- Cataleya BlackthornFirefly ✩ My wings eclipse the sun
- » parchemins postés : 1280
» miroir du riséd : Abigail Cowen
» crédits : @Meloria
» multinick : Vasile Velkan
» âge : 25 ans (15 février)
» situation : Dévastée.
» nature du sang : Pur
» particularité : Animagus chien (Malinois)
» année d'études : 10ième
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ Médicomagie Appliquée ; Potion; Sortilèges.ㅡ options facultatives :▣ DCFM, Étude des Runes.
» profession : Résidente à sainte Mangouste, service pathologie des sortilèges
» gallions sous la cape : 4278
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Cataleya Blackthorn ㄨ De l'Art de la soustraction.
Lun 22 Aoû 2022 - 21:59
UC.
- Cataleya BlackthornFirefly ✩ My wings eclipse the sun
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Re: Cataleya Blackthorn ㄨ De l'Art de la soustraction.
Mar 13 Sep 2022 - 21:56
Timeline
★ 15 février 1998 – Naissance de Cataleya à Madrid
★ 21 juin 2002 – Adoption par les Blackthorn
★ 14 décembre 2011 – Décès d'Eleanor. La magie de Cataleya devient erratique.
★ 2014 – Flirt innocent avec Cillian (nom à définir) jusqu'à sa mort provoqué par Aloysius Blackthorn en Janvier 2015.
★ 2015 – Cataleya entame le processus d'Animagus à la mort de Cillian
★ 1er septembre 2016 – Cataleya intègre Hungalf, les lufkin ainsi que les nymphes.
★ 2018 – Cataleya intègre les capes noires.
★ Juillet 2022 – Retour de James au manoir familial en échange de la rupture des fiançailles qui l'unissait à Cataleya.
★ Décembre 2022 – Agression de Cataleya par Eliott Blackthorn. Elle est oublietée.
★ 3 janvier 2023 – Charlie se fait mordre en mission et devient un loup garou.
★ 5 février 2023 – Rupture officielle entre Cataleya et James.
★ 7 mars 2023 – Agression de Cataleya par un Jolan Wauter en proie à sa lycantropie. Elle parvient à le capturer et survivre à sa nuit grâce à l'aide de Arthur.
★ Avril 2023 – Mise en couple avec Miguel Pajares à la suite de la célébration des licornes.
★ 1er aout 2023 – Cataleya est répudiée par sa mère et subit un maléfice de la langue-morte. Son elfe est tué.
★ 21 Décembre 2023 – Cataleya retourne vivre au manoir familial pour récupérer sa voix. Fiançailles avec Miguel, secrètement glissé sous le couvert des étoiles.
★ 12 Mai 2024 – Rencontre avec Fernando Villanueva, son père biologique. Elle apprend qu'elle et Miguel sont cousins.
★ 14 Mai 2024 – Début du procès de Jolan. Rupture de Cataleya et Miguel.
★ 18 Avril jusqu'au 11 Juin 2024 Tentative de suicide et hospitalisation à Ste Mangouste.
★ 31 Aout 2024 Rupture familiale. Ses parents lui coupe les vivres quand elle rompt ses fiançailles avec Marius Bonnamy.
★ 1 Septembre 2024 Piercing à l'oreille droite. Tatouage au poignet gauche par Cameron.
★ Septembre 2024 – Cataleya quitte les Nymphes pour faire ses premiers pas chez les duellistes. Elle quitte officiellement Ste Marie pour Ste Mangouste et travaille de fait en corrélation avec la brigade de régulation des loups garou en prenant en charge les suivi pré et post Pleine lune de certain des loups recensés.
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Re: Cataleya Blackthorn ㄨ De l'Art de la soustraction.
Mar 13 Sep 2022 - 22:20
★ What's going on ? • Manoir Blackthorn • ft. Blackthorn Juliet (Terminé)
☆ Retour de James au manoir familial. En échange, Cataleya se doit de trouver un nouveau fiancé pour honorer le marché passé avec sa mère.
★ Back to where you belong • Manoir Blackthorn • ft. Blackthorn James (Terminé)
★ Tea for two • La moufette enchantée • ft. Leroy Maximilien ; Blackthorn James (Terminé)
★ Two steps behind • Inverness city • ft. Batthyány Arthur (Terminé)
☆ Début des négociations Blackthorn-Bonnamy en vue des fiançailles de Maxence et Cataleya.
★ Night Talk • Manoir Blackthorn • ft. Blackthorn Victoria (En cours)
★ Butterbeer • La Taverne du troll • ft. Bonnamy Marius (En cours)
★ Can I have a smile • Inverness Marina • ft. Pajares Miguel (Terminé)
★ Fais de moi ta plus belle insomnie • Manoir Blackthorn • ft. Blackthorn James (Terminé)
★ En cavale • Inverness City • ft. Melnikov Irina (En cours)
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Re: Cataleya Blackthorn ㄨ De l'Art de la soustraction.
Dim 6 Nov 2022 - 14:08
☆ Première Rencontre avec Charles Leroy et Maxence Bonnamy Début Octobre.
★ Le premier de nous deux qui rira aura une tapette • Myrddin Wyllt District la nuit • ft. Mora Wyatt (En cours)
★ We only have what we give • Le hall d'entrée • ft. De Launay Holly (Terminé)
★ Run forrest, run • Inverness city • ft. Leroy Maximilien (En cours)
☆ Baguette brisée suite a son escapade en forêt avec Maximilien ; si elle se sait incapable de réparer les dégâts, elle peine à s'en séparer et garde le plus gros des éclats avec elle pour le changer en pendentif.Le reste sera enterré sous son parterre de rosier.
☆ Obtention de sa nouvelle baguette ; saule, crin de licorne.
★ Cours potion #1 • Salle de potion • ft. Les gens (En cours)
☆
★ (Brève apparition) • Taverne du troll • ft. Cooper Elio, Wauters Jolan (+ Wyatt et Cat)
★ very embarrassed blondie • Moufette enchantée • ft. Blackthorn Juliet (En cours)
★ Cours Sortilège • Hungcalf • ft. des gens (En cours)
★ Song of storms and flames • Chez Arthur • ft. Batthyány Arthur (En cours)
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Re: Cataleya Blackthorn ㄨ De l'Art de la soustraction.
Lun 7 Nov 2022 - 17:10
★ Ame en peine • Styx • ft. Waulters Jolan (En cours)
★ De passage en Angleterre • Manoir • ft. Blackthorn Eliott (Terminé)
☆14/12. Anniversaire de la mort de Baby. Découverte de la tromperie de James.
☆ Fête de trop • Taverne du troll • ft. Wyatt & James (En cours)
☆ This Hell • WHAT IF • ft. Ofélia (En cours)
★ Break my Heart• Chez Mig • ft. Pajares Miguel (Terminé)
★ Rp Nouvel an • Cochon à plumes • ft. Event (En cours)
★ En aparté • Cochon à plumes • ft.James (terminé)
★ skunk drunk • Cochon à plumes • ft. Drummond Peter
★ Loterie. Yule's Brides • Manoir • ft. Colacino Dalia (En cours)
☆ Fuite du manoir
★A little Wicked • Yard Manor • ft. Lacroix Ethan
★ Villainous kitty queen • Yard Manor • ft.Madrigal Ofélia
★Loterie. Fly away, firefly • Terrain quidditch • ft.Pajares Alba
☆ Dispute & Rupture officielle entre Cat et James le 05/02/2023
★Bad blood • Hung • ft. Leroy Maximilien
★ Like father, like daughter • Chez Arthur • ft.Batthyány Arthur
★ books are wisdom • Hung • ft.Ricci Vincenzo
★ Good 4 U • Hung • ft.Pajares Miguel
★ Un-break my heart • Hung • ft.Leroy Maximillien
★ Nowhere to run • chez Irina • ft.Melnikov Irina
★ Office underwood • Manoir Blackthorn • ft.Team Blackthorn
★ I'm a mess • Yard Manor • ft.Blackthorn Juliet
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Re: Cataleya Blackthorn ㄨ De l'Art de la soustraction.
Mer 1 Mar 2023 - 23:36
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Re: Cataleya Blackthorn ㄨ De l'Art de la soustraction.
Mer 1 Mar 2023 - 23:48
14/02/2023
Yard Manor
Yard Manor
Roulée en boule sous un épais plaid où venait se découper quelques étranges motifs de cerfs, Cataleya s’agitait. Glapissait de temps à autre sous la griffe de cauchemars si récurrents qu’elle viendrait à croire qu’il s’agissait d’un avenir prophétique qui cherchait à s’inscrire sous le brouillard nébuleux de ses songes. Si le pied tape une nouvelle fois dans le vide et que le le corps se contorsionne de toute part, quelque chose l’arrache brutalement à sa torpeur pour plaquer ses iris anxieuses sur les portes de sa demeure. Closes, si ce n’était scellées, les enchantements posés semblaient en tout point impeccable. Autrement dit, rien ni personne n’avait pu s'infiltrer par delà les épais murs de Yard Manor.
Le souffle court pourtant, la lufkin tente désespérément de rationaliser ce qui pulse sous ses seins mais peine à rester couchée. Non, le besoin de s’assurer qu’aucun monstre ne rôde là dehors lui tord l’estomac alors, drapé de son plaid et le regard usé par les le manque de sommeil, c’est tout doucement que la jeune femme se hisse sur le plan de travail de la cuisine et se calle contre la vitre qui donne sur le jardin. Les genoux se ramènent doucement contre son cœur et la peau de son poignet se pince frénétiquement entre ses griffes. Rien, évidemment, pourtant si la tête s’abandonne pleinement contre le mur, force est de constater que la Blackthorn n’en est pas moins inquiète alors, pleinement las, ses doigts court entre couteaux et marmites pour se saisir du portable qui charge plus loin.
Les contacts filent rapidement sous la lumière trop vive que lui crache son portable mais l’index ne s’arrête sur aucun d’entre eux, quand bien même elle réitère l’opération plusieurs fois. Le regard se plisse pour s’acclimater à la pollution lumineuse, le dos glisse un peu pour trouver une position absolument pas convenable pour une jeune fille de son rang, mais l’objet perd tout intérêt lorsque Cataleya réalise le paradoxe qui la tient ; elle ne veut désespérément pas rester seule, mais aucun des noms que lui propose l’objet ne la convainc réellement.
La tête se révulse un peu en arrière et cogne le mur dans une grimace disgracieuse. Elle enverrait bien un message à James pour lui demander de veiller ses nuits sachant pertinemment qu’il accourait en quelques minutes mais .. Non. Le cœur se serre encore trop fort, et l’esprit sait que ce serait définitivement malsain. Autant pour lui que pour elle. Alors, mollement le regard traîne le long de la cuisine, accueille le miaulement de l’énorme chat gris que lui avait offert Kaiden, conscient qu’elle ne savait définitivement pas vivre seule. S’il n’avait pas tourné le geste de cette façon, la démarche était criante, pourtant Cataleya ne s’en était pas offusquée. C’était sans doute là le signe le plus évident que, oui, elle avait définitivement besoin de compagnie.
La jambe se décale un peu pour laisser à Pattypan la place de se réceptionner, et les mains l'agrippe machinalement lorsqu’il parvient maladroitement à se hisser là, à ses côtés.
-Qu’en penses-tu Lord Pattypan squash ? Maman sombre dans la folie ?
Elle parle à un chat qui l’observe avec de grand yeux de hibou, forcément qu’elle virait folle. Le visage s’enfouit un instant dans le pelage gris perle du félin lorsqu’elle le ramène tout contre elle, mais l'œil accroche brusquement une silhouette au loin. Là, parmi les pierres tombales, quelque chose approche. Si le cœur se serre plus encore, le vibrement de son portable arrache un franc sursaut à la Blackthorn qui laisse échapper son chat. Et elle jure petite Cat, tâtonnant promptement son plan de travail pour s’en saisir sans quitter des yeux cette ombre qui approche à grand pas. Le coup d’oeil est bref, mais le soupire qui échappe soudainement aux lèvres de la jeune femme se fait soulagé.
Maladroitement, Cataleya ouvre la fenêtre et migre sur son rebord, méticuleusement enveloppé dans cet épais plaid aux tons brun et crème. Le sifflement discret qu’elle pousse se fait mélodieux, calqué sur une vieille berceuse galloise auquel répond tranquillement l’ombre au loin. Si cela ne confirme pas tout à fait l’identité de cette cape noire à l’allure ferme, le sourire se dessine tout doucement sur les lèvres de la rousse.
-Ta coloc’ te fais faux bond, sac-à-puce ?
-Parce qu’en plus de te pointer à deux heures du matin tu nous surveilles ? Répond t’elle sans craindre d’éveiller les spectres qui errent mollement autour.
-T’es debout, et au son de ta voix j’ai même pas besoin d’avancer plus pour deviner que t’es blanche comme un cul, en sueur, et au saut d’un cauchemar. T’es seule Cat. Si elle était là, je ne suis pas même certain que tu te sois réveillé à la réception de mon message. Je gèle, ouvre moi s’il te plaît.
Le regard de la rousse roule dramatiquement mais elle daigne attraper la baguette qui dépasse de son sac à main pour lever les enchantements qui teintent chacun des motifs de son portail. Si elle garde un oeil pleinement attentif à l’approche du jeune homme qui referme déjà derrière lui le fer forgé, c’est doucement qu’elle roule une cigarette et la porte à ses lèvres.
