’ai arrêté. Mais je m’en voulais. Je m’en voulais de n’avoir pas su la protéger, et qu’elle ait subi toute cette torture mentale. Pourtant, le psychomage me demandait désormais d’assister à toutes les séances, pour elle, mais aussi pour moi. Car il disait que j’avais besoin d’être accompagné dans la douleur. Ce n’était pas une douleur normale, et je ne devais pas me sentir coupable. Je n’aurais rien pu faire, et la personne ayant fait ça aurait sûrement pu s’en prendre à moi également, ou à notre fils. Nous avions ainsi passé l’été entier à suivre ces séances hebdomadaires, plus de trois séances par semaine. Une fois, pour me faire rire, Sasha me sortit que grâce à moi le psychomage allait pouvoir partir en retraite plus tôt. Je riais certes, mais d’un faible sourire. Car le médecin avait raison. La situation était en train de détruire mon mental. La culpabilité alourdissait ma charge mentale. Je ne parvenais plus à rire, ni à sourire. Même aux blagues nulles d’@Emmy Robinson ou à l’humeur vagabonde de @Lewis Barghest . Heureusement, j’étais bien entouré. Ma famille, mes amis, ils étaient tous là, et chacun prenait sa part dans ce difficile processus. Mais un soir, alors que je broyais du noir avec un énième verre de whisky pur feu, Sasha me prit à part et me conseilla de partir. Prendre des congés, et partir avec Niamh et les enfants loin d’ici, pour prendre des vacances. Peut-être, disait-il, cela nous ferait du bien. Peut-être que cela permettrait à notre famille de se reconstruire, de ne plus broyer du noir. Nous devions nous changer les idées, et l’Ecosse n’était pas forcément le meilleur lieu pour cela. A fortiori si Niamh avait été agressée ici. C’est donc dans ce contexte que je nous avais réservé, la première quinzaine de septembre, deux semaines en Grèce. Plus spécifiquement sur une petite île entre Paros et Naxos, chez l’un de mes cousins, du côté de ma mère. Il y possédait une grande villa et m’avait dit que j’étais le bienvenu. Un peu de soleil nous ferait du bien disait-il.
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- Gabriele de LucaADMIN – wild bear free heart
- » parchemins postés : 1861
» miroir du riséd : Tom Holland
» crédits : itsamooncalf
» multinick : Margaret, Jules et Verena
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Options : Vol-Dragonologie
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Re: Caël Muller ㄨ Blood and Love
Mer 23 Oct 2024 - 11:53
Septembre 2024
La Grèce
Le soleil. Il fallait avouer que l’idée de Sasha avait été la bonne, et nous avions été formidablement accueillis par mon cousin, Loukas. Je ne pensais pas que je me serais autant plu ici, mais il fallait dire que la villa de Loukas était vraiment formidable, un immense villa de type grec, avec des colonnes, des murs d’un blanc pur, une piscine et surtout la villa surplombait la mer et la vue était magique. Même si les premiers jours avaient été une véritable épreuve pour moi, car je n’étais plus habitué à me détendre depuis plusieurs mois, enchaînant les missions, l’éducation de mes fils et les séances de psychomagie, le climat hellénique me fut extrêmement bénéfique. Et surtout, je voyais qu’il l’était également pour Niamh. Elle retrouvait enfin le sourire, ce qui me le redonnait à mon tour. Je pouvais voir, alors que nous nous reposions avec un cocktail de fruits frais sur la terrasse de la villa avec Loukas et Niké son épouse, devant un coucher de soleil somptueux, un sourire apparaître sur les lèvres de celle que j’aimais tant. Nos esprits étaient enfin sereins. Et plus que tout, je voyais que Liam se plaisait ici. Exceptionnellement, j’avais obtenu de Rose qu’elle accepte de me laisser la garde de Malachi pendant les deux semaines où nous étions en vacances en Grèce, car je voulais profiter de ma famille. Et c’est ce que j’ai fait. Nos journées étaient idylliques. Le matin, nous prenions le petit déjeuner sur la terrasse, avec mon cousin et son épouse, qui