-J’espère pour toi que t’es tombé sur un troll qui t’a fracturé le bras, parce que je ne prends aucune consultation passé une certaine heure. Seulement les urgences.
-C’est toi le doc’, mais c’est moche à voir.
D’un geste leste, le brun se hisse sur le rebord de la fenêtre et subtilise la cigarette que pince les lèvres de sa collègue. S’ils se délecte un instant du caprice que lui renvoie les grands yeux clairs de la Blackthorn, étrangle un instant la malice que fait naître le gonflement à peine perceptible de ses joues blafarde, c’est pleinement conquérant qu’il porte l’objet du délit à ses lèvres, maugréant un “C’est pas bien de fumer, Cat” qui insurge aussitôt la rousse. Cette fâcheuse habitude, elle l’avait prise récemment auprès de lui lorsque les retours de mission se faisaient trop pénibles. Ils se perchaient tôt ou tard sur un muret et prenaient le temps de débriefer autour de cette clope unique qu’ils avaient fini par se partager. Alors, si le sourire demeure irrépressiblement niché au coin de ses lèvres, c’est doucement qu’il pose la cigarette sur celles de la rousse qui trône à ses côtés. Il a le regard intense et elle la beauté des fées songe t’il un temps. Si le brun s’amuse du trouble que produit ce simple geste sur le visage du docteur Blackthorn, c’est dans un grondement rauque que la douleur le rappelle à la raison alors, infiniment douce et les lèvres pincées autour de sa cigarette, Cataleya repousse la cape du McCandless et grimace par mimétisme en comprenant, sans même un regard, qu’effectivement ça avait l’air d’être une bien laide blessure.
-Laisse moi deviner McCandless, t’as voulu gonfler ton ego en frappant plus fort que toi ?
-Tu es mauvaise langue Blackthorn, j’étais clairement plus vif que ces cons.
La plaie s'agrippe à la chemise du brun qui, posant ses mains sur celle de l’étudiante pour lui faire comprendre qu’il se dépatouillerait seul pour retirer le vêtement, grogne un peu. Cataleya juge, il le devine malgré la pénombre, mais finit par pencher dangereusement dans la cuisine pour en rallumer les bougies d’un geste autoritaire avant de se couler à l’intérieur. Le dos se tourne pour préserver l’égo du regard inquiet de la lufkin, et s’il fait quelque pas pour tromper ses grimaces, caresse un temps le chat noir perché sur le vaisselier, il a tôt fait de rouler en boule le vêtement maculé de sang et récupérer la cigarette entre les lèvres de la jeune femme. C’est laid, en effet. La balafre est large, l’aspect grotesque et filandreux, comme pris sous les toiles d’une araignée. Si Cataleya ressent intuitivement la patte sombre et ancienne de la magie qui a ainsi marqué la peau, le regard peine encore à déterminer la marche à suivre, craignant ouvertement qu’un sort n’accentue la nécrose qui ronge doucement la chair.
C’est profondément silencieuse qu’elle s’empresse de se laver les mains et conduit le jeune homme dans l’étrange laboratoire qui prend place dans la cave, cherchant du regard les fioles préparées la veille avant d’allonger le dernière année de force publique sur la table glacée qui trône au centre de la pièce. S’il rit un peu de son état, c’est pleinement surprit qu’il accueille la rousse sur ses hanches lorsqu’elle se hisse à son tour pour prélever à la pince à épiler un morceau de chair morte.
-Dis moi que ça date d’il y a moins d’une demi heure.
-Tu frappes si j’évoque plutôt minuit ?
Ca ne manque pas, évidemment, quand bien même la tape qui frappe son avant bras se fait plus formelle que décidée. Il gronde pourtant l’écossais, mais se contente de coincer son bras sous son crâne, balayant attentivement la salle du regard avant de s’amuser de cette mèche qui rebique sauvagement tout près de l’oreille de sa binôme. S’il tente doucement de la discipliner en la coinçant tout près des étoiles en diamant qui pendent le plus joliment là, au-dessus de son visage, c’est dans une grimace équivoque qu’il accueille le tissu venu désinfecter la plaie. Cataleya semble bien trop concentrée pour se formaliser de l’échange, tant et si bien qu’il serait tenté de dérider ces sourcils si sévères qui le menacerait presque.
-Chill Sac-à-puce, je ne vais pas mourir dans les prochaines heures. Ose t’il finalement, crachant sa fumée bien loin du si joli visage de princesse Cataleya
-En effet, mais lorsque le maléfice nécrosera plus en profondeur les chairs et que tu seras pris de nausée, puis de vomissement et de vertige, il y a des chances pour que tu passes de bien bien mauvaises nuits et journée dumb-dumb. Il est corrosif ton sortilège, en plus.
Si une gravité certaine pèse soudainement sur le visage du blessé, c’est nonchalamment qu’il repose son bras sur la table et cherche ses mots. D’odieuses blessures, il en a connu par dizaine et bien plus sévère que celle-ci, mais toujours la rouquine l’avait remise sur pied. Aussi ne s’inquiète t’il pas plus que nécessaire, à tord soufflerait la médicomage furieuse. Elle a pourtant l’air las Cataleya, profondément usée. Si ses gestes demeurent aussi précis qu’à l’habitude, ils ont perdu de leur impériosité, et le regard ne macère plus d’infâme jugement à vous en hérisser le poil, non. C’est mécaniquement qu’elle s’exécute, et ce constat décoche une moue quelque peu déçu au jeune homme.
-Alors comme ça, il paraît que tu ne fais plus les yeux doux à Pajar- Put-ain ! Ok ok ! On laisse ton grymm hors de la discussion !
C’est qu’elle a clairement appuyé sur la plaie pour le faire taire cette sadique ! Le regard se clos pour dissiper le spectre de la douleur mais un oeil discret s’ouvre pour constater une mâchoire quelque peu serré par l'évocation du joueur de quidditch. La tentation de mener un interrogatoire l’air de rien se fait tentante, avouons le, mais l’index préfère poker doucement la joue droite de la lufkin pour happer son attention. Un fois, deux fois, mais c’est sans grande surprise qu’elle se dégage, souffle un peu mais aiguise sa concentration sur la mixture qu’elle prépare sans mal aucun sur le rebord de la table. Alors il tente de nouveau, petit démon au regard intense, ces “Pajares” soufflé sur des variations de plus en plus éloignées, vulgaire imitation d’un écho qui ne prend pas dans cette salle parfaitement aménagée. “Pajares” reprend t’il, constatant que quelque chose venait de filer sous les étendues océaniques qui refusaient de l’engloutir. “Paja-”
-Je lui ait dit que je l’aimais.
-A Pajares ?!
-Oui…
L’aveu est timide, quelques peu honteux, et à voir l’air prostrée que prend la si farouche Cataleya Quarta Blackthorn à l’évocation de cette déclaration, l’issue semble parfaitement triste et scellée alors, d’un geste lent, le duelliste dépose sa cigarette dans un mortier à proximité et ramène la rousse contre son épaule. Si elle vocifère férocement qu’elle cherche à le soigner, qu’il est con, qu’il est en train de foutre ses rousses ondulations dans une plaie qu’elle venait de désinfecter, que c’était répugnant et qu’elle lui souhaite déjà la pire des douleurs, c’est après de longue seconde qu’elle cesse de se débattre et pousse un soupire résigné.
-C’est un con tu sais, murmure t’il doucement. Sa main libre peine à se faufiler sous l’épaisse tignasse de la rousse mais vient doucement en masser le cuir chevelu pour apaiser les tensions évidentes qui courent déjà sur les épaules de sa protégée. Et soyons honnête, t’as déjà trop de con dans ta vie Cat. Faut vraiment que t’apprenne à choisir les bons.
-Tu sais que je suis un désastre émotionnel…
-Et c’est pour ça qu’il te faut des gentils, te prend pas la tête merdeuse, ça va faire mal quelques jours mais tu vas t’en sortir. Et puis, je peux t’assurer que la gueule que va tirer Mom demain te rendra le sourire.
-Tu as mis la main sur le bouquin ? S’étonne soudainement la jeune femme en se redressant.
-Et la prochaine fois qu’il nous traite de chauffe-plat, je menace de le brûler. Je te le jure. Par contre j’ai vraiment mal donc si tu pouvais juste ne pas t’appuyer là ça m’arr-
-Pardon !
La réactivité de la rousse lui arrache un bref rire qui se tord pourtant lorsque la douleur le rattrape. C’est que ça fait mal cette petite merde venu lascérer son torse. Il a la mine pourtant conquérante l’héritier McCandless, et son regard rattrape sans mal aucun celui de la lufkin lorsqu’elle vient à dévier de la plaie pour courir sur les plus anciennes. S’il se plaît à jouer de fausse pudeur et lui demande par deux fois d’arrêter d’ainsi le reluquer pour piquer cette singulière expression toute offusqué qui le fait définitivement bien marrer; c’est pleinement attentif qu’il cristallise son attention sur la préparation et les mots de la médicomage. Elle lui décrit tout le procédé, liste un à un ingrédient et quantités qu’il retiendra peut-être une heure, mais certainement pas deux.
-J’ai pas même le droit à un bisous magique, elle est belle la médicomagie madame ! Je suis un héros en souffrance, je suis écrasé par tes quinze kilos tout mouillé, tes cheveux me chatouille le nez depuis trois minutes, c’est inadmissible Docteur Blackthorn ! Merde. Où j’ai posé ma clope ?
-Veux-tu bien mourir en silence ? Ma clope, déjà. Et puis t'es clairement trop vieux pour un bisous magique. Arrête de bouger où je t’attache et te- Ne me fais pas ces yeux là. T’as vraiment l’esprit vraiment mal placé par moment !
-Je te rappelle que t’es à califourchon sur moi Blackthorn, c’est clairement toi qui fait preuve d'indécence.
-Je te soigne bon sang !
-En me foutant tes seins sous le nez ?
-Mais je vais t’étouffer en fait ! Feule t’elle brusquement en plaquant son bol en bois à côté d’elle
-PAS LA PLAIE ! S’il cri d'appréhension, les mains sont plus vives que celle de la Blackthorn et la neutralise sans mal aucun. Aussi teigneuse était-elle, force était d’admettre qu’elle ne faisait décidément pas le poids alors, s’il est vrai que l’étudiant prend grand soin de ne pas broyer des poignets qui lui semble aussi fin que les os d’un rouge-gorge, c’est pleinement satisfait qu’il fait basculer la rousse sur la table et l’observe un fin sourire aux lèvres. Elle cherche encore à donner des coups de pied pour créer une diversion et filer, il le sait, quand bien même sa propre jambes entrave déjà les siennes. Ses doigts tentent de ramper vers tout et n’importe quoi pour pouvoir le lancer mais s’épuisent bien vite sous la poigne indéfectiblement ferme d’un homme forgé par le combat. Et elle gronde petite démone, se tord un peu, crache et vocifère dans une langue qu’il ne connaît pas, mais finit par se tempérer en comprenant qu’elle n’arriverait pas à fuir de la sorte.
-T’as gagné. Ose t’elle dans un souffle, le regard plongé si profondément dans le sien qu’il lui en donnerait presque le vertige.
La prise s’efface doucement et c’est d’un geste leste qu’il pose pied à terre après s’être assuré qu’il ne lui avait pas fait mal. C’est qu’elle pouvait se faire fragile la diablesse, et que Mom l’en tiendrait presque responsable ! Les doigts récupèrent une cigarette qui se consume encore un peu et le pas s’éloigne pour dissuader Cataleya d’appliquer elle-même le baume ainsi préparé. L’allure se veut pleinement nonchalante mais le regard agrippe de temps à autre la sorcière qui s’étire lascivement sur la table, définitivement épuisée.
Un peu résigné alors, il revient sur ses pas et se penche au-dessus de ce visage cerclé de rivières tortueuses et enflammées pour en contempler un instant les traits. S’ils se jaugent longuement, c’est machinalement que le duelliste pointe son index sur le front de la Blackthorn pour en tapoter doucement le crâne. Allez, debout la loque.
-J’te préviens, je suis claqué. Si je te porte y’a moyen qu’on se pète la gueule dans les escaliers. Allez, bouge ton cul plat qu’on puisse se reposer.
-Tu prends la chambre d’ami ?
-Le canapé, comme ça tu n’auras pas à jouer les chiens de garde pour le reste de la nuit. Ca effacera peut-être tes cernes de quinze mètres. Allez, hop, hop !
Si le ton se veut pleinement détaché, le regard soulagé que lui offre la rouquine lui brise définitivement le coeur. Il peinait encore à concevoir comment une telle lionne pouvait se sentir tant acculée, et ce à chacune de seconde de sa maigre vie, pour qu’elle en morde frénétiquement tout ce qui osait à peine trembler dans son champ de vision. S’il aimait la draper de l’adjectif froussarde lorsqu’elle venait à sursauter pour un bruissement de feuille, force était d’admettre que cela tenait définitivement plus du trauma que d’absence de hardiesse. Et d’une paranoïa pleinement aiguisé par l’absence de sommeil, de repas, et sur de bien sombres pensées qu’elle refusait désespérément de lui livrer.
Cette fois-ci, la cigarette se consume pleinement et son triste cadavre retrouve le mortier auquel elle avait été arraché quelques instants plus tôt. Le regard croise intuitivement la main qui approche, s'agrippe à son jean, et s’il prend ouvertement une moue volontairement suggestive pour offusquer la médicomage qui le ramène à elle, c’est bon prince qu’il se laisse aller à l’application de cette visqueuse mixture dont elle avait été dépossédé. Le nez se fronce pourtant aussitôt que les bandages s’appliquent ; si le contact est froid et gluant, c’est l’odeur qui se fait le plus infâme.
-Pouaw ! C’est quoi cette merde ? S’insurge t’il franchement, osant à peine effleurer le tissus verdâtres venu suçoter dans un bruit à vous hérisser le poil sa pauvre petite plaie
- Sincèrement, il vaut mieux que tu l’ignores. Tu le changes toutes les six heures sur trois jours. L’aspect devrait s’être grandement amélioré d’ici là, mais il y a des chances pour que tu gardes une cicatrice vraiment laide. Je vais te donner des graines de pavot pour la douleur, ça te fera du bien et… Il doit me rester des baumes à base de miel. Tu appliqueras ça après les trois jours, pas avant, ça ne servirait strictement à rien.
- Parce que ça va durer plus que trois jours ?
- Évidemment que ça va durer plus que trois jours ! Je suis médicomage, pas la fée des miracles. Arrête de faire la grimace et va préparer une infusion à la verveine le temps que j’attrape tous mes ingrédients.
-Ca fait aussi parti du traitement ?
-Non dumb-dumb, mais ça évitera que j’ai à te frapper quand tu m’expliqueras comment tu t’es mangé un sortilège aussi infâme. Il a une patte toute sud américaine et je n’aime vraiment pas ça.
-Brésilienne. Ils étaient brésiliens. Ou Cubain, c’était pas franchement facile à discerner qui était qui dans la nuit. Si le duelliste ricane un peu en repensant à sa fuite, la tape qui sanctionne son bras le ramène à Cataleya et son air trop sévère. Fait gaffe Blackthorn, tu vas te chopper des rides à trop froncer les sourcils.
Elle roule des yeux mais finit par le pousser du bout du pied pour le contraindre à remonter dans la cuisine ou le salon. Vraisemblablement désespérée par tant de désinvolture. Ses grands yeux bleus usés s'agrippent pourtant de long instant sur les sceaux tracés en cercle un peu plus loin, ainsi que les chaînes qui reposent mollement au sol. Rien n’est définitivement prêt pour la prochaine pleine lune et ce simple constat l’agace un peu, quoi qu’il est vrai qu’elle n’ait pas franchement réussit à mettre la main sur ses autres sujets d’études. Seulement quelques fioles de sang subtilisé aux lycanthropes alités à sainte marie. Ce n’était pas suffisant, évidemment, mais c’était toujours mieux que rien se répétait-elle. Les mains courent sur les étagères, se saisissent prestement de nombreuses fioles et plantes qu’elle achetait chez la concurrence tant le haussement suspect de sourcil de Kiran l’avait plus d’une fois angoissé. Il fallait dire que tout Blackthorn qui se respectait saisirait l’inhabituel des commandes ainsi passées, et peut être la nature des décoctions préparés si elle ne prenait pas grand soin de fractionner ses achats sur plusieurs semaines pour n’éveiller aucun soupçon. Même si elle avait par deux fois croisé le regard de James et qu’elle n’était pas naïve au point de croire qu’elle l’avait pleinement dupé. C’était sans doute, de tous, le pire. Le seul capable de lire son esprit sans même y entrer. Dans un dernier soupire, Cataleya monte prestement les escaliers et dépose ses précieux biens sur l’étroit plan de travail d’une cuisine désuète. Un jour, elle la ferait refaire. Quand elle aurait le temps. Quand elle aurait les finances, surtout, sans avoir à piocher dans le coffre trop rempli qu’alimentait chaque mois papa / maman. Seule et unique résolution qu’elle parvenait encore à maintenir depuis son aménagement. Cette demeure, elle voulait la préserver de leur influence quelle qu’elle soit. Qu’importe si ça la contraignait à devoir aider son elfe de maison dans les tâches ménagères ou s’éloigner de son cadre de princesse… Même s’il était vrai que c’était pleinement horrifiée qu’elle regardait les étagères à la fin du mois ou qu’elle venait à chouiner lorsque Nifty lui murmurait que pour le troisième soir d’affilé, le dîner se résumerait à des pâtes. Il n’y avait pas à dire, ce nouveau caprice de Cataleya avait pleinement frappé leur vie et apportait plus d’une contrainte, mais si la tentation de rentrer au manoir et s’enrouler dans ses draps de soie lui brûlait l’esprit à chacune de ses contrariété, force était d’admettre qu’elle se faisait pleinement têtue impératrice Blackthorn. Elle ne rentrerait pas, non. Elle garderait son précieux héritage dans un coffre scellé au cas où elle se verrait répudiée lorsque ses parents apprendraient que son petit coeur trop faible battait pour un sang-mêlé. Au cas où il faudrait fuir pour sa vie, et jouer les ermite des années durant.
C’est une moue un peu contrite sur les lèvres qu’elle prend finalement place dans le salon, les fesses posées sur la table basse pour siroter une infusion qui a d’ors et déjà un peu refroidi. Les regards se fuient un peu, puis entièrement lorsque le jeune homme reprend son exploration de la pièce et s’ancre devant la bibliothèque. A la manière d’un chat que l’on nourrissait de temps à autre, il avait fait de cette maison la sienne après seulement quelques visites et ce constat dépitait profondément la rousse qui ne tolérait qu’Ofélia. Elle avait fini cependant par s’y faire, comme Arthur s’était fait à elle lorsque, trop à l’aise sans doute, elle progressait dans son appartement. Alors elle l’observe attentivement Cataleya, de sa démarche trop assurée à ses mains écorchées, mais devinant sans doute ce regard accroché à sa peau, l’écossais tourne la tête et arque un sourcil. Le dialogue est étonnamment aisé en dépit de leurs états respectifs et de la fatigue évidente qui pèse sur leurs épaules, et il daigne conter ses péripéties, petit McCandless trop confiant. Si Cataleya s’offusque plus d’une fois, le regard se fait étonnamment doux, presque rassuré de le savoir en un seul morceau ici, plutôt que pourrissant dans une ruelle sombre et sale. Elle lui souffle par deux fois qu’il a des collègues aptes à l’aider, n’était-ce pas là le but de leur meute ? Mais elle comprend vite que les dernières missions et blessures essuyés travaille plus que de raison ce brun qui feint la nonchalance. S’ils étaient supposément tous au même niveau, c’était lui qui avait tôt fait de prendre le leadership du groupe et tous s’en portrait pour le mieux. Quelques tensions subsistaient car les caractères qui composaient leur cercle étaient bien souvent trop forts pour pleinement s’équilibrer, mais chacun avait trouvé sa place, et tout se faisait étonnamment fluide. Jusqu’à cette morsure, n’est-ce pas ?
La morsure de Keir avait tôt fait de réveiller les différents, et si tous portrait une part entière de responsabilité dans le fiasco du mois dernier, il ne faisait aucun doute que l’un avait plus pointé plus du doigt que les autres. Le regard de Cataleya se baisse, consciente des odieux mots qui avaient frappés le jeune homme lorsque la peur et la colère s’étaient déversés autour du corps mutilé du si précieux Keir. Du merveilleux Keir. Cataleya la première avait accusé le plan du duelliste, répétant furieuse qu’on aurait dû l’écouter elle plutôt que suivre une ambition bancale, mais le sang omniprésent sur ses mains l’avait tant figé qu’elle ne se souvenait plus réellement des insultes échangées au sein du groupe, ni même de la situation. Non. Seul demeurait le teint diaphane du journaliste, ses plaintes, et le sentiment d’urgence que lui avait hurlé cette hémorragie. Et elle en avait vomit, petite Blackthorn, habituée au sang mais bien moins à gérer un proche en aussi grande souffrance. Elle s’en était voulu des jours durant, répétant frénétiquement qu’elle ne comprenait pas sa lenteur, ni même l’hésitation qui l’avait bouffé lorsqu’elle avait vu ce foutu loup bondir quand bien même supposément attaché.
-Couche toi, veux-tu ? Ose finalement la Blackthorn, déposant d’un air décidé sa tasse à côté d’elle et ce, avant de marquer quelques pas en direction d’un héritier qui semblait jouer avec ses ouvrages traitant de malédiction de sang. Un enfant, vraiment.
-C’est bientôt la pleine lune. Se contente t’il de souffler, définitivement prisonnier de biens sombres pensées. C’est… Ca me fait franchement chier.
Cataleya pince ses lèvres devant ce triste constat mais s’autorise à passer sa main autour du bras du futur enquêteur pour doucement le ramener au canapé. Si elle lui intime l’ordre de s’asseoir sans même dire mot, le regard cherche longuement le sien pour l’extraire à ses démons..
-On est une équipe, et on gérera tout ça ensemble. Tu sais que Keir est entre de bonnes mains ici et que nos enchantements sont solides. Il ne sortira pas de la cave, je te le promets. Et puis, les potions fonctionnent parfaitement ; tout est, et sera, sous contrôle.
Elle se veut rassurante Cataleya, mais elle empeste la peur elle aussi. L’idée même d’avoir vu l’un des siens plaqué au sol par l’immonde mâchoire de ce monstre blanc la reveillait parfois encore la nuit, et souffler que cet évènement n’avait pas pleinement chamboulé leur vie était un odieux mensonges. Certains s’étaient enfermés dans la culpabilité, d'autres sur une quête vengeresse et irraisonnée. Si tous s’accordaient sur le fait qu’ils auraient tôt ou tard la tête de ce loup blanc au regard de feu, il était indéniable que tous gérait la situation bien différemment. Si la Blackthorn s’était entêté plus encore à trouver de quoi arracher son partenaire à sa nouvelle condition de lycanthrope, McCandless, lui, rodait inlassablement dehors dans l’espoir de piéger le monstre qui lui avait échappé.
Alors, d’un mouvement lent, Cataleya conduit les épaules de l’écossais sur le canapé et niche difficilement contre lui pour le dissuader de se redresser. Elle a le souffle lent, petite rouquine aux yeux bleus, mais le cœur désespérément serré à l’idée que toute cette quête pour le compte des capes noires ne les précipite un jour à leur perte. Le sourire s’aiguise pourtant un peu lorsque le nez de McCandless se niche dans sa nuque et que les bras la ramènent à lui. En temps normal, sans doute se serait-elle défendue tout crocs dehors, elle qui prétextait haïr les étreintes et ne jamais avoir besoin de sympathie, mais force était d’admettre qu’elle aussi, elle en avait désespérément besoin en cette nuit désespérément compliquée. Le regard se clos un peu, la respiration de calque sur le blessé derrière elle, et si le nez se fronce sous l’odeur si caractéristiques des plantes choisit pour le cataplasme qu’il a plaqué de force sur sa peau, elle sombrerait presque dans les bras de Morphée terrible Sac à puce.
- Cataleya BlackthornFirefly ✩ My wings eclipse the sun
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» particularité : Animagus chien (Malinois)
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Re: Cataleya Blackthorn ㄨ De l'Art de la soustraction.
Lun 26 Juin 2023 - 14:38
★ May it be• Yard Manoir • ft. Blackthorn James
★ Fear Not This Night • Yard Manor • ft. Waulters Jolan
★ Hit Me With Your Best Shot • Yard Manoir • ft. Daddy Arthur
☆Félicitation ! Le Jolan sauvage a été capturé !
★ Books and roses • Moufette enchantée • ft. Nymphes
☆
★ baby's therapie • Blackthorn Manor • ft.Team BT + Billie
★Unfortunate Soul • [célébration de la licorne] • ft. Pajares Miguel
★Le sacre de l'aurore • Hung • ft. De gray Jules
★Hear me out • Hung • ft. Cooper Elio
★Lone survivor • Hung • ft. Jenkins Briséis
★Watermelon sugar • Appartement de Miguel • ft. Pajares Miguel
★Broken • St Marie• ft. Blackthorn James
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Re: Cataleya Blackthorn ㄨ De l'Art de la soustraction.
Lun 26 Juin 2023 - 14:40
★ You're not my mom • Manoir Villanueva • ft. Hill Andrew
★ Finally Free • Chez Miguel • ft. Pajares Miguel
★ Même que des fois, moi je vomis ! • Yard Manor ft. Batthyány Arthur
★ Misery Business • Pub moldu • ft. James, Jeremiah, Wyatt
★ La vengeance de la tarte aux myrtilles ratée. • Yard Manor • ft. Blackthorn Victoria
★ Soirée des diplômés ft. Les médicomages
☆
★ Pull the trigger and wait for your demise • Fête foraine • ft. McCandless Alex, Keir Charlie.
★ Take me down • Yard Manor • ft. Maman Claudia.
☆ Cataleya subit le
★ Stand UP Blackthorn • Yard Manor • ft. McCandless Alexander
★ Au clair de la lune • Yard Manor • ft. Keir Charlie & McCandless Alexander
☆ Dernière pleine lune gérée par Cataleya.
★ B!tch on the run • Chez Arthur • ft. Batthyány Arthur & D'Essenault Isabelle
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Re: Cataleya Blackthorn ㄨ De l'Art de la soustraction.
Lun 25 Sep 2023 - 23:28
08/08/2023
Yard Manor
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Comme chaque été, les Pajares et affilés se retrouvèrent tous dans la demeure familiale de Jaca. Toutes les chambres étaient investies et on avait même dû réorganiser l’une d’elle pour y abriter Pina et ses deux amoureux. Allongé dans un lit désormais un poil trop petit pour lui, Miguel écoute désespérément la tonalité du téléphone.
* Appel manqué *
Il soupire, réessaye.