attendait un heureux évènement. Je voyais souvent ce cousin quand j’étais plus jeune, ma mère étant sa marraine directe. Et la branche grecque de la famille était beaucoup moins stricte que la branche britannique, ici il n’y avait pas ce conservatisme qui empestait dans le manoir Muller. Certes, Loukas était également un sang-pur, comme ses parents ou son épouse, mais cela n’était pas vue comme une fin en soi ni une idéologie aussi radicale que celle de PURE. Non, ici, l’ambiance était bonne enfant, comme si tous nos tracas avaient disparu. La matinée, après le petit-déjeuner – je n’avais jamais autant mangé de yaourt grec, que j’agrémentais de miel et de fruits secs, me changeant radicalement du traditionnel café noir que je prenais en Grande-Bretagne – je passais du temps avec mes garçons. A la piscine principalement, ils adoraient nager, et nous nous amusions comme des fous, tandis que Niamh se reposait sur un bain de soleil, en train de lire ou tout simplement en train de nous regarder nous amuser. Je ne sais pas si c’est le fait d’avoir changé d’atmosphère ou le fait de voir le bonheur de notre famille, mais son humeur changea considérablement. Le voile de tristesse et de souffrance qui avaient couvert ses yeux pendant des semaines et des mois avait disparu, pour laisser place à un sourire constant. Parfois, elle nous rejoignait dans l’eau. C’était la vie de famille dont j’avais toujours rêvé sans jamais oser l’espérer. Comme s’il avait fallu que je quitte l’Ecosse pour m’en apercevoir. Les journées étaient vraiment reposantes. Pendant la sieste des garçons, j’en profitais pour me promener avec Niamh, nous nous baladions sur le bord de mer, et elle me laissa même l’emmener sur mon balai une fois ou deux pour voguer au-dessus de l’eau. Alors même que d’ordinaire elle détestait ça. Il fallait dire que la Méditerranée n’avait rien de commun avec le Loch Ness près de notre maison. Ici, tout était plus simple. Une journée, Niké s’occupa même des garçons pour nous laisser passer la journée en amoureux. C’était la plus belle journée que je vivais avec Niamh depuis des mois. Nous l’avions passé sur l’île de Santorin, au sein des moldus. La journée avait été constellée de visites, de boutiques, de restaurants et de repos. C’était parfait.
Mon propre rythme avait changé, j’avais ainsi troqué les murs des rues sombres d’Inverness pour le sac de frappe de la salle de sport de mon cousin. Car oui, je faisais beaucoup de sport ici aussi, c’est une des choses que je partageais avec Loukas, et ces vacances me permirent de nager en pleine mer, de faire de la course à pied et un peu de boxe. Avec Niamh, c’était comme une seconde lune de miel, notre vie intime qui avait été mis sur pause pendant des mois reprenait enfin un cours normal, et s’il n’y avait pas eu les enfants pour nous déranger, je pense que nous aurions passés de trop nombreuses matinées sous les draps. Ces vacances en Grèce étaient vraiment idylliques, et on pouvait le dire, nous étions littéralement tombés amoureux de l’ambiance des îles grecques. De plus, retrouver mon cousin me faisait du bien, et je n’avais pas manqué d’envoyer un hibou à Sasha pour lui dire que la prochaine fois, il faudrait qu’il vienne avec nous et ses enfants. Loin de la toxicité de nos parents, c’était primordial. Et en rigolant, je lui faisais remarquer que ça ne lui ferait pas de mal de se remettre au sport, comme s’il s’était un peu empâté depuis qu’il avait dépassé la trentaine. Il fallait dire que moi-même je me rapprochais dangereusement des trente-cinq ans. C’est peut-être ce qui avait motivé cette discussion et cette décision, la veille de notre départ.
- Dis-moi ma princesse, tu as apprécié ce séjour en Grèce ?
- Je ne pensais pas que ce serait aussi simple mais … oui. Cela faisait des mois que je ne m’étais pas senti aussi sereine. Il doit y avoir de la magie dans l’air, je suis sûr que c’est ton cousin le responsable, tout a l’air parfait ici.