* Appel manqué *
MIGUEL : Eh bah alors Blackthorn ? Tu me ghostes ? Une semaine loin de mes beaux yeux et on m’oublie ?
CATALEYA : Comment pourrais-je t’oublier quand mes nuits se font tristes loin de tes gros bras musclés ? :3
Le regard encore un peu humide, Cataleya daigne enfin se rapprocher de cette horreur moldue qui l’avait réclamé par deux fois. Si elle l’avait adopté plus aisément qu’elle n’aimait se l’avouer -au point d’en faire son outil de prédilection en cas de contact- force était d’admettre que depuis la visite de sa mère elle avait développé une morbide aversion pour un portable dont le fond d’écran flattait la majesté de ses chats aujourd’hui disparus. Quelques messages étaient envoyés quotidiennement pour la faire passer pour vivante aux yeux de Arthur et Miguel, mais les photos avaient remplacé les interminables messages vocaux qu’elle leur laissait habituellement.
CATALEYA : Tu me manques Mig.
MIGUEL : Ah ! Je préfère ça !
MIGUEL : Tu me manques aussi Cat. On s’appelle ?
CATALEYA : Je ne peux pas.
Les mots brièvement textotés arrachent à la sorcière une amertume rare. Si elle arrive encore à se convaincre qu’elle trouvera chez ses aînés capes noires un remède à son mutisme, force est d’admettre que la réalité de sa situation la rattrape à chaque fois qu’elle doit la poser à l’écrit. Pourtant, elle peine à mentir à Miguel.
CATALEYA : Extinction de voix ; les potions ne marchent pas, j’ai dû me résoudre à demander de l’aide et d’ici là, j’aurai du mal à te charmer de ma douce voix. Le point positif c’est que tu ne pourras pas m’entendre me plaindre de mes repas brûlés.
Le Pajares fronce les sourcils. Il a du mal a concevoir qu’on ne puisse pas magiquement soigner quelque-chose d’aussi simple qu’une extinction de voix. Mais après tout… c’est elle la médicomage.
MIGUEL : Ah ben merde ! J’espère que ça va passer.
MIGUEL : Ca va ? Tu manges au moins ? T’as pas mis le feu à ma cuisine ?
CATALEYA : “Ta” cuisine. Comme si j’allais nicher chez toi en ton absence ! MA cuisine se porte bien, merci de demander :3
CATALEYA : Et de ton côté ? Pas trop à l’étroit dans une maison remplie ?
MIGUEL : Mon appart est sympa et lumineux, si j’étais toi j’me priverais pas.
MIGUEL : Ici ça va ! Y’a du monde mais la maison est grande et Carmen s’échine à nourrir tout le monde au point qu’on est trop repus pour se chamailler ! Ton frère a découvert les empanadas et il s’en remet pas…
CATALEYA : N’essaye pas de me rendre jalouse : les grandes tablées me manquent..
CATALEYA : Je donnerai tout pour reproduire les gros repas de mon enfance, tu n’as pas idée…
MIGUEL : Tu plaisantes ? Tu es convoquée à chaque anniversaire et t’as quarante frères et soeur. C’est pas vos réunions de famille qui manquent…
MIGUEL : Puis tu sais… Il suffirait d’un petit portoloin et hop, tu serais dans mon lit à essayer de digérer de la paëlla.
CATALEYA : C’est plus pareil… Et puis tout le monde tente de les fuir donc l’ambiance en devient mortifère.
CATALEYA : Ne me dis pas ça, je vais vraiment finir par me faufiler sous tes draps… Je déteste tes absences.
MIGUEL : Peut-être que rajouter des p’tites guirlandes colorées ça aidera tout le monde à se détendre…
MIGUEL : J’aime pas être loin de toi non plus.
MIGUEL : T’es vraiment sûre de devoir bosser cet été ? Au moins ici il fait beau et on pourrait même aller à la mer pour fumer des clopes avec lesquelles tu t’étoufferais. Puis tu tomberais amoureuse des étoiles dans le ciel comme t’es tombée amoureuse de moi !
CATALEYA : Les clopes que tu recraches quand j’ose un mot ? :3
CATALEYA : Je n’ai pas le choix Mig... J’ai déjà accumulé du retard sur ce que je voulais faire et ça a rendu ma mère furieuse. Si je profite du soleil d'août je finirai reniée par mon entière famille...
CATALEYA : Et on sait tout les deux que je suis incapable de réviser lorsque tu es dans les parages.
MIGUEL : Seulement quand les mots sont indécents…
Si le premier message est parti rapidement, la suite met du temps à venir. Il écrit, il efface. Il marche toujours sur des oeufs quand il s’agit de parler de la famille Blackthorn. Tacitement, ils se sont mit d’accord sur le fait qu’ils ne seront jamais d’accord… Alors à quoi bon ?
MIGUEL : C’est toi qui voit Cat, mais si tu changes d’avis dit le ok ? Genre clairement, pas par message subliminal que je comprendrais pas !
Le sourire de la lufkin s’écroule, lui qui s’était tant enhardie sur l’idée de prendre une photo cadrée entre un sourire un poil arrogant et une poitrine superbement mise en valeur par son t-shirt. D’un geste las, la jeune femme fini par se laisser mollement retomber sur son lit et abat son portable sur son matelas, incapable de formuler ce qui tirait sur ses tripes depuis quelques minutes déjà alors, faute de parvenir à mettre au clair ses idées Cataleya se mure dans un bref silence puisque parfaitement consciente que ce qui la pèse éveillerait sans doute le pire chez ce duelliste impulsif et loin d’être mauvais. Mais pouvait-elle décemment le garder loin de la confidence ? L’inspiration se veut source de force mais les doigts effacent inlassablement les mots qui s’agencent sur son écran. Étrangle les suppliques au retour que presse déjà son esprit, en dépit du bon sens puisque rejoindre Miguel -ou le contraindre à rentrer en contant cet effroyable premier août- ne règlerait pas le souci. Tout au plus cela gâcherait les vacances du madrilène.
CATALEYA : Tu sais ce qu’est un maléfice de la langue morte (ou langue de plomb, on retrouve parfois cette appellation dans les livres de dfcm) ?
Les secondes ponctuent l’envoi de ce premier message, juste le temps d’embellir une vérité qui redresserait aussitôt le Pajares.
CATALEYA : Dans les grandes lignes, il s’agit d’un maléfice qui comprime le larynx lorsque tu essayes d'émettre un son et qui ne peut être levé que par son lanceur. Ce n’est pas douloureux ou grave, des infusions de thym et miel suffisent généralement à faire passer l’irritation que cela cause, mais ça devient embêtant quand tu souhaites formuler un sortilège.
CATALEYA : Tout ça pour dire que j’ai eu un petit accrochage avec ma mère au sujet de mes études, des nymphes et du fait que je n’avais pas pris l’avance que j’aurai du prendre pour amorcer la rentrée. Et si je veux retrouver ma voix avant la reprise du travail et des cours, il me faut achever ce que j’ai à faire pour le mois.
Les muscles du madrilène se tendent à force de lecture. Et il doit même s’y reprendre à deux fois pour être sur d’avoir bien compris l’horreur que la rouquine exprime. Il a d’autant plus envie d’insister pour qu’elle vienne se réfugier au coeur des Pyrénées. Jamais Emilio ou Carmen ne pourrait ne serait qu’envisager une telle intimidation sur ses enfants mais venant d’une Blackthorn, il était peu étonné. Mais il avait le coeur meurtri à l’idée de se dire que Cataleya avait décidé d’endurer plutôt que de se battre.
MIGUEL : Je sais pas quoi te dire…
Que sa mère est une grosse pute et qu’il peut rentrer par le premier portoloin pour la brûler.
MIGUEL : Un mot de toi et je rentre, tu le sais ça ?
CATALEYA : Je le sais, tout comme je sais que tu pourrais renverser le monde si je venais à te faire les yeux doux. Mais ça va, promis.
Le coeur éclaté, Cataleya prend une longue inspiration. Elle voudrait pouvoir oublier ses peurs en Espagne, quitte à ravaler ses plaintes devant un soleil brulant qui aurait tôt fait de lui flanquer des airs d’écrevisse oublié au toaster. Elle voudrait courir jusqu’à Miguel, quitte à paraître ridicule lorsqu’elle bondirait dans ses bras et que l’angle d’attaque conduirait certainement à une chute, parce que la vie n’était pas un film à la colorimétrie impeccable. Elle voudrait, mais elle payait déjà amèrement son insubordination ; si ses parents avaient vent de son idylle, la punition serait bien plus cruelle encore. Mieux que quiconque, elle le savait.
CATALEYA : Ma mère me libérera de ce sort dès lors que j’aurai fait quelques efforts. Ca ne durera pas et ça ne fait pas mal, vraiment. Et puis ça m’oblige à apprendre à passer le balai manuellement ! Tu pourrais presque être fier de moi !
MIGUEL : 0 chance que je m’enthousiasme, pas la peine d’essayer d’enjoliver le truc…
La naïveté du mec qui se rend pas compte que c’est déjà le cas est terrible bien qu’attendrissante. S’il avait su la verité, il aurait certainement pas demandé à demi-mot s’il devait rentrer.
CATALEYA : Je sais que tu es inquiet et en colère, mais je te promets que ça va. Vraiment. Je suis juste perturbée par le fait de ne pas pouvoir utiliser ma magie comme je l’entend mais je sais que ça me garantira un super repas auprès de toi, à ton retour !
La phrase se veut enjouée mais la sorcière a tôt fait d’y joindre un cliché de son plus beau sourire, comme pour donner une quelconque légitimité à ce sentiment de légèreté qu’elle feignait, quitte à largement grossir les traits.
CATALEYA : Donc c’est l’occasion de demander des recettes à ta grand-mère ! Et qui sait.. Si tu arrives à séduire mon estomac, je consentirai peut-être à te suivre lors des prochaines vacances.
Il ne sait sur quel pied danser, le Pajares, en lisant ces lignes. D’un côté, il aimerait que tout aille aussi bien qu’elle le prétend. De l’autre, son instinct lui hurle de rentrer à Inverness. Peut-être aurait-il mieux fait de l’écouter. Mais au lieu de ça, il s’impose de rester calme.
MIGUEL : D’accord…
MIGUEL : T’es incroyablement belle sur cette photo.
MIGUEL : Ca serait pas mon tee-shirt ?
La résignation de Miguel lui serre le coeur puisqu’elle le sent là, dans ses tripes, qu’il n’est pas pleinement convaincu. Le pourrait-il seulement sans avoir sa rousse sirène dans les bras ? Le regard se brouille un peu mais le sourire gagne en sincérité lorsque les mots du Pajares s'alignent sur son écran ; Évidemment qu’elle était belle, puisqu’elle portait son t-shirt.
CATALEYA : Oups ! Il se peut que je l’ai fourré dans mon sac en apprenant que tu partais un mois.
CATALEYA : Est-ce que ça fait de moi une criminelle que tu devras appréhender, monsieur le tireur d’élite ? Que je prépare dès maintenant mon regard de biche et mon plaidoyer, histoire d’échapper à la fessée…
Elle glousserait presque mais est prise d’une soudaine toux à peine ose t’elle le rire, grimaçant sur un drap que malmenait déjà ses griffes pour faire passer la douleur. Maudit soit ce maléfice ! L’air qui passe sur les traits de la Blackthorn est singulièrement revêche mais les doigts ont tôt fait de renouer avec son portable. Trop vite sans doute, puisque c’est le coeur qui parle plus que la raison.
CATALEYA : Est-ce que ça te rassurerait si je prenais quelques jours pour te voir …? Je pourrais réserver un hôtel ? Ton lit d’enfant sera de toute manière trop étroit pour nous deux.
MIGUEL : Je confirme, et je voudrais pas le casser… J’y tiens tu sais.
MIGUEL : Dit moi ou et quand et je t’y retrouverais. Assure-toi seulement que le petit-dej est super bien noté !
CATALEYA : Tu te fais irrésistible lorsque tu deviens sentimental, Pajares…
CATALEYA : Villanùa peut être ? Mon portable m’indique que ce n’est pas loin de Jaca et le nom m’inspire un peu plus que les autres... Idéalement avant que je ne me raisonne complètement et me rappelle de la quantité de travail qui m'attend en Ecosse.
CATALEYA : Mais deux jours maximum d'accord ? Et pas un mot à mon grand frère !
MIGUEL : Évidemment que je ne vais rien dire à Kiran. Tu veux pas qu’on lui dise comment on va occuper le lit de cet hôtel non plus ?
MIGUEL : Va pour Villanua !
Saisissant d’une main impérieuse sa valise bleu-roi, Cataleya jette un dernier coup d’oeil à ses messages et ne peut réprimer son sourire. Elle parlait de sa dispute mère-fille, pas de cette escapade défendue, mais la réflexion de Miguel eu au moins le mérite de chasser les nuages qui pesaient si lourdement sur son coeur depuis une semaine.
CATALEYA : On va l’occuper en révisant, je te l’ai dit. Ne va pas imaginer pouvoir me détourner de cette tâche avec de simples baisers dans le cou.
CATALEYA : .. Cela étant dit, j’ai investi dans un ouvrage de Kinésimagie de toute beauté et je vais avoir besoin d’un cobaye pour tester son contenu. Tu es toujours d’accord pour me prêter ton corps ? C’est pour la science. Et mes beaux yeux. Et peut-être même le bien de l’humanité, dépendamment de comment seront reçues mes thèses. Sois mon héro Pajares, et prépare toi à retirer ton t-shirt pour l’avenir du monde !
Les messages pleuvent, il est vrai, entrecoupés d’une préparation plus que chaotique de ce week-end non prévu. Elle partirait le soir-même : il était hors de question de rester une nuit de plus seule, dans un manoir qui n’avait su la protéger.
Ecrit conjointement avec le merveilleux @Miguel Pajares
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Re: Cataleya Blackthorn ㄨ De l'Art de la soustraction.
Mer 6 Déc 2023 - 7:20
★ smell like a teen spirit • Chez Miguel • ft. Pajares Miguel
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★ [Bal de Yule]You're kidding, right ? • Black wolf • ft. Barghest Lewis.
☆ 21 Décembre 2023, Cataleya
★ Defying Gravity. • Stade de Quidditch • ft. Leroy Maximilien
★ Dusty snowmans • Lunar Society Apothecary • ft. Redgrave Ambrosius
- Cataleya BlackthornFirefly ✩ My wings eclipse the sun
- » parchemins postés : 1280
» miroir du riséd : Abigail Cowen
» crédits : @Meloria
» multinick : Vasile Velkan
» âge : 25 ans (15 février)
» situation : Dévastée.
» nature du sang : Pur
» particularité : Animagus chien (Malinois)
» année d'études : 10ième
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ Médicomagie Appliquée ; Potion; Sortilèges.ㅡ options facultatives :▣ DCFM, Étude des Runes.
» profession : Résidente à sainte Mangouste, service pathologie des sortilèges
» gallions sous la cape : 4278
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Cataleya Blackthorn ㄨ De l'Art de la soustraction.
Jeu 25 Avr 2024 - 13:19
☆ Fiançailles renouvelée auprès de Miguel, sous les aurores boréales de Suède. Échange de véritables alliances, cette fois.
★ L'honneur de Teiwaz • Salle de rune • ft. La classe.
☆ St Valentin à Rio et préavis posé à St Marie.
★ une goutte de souvenirs • Styx • ft. Blackthorn Juliet et James
★ Black Parade • Chez Andrew • ft. Hill Andrew
★ Sâle mood • Chez Miguel • ft. Charlie, Lewis, Miguel
★ Take me high • Blackthorn manor • ft. Blackthorn Claudia
★ Tout feu tout flamme • Salle de sortilège • ft. La classe
☆ Prise de contact avec Fernando Villanueva.
★ Get into the groove • St marie • ft. Cooper Marcus, Elio
★ Rebel just for kicks • St marie • ft. Marvin
★ Capture Jolan • Chez Juliet • ft. les Chauffes plats & Blackthorn Juliet
★ Wildflowers • Taverne du troll • ft. Dullahan Cameron
★ Mammamia • Vampire's night • ft. Chankimha Apsara
★ D'amour et d'aventures • Blackthorn Enola• ft. Blackthorn Enola.
★ Same old energy • st marie• ft. McCandless Alexander
★ Le ballet des muguets • Moufette enchantée • ft. Keir Charlie
★ Je m'y oppose • Chez Arthur • ft. Batthyány Arthur
☆ Deux jours passé au Brésil, chez Fernando Villanueva.
★ Break my heart part.2 • Yard Manor • ft. Pajares Miguel
☆ Rupture avec Miguel.
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» âge : 25 ans (15 février)
» situation : Dévastée.
» nature du sang : Pur
» particularité : Animagus chien (Malinois)
» année d'études : 10ième
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ Médicomagie Appliquée ; Potion; Sortilèges.ㅡ options facultatives :▣ DCFM, Étude des Runes.
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Inventaire Sorcier
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Re: Cataleya Blackthorn ㄨ De l'Art de la soustraction.
Dim 19 Mai 2024 - 22:28
12/05/2024
Brésil
Brésil
Janvier deux-mille-vingt-quatre avait été une claque dans la vie de Cataleya puisque, de nouveau, le dragon Blackthorn semblait vouloir étendre ses ailes par delà les terres qui l'avaient vu grandir. C’était pourtant sagement qu’elle était rentrée au lendemain de Yule, docile qu'elle siégeait aux côtés de ses parents, et terriblement consciencieuse qu’elle avait repris le cours d’une vie en apparence rangé. Dès fin janvier pourtant, elle avait renouvelé son désir de se marier ; Emportant Miguel jusqu’en Suède pour lui promettre fidélité sous les aurores boréales. Une alliance passée à son doigt, et des étoiles plein les yeux. Février les avaient conduit à Rio, et si le cœur était à l'amour et aux draps, force était d'admettre que c'était en massant une épaule qu'elle avait deviné malmené par les entraînements que Cataleya s'était surprise à murmurer qu'il serait drôle de chercher son père. Voir à quoi il ressemblait, ce spectre du passé. Elle s'était pourtant rapidement dégonflée, prétextant qu'elle voulait explorer le parc de la Tijuca et qu'ils n'y arriveraient pas puisque l'espagnol s'évertuait à coucher sur sa poitrine d’odieux baisers chaque fois qu’elle envisageait de se rhabiller. Mars, quant à lui, avait filé à toute vitesse sous l’emprisonnement de Jolan et la perspective d’un procès qui s’annonçait cathartique mais terrifiant puisqu'elle devait y témoigner. Ainsi, puisque tout semblait si merveilleusement s'aligner, la Blackthorn avait rassemblé un peu de hardiesse pour écrire à ce père biologique qu'elle fuyait, pas certaine qu'il vaille mieux que l'actuel. Elle avait prétexté un fatras administratif et l’impossibilité à remplir certain champ, puisque relatif à des origines dont elle ne savait rien hormis peut-être que le patronyme Villanueva n’avait rien à envier aux Alvarez. Hélas, aussi spectaculaire soit son hibou des marais, faire l'aller - retour Ecosse-Brésil était long, définitivement long, et la frustration engendrée par les délais de réponse immense. Ca, couplé au fait qu’il fallait faire lire et corriger ses courriers par Miguel puisque la lufkin avait perdu de son espagnol natal -faute de l’avoir un jour entretenu- avait conduit la Blackthorn à se faire impulsive au contact de mai ; Elle avait signé sa dernière lettre du souhait de le rencontrer, mais n’avait donné aucun lieu ou jour. Pas certaine qu’elle eut respecté le rendez-vous s’il avait été parfaitement orchestré.
Ses longs cheveux roux, rangés derrière une épingle où fleurissait en cascade un peu de muguet, se mouvaient étrangement sous les doigts du vent. Comme animé d'une volonté qui leur était propre. Ils ondulaient et s'entrelaçaient comme le feraient les queues de chats agités, sursaut d'une magie rendue erratique par la nervosité. Ce n’était pourtant pas faute d’avoir envoyé une multitude de messages et s’être répété en boucle qu’une Blackthorn n’éprouvait pas la peur, pourtant elle s’écorchait encore l’âme à vouloir parfaire sa tenue. Répétant ses formules de politesse jusqu’à en vomir, là, au-dessus d’un dictionnaire qu’elle retournait en tous sens puisque pas même certaine que la barrière de la langue leur donne le luxe de se comprendre véritablement. Tant pis. Portant trois brefs coups à cette porte qui sévèrement se dressait, Cataleya Quarta Blackthorn range l’ouvrage et prend une brève inspiration, embrassant la noblesse oubliée de cette lignée adoptive aujourd’hui déviante et sclérosée.
- "Bonjour," amorce t'elle doucement, "j'aimerai parler à Fernando Villanueva s'il vous plaît." Face à elle, une femme qui porte à merveille la cinquantaine ainsi que le foulard de soie pastel tressé dans ses cheveux. Ses yeux semblent s’arrondir en voyant la silhouette frêle face à elle, comme si elle avait vu un fantôme. Elle porte une main sur son coeur.
- … cariña… Elle sort aussitôt, fermant la porte derrière elle et posant une main sur le coude de celle qui aurait dû être sa nièce, comme si elle n’avait peur qu’elle s’envole. Elle l'emmène avec elle en précisant sans son espagnol natal. Il habite la maison à côté.
Sursautant sous le contact, Cataleya ne se dégage pourtant pas et suit le regard de l’espagnole faute de comprendre véritablement ses mots. C’est qu’elle parle vite, et que le cerveau n’était sans doute pas encore prêt à verser dans la traduction. Plus intuitivement qu’elle ne l’aurait crû, les pas suivent alors la cadence vers une maison qui n’avait rien du lugubre manoir Blackthorn. Ca avait pourtant son charme.
-Je ne parle pas bien l’espagnol, et moins encore le portugais… Marque t’elle dans cette langue qu’elle s'essayait à dompter, comme pour induire un ralentissement dans le dialogue afin de prendre le temps de mieux l'apréhender. Son accent affreusement britannique aurait pourtant suffit à trahir cet état de fait. Vous êtes..?
On ne saura jamais véritablement si elle avait compris les mots mal prononcés de la rouquine mais elle continua de marcher de plus en plus vite jusqu’à arriver face à une maison dont la porte de bois bleue se voulait accueillante. Elle frappa du plat de la main à plusieurs reprises sur ladîte porte jusqu’à ce qu’un bel homme au teint mordorée ne l’ouvre.
-José- S’il avait été surpris de voir sa belle-sœur au petit matin, il sembla perdre l’usage de la parole en découvrant le visage pâle sous le soleil brésilien. Essayant vainement de dissimuler son émotion, il posa une main devant sa bouche.
Quelque part sans doute la Blackthorn avait cent fois rejoué cette scène, pourtant le réflexe qui fut le sien l’éloigna de ses attentes injustes et belliqueuses puisque la distance se combla d'un pas, puis de deux, mû d’une grâce toute ballerine. Étonnamment mesuré, elle effleura cette main restée basse comme le ferait un papillon, cherchant à extraire son père de la stupéfaction causé par sa venue puisqu’il semblait avoir vu un fantôme. La lufkin ramena pourtant sa main à elle, la nouant à l’autre pour feindre une attitude en tout point sage, presque docile, quand bien même l’étrange lueur qui dansait dans son regard demeurait aussi intense qu’à l’habitude. Attentive, elle détaillait cet homme point par point puisque incapable de s’en rappeler. Cherchant dans ses yeux et sur ses traits quelques ressemblances qui lui démontreraient leur filiation. Fernando Villanueva n’avait rien de ce à quoi elle s’était préparée. Il paraissait au contraire doux. Chassant d’une brève inspiration le tremblement qui menaçait sa voix, la Blackthorn demeure égale a elle-même. Le port de tête est haut pour ne pas laisser au cœur une chance de s'effondrer.
-Bonjour. Amorce t’elle doucement. Je m’appelle Cataleya Blackthorn. Je vous ai écrit. Est-ce que… On peut discuter ?
Machinalement ses ongles se fraient pourtant un chemin jusqu’à son poignet pour en pincer la peau, mais le geste s’avorte lorsque ses yeux bleus croisent la femme au foulard pastel. Le sourire perd un peu de sa superbe puisque le doute s’installe et, craignant presque qu’il ne prenne le dessus, la cinquième adoptée de Claudia ne résiste pas au besoin de croiser les bras sous sa poitrine, comme pour taire les cicatrices qui marquaient sa peau sous ses vêtements trop serrés. Elle ne pouvait pas savoir qu’il crevait d’envie de la serrer dans ces bras, cette fille qu’il avait cru disparue à tout jamais. Elle était belle comme le jour, elle ressemblait tellement à sa mère… Il lui fallut quelques secondes pour sortir de cet état de sidération et répondre.
-Bien sûr. Tu peux r-.. Il avait dû se rendre compte qu’elle aurait été infiniment mal à l’aise à l’intérieur puisqu’il ferma la porte derrière lui et après avoir remercié Joséfina qui le regardait avec une pointe d’anxiété, il montra de sa main le chemin à sa fille. La plage est par-là.
Remerciant l’inconnue d’une révérence sans défaut, Cataleya détourne le visage pour observer à son tour le chemin montré. L’empruntant sans plus tarder en passant devant Fernando, les mains joliment rangé dans son dos. Elle remercie la première entitée qui, au-dessus d’elle l'entendait, de ne pas se voir confiner au coeur d’une maison en tout point étrangère. Les espaces et situations confinés la tendait toujours à l’extrême puisqu’elle n’avait aucune solution de fuite. La perspective d’une plage sous ce ciel clair se fait d’emblé plus apaisant puisque, toujours, Cataleya avait apprécié le bruit des vagues. Elle avait même une playlist spécial sommeil à base de chant de baleine et clapotis d’eau salée. Miguel s’était foutu de sa gueule quand elle l’avait dégainé, la première fois.