- Je suis d’accord avec toi, parfait…
- Tu as l’air soucieux ?
- Pas soucieux non, mais, je réfléchis… Est-ce qu’Inverness te manque ? Je veux dire, as-tu pensé une seule fois à Inverness depuis que nous sommes ici ?
- J’y ai pensé oui, bien sûr. Il y a la crèche après tout, et puis ton travail à Londres.
- Mais à part le travail ?
- J’aime bien notre maison, et la proximité avec le Loch. Même si…
- Dis-moi.
- J’ai peur de retomber dans ma mélancolie là-bas. Ca me rappelle des choses pas très saines.
- J’ai une proposition à te faire. J’y pense depuis ce matin et j’en ai parlé à Loukas. Est-ce que tu aimerais que l’on déménage ? Je veux dire, on pourrait recommencer à zéro ici ! Loukas m’a dit qu’il y avait une villa pas très loin qui était en vente, à rénover. On pourrait l’acheter, et la décorer à notre goût. Toi, tu pourrais ouvrir une crèche ici, ou te replonger dans ta carrière artistique. Et moi, je peux postuler au Bureau des Aurors du Ministère de la magie grec. Loukas connait bien le directeur du bureau, ils ont déjà travaillé ensemble (Loukas étant procureur). On peut tout recommencer à zéro. Ici.
- Tu es sérieux ?
- Pourquoi ne le serais-je pas ? Après tout, Aedan vit loin d’Inverness. Tout comme Scylla de mon côté, et même Sasha. Et puis nous pourrons quand même les voir souvent, le portoloin ça existe. Ma priorité c’est notre famille. Ce ne sont pas mes parents qui vont me manquer !
-Je suppose que c’est quelque chose d’envisageable.
Le changement faisait peur, c’était certain. Mais ce soir-là, nous avions discuté toute la nuit de cette possibilité. Alors que la lune était haute dans le ciel, une certitude était née. Nous avions un nouveau projet. Recommencer notre vie ici, en Grèce.
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Re: Caël Muller ㄨ Blood and Love
Mer 23 Oct 2024 - 12:37
Octobre 2024
Le renouveau
Il y avait eu des rires, des larmes et des câlins. Nous avions pris notre décision, et désormais j’étais pressé de mettre ce projet à exécution. Je ne voulais pas traîner. Bien sûr, j’ai eu une longue discussion avec Rose, car cela allait chambouler la garde de Malachi. Nous ne voulions pas perturber son rythme, alors pour éviter qu’il ne soit obligé de changer d’univers toutes les semaines, nous avons convenu après d’âpres négociations qu’il viendrait en Grèce avec nous l’entièreté des vacances scolaires, sauf à Noël ou cela serait divisé en deux. Je le verrai moins, c’est vrai, mais je ne voulais pas perturber son enfance. Notre situation à sa mère et moi était déjà assez difficile comme ça. Bien entendu, nous avons aussi convenu qu’il pourrait venir aussi souvent qu’il le voulait, et disons-le clairement, la Grèce, ça lui changerait la vie. L’annoncer au bureau des Aurors ne fut pas une mince affaire, j’étais un élément apprécié, malgré mon côté insubordonné et parfois encore un peu trop tapageur, mais j’avais une bonne pédagogie avec les nouveaux. Mais ils respectèrent mon choix, et me laissèrent partir, j’eus même le droit à une lettre de recommandation du directeur du Bureau des Aurors, pour inciter très fortement son homologue grec à me faire confiance. Je lui étais reconnaissant. Niamh de son côté abandonna son travail au Lovingblow et trouva une remplaçante pour Citrons et Papillons, ne souhaitant pas la disparition de la crèche. Mais aujourd’hui, c’était le moment de tourner la page, pour elle comme pour moi. La seule décision que nous avions prise était de ne pas vendre la maison près du Loch, nous la mettions en location, rien ne nous interdirait un jour de revenir ici après tout. C’était beaucoup plus simple comme ça. Et puis, nous y avions tous nos souvenirs. La maison devait vivre mais elle tenait à cœur à Niamh, alors c’était la meilleure solution. Le plus dur ne fut pas le professionnel ou le matériel. Loukas nous hébergerait le temps que les travaux de la villa voisine soient terminés, nous devions la visiter à la fin du mois pour conclure la vente. Mes parents bien entendu s’opposèrent à notre déménagement, arguant qu’ils avaient un droit sur leur petit-fils. La confrontation fut rude, mais je tins bon, dans le sens où je me suis retenu d’en venir aux mains avec mon père. Ma mère elle était plus confiante, après tout elle connaissait bien Loukas et estimait son épouse qui était de bonne naissance. Elle nous avertit même qu’elle allait envoyer quelques hiboux en Grèce dans ses contacts pour que nous soyons intégrés dans la bonne société, car c’était important pour les Muller. Je soupirais mais je savais que cela partait d’une bonne intention – et puis je n’avais pas le choix, elle avait beau le prendre avec facilité, elle n’en restait pas moins intransigeante et son regard ne laissait guère la place au choix.