-Du coup… Vous allez bien ? Alors oui, elle ignorait comment on abordait un dialogue après vingt-ans de séparation avec un homme dont on ne se souvenait pas. C’était aussi là des mots à la portée de son espagnol maladroit, et la moindre des choses puisqu’elle était un animal civilisé. Les lèvres se pincent pourtant une multitude de fois, autant qu’elle tentent de les entrouvrir; Ca lui donne des airs de carpes arraché à sa rivière. Agonisant dans l’herbe puisque exposée a l'air. Mais puisqu’elle ne peut décemment pas lui demander pourquoi jamais il n’était venu la chercher, et pourquoi il avait préféré la laisser évoluer sous les griffes malades de parents qu’elle aimait pourtant sincèrement, La Blackthorn s’essaie aux banalités. Peut-être est-ce que ça lui ôterait ce manteau de tensions qu’elle traînait derrière elle. Parce que moi, je suis super fatiguée. Je travaille sur mes thèses et je ne veux pas me laisser dépasser, mais entre les cours particuliers, les exigences de maman et mon chéri, j’ai l’impression de ne plus avoir de temps pour moi… Stoppant soudainement le pas pour dégainer un portable parfaitement moldu, non sans craindre un soudain purisme de la part de son géniteur ceci-dit, Cataleya lui offre une photo d’un Miguel dans sa tenue de quidditch, balais en main. “C’est lui qui a corrigé mes lettres, d’ailleurs. Mon espagnol est mauvais à l’écrit.” Et puis, elle n’avait surtout eu de cesse de lui demander si les questions qu’elle couchait à l’écrit n'étaient pas trop bizarres ou déplacées. Répétant un “mais imagine, si toi tu rencontrais ta mère” comme amorce à toute les situations hypothétique qu’elle posait sur l’oreiller quand le sujet de Fernando s’y glissait. Chassant cette pâle réminiscence d’un haussement d’épaule, la Blackthorn se dévoile être un moulin à parole en reprenant sa route vers la plage. Du coup je me suis dit “Mais Cat ! Emmène le avec toi ! Tu auras besoin d’un traducteur au Brésil” mais on a acté que j’étais surtout morte de trouille à l’idée de venir ici, et qu’il était important que je le fasse seule. Du couuuuup… Je lui ai dit que si je ne revenais pas vivante il s’en mordrait les doigts, parce qu’au final je traverse quand même le monde pour rencontrer des inco-... Je parle beaucoup quand je suis nerveuse, pardon.
-Ne t’excuse pas. Il avait répondu sur un ton infiniment doux. Il semblait aussi intimidé qu’elle mais cela se manifestait autrement. Observant sa fille à la dérobée, il avait le coeur serré, essayant d’ignorer toutes ces années… Celle où il ne l’avait pas vue grandir. A cette pensée, un sanglot se hissa dans sa gorge. Il essaya de le dissimuler dans une quinte de toux mais les larmes lui montèrent aux yeux ce qui l’obligea à s’excuser à son tour, s’arrêtant alors de marcher : Je suis désolée. Je t’ai cru morte pendant… tout ce temps.
Se retournant à demi puisque le pas du brésilien s’était stoppé, Cataleya affiche une expression foncièrement surprise. Peu habituée aux démonstrations sentimentale venant de figure parentale puisque, même Arthur, se faisait distant dans ses émotions, elle peine à se positionner. Le sourire s’essaye pourtant à faire naître chez lui un semblant de réponse, comme pour le rassurer. Pourtant, bien consciente que ça ne chasserait pas des années de deuil, c’est une main délicate qui vient chercher la sienne.
-Ca doit être difficile, de perdre un enfant.
-Des enfants. Il marque une pause, il était évident qu’il ne s’était jamais remis de ces pertes. Ta soeur, Lucia, et ton frère, Nicolas... Prononcer leurs noms semblait terriblement douloureux. Eux, sont véritablement morts.
Le coeur s’éclate, bien plus sous la vision de ce visage marqué par le deuil que devant les mots, et doucement le regard de la Blackthorn coule jusqu’à ses pieds. Elle serre certainement plus fort la main de son père, faute de savoir quoi dire, mais parvient à bredouiller un pâle “Je suis désolé” qui ne valait certainement rien face à l’anéantissement de tout un foyer. Ainsi, celle qui passait le plus clair de son temps à jouer à celui qui aurait le dernier mot, à hurler au travers du manoir familial pour se faire entendre, vêt un silence qui ne lui sied guère. Pesant. Ce n’est après qu’un vague bredouillement qu’elle ose chercher le regard de Fernando et s’essayer à timidement sourire.
-Tu n’es pas obligé de répondre, mais.. Ils étaient comment ?
-Lucia avait dix ans. C’était une petite fille qui voulait grandir trop vite. Elle désarçonnait de son intelligence tous ceux qui la croisaient. Nicolas était une tête brûlée, un vrai petit monstre de 6 ans. Il nous rendait fou, on passait notre temps à lui courir après. Il avait le même regard déterminé que toi même si physiquement, ils me ressemblaient beaucoup. Étrangement, ça semble lui faire du bien de parler de ces petits êtres disparut trop tôt. Toi, tu ressembles à ta maman.
Intelligence et tête brûlée. A croire que c’était un héritage qu’ils partageaient avec leur dernière née. L’imaginaire s’essaye à visualiser des enfants semblables à Fernando, mais se laisse surprendre par ses derniers mots. Le constat coulait pourtant de source puisqu’elle ne répondait pas vraiment aux standards espagnol, il n’était donc pas incohérent de supposer que l’un des deux parents ait vêtu des traits plus caucasiens, pourtant cette confirmation lui réchauffe un peu le coeur. Quelque part sans doute, elle se sent moins distancée par cet héritage qu’elle n’avait pas tout à fait connu. Un peu plus proche de cette famille qui aurait dû être la sienne.
-J’ai très mauvais caractère. Consent-elle à voix basse après une poignée de seconde. J’espère qu’elle était plus douce que je ne le suis.
Sans quoi elle plaignait cet homme qui lui paraissait étonnamment tendre. Trop, pour connaître le carnage qu’était un caractère similaire à sa fille. Du moins c’est ce qu’elle pensa à cet instant, petite Cataleya, incapable de voir toute la beauté et douceur dont elle pouvait faire preuve lorsqu’elle ne s’acharnait pas à verser entre sauvage et hostile.
-Ce n’est pas ainsi qu’on la qualifierait au premier abord, mais c’était une femme et une mère incroyable. Elle apprendrait plus tard qu’Esperenza avait un tempérament explosif alors que lui même était plutôt calme même au coeur d’une tempête.Si le pas se rapproche un peu, la lufkin semble hésiter sur ses questions. Il y en a tant à poser… Tellement.
-C’était.. Un mariage d’amour ?
-Pas au début non… Ta mère était la cadette d’une famille hispano-irlandaise assez peu reconnue en comparaison aux Villanueva. Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi nos pères se sont entendus sur ces fiançailles mais elle m’a détesté au premier regard. J’ai dû lui faire la cour pendant des années après notre mariage pour qu’elle change d’avis… Mais ça en valait la peine.
La moue se fait un peu dubitative puisque, naïvement sans doute, Cataleya avait espéré un conte de fée. Pourtant, l’idée qu’ils se soient entendu en dépit du mariage forcé apaisait un peu son propre coeur puisque, si elle n’avait aujourd’hui plus à se soucier d'un mariage arrangé au vu de la douce alliance qui ornait son doigt, elle n’avait de cesse de craindre que Aloysius ne l’arrache à sa petite idylle en devinant que son ingrate de fille projetait de se barrer sur l’épaule d’un sang-mêlé. S'il lui attrapait les cheveux avant qu'elle n'y arrive… Réussirait-elle à faire naître de l’amour entre elle et Marius ? Sans doute pas puisque son coeur battait si fort pour Miguel qu'il ne saurait pas lui faire la moindre place. Pire encore, elle le haïrait maintenant qu'elle goûtait à une idylle sans ombrage.
-J’aurai aimé vous connaître. Laisse t’elle échapper dans un anglais sans défaut. Réalisant ses mots, la lufkin s’empresse de reprendre. “Je n’ai pas beaucoup de souvenirs de cette période. A dire vrai, je crois que mon plus vieux souvenir date de quand Mam- ma mère adoptive est venue me chercher. C’est.. Un peu triste quand on y pense.”
Cette déclaration ne manque pas de faire froncer les sourcils d’un Fernando parfaitement bilingue. Il se souvenait de chaque seconde passée auprès de la petite tornade rousse mais la mémoire d’un adulte ne pouvait être comparée à celle d’une enfant, loin de se douter que les Blackthorn avaient pu faire en sorte de rendre flous ces souvenirs d’une enfance heureuse.
-Je te montrerais des photos, si tu veux. Il nous reste un vieil album, le seul rescapé du n-. Incapable de prononcer le mot, celui qui avait renversé sa vie à jamais. Il n’interroge pas sa fille sur les circonstances de son adoption, certain qu’elle n’aura pas les réponses et que celles-ci tenaient en un mot : Alvares. Il avait la rancune tenace, le patriarche, et pourtant, la simple évocation de ce nom emplissait son coeur d’effroi. Parle moi de toi, Cataleya. Parle moi de la magnifique jeune femme que tu es devenue.
Elle avait doucement repris la marche, Cataleya, dès l’instant où elle avait senti quelques odieux spectre peser sur l’esprit de son père. Comme pour l’entraîner loin d'eux ; Délier l’esprit par le mouvement du corps. Ca ne l’avait pourtant pas empêché d’hocher la tête d’un air enthousiaste à l’évocation de cet album qui retraçait en partie leur vie, comme pour désespérément apporter un peu de légèreté à une situation qui ne pouvait pas être allégée. L’air perd pourtant de son entrain quand il faut se présenter puisque la Blackthorn avait bien conscience qu’elle n’avait rien de l’enfant idéale. Quoi que ronronne Claudia à son oreille lorsqu’elle l’exposait comme la parfaite poupée de chiffon qu’elle était. Quarta était caractérielle, instable, et les mauvais traitements l'avaient rendue effroyablement revêche. A deux doigts d’éclater de rire sous les claques et cracher qu’il faudrait bien plus pour la faire taire. Ça ne l’empêchait pourtant pas de supplier quand c’était ses parents qui la traînaient par les cheveux vers son calvaire.
-Je suis en neuvième année à hungcalf, entame t’elle après de longue seconde. J’étudie la médicomagie et les sciences occultes en double cursus, du coup j’ai beaucoup de cernes en temps normal. Là, je me suis tartinée de lotion et sortilège pour masquer mes airs de liche avant de partir, parce que mes gardes à l'hôpital t'auraient fait claquer la porte avant même que je n’ose un mot. Mmmh. Je suis un animagus depuis mon adolescence. Ce n’est pas très glorieux parce que c’est un chien, et un chien c’est tout sauf gracieux, mais c’est vraisemblablement la réponse logique à mon caractère. Enfin, ça se prétend “meilleur ami de l’homme” mais dans les faits, moi, je n’aime pas trop les gens. Je ne les comprends pas toujours, souvent je les trouve stupide, et en plus je ne supporte pas qu’on me touche du coup les soirées peuvent rapidement user mon quota de sourire. Mais je crois que les chiens c’est censé être loyal du coup ma métamorphose vient peut être de là… A dire vrai je n’en sais rien, je n’aime pas trop les animaux non plus. En fait, c’est plutôt que je n’en côtoie pas beaucoup du coup toutes mes interactions avec eux m'angoissent, mais j’aime bien les chats et les lapins. Un peu. Sinon j'aime beaucoup la danse ! Ça m'apaise énormément mais je n'ai plus vraiment le temps de pratiquer. Et puis personne ne veut jamais danser avec moi, du coup… Mon grand frère m'a dit que c'était parce que j'avais l'intelligence émotionnelle d'une huître, et ma sœur parce que j'étais odieuse. Et c’est vrai. Je.. Avant j'étais beaucoup plus gentille, maintenant je fais surtout peur aux gens. Mais ça ne me dérange pas, ça évite qu’on essaye de claquer des mains sur mes fesses quand je vais au bar. C'est appréciable. Découvrant les couleur douce du sable brésilien, la voix s’efface sous les contours d’un sourire. Elle avait toujours apprécié la mer, Cataleya. Ne serait-ce que parce qu’elle se plaisait à observer ce que les vagues jetaient à ses pieds et s’émerveiller devant les crabes emportés par l’écume. Devant tout ces coquillages qui disparaissaient. Accélérant un peu l’allure pour se rapprocher des vagues en quête des morceaux de verre polie, ou cauri qu’elle collectionnaient assidûment, elle reprend avec un sincère enthousiasme. “Eeeeet… Sinon ! J’ai un super chéri. Il s’appelle Miguel, c’est le poursuiveur d’une équipe de quidditch locale mais il a joué pour Brazilia il y a quelques années. C’est un duelliste formidable qui est à la tête du club de duel d’Inverness et, en fait, il avait le potentiel pour devenir tireur d’élite mais a préféré suivre ses rêves de quidditch quand l'opportunité s’est présentée.”Tournant brusquement sur elle même pour marcher à reculons et ainsi plonger ses yeux bleu dans ceux de Fernando, la lufkin reprend ; “Je l’ai détesté au premier regard, mais puisqu’il est aussi têtu que moi il s’est accroché. Vraiment accroché. Et mon quotidien serait bien triste s’il ne l’avait pas fait parce que j’ai rarement autant rit qu’avec lui… C’est quelqu’un de solaire, spontané, qui n’a peur de rien et qui est profondément gentil avec moi. J'aurai aimé le convaincre de venir, lui, il t'aurait fait sourire.
Le visage de Fernando semble circonspect à écouter la vision que sa fille à d'elle-même. Il fronce même les sourcils à une ou deux reprises. Il doit bien se rendre compte que tout ne tourne pas rond pour la rouquine. Qu’elle avait enduré. Il ne peut s’empêcher de se dire que si elle avait grandi auprès de lui… Heureusement, la description d’une idylle semble ravir le cœur du quinquagénaire.
-Miguel… répète-t-il en prononçant bien mieux le prénom que ne l’avait fait la britannique d’adoption. Tes origines se sont donc exprimées au moment de choisir un fiancé. Avec un prénom pareil, je devine qu’il est hispanique. Espagnol ?