Non le plus dur ne fut pas la famille – mes parents à part, il n’y avait pas grand monde que je regretterais, à part Scylla, Sasha ou encore Hélios, on ne pouvait pas dire que j’allais regretter Octave, @Caliban Muller encore moins, et mes rapports avec @Calliope Muller étaient trop compliqués pour pouvoir parler d’un regret. Mais elle allait me manquer aussi, d’une certaine façon. De toute façon, nous ne leur laissions pas le choix. Pour les premiers néanmoins, je ne leur dis pas adieu trop vite, car ils nous aidèrent à faire les cartons dans la maison, un convoi de cheval ailé attendant devant la porte pour tout emmener. C’était l’occasion de passer une dernière journée avec ceux qui nous étaient les plus proches. Ainsi, Sasha était venu, mais aussi Scylla et son époux Thomas le semi-vampire. Il y avait aussi Hélios, qui heureusement pour nous était venu sans Verena (non pas que je ne l’apprécie pas, mais l’atmosphère était malsaine quand elle était là). Il y avait aussi @Emmy Robinson bien entendu, ou encore Duncan. Ce dernier avait retenu ses larmes jusqu’à la fin, avant de craquer. Il n’en manquait qu’un au final : le dernier mousquetaire, Oswald… Avec Sasha et Emmy, nous pensions souvent à lui, mais le jour du déménagement, son absence se fit cruellement remarquer. Même Sullivan passa rapidement faire un coucou. Nous avions fini la journée de la meilleure des façons : par une dernière fête. Certes, il ne restait plus grand-chose chez nous, alors nous l’avions fait chez Sasha, et j’avais payé ma tournée. Voir tous mes proches réunis ainsi m’avait ému aux larmes, alors que je voulais toujours passer pour un dur. J’allais d’ailleurs trinquer quand Sasha fit une remarque à Niamh. Je savais qu’elle n’était pas particulièrement fan de la biérraubeurre, mais elle avait pris un panaché. Je ne l’avais pas remarqué, mais mon cousin, oui. Un regard, et j’avais tout compris. Reposant immédiatement ma chope, j’avais pris mon épouse dans mes bras et elle avait dû lutter pour s’extirper dans mon étreinte et enfin parler et respirer. Elle était enceinte. Ce n'était pas prévu, mais c’était arrivé comme ça, sans crier gare. Suite à sa dernière grossesse, nous pensions qu’elle ne pourrait plus en avoir, elle était fragile. Pourtant, un miracle venait d’avoir lieu. Et d’après ce que je comprenais, la conception avait eu lieu en Grèce. J’étais l’homme le plus heureux du monde, comment mieux recommencer à zéro qu’avec un nouvel enfant ? C’est ainsi que s’était terminée cette journée du grand départ : des câlins, des promesses de venir les voir souvent et qu’ils étaient les bienvenus chez nous car nous aurions plein de chambres d’amis, des larmes et des rires. Mais surtout de la joie. Beaucoup de joie partagée.
Quelques mois plus tard, la fine équipe fut en effet invitée dans la villa fraîchement rénovée des Muller-Walsh. L’occasion de fêter la naissance de la petite
Ceci est la fin du personnage de Caël Muller...