-Il est né à Madrid. Répond t-elle aussitôt, pinçant du mieux qu'elle le pouvait son sourire puisque la seule évocation du brun semblait fondamentalement la ravir. Miguel Alejandro Pajares.
Ça fond comme un bonbon sur la langue disait-elle, du moins quand l'alcool la condamnait à ronronner amoureusement sous le doux accent du poursuiveur puisqu’il en jouait depuis qu’un soir, il y avait un an et demi, peut être deux, elle lui avait murmuré qu’elle trouvait ça beau. Du moins, c’est ce qu’elle avait retenu de cette soirée. La vérité c’est qu’elle avait dramatiquement révulsé la tête en arrière en chouinant que c’était sexy, désespérément sexy, et s’était essayée à rouler ses propres “r” par la suite. Elle qui exécrait à l’époque les discours du madrilène avait trouvé un intérêt en tout point singulier en ses mots et l’avait de fait pressé de question sur son enfance et l’espagne, le menton posé sur un coude échoué sur le bar et l’oeil pétillant. C’était peut-être la première fois qu’elle avait témoigné d’un soupçon d’intérêt pour lui, peut-être la première fois qu’elle n’avait pas ressenti le besoin de jouer aux princesses aussi, mais comme à son habitude elle était partie tôt. Bien incapable de se laisser aller aux festivités de la Taverne du troll.
Le pas s'étant rapproché de l'eau, Cataleya attache ses cheveux en un chignon maladroit et penche au-dessus du sable humide comme le faisaient les mouettes. Guettant ces trésors qu'elle ramenait de ses expéditions littorales d’aussi loin se souvenait-elle, et si assidûment que les bocaux qui les contenaient débordaient aujourd’hui largement. Si le regard est vif, il se tient pourtant loin de Fernando puisqu'elle hésite à lui confier ce qui pèse si lourdement sur sa langue, pas certaine de vouloir connaître son avis dessus puisque c’était là un point épineux chez les sang-purs et qu’elle venait tout juste de le retrouver. Miguel était bien celui qu’elle avait choisi, mais en aucun cas le fiancé qui lui avait été assigné.
Le simple sourire de Cataleya, son air éminemment enjoué à la mention de son amoureux, il n’en fallait pas plus pour ravir le cœur de ce père perdu au fin fond du Brésil. Pourtant, en une seconde, le sourire se fane. Une foule d’émotions semblent embraser les prunelles paternelles mais c’est surtout le doute qui prend possession de son âme.
-Quel âge-a-t-il ? Demande loin d’être innocente. S’il ne savait dater avec précision la fin de la grossesse de sa cadette qu’il avait pensée avortée, il pourrait peut-être exclure l’hypothèse qui venait de s’insinuer sournoisement dans son esprit en entendant le second prénom du madrilène.
-Il a eu 30 ans en avril. Répond t elle aussitôt, stoppant net devant un coquillage qu'elle s'empressa de ramasser avant que l'eau de l'emporte.
-Et tu connais ses parents ?
-Pas vraiment. Il m’a beaucoup parlé de sa grand-mère, Carmen, mais je ne connais son père qu’au travers des récits qu’il a pu me faire et du fait qu’il ne lui a pas laissé de super opinion sur les sang purs. Il est sang-mêlé et… En un sens, j’incarne tout ce qu’il pourrait détester. Miguel lui a parlé de moi, je suppose qu’il lui a parlé des fiançailles, mais je n’ai aucune idée de comment il réagira le jour où je lui annoncerais en face à face vouloir marier son fils… Et autant gérer des lycantropes sous forme animale, ça va, c’est faisable, autant rencontrer Emilio Pajares c’est quand même hautement stressant. Imagine qu’il me déteste ? Qu’il se dise que je suis une erreur ? Pire ! Qu’il convainc Miguel que je suis une erreur ? Sa belle-mère à l’air un peu plus facile et je pense pouvoir gagner des points en complimentant sa paëlla mais Emilio… Je ne sais pas. Quant à sa mère biologique, il ne l’a jamais connu, donc ça fait une personne de moins à convaincre que je suis un bon parti !
A l’énoncé du prénom du père de Miguel, le doute n’est plus permis. Le visage soucieux de Fernando se décompose aussitôt. En quelques fractions de seconde, il venait d’apprendre qu’il avait un neveu. Et que sa fille envisageait de se marier avec lui. Destinant sa colère directement au destin qui n’avait pas fini d’être cruel envers les Villanueva, il souffle visiblement dépité :
-Mi querida… Je suis tellement désolé…
Et il s’arrête. Pour chercher les mots. Ou pour amonceler le courage qui lui manque. Il venait de retrouver sa fille et allait briser son idylle… Il n’était pas sûr de pouvoir. Elle a pourtant subitement relevé la tête devant l’excuse qui tombait comme un un couperait, Cataleya, et cille par trois fois. Fernando était-il aussi dramatique qu’elle pouvait l’être pour prendre un air aussi dévasté quand elle annonçait seulement craindre la désapprobation de son beau-père ? Sans doute pas, puisque son visage est devenu tant livide qu’il avait aussitôt noué quelques nœuds chez l'estomac de sa fille sans qu’elle en comprenne les raisons. Intuitivement sans doute, elle savait que ce n'était pas ça. Que c’est bien plus grave. Elle s’obstine pourtant à jouer les autruche et s’efforce de lui offrir un sourire quand c’est pourtant un léger tremblement qui niche au fond de sa voix.
-Ce n’est pas grave, je… Je lui ferai bien comprendre que j’en vaux la peine. N’est-ce pas ? Mais les mots n’ôte en rien ce poids qui pèse si lourdement sur ses tripes, et la voix s’empresse de reprendre. “J’ai dis quelque chose qui ne fallait pas ?” Pour toute réponse, il secoue la tête.
-"Je suis tellement désolé… " Répète-t-il comme pour perdre du temps. Il inspire finalement l’air marin avant de poser une main lourde sur l’épaule de sa fille. Je connais Emilio Pajares. Et je sais que sa haine des sang-purs vient des miens. A l’époque, il était très amoureux de ma petite soeur. Alejandra.
Dans le regard de sa fille, il cherche l’étincelle de compréhension qui viendrait définitivement embraser ses espoirs. Pourtant, l'océan qui se reflète dans les yeux de la lufkin semble subitement figé, comme hors du temps. Si elle entend bien les mots qui lui sont prononcés, est même capable de les comprendre, quelque chose refuse obstinément de les assimiler. Par réflexe sans doute, elle secoue un instant la tête avant de rire nerveusement. Elle aimerait arguer que ce n’était qu’une coïncidence étrange et s’acharne désastreusement dans cette voie.
-Mais ce n’est pas parce qu’il était amoureux que, nécessairement, ça a pu engendr-... Elle n’était pas enceinte, si …?
-Si. Il hoche la tête lentement. Rentrée 1993. Sa dernière année à Beauxbatons. Je croyais… je pensais…
-Mais pourquoi elle aurait abandonné Miguel…?
Juliet Blackthorn est fan
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- » parchemins postés : 1280
» miroir du riséd : Abigail Cowen
» crédits : @Meloria
» multinick : Vasile Velkan
» âge : 25 ans (15 février)
» situation : Dévastée.
» nature du sang : Pur
» particularité : Animagus chien (Malinois)
» année d'études : 10ième
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ Médicomagie Appliquée ; Potion; Sortilèges.ㅡ options facultatives :▣ DCFM, Étude des Runes.
» profession : Résidente à sainte Mangouste, service pathologie des sortilèges
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Re: Cataleya Blackthorn ㄨ De l'Art de la soustraction.
Dim 19 Mai 2024 - 22:30
12/05/2024
Brésil. Partie 2
Brésil. Partie 2
Secouant de nouveau la tête comme pour désespérément se remettre les idées en place, Cataleya peine à croire ce qui lui était dit. Tout d’abord parce qu’elle n’avait aucune preuve que le témoignage de Fernando était fiable ; elle ne le connaissait pas, connaissait encore moins son positionnement sur la pureté du sang, et ça aurait très bien pu être là une basse stratégie voué à éloigner son dernier enfant de la souillure que représentait ce mariage. Ensuite, rien n’indiquait que Emilio n’ait pas fait un enfant à une autre et donné le nom d’un potentiel premier amour à son fils. C’était masochiste, mais il y avait bien des gens qui mettaient de l’ananas sur leur pizza. Et enfin, l’éducation toute Blackthorn qui était la sienne lui soufflait comme un parasite niché sous ses neurones qu’elle avait été promise à son cousin dès ses quatres ans, et qu’au pire, réitérer l'opération n’était pas si grave. Mais c’était toucher là l’une des plus grande fracture qui serpentait entre le madrilène et elle ; jamais il ne l’accepterait, et jamais elle ne pourrait lui taire pareille information sans se détester jusqu'à l'auto-destruction. Elle l’aimait, et c’était bien ça le problème : dès l’instant où elle poserait le pied en Ecosse, elle lui confierait cette discussion en sachant pertinemment que ça fracturerait le doux équilibre qui la maintenait aujourd’hui hors de l’eau. Sa seule perspective de vie heureuse, puisque enfin elle avait trouvé le courage de rompre avec toute l’horreur dans laquelle elle avait grandi, et renier des principes pourtant martelé sur son petit crâne effrayé. Pour Miguel, elle avait accepté d’être abandonnée par ses parents. Pour Miguel, elle avait accepté une vie loin du faste et de ses privilèges. Pour Miguel, elle aurait de nouveau bravé l’horreur et les sortilèges pour courir jusqu’à ses bras et y disparaître à jamais. Sans lui, en aurait-elle la force ? Certainement pas puisqu’elle n’avait plus aucune raison de se rebeller. Elle accepterait d’être de nouveau prostituée pour un héritier dont elle ne voulait pas, comme elle l’avait fait en troquant ses fiançailles avec James contre son retour à la maison. Elle se résignerait de nouveau à ce que l’on vende son ventre, son corps, son âme, pour une infâme alliance avec d'autres en lui répétant qu’au final, elle ne servait qu’à ça. Pas vraiment Blackthorn puisque n’en possédant pas le sang, sa condition toute féminine ne lui permettant plus de porter ce titre après le mariage, elle ne transmettrait ni leurs gènes, ni leur noms. Aussi chérie était-elle par ses parents, elle était en définitive l’une des pièces les plus sacrifiables de leur échiquier. Une poule pondeuse dont aucune partie n’était appréciable, comme l’avait un jour sifflé Maximilien sans pourtant jamais le penser. Les mots étaient pourtant restés tapis dans un coin de sa tête, comme toutes les horreurs que tout deux s'étaient hurlé.
A cette simple idée les larmes se forment puisque l’idée même de perdre cet amour en tout point irréel la dévastait. Sans animosité aucune, elle se soustrait à cette main posé sur son épaule et recule d’un pas, puis de deux, et observe vaguement la mer en se répétant qu’ils ferait un test pour confirmer ou infirmer cette odieuse hypothèse, mais que la seule idée qu’ils aient pu être cousin, même si cela était par la suite démenti, refroidirait considérablement Miguel. Est ce que cette simple hypothèse l’arracherait à ses vœux ? Et si tout ceci s'avérait vrai… Ferait-il comme s'il ne l'avait jamais connu ? Ne posant plus même le regard sur ses rousses ondulations puisque tout en elle lui donnerait la gerbe ?
-Je l’aime, tu sais. Murmure t’elle sans tout d’abord le réaliser. “Je l’aime tellement…”
Cette fois, c’est une main tremblante qui se porte à ses lèvres pour la faire taire quand tout le corps s’abaisse dans le sable. S’accroupit pour se faire minuscule sous ce ciel trop bleu, et les prémisses des beaux jours. Elle imagine sans mal tout le désastre qui broierait le coeur de son aimé et se convainc aussitôt d’être une nouvelle Alejandra, celle qui avait fait naître chez Emilio une haine si sordide qu’elle avait touché son fils. Miguel la haïrait. Miguel la haïrait, elle en était désastreusement convaincue. Et ça, elle ne pouvait décidément pas le supporter.
Le visage de Cataleya, irradiant de bonheur, s’était fané si vite que Fernando en eut le tournis. Et puisqu’elle s’était accroupie, il s’approcha du sable également, y posant un genou pour poser une main entre l’épaule et la nuque de cette fille qu’il avait tant regretté. C’était si douloureux de la voir ainsi. Il s’en voulait presque d’être l’émissaire de si terribles nouvelles…
-Je suis désolé, mi hija. Il savait qu’elle devinait les raisons de feu Alejandra. Et peut-être que si elle ne l’avait pas fait, Miguel aussi serait tombé sous la fureur des Alvares. La pression sur ses épaules était lourde. Emilio… il ne pouvait pas intégrer la famille.
Et évidemment, il faisait partie de ceux qui avaient pesé dans cette terrible balance. Comme il regrettait aujourd’hui. Comme il avait pu changer d’avis, depuis. Des années d’exil et de deuil avaient rendu risibles ces considérations élitistes. Devenue raide sous cette main puisque la Blackthorn abhorrait encore que l'on se pose sur son corps fracassé, Cataleya inspire profondément mais n'arrive en rien à se calmer. La voix de Fernando ne traîne à sa suite que des sanglots qu’elle n'arrive pas même à étrangler. Elle regrettait amèrement sa venue et se répète que c'est là la punition pour avoir accepté de regarder en direction de ses origines quand pourtant, toujours, Maman lui disait qu'il n'y avait rien à y voir. Si elle n'était pas venu, si… Elle aurait pu retourner sans mal nicher dans les bras de Miguel en lui ronronnant son amour. Elle se ramasse pitoyablement sur elle même, petite Villanueva, mais n'en sort que pour accrocher à cet oiseau de malheur, psychopompe brésilien, ses bras blanc en quête d'une étreinte. A croire qu'elle craignait que sans Miguel dans sa vie, plus jamais elle n'aurait l'opportunité d'être prise dans les bras de quelqu'un. Alors elle sanglote de plus belle Cataleya, trop consciente de l'issue qu’aurait cette nouvelle. Pas assez naïve pour croire qu’un “soyons juste amis” sauvegarderait leur complicité.
-On devait se marier début juin… Parvient-elle à articuler entre les larmes. “On devait…” faire tant de chose, visiter tant de lieux. Etre heureux, tout simplement
Coécrit avec la superbe @Juliet Blackthorn
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Re: Cataleya Blackthorn ㄨ De l'Art de la soustraction.
Mer 16 Oct 2024 - 16:22
01/10/2024
Fronçant les sourcils devant un numéro qu’elle hésitait à appeler depuis quinze bonne minutes, Cataleya observa longuement les flaques pastelles et collantes qui goutaient de son plan de travail avant de finalement se résoudre à porter son pouce sur l'icône en forme de combiné. Elle ne laissa pourtant pas le temps au McCandless, à l’autre bout du fil, d’en placer une puisque sa langue se pressa à toute vitesse sitôt celui-ci décrocha.
CATALEYA : “ Tu m’aimes à quel point ? Toute proportion gardée évidemment. Platonicité, plan cul, liberté, tout ça tout ça. ” Elle se sentait toujours obligé de le préciser, comme si le spectre même d’ambiguïté pouvait faire de leurs échanges sous les draps quelque chose d’étrange. Après tout, Alex semblait s’effrayer du concept de couple et Cataleya de celui-là même d’oublier qu’entre eux, ce n’était qu’un petit jeu. Qu’un “en attendant” plaisant mais supposément bref. “ Et avant que tu demandes, non, je n’ai dépecé personne. C’est juste que… Ok ! Tu te rappelles de mon prof de danse classique ? Piotr ? Celui qui est hétéro et célibataire? J’ai pris mon courage à deux mains pour l’inviter à la maison sous le prétexte d’une soirée ciné et, le problème, c’est qu’il a dit “oui”. Il arrive dans deux heures, je suis en panique, et … C’est quoi les règles de base pour un Date ? ”
ALEX : Décroche. Écoute. Gros blanc. S'apprête à répondre mais écoute de nouveau. "Piotr ?" Il a un léger rire. "Prof de danse classique ? T'es certaine au moins qu'il soit intéressé par la gente féminine ?" Gros cliché certes, mais plausible. "Attends deux secondes." Bruit du briquet qui s'allume et respiration d'une bouffée de cigarette. "Et si jamais c'est le cas, il te faut porter de la belle lingerie fine. Voilà un date réussi." Expiration de la fumée. "Genre ton petit ensemble vert légèrement transparent, c'est parfait."
CATALEYA : “Mmh.” Un peu dubitative, Cataleya hésite mais soupire longuement ; elle portrait déjà cet ensemble puisque Alexander voulait l’en défaire chaque fois qu’il l’apercevait et avait de fait estimé qu’il représentait un atout non négligeable de sa garde-robe. “Et si… Et si je veux plus ? Il est vraiment gentil Alex, et il n’a pas encore blêmit devant nos discussions. Je crois même qu’il aime bien parler avec moi et… Tu sais que je suis un cas désespéré ! Je ne veux pas qu’il prenne la fuite en courant… Je l’aime vraiment bien…”
ALEX : "Ah." Blanc. "Bein dans ce cas là, tu vois en effet s’il ne prend pas ses jambes à son cou lorsqu’il verra toutes tes plantes carnivores. Et s’il le fait, c’est que ce n’est pas le bon. Tu lui as parlé de tes travaux sur les lycans ? Vous parlez de quoi au juste ?"
CATALEYA : “Je lui en ai parlé, oui, et il n’a pas eu l’air de s’en effrayer ! Il avait même l’air… Intéressé ? Après on parle surtout peinture, spectacle et danse tu vois. Il sait que j’ai des plantes mais je crois qu’il s’attend à des Dionaea muscipula, pas à… Daisy.” Soupirant largement devant le nom de l’une de ses plus grandes fiertés, Cataleya hésite de nouveau derrière le combiné. “Tu crois que je dois cacher les plus vivaces pour ne pas trop l’effrayer ?”
ALEX : "Tu dois surtout cacher Aela pour ne pas l’effrayer, surtout si elle est de mauvais poil… Et non, tu dois te montrer telle que tu es, donc montrer ta chère Daisy. Tu cherches réellement à te caser Cat’ ? Je t’ai pourtant conseillé de profiter avant tout."
CATALEYA : Un rire au bout des lèvres à la mention d’Aela, Cataleya se reprend pourtant pour mieux hocher la tête. Quand bien même Alexander ne le verrait jamais. “Je ne compte pas me jeter sur le premier venu mais… Je crois avoir tout de même assez profité, non ? J’adore coucher avec toi, vraiment, mais je crois que la prochaine fois que ta foutue summerbee te cours après je la pousse dans les orties par pur plaisir. Ca me frustre d’entendre tes groupies hurler ton nom et si je me frustre trop, c’est avec toi que je vais finir par devenir infecte donc… Il est peut être temps que je cherche plus activement mon prince charmant, tu vois..?”
ALEX : "Non mais quand je dis “en profiter”, ce n’est pas qu’avec moi Cat’ ! As-tu réalisé certains de tes fantasmes au moins ? Parce que si ça se trouve, le mec que tu trouveras ne voudra pas forcément les partager. Et franchement, je doute qu’un prof de danse ringard et “gentil” soit un mec qui puisse te combler…Donc, pardon, mais si j’ai l’impression que tu te jettes sur le premier venu."
CATALEYA : “T’es mimi mais si un autre que toi pose la main sur mes fesses, je lui éclate la gueule sur une table. C’est instinctif à ce niveau là.” Le raclement d’une chaise se fit entendre et, au vu du soupir lourd de sens qui en résulta, il y avait fort à parier que la Blackthorn se soit effondré sur sa table, bras croisés, et mine un poil renfrognée. “Donc je me jette moins sur le premier venu que toi, déjà. Et… Erf. J’ai besoin de plus, Alex… Plus qu’être un simple plan cul tu vois…? ” La tête cogna doucement contre le bois de la table par deux fois avant qu’une subite inspiration ne trahisse un brusque sursaut d’orgueil. “En plus tu critiquerais n’importe lequel des hommes que je te présenterai ! Je pourrais mettre le grappin sur Ivan de la Brigade, tu râlerais !”
ALEX : "Tu exagères là. Et franchement, j'ai plus de respect pour Ivan qu'un mec qui a la crainte de se péter une cheville au risque de voir sa carrière de prof de danse réduite à néant." Un bruit de porte et un brouhaha se fait entendre.
"Yo, Alex ! On va finir par boire ta conso !"
"Essaye toujours et on verra qui finira avec un bras cassé."Le sourire est palpable dans la voix. Le brouhaha des voix s'estompe. "Tu devrais au moins t'orienter vers des mecs qui aiment la botanique, tu aurais moins de risque de les effrayer. Et puis si tu veux réellement de la romance, il y a toujours les bouquins…"CATALEYA : “Ta vision de l’Amour me désespère McCandless.” Elle juge, Cataleya, mais ne relève pas les propos qui cible son professeur puisque consciente que cela n’entraînerait qu’une énième dispute dans leur sillage. “Si tu étais moins amer, peut-être que tu le trouverais ailleurs que dans les livres. Ca te ferait du bien en plus, un peu de romance, ça dériderait ton coeur de Grinch. ”
ALEX : "Tsss tu l'aimes bien ce cœur de Grinch. Et je peux clamer haut et fort maintenant, que tu apprécies le corps qui va avec." Rire. "Enfin bon, à la base, on ne parlait pas de moi. Tu veux de la romance, tu veux trouver l'amour, mais que veux-tu que cela t'apporte ? Si ce n'est le risque d'une déception ou d'une peine ? Ta dernière peine de cœur a failli te coûter la vie."
CATALEYA : “Pas très hardie à c’que je vois, m’sieur l’auror.” Railla la Blackthorn un fin sourire aux lèvres. Elle hésita pourtant à rabâcher une énième fois que son suicide n’était que le point de convergeance d’un surplus, et que son élément déclencheur n’était pas la rupture avec Miguel. Bien au contraire. C’était les mots de Juliet qui l’avait brusquement décidée. “Les risques ne sont-ils pas le propre de la vie ? Mmh ?” Elle riait pourtant, petite Blackthorn, et s’élança radieuse sur la suite. “Je veux des aventures ! Des “je t’aime” glissé au petit jour, des pic-niques nuls aux prémices d’un orages parce qu’on aura pas regardé la météo la veille, des rires, des jeux stupides et moment tout doux. Je veux… Savoir que je compte pour quelqu’un Alex et.. Je ne sais pas. Je veux retrouver ce sentiment de légèreté et d'insouciance… Potentiellement te rendre jaloux, aussi ! ” Elle avait éclaté de rire sur cette dernière phrase, comme pour empêcher Alexander de se moquer de ses envies en détournant subitement le sujet.
ALEX : "Me rendre jaloux hein ? Pas de risque avec le prof de danse en tout cas. Tu sais que tu comptes Cat’, pour plus de personnes que tu ne le crois. Tu comptes pour moi déjà."
CATALEYA : “Je sais… C’est juste que… Erf.” Que ce n’était pas pareil. Viendrait un jour où une fille humidifierait suffisamment le biscuit sec qui servait de coeur à Alexander pour que les amis passent après. Le triste éclat de son regard ne dura pourtant pas bien longtemps, enhardie sur l’envie de jouer. “Ok, ok, tu craches sur Piotr depuis tout à l’heure donc je suis maintenant obligée de livrer plus de détails pour te faire taire.” Reprit-elle avec plus d’entrain. “ Un mètre quatre-vingt, taillé comme un dieu grec, et un sourire si lumineux qu’on le jurerait irréel. Il est cultivé, super drôle, m’a apporté de quoi dîner hier soir, et je glisse au passage que, lui, il me fait danser. Je t’ai dis qu’il était méga sexy ? Non ? Sa voix seule pourrait me conduire à l’orgasme et ça, alors même que je ne l’ai pas entendu chanter… Il joue dans un groupe de blues et est aussi saxophoniste. ”
ALEX : "Oh je vois, tu es donc tombée sur un Apollon dans toute sa splendeur. S’il n’a même pas besoin de te toucher pour te provoquer un orgasme, ça va vite devenir chiant pour toi. Tu as vu des petits cupidons tournoyer autour de vous ?" Le ton est clairement moqueur.
CATALEYA : “Il y a plein de moyen de prendre son pied Morros, tu devrais le savoir” Lascive, la voix se fit un peu plus basse comme chaque fois qu’elle venait à l’attraper par l’uniforme. “Même pas un petit peu jaloux de la perspective que je puisse passer toute mes nuits avec lui plutôt que niché auprès de toi ? Mmh ?” Elle joue, vilaine Blackthorn, les griffes tapotant doucement le combiné.
ALEX : "Tu aimerais que je sois jaloux, quitte à défoncer la belle gueule de Mr Apollon ?"
CATALEYA : “Seulement assez pour que tu me proposes une soirée avec toi plutôt qu’avec lui, à dire vrai.” Mais un soupir perce finalement, signe que la Blackthorn prenait étrangement la menace au sérieux. “Du coup, revenons au sujet initial ; des conseils ?”
ALEX : "Viens chez moi. Ou alors, je te rejoins. Tu viens de me dire que tu préférais passer une soirée avec moi plutôt qu’avec lui…"
CATALEYA : “Je préfère toujours passer une soirée avec toi Alex… ” Murmura t’elle après un trop long silence “Mais je sais aussi que viendra le jour où ça ne me suffira plus, que pour toi ça sera trop, et qu’on finira inexorablement par se faire du mal. Tu comprends ? Ce… Ce n’est pas un reproche, et je ne te dis pas que je veux nécessairement plus avec toi -n’hyper-ventile pas-, juste que viendra un moment où ça coincera parce qu’on attendra de l’autre quelque chose qui ne lui correspond pas. J'aimerais simplement passer à autre chose avant que ne vienne ce moment pour ne pas qu’on se frustre, toi et moi. Je tiens trop à toi pour ne pas m’effrayer de cette vision et… Pour le coup, Piotr est vraiment gentil... Ok, je vois clairement pourquoi tu disais que je sautais sur le premier venu ! ”
ALEX : Soupir. Blanc. "Tu te prends trop la tête Cat’..." Blanc. "Tu veux un conseil pour cette soirée ? Reste toi-même. S'il déguerpit, c'est qu'il n'est pas fait pour toi ce pseudo Apollon. Par contre, pas la peine de me rappeler par la suite pour rattraper le coup, si jamais ton date est une catastrophe."
CATALEYA : Le soupire est partagé et les silences trop long, mais la Blackthorn consent finalement à opiner devant son portable. “Ca marche… Merci, Alex. File récupérer ta bière avant qu’on ne te la vole et passe une bonne soirée. “
ALEX : "Ouai…Bonne soirée sexy. N'oublie pas, petit ensemble vert."
CATALEYA : “Je le porte déjà”.
Co-écrit avec la merveilleuse @Alexander McCandless